Sur le chemin du retour (Thalion)

Il était sur la route du retour, mais il devait encore traverser les dents de roc avant de penser à retrouver son chez soi. Il comptait donc rentrer chez lui. Marchant sur le sol rocheux de cette immense, le rouquin ne pensait pourtant qu’à s’amuser, et ne se privait jamais de ces plaisirs là .Qui avait il de mieux que de slalomer entre les arbres et de partir sur quelle roulade en riant pour avancer ? Avoir un camarade de jeu ? Hum oui peut-être. Mais le jeune loup pensait bien que la vie et les dieux allaient le lui amener bien assez vite. Continuant ses bizarreries, il arrêta sa série de roulade en se cognant à un arbre. Il se frotta alors brièvement la tête puis il resta là comme un idiot et se mit à rire tout seul.

Il se passa un instant avant de reprendre la route en regardant vers la cime des arbres. Frôlant la flore avec douceur, son regard s’abaissa pour regarder où il mettait les pattes. Sa queue entama un mouvement de balancier sans grande raison apparente et il secoua ses jolies oreilles tombantes.

Après quelques temps de marche Kvahn s’arrêta subitement et se redressa en tendant l’oreille. Il avait cru entendre quelqu’un rire, ou peut-être n’était ce qu’un bruissement. Il attendit un instant, mais n’entendant plus rien il se dis qu’il avait rêver. Il avait surement rêvé oui. Haussant les épaules il s’apprêtait à repartir quand un nouveau son un peu plus loin l’attira. Se faisant plus discret, il s’aplatît alors au sol et rampant pour s’approcher du buisson dont provenait le bruit, il se dandina quelque peut avant de sauter dedans. Ce qu’il y trouva ? Il n’avait rien entre les pattes humm non, mais une petite créature avait bondit sur sa tête au même moment avant de s’enfuir en vitesse vers un autre épineux le laissant interdit les yeux écarquillé.

Ce n’était qu’un écureuil espiègle qui l’avait bien eut. Se remettant de sa surprise Kvahn étouffa un nouveau rire s’amusant de sa propre bêtise. Le rongeur avait disparut maintenant, il pouvait une fois de plus reprendre son chemin. À moins que…

Et paf et pouf ! Les longues oreilles du mâle tressaillirent et une petite créature le percuta à ce moment là dans le dos. Kvahn s’arrêtât alors sans vraiment être surprit et se retourna tranquillement pour découvrir à ses pieds un petit corps poilu, les quartes fers en l’air. Il dévisagea alors un instant l’enfant son museau se parant déjà d’un large sourire. La réflexion que fit le loupiot en le voyant l’acheva. Le grand mâle aux oreilles pointues éclata alors de rire accompagnant par la même occasion à l’unisson le rire cristallin du petit être.

Puis songeant aux paroles du p’tit gars, il se rappela qu’il n’avait pas enlever ses lunettes. Ça devait être ça. Calmant alors son rire il releva ses binocles et secoua sa tignasse posant un regard lumineux sur le beige. Il regarda aux alentours, mais il ne semblait y avoir que lui. Pas de parents avec cette petite pile électrique? Enfin il n’avait pas été mieux à son âge. Ces bons souvenirs lui firent garder un sourire étincelant. Il l’observa encore un très court instant puis prit la parole en remuant ses appendices auditifs :

« Eh ! Salut petit gars ! Alors tu te balades tout seul comme un grand ? »

Il lui fit un clin d’œil et remua la queue. Il lui donna alors un petit coup de museau pour l’aider à se relever. Finalement ses vielles esgourdes ne l’avaient pas trompées tout à l’heure. Il avait bien entendu ce rire dans le lointain. Et c’était un rire chaleureux et communicatif qui résonnait dans son cœur. Cela ne faisait aucun doute ce petit promettait d’être un sacré luron. Etouffant un nouveau rire, il tenta de se mettre à la hauteur de son interlocuteur se tortillant quelque peu pour lui faire vraiment face. Il lui demanda doucement

« Tu pense vraiment que je suis un extraterrestre ? »

*Ce serait chouette!* se dit il s’amusant de l’émerveillement des enfants

S’il avait pu l’entendre tout à l’heure chanter, il aurait d’ailleurs certainement chanté avec lui, mais ce n’était pas le cas, alors il faisait avec ou plutôt il faisait sans. Et tandis qu’il regardait l’enfant de ses prunelles de miel un idée lui vint le rendant joyeux, il continua

« Tu crois que tu laisserais cet extraterrestre jouer avec toi dis ? »

Le petiot éternua sans cesser de rire lui donnant envie de rire lui aussi. Il soutint alors son regard reptilien avec un intérêt réel. L’exclamation qui suivit sa remise sur pattes lui arracha un rire léger. Et il surenchérit dans le sens du lardon.

