Le jeune loup gris marchait entre les rochers. Il avait à présent 6 mois, et il se profilait comme un jeune loup avec une bonne carrure, un poil bien fourni, et une masse de cheveux gris et ocres. Il avait des yeux très fins, légèrement plissés, qu’on voyait parfois à peine sous sa masse de cheveux. Les petites croix qui pendaient à ses cheveux étaient agités par une légère brise.
Du haut de ses quelques mois, il avait décidé de partir à l’aventure sans sa sœur Abbygail, ce qui était assez inhabituel pour lui, qui était habituellement accompagné par la louve grise aux cheveux de la couleur du soleil couchant. Mais c’était déterminé à découvrir le monde qu’il était parti du territoire Lazuli, pour s’aventurer aux monts célestes, à la bordure du territoire des Etelkrus. Il avait entendu parler d’eux, des loups motivés que par leur force, par le combat, avec un régime monarchique… Le jeune loup gris pencha la tête en regardant par-dessus les monts, vers les plaines rougeâtres qu’il apercevait au lointain. Il s’était perché sur un rocher, comme un prince, ses cheveux agités par le vent, son pelage épais lui donnant un air plus âgé qu’il ne l’était vraiment. Son écharpe happée par le vent flottait dans la brise. Il s’aventura un peu plus près du bord de son gros rochers, sous lequel se glissait un chemin terreux, qui rejoignait le côté Etelkrus du territoire de Punk Wolf. Il n’osait pas l’emprunter, mais para contre, faire le fier sur son rocher, ça lui disait bien.
D’ici, il toisait les Etelkrus avec un regard méprisant de roi sur de la montagne, ses yeux d’or à peine visibles trainant sur le paysage comme si celui-ci lui appartenait, et un instant, il se sentait puissant souverain de toutes ces terres, et voyait déjà les loups venir se prosterner devant lui et sa montagne.
Mais au fond, Lymphalème savait qu’il ne pouvait pas toiser les Etelkrus comme ça… Pour la simple raison, qu’il savait que chez eux, il y avait d’autres dieux qu’il savait que les Etelkrus avait d’autres dieux que Moiro, Ao et Mido… Et qu’il était bien curieux de savoir de qui il s’agissait. Lui, n’avait jamais senti ‘l’appel’ des dieux du charme, de l’intelligence et de la détermination… Il savait que sa place n’était pas là, que ce n’était pas chez les Lazulis qu’il trouverait le glowstick qui lui conviendrait le mieux…
Alors Lymphalème, bien que son visage ne le trahissait pas, regardait les plaines Etelkrus avec curiosité, avec l’envie d’en savoir plus sur ce clan, et sur les dieux qui y régnaient… Peut être que c’était chez eux qu’il appartenait ? Mais pourtant, il ne voulait se résoudre à quitter sa famille, alors il restait là, cheveux dans le vent, à toiser les terres de la meute adverse.
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Sujet: Re: {Monts Celestes} Mountain wind | Jagger Dim 11 Nov 2018, 18:12
Jagger
Jagger avait un péché mignon : jouer avec les petites souris qui suivent tout le temps sa maman. Et aujourd'hui, il en a trouvé une vraiment sympathique. Elle court, s'arrête pour voir si le petit louveteau la suit, puis reprend sa course. Maman avait dit de faire attention, qu'il ne fallait pas toujours suivre les petites souris. Mais bon, Jagger en est persuadé, ce petit mulot adore jouer avec lui. Il grimpe sur les rochers qui sépare le Castel des Montagnes Célestes, il gambade gaiement, sa petite crête noire se balance sur sa tête, ébouriffée par une légère brise. Il monte, escalade, court. Il grogne, parfois, et se met à sauter sur la souris. Et là, il arrive à l'avoir. Elle se débat, entre ses pattes, il voit sa petite queue de lézard se tortiller, il entend les couinements craintifs. Alors Jagger perd son sourire et libère tout de suite la souris. Inquiet, il l'observe, la renifle. La souris vit, elle respire vite mais ça va. Elle reprend sa course, et Jagger sourit à nouveau, son amie va bien. Il n'est pas vieux, quelques mois, quatre ou cinq comme dit Maman à ses copines, il ne sait plus trop. Papa, lui, il dit qu'il est grand, alors il l'est.
