→ Stèle des Endormis

Ici se sont endormis...

Jolitemps
Riptide
Leikn
Fireheart²
Yersine
Delduvath

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 06 Mar 2019, 21:31

Stèle des Endormis - Monts Célestes

▬ ft. Riptide, Leikn, Fireheart², Yersine, Delduvath...

Hiver 2019.
Sept ans.

Salut, ma Joli'.
Ça fait longtemps, toi et moi.

Tes yeux s'ouvrent, laissant le bleu glaçant éclater au grand jour.
Combien de temps te faut-il avant de te lever de ta position ? Si peu. Trop peu. Erreur, que de t'avoir placer au milieu de tous ces loups, tu ne trouves pas ? On t'avait fait t'endormir ici, dans un lieu où tu pouvais sentir bien trop d'odeur, où tu pouvais voir bien trop de corps encore endormis.
Toi qui fus la première debout, il était bon de noter que cruciales seraient ces premières secondes. Malheur à ceux qui se faisaient passer pour mort autour de toi, à fermer les yeux pour faire semblant de ne rien voir. Alors que certains se questionneraient sur ce qui venaient de se passer, tergiverseraient avec leur voisin...Toi, tu dévoilais déjà tes crocs.
Longs, tranchants.
C'est comme si ce sommeil n'avait été pour toi qu'une sieste aussi courte qu'un brin d'herbe. D'une aisance, tu marches, ne prends même pas la peine de t'ébrouer, de réfléchir à ce qui vient de se passer. Comme si déjà, tu savais tout, sans que l'araignée n'ait besoin de murmurer à ton oreille, elle qui à peine étire ses huit pattes. Tes muscles se nouent et tu ignores leur tension, ton cœur s'habitue moins que toi à ce changement soudain de position.
Bestialement, tu laisses déjà tes instincts reprendre leur dessus, plus que la réflexion s'insinuer en toi.
Toi qui ne vis que pour toi, ne t'intéresse la saison qui semble s'être écoulé. Tu n'as pu dire adieu à l'automne, à manqué la première réception de l'hiver. Et alors, quelle importance ?
C'est pour cela que ton ventre grondait autant, sans doute.
Voilà tout ce que tu tirais de cela.

Tu as faim, Jolitemps.
Si faim.
Aucune voix ne vint résonner dans ta tête (c'était d'une telle évidence, que personne n'aurait à causer à une louve telle que toi, qui aurait avec ce plaisir malsain collaboré à la mort des sans-défenses), rien n'aurait de toute façon pu te remettre sur le droit chemin : pas même Arastée, qu'on aurait pu penser sage, mais ne faisait que si bien s'accorder à ton esprit malade.
Tes pupilles tremblent, bouge, ta peau est secoué d'un spasme qui contracte tes côtes.
Tu avisas le petit malheureux, celui à l’œil désormais manquant.
Tu avisas la petite rouge, celle qui avait causé la perte de tes longs cheveux blonds.

« Vous voilà jolis, vous voilà beaux, ankylosés, soumis, sous les kilos de vos chaires ! »

Une bride chantée, tu salives. Si longtemps que tu n'avais point mangé ! Ils te faisaient envie.
Les autres valent peu, seul compte ses deux là. Voici tes crocs qui se découvrent, voici tes dents qui claquent pour briser en premier le silence.
Voici ton rire qui s'élève, battant le tempo de tes pas. Ceux que tu décris autour d'eux, juste avant de fondre sur l'un de ces endormis à peine éveillés.

C'était toi, la Princesse au froid regard.
Prête à déjà semer folie et destruction autour de toi, prête à déjà goûter au sang de tes semblables.
Rebienvenue parmi les vivants, Jolitemps. On ne te récupérerais plus.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 13 Mar 2019, 10:31

Lucie

La louve crème s’était réveillée confuse. Ses pattes épuisées l’avait portée à se lever.

Elle avait entendu une voix. Elle avait entendu une voix qui faisait monter des larmes en elle. Elle avait entendu quelqu’un dont il ne lui restait plus que des bribes de souvenirs, une odeur, une chaleur.

Lucie, confuse, la tête lui tournant, s’était donc élancée pour aller marcher, pour réfléchir, pour ouvrir les yeux, se dégourdir. Les autres autours d’elle n’était pas éveillés, mais elle avait besoin d’espace, elle avait besoin de paix. Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé ici, mais elle avait besoin de partir. Elle courut dans la Rougelande, ses yeux pleins de larmes. C’était pas possible.