« Oh mais oui je vois bien que tu es un grand ! »

L’enfant grimpa ensuite sur son museau. Il le laissa faire le surveillant avec attention, toujours un large sourire sur les babines. Ahh il voulait toucher ses oreilles ? Il était vrai qu’elles étaient bien plus grande que la moyenne et aussi pointues et tombante; pas étonnant que ce petit monstre eut été intrigué. Il les secoua doucement lorsque l’avorton les toucha jouant avec son équilibre. Il était assez content de cette rencontre impromptue. D’ailleurs sa queue qui battait vivement l’air derrière lui en témoignait.

Le petit turbulant lui avait mis une patte dans la gueule sans faire exprès et en prenant appuis sur son museau lui faisait faire de drôle de grimaces et de drôle de bruit. Il était obligé de se contrôler pour éviter de partir dans un grand éclat de rire et d’envoyer le vermicelle valser. Sa ne le dérangeait pas vraiment, sa l’amusait lui aussi grandement en réalité. Et puis ce petit était adorable non ? Il finit par lui faire dévoiler ses crocs et recula avec dégout. Kvahn le regarda avec étonnement ? Lui ? il avait mauvaise haleine ? humm Se redressant légèrement l’adulte plaça une patte devant sa gueule et expira puis essaya de sentir l’odeur de son haleine. Bahww lui il y trouvait rien de spécial. En même temps il devait avoir l’habitude. Il haussa les épaule et reportant son regard sur la pile électrique réplica.

« Je trouve pas pourtant moi ! Mais si tu le dis … enfin je peux pas y faire grand chose tfaçon alors faudra t’y faire pti gars ! »

Il ricana doucement ignorant les moqueries du gamin. Tant pis s’il lui faisait subir sa mauvaise odeur après tout ça n’avait pas l’aire de le déranger vraiment plus que ça puisqu’il restait là a discuter avec lui, il accepta même de jouer avec lui. Il ne le repris pas sur sa prononciation non il n'était pas là pour ça de toute façon. Satisfait le rouquin agita les oreilles une énième fois et continua à battre l’air de sa queue avec vigueur.

« Ah chouette chouette ! Alors tu veux jouer à quoi petit ? »

Quelque chose le fit s’arrêter pourtant. Il eut un court instant de bug et son regard s’éclaira à nouveau. Il n’allait pas appeler ce p’tit bonhomme « petit » tout le temps si ? Il avait la solution pour ça il suffisait de se présenter et de lui demander son nom avant de partir à l’aventure tous les deux. Il se penchant à nouveaux vers le petit inconnu et lui demanda .

« Au fait moi c’est Kvahn, et toi ? Tu dois bien avoir un nom non ? »

Il chassa la remarque du loupiot d’un haussement d’épaule, ricanant tout de même légèrement. Il ne manquait pas de répondant le petit en tout cas. Mais le Nakhus savait passer outre ces choses là. Ce n’était pas vraiment important et puis peut-être que le museau délicat du mioche n’avait pas encore été initié aux bonnes choses. Cette idée le fit sourire. Il restait convaincu de ne pas avoir d’odeur particulièrement désagréable. Enfin il était vrai que cette longue sortie ne l’avait pas laissé indemne. Il n’était plus si frai que quand il avait entamé sa sortie. Et puis il était vrai que se trainer partout comme il le faisait ne rendait pas hommage à son corps, mais quand même. Bwahh il ferait un brin de toilette en rentrant. Il haussa une deuxième fois les épaules gardant cette résolution dans un coin de sa tête. Il n’était pas pressé de se les peler sous l’eau froide des cours d’eau. Et surtout c’était l’heure de jouer avec le petit garnement qui n’aimait pas son odeur et qui n’avait pas forcément complètement tort au final.

Il reporta son attention sur ce dernier le laissant choisir le jeu en remuant doucement sa queue avec patience. Les mimiques du louveteau l’amusaient beaucoup. Il avait quelque chose d’attendrissant aux yeux de l’adulte en tout cas. Après quelques instants à gigoter et à réfléchir le petit beige sembla se décider. Son exclamation joyeuse était le signe d’un émerveillement digne de tous les enfants et cela était communicatif. Kvahn sentit d'ailleurs l’excitation monter d’un petit cran en lui comme chez l’enfant.

Il voulait jouer à cache-cache hein? Le rouquin lui ferait bien ce plaisir. Il hocha la tête pour répondre l’affirmative et n’eut pas le temps de demander jusque combien il devait compter que le chenapan sautillait impatient et partait en trombe après s’être présenté. Bon très bien le jeu commençait après tout. Il prit un instant et cria à l’intention du louveteau.

« Très bien Thalion, dépêche toi ! Je ne compte que jusque 40 ! »

Il rit doucement et commença alors le décompte à voix haute en fermant les yeux. Ce n’était peut être pas beaucoup 40 seconde, mais Kvahn estimait cela suffisant pour se cacher dans les alentours. Et puis il comptait doucement exprès aussi. Il écoutait dans le même temps les bruits environnants essayant de deviner la direction vers laquelle était partit le gamin et d’imaginer quel genre de cachette il pouvait bien trouver. Le temps passa.

