Debout les gars ! ☠ Libre

A son tour, il parti au petit trot irrégulier vers le pont inférieur où débuterait sa quête. Il n'avait pas été trop décidé qui irait où, c'était le propre des pirates ça, premier arrivé, premier servi ! Les duos n'étaient même pas prévu, suivrait qui voudrait. L'odeur de sel et d'algues lui attrapa violemment la truffe alors qu'il descendait les étages pour rejoindre son objectif. Loin d'être dérangé, Creek se délecta de se sentir ainsi environné par l'océan. Maintenant que le navire fantôme était remonté des profondeurs sombres de la mer, seuls les poissons avaient fuit leur habitat désormais vide d'eau. Des coraux avaient séchés par endroit, ceux à l'abri d'une source de lumière vive. Les Algues avaient longtemps garder l'humidité du bois mais maintenant, plusieurs lunes après, elles avaient fanées à leur tour et choyaient sur le sol en tas secs comme de la paille. Parfois il tapait dans des arrêtes de poissons n'ayant réussit à fuir la descente des eaux ou dans des coquillages éparses au sol. Sa vision était lente à s'adapter au manque de luminosité, et à ce niveau là, il y en avait très peu. D'ailleurs, il était temps d'aérer un peu le pont après tant de temps passé dans les abysses du monde ! Creek se dirigea vers un mur où il discernait un carré brillant en contour d'un bloc de bois. Un volet. Il y en avait plusieurs même à la suite. Il tira dessus avec force pour ouvrir le panneau de bois qui résista un moment à cause du bois gonflé par l'humidité et la mousse...

( Dé Réussite - 2 PCs ING - Réussite Critique )

Enfin il céda, se brisant en deux morceau de planches et laissant entrer un rayon de lumière violente. Creek ferma les paupières pour ne pas être ébloui. Les embruns de la mer l'assaillirent. Il rouvrit les yeux pour regarder l'horizon un instant avant de se tourner vers l'intérieur du voilier et découvrir dans son ventre un spectacle bien plaisant : derrière chaque volet fermé se tenait la silhouette d'un canon à roulette. Ce navire était armé ! Si c'était pas géant ça ? Que la Maîtresse des Abysses soit remerciée pour ce beau cadeau ! La Pirate boiteux à la patte de bois envoya un baiser fictif vers la mer à travers la fenêtre nouvellement ouverte.

« Céto, belle Céto, quel fantastique trésor nous avons là ! »

Siffla t-il, heureux comme un paon. Puis il entreprit d'ouvrir un volet sur deux pour pouvoir mieux observer le pont et ses occupants à poudre -sans doute inutilisable ceci dit- et étudier tout ça avec précision. Un large sourire lui fendait la poire. Ça c'était un beau trésor, dont la valeur était bien plus tangible que celles des joyaux de toutes sortes qu'aimaient habituellement les forbans... Des beaux petits canons, qui, une fois démontés, séchés, réparés peut-être puis remontés bien sûr, pourraient être fort utiles !

Il sursauta quand il entendit les craquements au dessus de lui, vers l'extérieur du bateau. Un kraken peut-être ? Pas qu'il était inquiet hein, mais qui savait tout ce qui pouvait se trouver sur un navire vieux comme le monde qui comatait au fond de l'océan depuis on ne savait combien de temps ? Qui donc habitait ses cales ? Peut-être bien des bébés Céto, qui savait ? Un large sourire barra son museau barbu lorsqu'il vit la tête de Limule dépasser d'une des écoutilles qu'il venait d'ouvrir. Ça tombait bien donc ! C'est en voyant la moue sur le visage de la femelle qu'il éclata de rire vraiment, a la fois moqueur et attendri comme un oncle farceur observant sa protégée se ramassé. Il esquissa un pas pour aller l'aider mais vit qu’elle se débrouillait bien toute seule, aussi reprit-il son avancée parmi le pont sombre. Il termina sa mission première qui était d'ouvrir les volets de bois et offrir au ventre du grand voilier quelques rayons de soleil. Aussi accessoirement, cela apportait une bien meilleure visibilité à l'intérieur ! De quoi s'émerveiller de tous ce qu'ils avaient sous les yeux.