Lucie courait après les nuages, ses yeux cherchant dans le ciel, comme si elle courrait après quelqu’un qui volait loin au dessus d’elle.

« MAMAN ! » hurla-elle, bondissant dans l’herbe, gravissant les rochers, courant pelle-mêle.

Elle bondit. Elle sauta. Elle gravit.
Elle se jeta en haut des rochers, sur les monts célestes et regarda les terres Etlekrus d’en haut. Elle tourna son museau vers le ciel. Elle ne l’avait pas imaginé. Elle le savait. Elle avait entendu sa maman. Némésis. Son nom lui avait été soufflé tant de fois, sans qu’aucune émotion si sentiment lui soit associé. Lucie ne se souvenait pas de sa maman la pirate. Mais cette voix dans sa tête l’avait caressée comme le souffle chaud de la présence maternelle, un souvenir qui s’était terré au fond de son esprit pendant toutes ces années. Et elle avait été là. Rien que pour un instant.

… Mais elle était partie maintenant.
Lucie dévisagea les terres, ses yeux pleins de larmes. Ce qu’elle ressentait dans son cœur, elle ne l’avait jamais ressenti avant comme ça. C’était de l’amour. Sa maman l’aimait … Elle l’avait toujours aimée, au fond. Elle se laissa tomber sur la roche et regarda le ciel, ses yeux pleins de larmes.

Maman, je t’aime.

Et soudain, elle entendit quelque chose derrière elle. Un bruit de pas. Lucie se redressa et fronça les sourcils. Quelqu’un s’était endormi ici également ? Elle se retourna, chassant les larmes de ses yeux en secouant légèrement la tête. Elle fit le tour d’un gros rocher, gravit un petit sentier, puis se découvrit plusieurs loups endormis. Et une louve grise, comme une ombre, qui riait. Lucie était de l’autre côté des endormis, presque face à la grise, en hauteur sur un cailloux.

Lucie prit moins d’une seconde pour se décider, et bondit en avant, son épée apparaissant à côté d’elle, puis plongeant pour se glisser sous le cou de la louve aux cheveux blonds. Qui était-elle ? Lucie ne savait pas, mais son expression et sa gestuelle ne lui plaisait pas du tout. Alors la crème bondit de son cailloux pour se mettre de l’autre côté de la pile d’endormis.

« Qu’est ce que vous faites, Dame Grise ? » demanda-elle, en montrant des crocs.

Sa réponse allait conditionner la réaction de la chevalière.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Jeu 14 Mar 2019, 23:09

Stèle des Endormis - Monts Célestes

▬ ft. Riptide, Leikn, Fireheart², Yersine, Delduvath...

Hiver 2019.
Sept ans.

Un filet de bave coule du coin de tes lèvres, tombe en goutte à goutte sur le sol. Voici les larmes d'un estomac resté vide trop longtemps, lui jamais habitué à n'avoir en lui un morceau de viande à digérer. Tu tends la tête, allonges ta nuque dans la continuité de ton dos. Tes yeux s'écartent, tu les regardes.
Qui d'eux deux se verraient croquer en premier ?
Les iris bleues passent de l'un à l'autre, cherche le plus appétissant. La tendre chaire de l'enfance masculine, au goût sucré de l'innocence qui se perdrait une seconde fois. La chaire plus ferme de la vengeance, d'une jeunesse qui se perdrait vite au profit de la maternité. Ces deux choses que tu n'aimais pas. Les chiots mâles. Les jeunes mères. Il n'y avait de pitié pour ces êtres inférieurs, ceux sur qui tu aurais craché une vie entière. Ne pouvait compter que les femelles promises à l'avenir brillant, et ces mères devenues reines !
Mais mêmes à elles, accorderais-tu de la compassion, de la compréhension, Jolitemps ? Cela fait rire Arastée.
On le sait bien, toutes les trois, que ta folie l'emportait même si les valeurs de ta lignée.
Celles des filles oracles, dont tu étais la Passeuse.

Mais voilà qu'on te barrait la route, Jolitemps. Voici venue la demi-ailée, celle dont tu te serais bien passé. Tes yeux bleus quittent les corps endormis, remontent vers elle. Grise ?

