Peurs enfantines [Libre]

Drôle de lieu que ce manoir. Sa structure entière semblait pourrie et pourtant, derrière ces grincements incessants, elle se tenait là. Octavia étant hésitante quand une grande porte entrouverte l’invitait à entrer. Ouvrant légèrement la gueule, la louve se plaça dans l’embrasure pour renifler ce qui s’apparentait à une entrée. Un relent horrible, mêlant la poussière et la moisissure, parvint et fit reculer la demoiselle. Sa fourrure claire se hérissa et dessina une vague le long de son échine. Cependant, la louve voulait trouver un endroit et ça passait par la visite des terres Nakhus. Alors elle prit son courage à deux pattes et s’enfonça dans l’obscure demeure.

La porte fit mine de se refermer dans un courant d’air et Via la regarda, inquiète. Pour une fois, elle ne se sentait pas de demander si quelqu’un vivait ici et le silence lui musela la gueule. Quand ses yeux furent enfin adapté à l’ambiance, son corps put prendre place dans le hall. Une pièce immense, dans laquelle un escalier majestueux prenait la plus grande place, jamais on aurait pu croire que l’intérieur fut si grand. La solitaire semblait perplexe mais il fallait continuer, au moins pour l’honneur. Une patte après l’autre, l’ascension fut rapide malgré les craquements sonores que l’escalier produisait.

Une fois en haut, la louve hésita un peu plus en voyant les corridors s’étaler sous ses yeux. D’étranges meubles abîmés de part et d’autres, des tableaux flippants d’animaux qu’elle n’avait jamais vu. Et chaque fois qu’elle passait devant ces derniers, elle sentait un regard pesant dans son dos.

Au bout de quelques portes, Octavia se décida à en pousser une. Il fallait bien dire que la curiosité commençait à la piquer et son désir d’en voir plus fut si intense qu’il éclipsa un instant ses terreurs. Tout ici semblait vouloir grincer ou craquer, la louve n’appréciait guère cela quand ses pattes avant appliquèrent une bonne pression pour ouvrir. Le mobilier en bois sombre semblait se pencher à son passage comme pour surveiller ses faits et gestes. Quand un linge aux formes peu naturelles lui parut, étalé sur un lit.

En un bond léger et aérien, elle passa à côté de la chose. C’était une nouveauté alors la solitaire s’assit, perplexe et observa ce qui ressemblait à un vêtement. D’un coup de patte, la poussière se souleva. Puis une idée saugrenue la prit et elle tenta de rentrer dans la chose par le col. Mais elle se trouva coincer, le fessier en l’air.