Trois âmes contraires [PV Luona et Hiwell]

L’Etelkrus avait fini sa ronde. Elle avait mérité d’aller se reposer un peu maintenant non ? Pourtant la belle rousse avait envie d’être un peu seule. Elle ne voulait pas retourner tout de suite au camp. Une petite balade sur les terres neutres lui ferait peut être du bien. Elle y songea brièvement, puis haussant les épaules, elle se mit en marche, sans s’encombrer d’une réelle destination. Ses pas la mèneraient bien quelque part de toute façon.

Le corps en mouvement, elle avait prit la direction des terres libres, mais ne faisait pas plus attention à où elle allait véritablement. Elle se laissait aller, tout comme elle laissait ses pensés vagabonder au gré de leur envie, marchant souplement tranquillement sans aucun empressement, un air perdu sur son petit minois. Le temps passa alors lui laissant perdre conscience de tous ce qui se passait autour d’elle. Elle marcha jusqu'à se que ses pattes touche le sable mous des côte de nacre et que sa texture différente réveillent notre belle rouquine.

Et bien ! Elle n’avait pas marché qu’un peu. Un fin sourire détendu s’étendit sur les babines de la brune, qui prenait enfin conscience de sa proximité avec la plage et la mer.
Churro aimait l’océan et l’air salin qui s’en dégageait. Elle pouvait la regarder des heures durant tant le roulement des vague était hypnotisant. L’air salin avait aussi quelque chose de revigorant pour elle, c’était agréable. C’était un peu comme si le vent marin parvenait à balayer ses soucis.

La belle porta alors ses pupilles bleues nuageuses sur l’étendue mystérieuse et elle inspira profondément. Elle n’avait pas remarqué encore qu’elle n’était pas seule sur la plage. Elle n’avait pas remarqué non plus qu’un petit être s’était caché à son approche. Elle était bien là tout simplement. Elle se dit qu’elle allait détacher se cheveux et les recoiffer un peut lorsque l’odeur discrète, mais inconnu du petit être dans les parages, la coupa net dans son premier geste vers sa chevelure flamboyante. Elle ne savait pas encore que s’était un enfant sinon son visage se serait affaissé de façon immédiate sur son célèbre air blasé.

Elle resta néanmoins silencieuse pour le moment, changeant son geste pour se contenter de remettre une petite mèche en place. Puis, elle scruta les environs du regard, à la recherche de l’inconnu.