« J'ai perdu la plénitude de mon estomac, comme tu as perdu les couleurs dans tes yeux. »

Un petit rire t'échappes, tu te moque d'elle. Elle, et de sa demi-aile, elle, et de ses yeux bien trop verts. Verts, comme ton pelage ! Il n'est pas gris.
Tu ris encore.
Jusqu'à t'arrêter, brusquement. La fête est finie, le sang n'aura assez coulé en ce lieu, comme il avait pu le faire ailleurs ! C'est toi, que la Princesse Sans Regard aurait dû choisir, pour la suppléer à sa disparition : qu'on en soit bien conscient. Tu la défies de tes yeux bleus, avec ton sourire mauvais.
Puis tu les dévoiles, tes précieux crocs. Tu la cherches, tu la provoques.

« Bon appétit. »

Tu fonds sur le petit malheureux, celui à qui tu auras déjà avalé un oeil. Tu te demandes s'il couinera, lorsque tu viendras à nouveau à le blesser, si cette Dame Demi-Aile ne te l'empêchais pas !
Et tu le savais, qu'elle le ferait.
Et ça t'amusais plus encore.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Ven 15 Mar 2019, 10:40

Lucie 9PV

La chevalière avait hérissé le pelage de son cou, son froid regard vert turquoise posé sur la louve avec cheveux dorés. Elle semblait complétement hors d’elle-même, folle sur les bords, et cela ne plaisait guère à la louve mono-ailée. Qu’est ce qu’une bête comme celle-là fichait au-dessus des loups endormis. Endormis qui ne tarderaient surement pas à se réveiller d’ailleurs.

Mais en attendant leur réveil, Lucie els protègerait. Lucie protégeait la veuve. Protégeait l’orphelin. Elle était une louve d’honneur, qui trouvait son bonheur dans la joie des autres. Qui se battait jusqu’au bout. Et là, maintenant, devant cette psychopathe aux yeux de saphir torturés, elle était à sa place. Elle montra des crocs, son glowstick s’illuminant, inclinant légèrement la lame sous la nuque de la solitaire.

Plus sincèrement, Lucie espérait que la louve serait calmée par l’apparence de son pouvoir, et qu’elle abandonnerait son projet de casse-croûte-lupin. Mais il semblait qu’il n’en serait rien.

« Il n’y a que vous qui perdrez, Dame Grise, à ce conflit. Retirez-vous. » grogna-elle, ses yeux pétillants d’énergie.

Elles étaient toutes les deux plantés là, l’une en face de l’autre, les endormis entre elles. Elles ne bougeaient pas, mais pourtant déjà l’adrénaline cascadait dans les artères de la beige, son cœur pompant son sang partout dans son corps, ses muscles tendus. Elle était prête à se battre contre la solitaire. Et pourtant elle espérait encore que celle-ci serait dissuadée par l’arme à sa jugulaire.

Lucie n’aimait pas la mort. Elle sauvait, elle ne tuait pas les autres loups.

Mais la Grise (qui finalement n’était pas si grise que ça) lui lança un ‘bon appétit’, et fondit sur le plus jeune des Endormis. SUR UN PETIT LOUP BORGNE.
La fureur bondit en Lucie, et elle brandit son épée.

[jet de dé attaque]

Son épée fila, et elle rata. Elle ne parvint pas à embrocher la folle. Elle ne voulait pas lui donner la mort, juste l'empêcher de faire du mal à un autre. Mais, sa lame glissant devant la gorge de la louve sans même la toucher se prit un cailloux, et Lucie ressentit la douleur qu'elle aurait eu, si elle avait été son épée, et qu'elle s'était pris ledit rocher.

Lucie ramena son arme à elle, grogna férocément.

"Je ne vous épargnerai pas une deuxième fois. Reculez. Partez d'ici. Vous n'êtes pas bienvenue." grogna-elle à l'égtard de la Grise.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Ven 15 Mar 2019, 10:40

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Sujet: Re: → Stèle des Endormis Dim 17 Mar 2019, 19:10

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Jolitemps - 10PV

▬ ft. Lucie & Riptide, Leikn, Fireheart², Yersine, Delduvath...

Hiver 2019.
Sept ans.