« Que l'Océan nous soit témoin, ce sont là de beaux cadeaux ! »

Exulta t-il en découvrant, ravi, de nombreux tonneaux dans un coin de la pièce. La déception fût cependant rapidement de mise, car il remarqua très vite que les barils de poudre n'étaient pas ou plus étanche. Les coraux et les coquillages s'étaient incrustés dans le bois et les cerceaux de métal étaient rouillés. Muni d'un fin espoir, il en ouvrit un et le renversa mais à son grand désarroi, il y eu autant d'eau salée que de poudre à canon qui en sorti. Inutilisable donc. Il grogna pour lui même et réitéra l'opération avec un second, pour le même résultat. Il fallait trouver une armurerie ou une salle d'artillerie, peut-être là ils auraient une chance de trouver de la poudre sèche, et encore... Ces tonneaux pourraient toutefois être réutilisés pour autre chose plus tard. C'était toujours pratique un tonneau. Il faudrait juste bien les vider. Du coup, il en fit rouler quelques uns vers l'avant du pont pour les rapatrier plus tard sur le pont supérieur où ils se retrouveraient tous au couché du soleil. La journée ne faisait que commencer, alors sans doute qu'ils auraient encore de nombreuses surprises !

La recherche n'était pas aussi amusante qu'il l'avait espérer tout d'abord. D'un part parce que il était très déçu de n'avoir trouvé que de la poudre mouillée pour ses canons, d'autre part parce qu'il s'était attendait à des trésors dignes des plus belles légendes de pirates ! Quand même un bateau coulé qui reparaît à la surface des décennies ou siècles plus tard devait forcément contenir des choses incroyables non ? Il maugréa dans sa belle barbe fournie dont il était désormais si fier puisqu'elle dépassait celles de ses frangins, et bourra de l'épaule dans une porte coincée vers le centre du pont. Comme une cabine centrale. Avec un peu de chance ce serait une artillerie ? Ce serait bien logique avec les canons a côté ! Il lui fallit quelques minutes d'efforts pour faire bouger le bois gondolé et gonflé d'humidité, mais finalement dans un grincement atroce, il parvint à pousser le panneau et s’engouffrer dans la pièce sombre. Il ne vit tout d'abord rien. Puis, lentement sous ses prunelles cobalt apparurent une table, un tonneau et une étagère avec des vitres pour portes. Dedans quelque chose attira son attention : il n'y avait pas de trace d'eau. C'était étanche ! Une nouvelle fois il usa de sa force pour ouvrir le meuble. Mais rien n'y fit. En même temps si ça avait tenu la pression de l'eau si longtemps, lui n’allait pas faire grand chose...

Il retourna dans la grande pièce et chercha les boulets trouvés par Limule, pour en faire rouler jusqu'à la vitrine et l'exploser. La voix d'une autre membre de l'équipage le retin et il observa Lewis venir à lui dans un sourire moqueur.

« Oh mais si, regarde ces beaux canons ! Toi en revanche tu as les pattes vides ! »

Répondit-il, un poil vexé, en posa la patte sur l'un des tubes d'artillerie.

« Viens m'aider au lieu de te moquer, marin d'eau douce ! »

Et il poussa son boulet de fer jusqu'à la cabine, pour le soulever en soufflant comme un boeuf et le jeter contre la vitre qui se brisa en plein d'éclats dans un vacarme assourdissant. Précautionneusement, il évita les débris pour ne pas s'ouvrir les coussinets alla récupérer ce qu'il y avait dans l'armoire : un vieux carnet. Ronchon, le noiraud revint sur ses pas et déposa le livre au sol, à la lumière de l'extérieur pour l'étudier un peu. Cela ressemblait à un journal de bord... Très vieux. Il faudrait du temps pour tout déchiffrer !