Petite perdue | Eva

-le jour de la fugue de Ortie-

Ortie

Elle s'était perdue.
Comment elle avait réussi à s'éclipser de la réunion de clan sans qu'on lui tombe dessus comme une tas de pierre était incompréhensible. Dans la panique elle s'était cachée lorsque tous discutaient au camp et elle avait entendu ce qui était prévu et elle avait eu peur. Pas tellement pour elle, elle, elle était la plus forte des petits Etelkrus. Elle était petite certes, mais super forte ! Il n'y avait que ses frères qui pouvaient être plus forts qu'elle, et encore. Mais eux ils la laissaient souvent gagner, ça l'agaçait pas mal.

Mais les Etelkrus, ses parents encore eux, parlaient de passer une sacré savon aux Raeders, qui avaient volé un bébé. Elle connaissait pas le bébé, mais ils disaient enfant de Bamboo. Bamboo c'était la grosse là. Fallait qu'elle perde quelques kilos c'te mégère, parce qu'elle était si grosse que quand elle sortait de sa tanière on voyait plus le ciel. Quand elle s'asseyait ça faisant un tremblent de terre. Elle avait plus une gueule de sumo débile et que de guerrier Etelkrus. Ses papas ne l'auraient jamais perdue, eux ! Bamboo était donc non seulement une grosse, mais une abrutie aussi.

Alors qu'elle essayait de réfléchir à une façon intelligente d'avertir son pote Barthélémy -le seul pote- qu'il allait se prendre une grosse patate, et observa deux loups qui s'éclipsaient de la réunion. Parfait ! elle n'avait qu'à les suivre et ils croiraient qu'elle était surveillée. Alors elle courut derrière eux et marcha dans leur ombre. Elle était petite, elle était un camaïeu de gris. Elle était facile à rater. Mais ils marchaient vite, le beige disparut même de sa vue au bout d'un moment, et le grand loup gris, qui était celui qu'elle suivait depuis quelques minutes maintenant, pressa tant le pas qu'elle ne réussit plus à suivre. Il la distança sans jamais l’apercevoir derrière lui, et elle le suivit à l'odeur.
Au bout d'une longue et pénible marche, elle tomba sur une rivière, ou les traces s'arrêtaient. Ils avaient nagé de l'autre coté. Elle bondit dedans, forte de sa confiance en elle et le courant déroba ses pattes de sous son corps. Il avait du beaucoup pleuvoir récemment, car le'au tumultueuse l'emporta comme un petit poisson, et la rejeta sur des rochers, bien plus loin vers la cote.

Elle s'accrocha à son rocher, qui était encore trop loin du bord pour qu'elle puisse sauter et commença à couiner en regardant autour d'elle.
Elle n'aimait pas l'admettre, mais elle avait peur de descendre.

Mais elle était probablement en terres libres, maintenant. L'odeur rassurante les marquages de terrain Etelkrus avait disparu. Ici, il y avait des tueur et des voleurs d'enfants. Elle n'osait pas appeler à l'aide, ca se trouvait, l'aide serait pire que l'eau. Alors elle attendit en regardant autour d'elle, à l’affût d'un solitaire monstrueux.

Ils étaient dépourvus de dents, à par deux ou trois, agréablement placés dans leur gueule pour leur donner un air de sorcière, et ils ne se lavaient jamais, alors ils étaient puants et ils avaient le poils en tas sur le corps. C'était papas qui lui avaient dit, alors forcément, c'était vrai.

Eva devait aller cherche le petit Yucca d'Octavia. C'était une tâche somme toute assez basique, mais qui lui demandait quand même de traverser toutes les terres de haut en bas. Un voyage d'une demi-journée en faisant des pauses, qui l'occuperait sans la gêner. La louve bicolore était partie après l'annonce d'Ajani et la super fête organisée pour Yurai, et était de plutôt bonne humeur.

On va dire, pour les besoins du RP et de la timeline, que ces deux évènements s'étaient bien passés et lui laissaient tout le loisir d'un petit aller-retour. On ne va pas dire, pour les besoins du RP, qu'elle allait subir au fil de ce voyage une rencontre assez dramatique avec un crocodile. Pour le moment, elle était juste en train de survoler les plaines savanes, faisant bien attention à ne pas s'approcher trop près du sol. Elle avait vu de grosses buses se faire happer par des lions et des hyènes qui se planquaient dans les hautes herbes, et ne comptait pas subir le même sort.

Mais ça n'est pas un de ces prédateur qu'elle aperçut du coin de l'oeil, debout au milieu du courant. C'était une petite tâche grise, de couleur presque identique à celle de la pierre et qu'un esprit moins attentif aurait pu totalement louper. Mais Eva de sa condition d'oiseau avait une bonne vue, et cet être vivant n'allait pas lui échapper. Elle plissa les yeux. Une louvette !