Au jeu de celui qui cherche, Jolitemps, tu étais la plus forte. Ta provocation fit mouche, regarde à quel point la louve devint hors d'elle ! Elle qui voulait défendre veuve et orphelin, elle qui vouait piètrement sa vie aux autres ! Toi, tu marcherais sur ses principes, tu écraserais ses croyances.
Tu deviendrais son ennemi, plus que son adversaire. Allez, chevalière, affronte la dragonne ! Fait lui cracher son sang, ses boyaux ! Mais pas trop. Tu sais bien, qu'elle se retiendra, non ? Ou bien...
Tes yeux se plissent. Jusqu'à où serait-elle capable d'envoyer sa lame ? Oui, celle qu'elle vient de sortir sous ta gorge. Si proche ! Tu t'approches un peu, laisse le tranchant cisailler tes poils verts. Elle n'avait pas même été jusque là...
Et elle avait tort, ta petite chevalière.
Car rien ne pouvait t'effrayer, ma Joli'. Ni le sang, ni la mort, celle avec qui tu avais joué à t'en jeter dans le vide ! Encore moins la démonstration de Lumière de ceux soumis...
Non, face à ça, ce n'est pas la peur qui vient te prendre. Mais cette moquerie, qui illumine alors ton visage de ces nuances de clarté.

Il survient.

Ton rire est fort, comme le grondement de l'orage bien avant l'éclair ! Si fort, qu'il aurait dû les réveiller, ces Endormis qui préfèrent trainer tard. Mais il n'en est rien, pas vrai ?
Alors que tu te moques, la Chevalière saute en avant. Elle envoit sa lame. Mais alors ? Elle te frôle ! Elle râte ! Elle se blesse !
Misérable !
Pitoyable !
Tu aurais pu les croquer deux fois, tes Endormis. Bien que... Oh, et puis tu t'en fiches, d'eux. Tu as désormais bien plus intéressant, devant toi. Cette louve qui, au moins, t'auras fais détourner la tête de ces êtres endormis, ces êtres qui n'auront sans doute pas la moindre considération pour leur sauveuse. C'est pour ça, qu'ils auraient mieux fait de finir en ton estomac, gagnant ainsi une utilité, celle de calmer ton insatiable faim...
Ta langue se délie, ta voix se fait entendre autrement que par ton rire incessant.

« Vous, les porteurs de lumières, comptez-bien trop sur celle-ci. Et te voilà, misérable ! »

Arastée te chuchote une petite chose qui fait persévérer ton sourire. Pas qu'il eut été prêt de s'éteindre, tant tu gagnais en amusement...
Ta patte touche le louveteau borgne, pour mieux montrer son malheureux visage à ta Chevalière.

« Tu n'étais pas là pour lui, Chevalière, lorsque son œil trouva refuge dans mon ventre. Je te montrerais d'abord comment l'ombre peut couvrir la lumière, avant de te montrer comment je peux si bien le faire chanter. »

Parce que tu recherchais l'effroi, parce que tu recherchais la rage, parce que tu recherchais l'indignation. Oui, tout ça, sur son visage ! Juste avant de l'attaquer, toi aussi. Car tu lui avais bien dit, que l'Ombre pouvait couvrir la Lumière. Tu n'avais pas besoin d'un pouvoir, d'une arme, pour te battre, toi ! Tu n'avais que ta folie, ton imprévisibilité, et l'expérience d'une vie n'ayant laissé que chaos et sang dans ses pas.

[ Lancer de dés sur Lucie. ]

Tu grondes. Tu tournes autour d'elle. Et puis tu fonds, sans lui laisser l'occasion de te toucher ! Tu ne vises pas sa tête, là où la lame risquerait de te toucher. Non ! Tu surviens derrière elle (qu'elle s'en souvienne, tu te fais ombre !).
Tes crocs se plantent dans son aile.
Tu lui tors les plumes, malmène ce membre.
Car si tu avais abandonné l'idée de t'en prendre à ceux qui dorment (du moins, tu n'en dévorerais plus aucun), tu avais désormais pour idée de prendre cette aile en trophée, pour en faire ton lit.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Dim 17 Mar 2019, 19:10

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Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 20 Mar 2019, 17:55

Lucie 6PV

La chevalière se tenait campée sur ses quatre pattes, mais dès que la louve grise s’éloigna des pauvres endormis, elle se jeta en avant, pour les défendre, pour être le rempart vivant entre ses innocents et la folle grise.
Mais cette inattention à la grise, en voulant se rassurer sur l’état des endormis, lui vaut une attaque de ta part, et elle grogne furieusement en te montrant les crocs, mais elle ne se débat pas trop. Elle se doute au fond que plus elle se débat, plus tu prendras plaisir à cette bataille, et plus tu t’accrocheras fort. Alors elle hérisse son pelage et te grogna dessus furieusement, comme on grogne sur une tique.