« 38, 39, 40... Prêt ou pas j’arrive !!! »

Lança-t-il avant d’ouvrir enfin les yeux de flairer doucement l’odeur du louveteau et de se mettre en marche à la recherche du petit monstre poilu. Filant simplement sa piste en prenant son temps, il arriva devant un grand arbre où il trouva des traces de chute. Il regarda en hauteur chercha dans les alentours, mais le petiot était plus robuste et malin que ça. Il se mit alors à chercher d’autres traces pour trouver la direction qu’il avait pris ensuite. Humant doucement l’air et retrouvant une trace, il s’approchât d’une entrée de tanière.

L’odeur ne trompait pas il était partt se cacher la dedans. D’un air sur de lui il lança tout haut.

« Je vais te trouver !! Je sais où tu te caches mon pet… »

Il s’interrompit brusquement, interpelé par une autre odeur qui venait du trou. C’était une odeur encore plus musquée, plus âpres et plus forte. Et ça ne présageait rien de bon. Un blaireau devait abriter ce trou, il en aurait mis sa patte à couper. Qui sait ce que les blaireaux en colère pouvaient faire ?

Le Nakhus se précipita devant l’entrée du trou avec inquiétude espérant se tromper sur la cachette du loupiot. Ne sachant s’il devait prévenir l’enfant, ou entrer dans le trou pour le trouver comme le jeu le lui demandait ? Indécis l’adulte resta là, bêtement, pendant quelque instant le museau devant l’entrée. Puis il commença à s’y faufiler pour trouver l'enfant.

Kvahn ne tarda pas à entendre le grondement mécontent de la créature qui habitait le trou. Ses oreilles s’agitèrent alors avec inquiétude tandis que le corps du louveteau remontait vers lui à tout allure. Il le percuta et lui dit quelque chose, sa voix partait dans les aigus avec la panique. En gros, il se retrouvait maintenant à devoir reculer. C’était pas la chose la plus facile à faire dans ce conduit mais il fit du plus vite qu’il peu faisant une roulade vers l’arrière se faisant surprendre par la sortie.

Il se retrouva les quatre fers en l’air un instant, mais il se hâta de se remettre bien droit pour défendre l’enfant qui avait prit place derrière lui. Il se fit offrir une belle douche de terre et de boue, mais la créature n’attaqua pas d’avantage. Après tout elle voulait juste être tranquille chez elle ce que le loup sable pouvait bien comprendre.

Il attendit d’être sur que le blaireau ne reviendrait pas à la charge puis se retourna vars le petit qui laissait la pression redescendre avec ce fou rire non contenu. Il s’ébroua aussi pour retirer les morceaux de terre qui lui avaient atterrit dessus. L’adulte porta ensuite, sur lui un regard bienveillant et l’examina un instant. Il avait des belles griffures sur l’arrière train, mais il reprendrait bien vite du poil de la bête. Du peux qu’il avait vu de l’enfant de l’enfant il n’en doutait pas. Il lui demanda tout de même.

« Tout va bien ? Ça ne fait pas trop mal »

Il fut tenté de lécher les blessures du petit et de s’en occuper, mais encore une fois il ne lui en laissa pas le temps. La pile électrique était de retour. La remarque du jeunot le fit sourire et il rétorqua en lui ébouriffant sa chevelure toute décoiffée après ces aventures.

« Ahah en même temps Kvahn non plus aimerai pas qu’on vienne le déranger pendant sa sieste. Faut le comprendre. Et sois plus prudent avant d’entrer dans un terrier à l’avenir hein ! »

Le louveteau lui demanda une dernière partie de cache-cache sans attendre, se dégageant sans peine de sa patte protectrice. Et bien Il ne manquait décidément pas de ressource. Il savait qu’il ne lui laisserait pas le temps de refuser mais il répondit tout de même :

« D’accord, d’accord !! Mais après tu rentrera chez toi faire soigner ces blessures, il ne faudrait pas que ça s’infecte. »

Et alors que le décompte commençait le rouquin essaye de se trouver une cachette assez rapidement. Il regarda autour de lui, humm autant s’éloigné du terrier de la bête enragée ça valait mieux. Il bondit donc en direction opposée, joyeux comme l’enfant avec lequel il jouait regardant à droite et à gauche. Les arbres étaient bien trop haut pour y grimper. Humm, tien ! Mais il y avait un fourré bien touffu par là derrière de gros rocher en plus.

Le Nahkus essaya de déterminer le sens du vent et hocha la tête en découvrant que de cette cachette le vent ne risquait pas de le trahir. Sur de lui, il s’aplatît ici sur le sol et ne bougea plus. Il ne fallait pas qu’il fasse frémir les arbustes où il serait facilement démasqué. Mais il ne pouvait empêcher sa queue d’excitation. Il espérait que cela irait quand même. Il attendit alors. A peine avait-il trouvé sa petite cachette qu’il avait entendu la fin du décompte approximatif du loupiot.
Il se mit à l’écoute essayant de deviner si le petiot approchait ou non. Allait-il le trouver ? Il n’avais pas masqué ses traces mais il était face au vent c’était un bon entrainement pour le gamin se dit-il.