Elle descendit en piqué, et redressa ses ailes au dernier moment pour freiner sa chute, atterrissant majestueusement en face d'elle.

Petite !

Difficile, quand on ne connait pas le nom de son interlocuteur. Même à travers la rivière, elle sentait la peur qui l'habitait, et cette fragrance musquée qui accompagnait toujours les Etelkrus. Et elle semblait en mauvaise posture...

Un petit coup de main, peut-être ?

Eva souriait de toutes ses dents, joyeuse. Ca n'était pas une situation bien périlleuse, et cette fois elle pouvait y faire quelque chose ! Elle n'était pas bien forte, mais la louve n'était pas bien grosse, et elle devrait pouvoir la ramener à bon port. Pas sans son accord, cependant !

La toute petite louve grise, qui avait pourtant plusieurs longues semaines d'existence à son compte redressa la tête d'un coup en entendant le bruit de la voix de quelqu'un qu'elle ne connaissait pas. C'était un solitaire, à coup sur.
M'en fait p'têt pas, cette louve là était noire et blanche, et a un oreille, une lumière divine brûlait doucement. Violet. C'était quoi violet déjà ? Le retranchement ou l'immunité diplomatique ? Quelque chose comme ça. Mais ce qui eut le don de la vexer, ce fut l'appellation qu'on fit pour la dénommer.

"J'SUIS PAS PETITE OK ?" s'exclama-elle en fronçant ce qui lui servait de sourcils. Misère de chez les misères, si même les étrangers le lui disait, elle allait bientôt plus avoir d'excuses pour éviter cette agaçante vérité.
Elle voulut démontrer sa force et son indépendance sur le champ et descendit une patte vers l'eau, qui la poussa aussitôt. Elle la rétracta. Même pour un adulte, il aurait été préférable de ne pas à avoir poser les pattes la dedans. Un pont aurait été bienvenu. Mais bon, bâtir des ponts ce n'était pas la spécialité chez les Etelkrus, encore moins chez les autres.

Elle se redressa donc, essuyant un presque-glissement et chercha des yeux une sortie de la situation qui ne demandait pas d'aide.
....

"C'est par où la mer ?" demanda-elle, en pointant le nez vers la louve blanche et noire.
Elle avait des ailes, ca devait être vachement pratique, et peut être qu'elle pourrait l'amener sur un bout du chemin, ou au moins lui dire par où aller. Si Ortie gérait bien la sitation, peut être qu'elle pourrait même grapiller un transport gratuit.

"Il faut que j'aille voir un ami. Il est en danger."

Et puis surtout, elle ne voulait pas avouer tout de suite qu'elle avait besoin d'aide. Ou au moins, pas avant de transformer la proposition d'aide de la louve inconnue en avantage pour elle même.

La réaction de la petite louve grise la fit éclater de rire, remontant ses fossettes sur le bord de son visage et étirant ses yeux. Qu'elle était rigolote, et bien trop choupie avec son attitude belliqueuse ! Eva gloussa, et agita sa longue queue argentée. Et son sourire se fana un peu aux derniers mots. Un ami en danger ? De la part d'une si petite personne, ça la perturba. Elle ne réussissait pas à ne pas la prendre au sérieux. Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Eva se mordilla les babines :

La mer, c'est au bout de la rivière. Une rivière prend toujours sa source dans les montagnes avant d'aller se jeter dans la mer. C'est un bon moyen pour apprendre comment se repérer !

Elle réfléchit un instant avant de reprendre la parole, s'allongeant sur le bord de la rivière. Après tout, la petite ne risquait pas de disparaître coincée comme elle était sur son caillou.

C'est grave, d'avoir un ami en danger. On peut faire un marché si tu veux.

Elle réfléchissait à mille à l'heure. Mais sur son visage, seule une profonde sympathie et un sourire radieux.

Tu m'expliques ce qu'il se passe et le danger qui plane sur ton ami, et en échange je t'aide à le prévenir ou à trouver des solutions.

Quel deal, mon dieu ! Perdant perdant, à minima.

Elle remplit ses joues d'air en regardant la louve. Si elle crevait pas de 'oh elle est si petite et mignonne' maintenant, Ortie ne saurait plus quoi faire.

Ortie attendit un instant que la louve soit attendrie encore plus, puis regarda autour d'elle, l'air de vérifier qu'il n'y avait personne pour les écouter. En effet, elle était vraiment dans la merde, si quelqu'un la trouvait ici, entrain de raconter un plan etelkrus à une inconnue, elle était dé-cé-dée. Elle avait aussi envie d'instaurer une sensation de stress à la louve.