Mais tu l’avais bien eu avec ce pauvre Yersine à un œil. En voyant la blessure que tu lui avais infligé, son sang n’avait fait qu’un tour, se remplissant de fureur de dégoût, d’horreur, en se rendant compte de ce que tu es. Une folle. Une psychopathe. Cette bataille, c’est ton jeu, finalement, et Lucie est bien décidée à ne pas te laisser jouer plus longtemps que ça.

Elle inspire fort contre la douleur, et appelle son arme vers elle, qui virevolte, avant de se retrouver très proche de toi, Jolitemps. Toi qui a des plumes dans la gueule, Lucie te sent les arracher, et ça lui fait mal, horriblement mal, mais elle va pas te montrer ça, elle sait que ça te ravis. Elle ne te donnera pas ce luxe.
Les dents serrées contre la douleur, elle te parle de nouveau, froidement :
« Lâchez-moi, Dame. »

Elle te laisse une seconde, pas plus, pas moins, puis la lame plonge vers toi de nouveau. Lucie a diablement mal. Plus question que tu reste là, comme une vilaine tique verte a l’humour tordu.

[jet de dé attaque sur Jolitemps]

La lame réagit immédiatement, elle plonge vers toi, Lucie la guide avec ses yeux. Elle te touche au flanc, la lame s'enfonçant dans ta chaire, mais pas assez pour te tuer. Lucie n'est pas un monstre, c'est une chevalière. Elle a son honneur, alors elle se devait de te donner une chance de la lâcher avant d'attaquer, mais maintenant c'est chose faite. La lame repart de suite, faisant immédiatement saigner ta plaie. Elle revient vers Lucie, rougie de ton sang. Le chevalière montre des crocs, toujours fâchée, furieuse, mais au fond d'elle, elle à horreur de ce qu'elle vient de t'infliger.

Mais c'est pour les Endormis. Lucie le fera, elle n'as pas peur de te tuer Jolitemps.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 20 Mar 2019, 17:55

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Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 20 Mar 2019, 21:45

Stèle des Endormis - Monts Célestes
Jolitemps - 4PV

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Hiver 2019.
Sept ans.

Tu aurais pu t'arrêter là. Ne rien risquer, assurer ta survie et celle de cette descendance future, celle qui attendrait les dix lunes pour s'éveiller dignement. Tu aurais pu lâcher cette aile, comme elle te le demanda. Car tu étais face à une honorable adversaire. Pleine de politesse et de grâce, femelle légendaire !
Il n'y a que ce petit rire, qui secoue tes épaule alors que tu craches des plumes, que tu mastiques l'os de ce membre. Tu le fais rouler entre tes crocs, mélange ta salive à son sang, la contamine du poison de tes mots. Tu lèches son poil, lèches ses plumes ! Tu le bois, son sang de vierge !
Mais il ne te rendra immortel.
Et puisque tu ne la lâchas, elle t'infligea le farouche châtiment d'une bel âme. Sa lumière se bat pour les autres, elle les évite et ne vise que toi. Tu aurais dû te coucher entre les corps endormis, feindre un instant le retour au Sommeil ! Cela aurait été chose tout aussi amusante, que de la voir écorcher vive la peau d'un innocent.