Il se met à sauter sur les rochers, la souris va plus vite, et il s'éloigne rapidement. Bientôt, il n'est plus en terre Etelkrus. Mais il ne le sait pas, sinon, il aurait rapidement fait demi-tour. Il n'a pas peur, non, oh non, c'est un grand, c'est Papa qui l'a dit. Mais il a peur, parfois, un peu, il ne l'avouera pas. Ezel, elle, elle n'a peur de rien. Jagger, il aimerait bien être comme elle, alors il fait semblant. Il l'imite, il bombe le torse, et il grogne quand il a peur, pour avoir l'air menaçant. Du haut de ses trois pommes et demie, il lézarde parmi les rochers rugueux. Et d'un coup, il s'arrête. Que c'est beau ! Tout autour de lui, un magnifique paysage de gros cailloux, d'arbres jaunes et de ciel bleu ! Wouah, vraiment. Il regarde sa souris-amie. Elle ne semble pas atteinte par la beauté du paysage. Après tout, c'est une souris. Il reprend sa course en rigolant doucement. Il adore sa copine souris. Mais d'un coup, la souris rentre dans un trou, un trou dans lequel Jagger ne peut pas la suivre. Il couine, s'arrête et commence à gratter mais la pierre ne se creuse pas, et ça fait mal aux pattes. Il s'assoit sur les fesses, et attend que sa copine revienne. Elle est peut-être partie se reposer. Ou boire. Oh oui, Jagger a soif. Il regarde autour de lui, pas de Maman, ni d'eau. Il soupire, et d'un coup, il se sent un peu perdu. Alors il se met à pleurer, doucement, à chouiner d'une petite voix cristalline et inquiète.
Un léger "ouuuuuuh" ponctué de reniflements se fait entendre. Il n'a pas remarqué que juste au-dessus de lui, il y a un loup qui se tient fièrement. Jagger, il ne veut voir que sa souris-amie. Alors il continue de pleurer, parfois il essaye de gratter la roche, mais ça fait mal et ça ne se creuse toujours pas. Alors il recommence : il s'assoit sur ses fesses, et il pleure. Mais où est Maman ? Pourquoi ne l'a-t-elle pas suivie ? C'est pourtant Maman, elle est partout, d'habitude, surtout pour lui donner son bain. Ah ça, Maman, elle le trouve toujours pour le rendre propre alors qu'il l'est déjà ! Et Ezel ? Elle est où Ezel ? Elle aussi elle est toujours avec lui, mais là, pas d'Ezel. Et Papa ? Si Papa n'est pas là, c'est qu'il ne l'a pas vu. Pourtant, Papa le voit toujours quand il va quelque part. Tout ça, c'est à cause de sa souris-amie, et d'un coup, ce n'est plus du tout son amie. Elle l'a perdue ici, et il ne sait pas comment il va revenir. Alors il pleure, toujours doucement, pour ne pas gêner sa souris-amie-plus-amie-du-tout, et il attend que Maman apparaisse pour le ramener à la maison, et peut-être le rendre propre, encore une fois.
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Sujet: Re: {Monts Celestes} Mountain wind | Jagger Sam 24 Nov 2018, 18:41
Lymphalème
Le ro de la montagne pencha sa tête. Soudain, la montagne c’était mise à pleurer comme un louveteau. Des bruits de pleurs raisonnaient partout, et le gris ouvrit les yeux, pour regarder autour de lui, surpris. C’était quoi ça ? Il agita sa petite queue, et regarda derrière lui. Il hésita un instant ; après tout, il était le roi de la montagne, il n’avait pas trop le temps pour les pleurnichards. Mais la curiosité prit le dessus, et il se retourna, avant de descendre de son piédestal, en regarder autour de lui. Qu’est ce qui pleurait comme ça ? Il fit quelques pas d’un côté, regardant entre les talus, mais non, il n’y avait rien, en haut, sur le chemin qui montait vers les pics de neige, il n’y avait rien non plus. Et toujours, le bruit résonnait autour de lui, comme si c’était un louveteau géant qui pleurait. Confus, le grisé s’assit par terre, pour réfléchir. C’était bizarre tout ça.
Et puis, pas chance, la brise se leva, lui apportant une effluve d’odeur d’Etelkrus. Et Lymphalème se retourna puis trottina vers son piédestal de nouveau. Pas de doute, ça venait de par ici. Mais où ?
Et soudain, Lymphalème baissa la tête, et sur le sentier qui coulait vers la masse lointaine des terres Etelkrus, il aperçut un petit loup sombre, en même temps que le bruit qui le tracassait depuis tout à l’heure. C’était lui qui pleurait ? Mais pourquoi ?
Lymphalème pencha la tête. Il ne parlait pas beaucoup, alors il n’appela pas le petit, pour lui demander ce qui n’allait pas. Il descendit de son piédestal de roi de la montagne, en faisant attention de ne pas glisser, puis descendit la petite partie de sentier qui conduisant vers la boule sombre et chagrinée. Il pencha la tête, en silence, et renifla bruyament, pour attirer l’attention du petit loup. Il avait l’air un peu plus jeune que lui, p’têt, Lymph savait pas trop. Alors il le regarda, la tête d’un côté, ses oreilles touffues penchés, un peu pliée pour l’une d’entre elle, confus. Il sentait l’Etlekrus, y’avait pas de doute, alors il devait venir de là-bas. Qu’est ce qu’il aurait aimé venir de là-bas, lui aussi.
« Eh, ça va ? » demanda-il de sa voix puérile, l’air curieux, en soufflant sur les épiasses mèches qui lui tombaient devant les yeux.
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