Car l'était-elle encore, pour t'infliger ça ? Tu te demandais si elle serait capable de te tuer, toi, louve nommée Dame. Tu tacherais alors de marquer une dernier fois son âme, pour laisser le plus terrible des visages dormir derrière ses paupières. Oh, oui. Si elle te touchait, tu garderais les yeux exorbités, pour qu'elle en saisisse toute la folie glaciale du bleu, celle qui agit comme un blizzard dans le désert. Ton sourire viendrait déchirer ta face entière, accompagnant le rire qui fera battre à jamais le rythme d'un cœur meurtri par ton sang !
Allez, Chevalière, tue. Tue, et salit ta lame de mon sang.
La lame trace, et tu lâches l'aile lorsqu'elle entra en contact avec ton flan. Tu glapis de douleur, ton hurlement s'étend en écho. Les monts appellent eux aussi à ta souffrance. Et tu le sens, ce liquide qui coule, qui tente de rouge le vert, qui trace des sillons dans ton poil.
C'est désormais toi, la louve de sang ?
Le hurlement s'étrangle en un rire, tu craches ta salive en la direction de la Chevalière. Tu n'as plus tes cheveux, maudite pour l'erreur de celle qui encore aujourd'hui dort : c'est mieux, sans doute aurait-il été emmêlé et mouillé par la sueur de tes efforts. Au lieu de ça, le capuchon que tu gardais sur ta tête retombe en arrière, alignant ta collection de petites fourrures.
Tu danses, tes pas s’emmêlent sur la pierre et tes griffes arrachent le sol.

« Cruel, si cruel, de faire ça à une Dame enceinte... Veux-tu voir les filles avant l'heure ? »

Tes sourcils se sont haussés. C'est un air étrange. Tu siffles entre tes dents, c'est comme un geignement. On dirait que tu te désoles un instant, que ta tête se vide de ta folie.
Mais elle ne peut-être de passage.
Tu cesses de dodeliner ton corps.
Tes mouvements reprennent, ignorant le sang...ignorant le mal...
Tu ne lui laisses le temps de penser, tu marches sur les corps endormis pour mieux parvenir à elle. Mais voilà : tu trébuches sur le ventre d'une louve, arrache ta peau sur le sol.
Et tes yeux se pointent à nouveau sur elle. La Chevalière. Un bleu et un sourire qui glacent, et ces geignements qui reprennent pourtant.
Parce que de ça aussi, elle s'en amusait.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mer 20 Mar 2019, 21:45

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Sujet: Re: → Stèle des Endormis Lun 25 Mar 2019, 08:11

S'il y avait bien un loup que l'on pouvait s'attendre à voir débarquer dans une situation pareille, c'était Athelstan. Il ne pouvait certes pas avoir d'yeux et de truffe partout, et surveiller en permanence toutes les pauvres âmes à qui il arrivait malheur sur tout le continent, mais il faisait son possible pour intervenir dès qu'il en avait la possibilité. En ce jour où tous les loups de Punk-Wolf se réveillaient peu à peu - il commençait à s'en rendre compte, puisqu'il avait déjà parcouru un certain nombre de terres - il ne faisait pas exception. Il avait repris conscience un peu plus tôt, aux côtés de sa future apprentie Pepper et d'un petit louveteau dénommé Lymphalème, auquel il ne référait pas trop songer pour l'instant. Il y avait des moments dans la vie où il fallait prendre le temps - et le courage - d'accepter qu'une page puisse se tourner, qu'un espoir finisse définitivement dans la case des choses vaines, qu'un futur rêvé resterait à jamais un rêve. Athelstan avait réalisé qu'il n'avait jamais cessé de rêver, alors qu'il aurait dû bien des années auparavant. Les contes de princesse et de chevaliers loyaux qui finissaient par leur revenir après de longues années de combat pour leur demander leur main étaient malheureusement ce que leur dénominatif traduisait : des histoires fabuleuses mais des fables tout de même. Quelque-chose qui n'existait pas dans la réalité. Pas dans la sienne.
Après tout, les contes ne racontaient pas ce que faisait la princesse alors que le Chevalier vivait d'épiques aventures. La vraie vie lui avait appris soudainement que la princesse n'attendait tout simplement pas.

Après avoir laissé Pepper sous bonne surveillance au camp - après tout, elle ne serait que dans quelques semaines en âge de commencer son apprentissage - il avait décollé sans mot dire pour arpenter les terres, à la recherche de ses camarades. Il avait commencé par les terres Etelkrus, naturellement, et s'était ensuite égaré dans ses pensées et dans les terres libres. Il essayait de focaliser ses pensées sur les odeurs qui faisaient frémir sa truffe, sur le fait que certains loups avaient été blessés, gravement même. Mais son esprit ne cessait, tel un boomerang infernal, de revenir sur les songes emplis de noirceur qui l'habitaient. Il avait conscience que l'espèce de rancune et de sentiment d'injustice qu'il éprouvait à l'heure actuelle n'avaient aucun fondement raisonnable, alors il préférait leur laisser le temps de s'en aller sans que personne n'en subisse les foudres. Il allait accepter la réalité, faire avec, puisqu'on ne lui laissait pas le choix.

L'odeur familière de sa meute vint de nouveau lui chatouiller les narines alors qu'il grimpait sur les étroits sentiers des Monts Célestes... accompagnée très vite de l'effluve âcre du sang. L'attention du guerrier quitta un instant ses pensées amères pour se focaliser sur la direction à prendre, et il força l'allure. Bientôt, des éclats de voix lui parvinrent. L'odeur du sang couvrait pratiquement les autres parfums, et ce fut ses yeux qui captèrent donc la situation clairement en premier. Dès qu'elle entra dans son champ de vision, il reconnut Lucie, sa nièce. Guerrière émérite des Etelkrus, elle était visiblement dans une situation épineuse, aux prises avec une louve qu'il ne connaissait pas mais au pelage tout aussi tâché de pourpre. Les oreilles rabattues, le tricolore bondit en avant, alors que Lucie assénait un violent coup à la louve inconnue, qui se blessa en tentant de riposter. Sans chercher à comprendre comment tout cela avait commencé, le mâle décida de profiter de sa carrure et s'interposa sans plus hésiter.

D'un coup d'épaule puissant - il avait après tout l'avantage de la silhouette sur ces deux dames, ainsi que l'effet de surprise - il jeta Lucie sur le côté et repoussa la femelle au pelage pâle. Le museau froncé, il se campa entre les deux et leur adressa à toutes les deux un regard sombre.

"Puis-je savoir ce que cela signifie, mes Dames ?"

Il était surpris de voir Lucie s'attaquer à une solitaire avec tant de violence, cela allait sans dire.

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Mar 26 Mar 2019, 19:14

Stèle des Endormis - Monts Célestes
Jolitemps - 4PV

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Hiver 2019.
Sept ans.

L'Araignée s'inquiète.
Elle voit le sang couler, celui qu'elle ne pourra retenir de ses toiles tissées. Il y en a beaucoup, c'est comme si tu te répandais entièrement sur le sol, le trempant d'une rouge pluie. Mais tu survivras : rien n'est encore létal, tout n'a que vocation à disparaitre en laissant derrière les plaies de nouvelles stigmates. Cette plaie qui chatouille tout ton flanc, et qui deviendra cicatrice.
Tu grognes, les dents dévoilées, ta langue venant les rendre blanches. Tu cesses de gesticuler par terre, te tord pour entailler ta propre peau, ronges la chair autour de l'accès à ton corps. Ça te gratte, te démanges ! Infâme trait trop droit : tu le transformeras plus tard, fera partir de son cœur des runes. Comme celles de l'Oiseau ? Comme celle de l'Oiseau !
La respiration sifflante, trainante, tu rampes comme la vipère sur le sol.
Tu vas repartir à l'attaque, finalement.
Rien ne t'arrête !

L'Araignée s'inquiète.
Elle ne veut que tu meurs, elle t'aime ma Joli. Et puis, elle veut rencontrer ses filles que tu n'as pas encore, tes dignes héritières. Elle veut t'entendre crier les mettre au monde, elle veut te voir ouvrir leurs yeux à ce monde Perdus, elle veut que leurs oreilles se forment à ces mots emmêlées qui sortent de tes lèvres.
Mais pourtant, tu t'élances...
Ce n'est cependant la chevalière que tu atteins, ta bouche n'a pas même le temps de s'ouvrir pour chercher une prise. Tu te fais bousculer, envoyer au sol par un nouvel individu. Aurais-tu oublié de regarder ces Endormis ? Non. C'est un autre porteur de lumière, d'un rouge comme ton devenu pelage.
Tu lui souris, d'une manière forte agressive.
Avec tes babines qui se froissent au-dessus de tes gencives, et ta langue qui filtre à peine parmi tes incisives. Tes crocs luisent : il pourrait voir son reflet au travers du sang qui les ornent.

Et l'araignée soupire.
Quel drôle de soupir, ce loup ! Il parlait comme la Chevalière : était-ce le chevalier de sa chevalière ? Tu ricanes, bouges tes épaules pour faire tinter sur ton dos les petites fourrures, position de chat prêt à bondir. Mais tu ne bouges plus.
Le combat s'achevait là : on ne te surprendrait pas à t'en prendre à deux adversaires. Pas encore ! Tu ne le ferais qu'à ta fin, là où dans l'apothéose tu voulais finir dépecée, et que les insectes apportent en leur palais ces petits bouts de toi !
Sur le sol, tu craches ton sang et tes glaires, alors qu'il vous parle. Mais si tu paraissais lui manquer de respect, tu lui répondis quand même, avec tes yeux qui les regardait d'un air si drôle. Trop écarquillés, à la pupille trop étroite : ils n'étaient tous que des proies, pour toi.
Toi, grande chasseuse !

« Sa Dame voulait défier l'ombre de sa lumière, mais c'est finalement l'ombre qui l'aura saisi ! J'ai gagné. »

Et tu te détournes vivement, dans ces derniers mots que tu lances. Tu laisses tes forces restantes à tes pattes, celles à qui tu fais confiance pour t'emmener loin, loin !
Mais alors qu'on pourrait te croire fuir pour de bon, tu te stoppes brusquement, à faire entendre tes griffes abimées contre la roche. Et tu tournes la tête, pour capter du bleu glaçant les yeux de la Chevalière.
A elle, tu parles. Des mots qui filtrent entre tes lèvres, c'est une dernière attaque lancée par ta langue.
C'est glaçant.

« Ta fille sera mienne. »

Et tu reprends cette course.
Pars, pars Jolitemps, avant qu'on ne te rattrape !

Sujet: Re: → Stèle des Endormis Sam 30 Mar 2019, 14:36

Lucie

La louve brune fut bousculée avec un jappement surpris. Prise dans l’étau du regard de la louve solitaire, elle n’avait pas fait attention à l’arrivée d’un autre, Athelstan. Elle se prit la poussière, plantant ses griffes dans le sol pour le pas déraper trop loin, son aile traînant sur le sol pendant qu’elle toussait pour sortir l’air poussiéreux de ses poumons. Elle se redressa et s’avança de nouveau vers la grise, pour être sure qu’elle n’avait pas les pattes sur les Endormis. Mais la grise ensanglantée grogne, et se vante d’avoir gagné la bataille. Lucie, furieuse, ouvre la gueule pour lui dire quelque parole malveillante … Mais la Dame Grise en avait fini, et elle fuit. La chevalière se détends un peu, mais soudain la Solitaire se retourne, et lui lance une dernière pique :

« Ta fille sera mienne. »

Les yeux turquoise de la louve à une aile s’emplissent de fureur et de fierté. Non, jamais ses enfants, si un jour elle venait à en avoir, tomberaient entre les pattes de cette horreur. Lucie se hérisse un peu, en réponse à cette phrase dégoulinante de menace, ses yeux posés sur la figure qui disparait entre les rochers. Elle se retourne, pour marcher vers les Endormis, et vérifier qu’ils sont toujours vivants, qu’aucun d’entre eux n’as été blessé. Rassurée, elle redresse la tête vers Athelstan puis se fige. Elle ne s’attendait pas à autant de surprise dans le regard de son cousin.

« Elle … Elle s’était attaquée aux Endormis… » se justifie-elle, haletant encore.
Lucie se redresse, louve fine et musclée, avec son pelage beige, roussâtre et gris ses yeux pleins de la fureur du combat, qui s’estompe lentement. Ses cheveux bruns, carrés, volètent en mèches autour de son fin visage tracé de l’épuisement du combat. Son aile turquoise traine par terre, elle ne semble pas parvenir à la replier conter son flanc. Elle avale sa salive, et respire profondément, la guerrière, et son regard retombe sur Yersin, avec son œil arraché, cadeau de la solitaire.

« …. Comment est ce qu’on peut faire ça ? » demanda-elle doucement, en chuchotant, des larmes perlant dans ses yeux.
Et tu ne peux pas être sûr de si elle parle des actes de la Solitaire grise, ou du combat qu’elle vient de mener, contre son envie, pour essayer de protéger des loups qu’elle ne connait pas. Quoi qu’il en soit, ses yeux sèchent vite, et elle se redresse posant son regard sur les endormis.

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