"Je peux pas te raconter ici, et si je te raconte tu vas faire comme les autres grands et tu vas m'empêcher de faire c'que je veux." dit-elle, en couchant un peu ses oreilles.

Elle allait voir Barthélémy pour le prévenir. Voilà. Fin des négociations, si elle voulait venir, elle pouvait venir, mais elle allait pas se ralentir.

"J'peux te raconter quand on sera à l'île des pirates, mais faudra que tu t'fasse discrète si ils t'aiment pas beaucoup." dit-elle.
Déjà attirer l'attention du seul pirate qu'elle aimait bien ce serait compliqué, mais si on attirait l'attention de touuuus les pirates... bah elle aurait du mal à nier a ses papas que c'était pas elle la petite louve grise avec une queue de crocodile qui leur avait raconté que les etelkrus arrivaient. Elle voulait bien sauver Barth, mais les autres bofbof. Elle voulait surtout pas qu'ils fassent du mal à sa famille non plus.

Elle redressa la tpete fière.
"T'façon si tu est pas d'accord je saute dans la rivière."

Elle était trop gentille pour vouloir la mort d'un petit machin pitchounet comme elle, non ?

Eva gloussa.

Quelle petite peste. Elle avait de la suite dans les idées- mais Eva n'était pas du tout le genre à se laisser amadouer par des menaces. Elle plongea ses yeux dorés dans ceux, vert-menthe (ou vert-ortie ?) de la petite louve.

Vas-y. Saute.

Son visage souriait toujours, mais elle estimait que la petite avait besoin d'une leçon de vie. Ne jamais promettre ce que tu ne peux pas tenir.

Oh, bien entendu elle s'apprêtait à plonger dans l'eau, si besoin, pour la récupérer. La rivière n'était pas encore trop profonde, et même si elle ne savait pas bien nager Eva pensait pouvoir s'en sortir. Et elle était prête à sacrifier un peu de son confort pour tout ceci.

Ortie la regarda dans les yeux et leva une patte pour monter ses yeux, puis montrer les yeux de la louve noire .
It. Is. On. Guuuuurl.

Elle était peut être petite, mais elle était diablement têtue, et certainement plus têtue qu'elle n'avait peur. Alors, avec un accent dramatique incroyable, elle se laissa tomber latéralement dans l'eau, en fermant très très fort les yeux et en mettant une patte sur sa truffe.
Elle viendrait la chercher sous l'eau.

Au moins si elle crevait, elle aurait eu raison avant. Elle ouvrit un oeil pour regarder. Ca pique ca piiiique. C'était vaseux et moche. Nan, elle allait pas attendre de l'laide et p'têt mourir dans de la vase. Elle poussa sur le sol avec ses pattes arrière, se détachant de sa position foetale pour percer la surface. Finalement, elle avait quand même très peur de se noyer.

"AHHHHHHH L'AIIIIDE"

... D'une façon ou d'une autre, ce serait probablement une leçon.

Eva avait guetté un mouvement, mais la petite se laissa littéralement tomber dans l'eau comme une pierre. La louve bicolore ne put réprimer un rire nerveux et étouffé avant de bondir sur la rive. Elle avait coulé comme une pierre ! Ah !

Elle remontait.

Le temps d'appeler à l'aide, Eva bondit et l'attrapa de ses crocs par le col, telle une mère son petit, avant de se propulser vers le haut d'un large coup d'aile. C'était. Putain. De. Lourd. Elle avait l'impression que son cou allait se rompre - elle n'était pas taillée pour ça ! Surtout une louvette trempée d'eau comme ça.

Mais Eva était aussi particulièrement têtue.

Alors ce fut sur son rocher initial qu'elle re-déposa la petite louve grise.

Peut-être allait-elle plier, cette fois ? Parce qu'Eva doutait pouvoir faire le coup deux fois - elle devrait obligatoirement la ramener sur la rive si elles ne voulaient pas se noyer toutes les deux.

Fière comme un paon, cependant, elle s'assit sur le bon côté de la rivière. Elle aussi, pouvait jouer !

"NON PAS TOI, J'VEUX PAS TON AIDE PAILLASSON DES POILS DE FESSE DE PUTOIS " râla-elle en essayant de taper la louve avec ses pattes. Elle venait de faire semblant d'être super courageuse, si cette meuf l'aidait ça allait tout casser.. Mais finalement, elle se tut, car la louve la souleva littéralement en volant.

Ortie agita ses toutes petites pattes en voyant l'eau s'éloigner d'elle, épatée et super intriguée. Whaaaaaaa alors c'était ça, d'être un oiseau ? Elle voulait des ailes aussi. Mais soudain, la louve commença à redescendre.
'Nooooon" râla la grise en essayant de redresser la tête pour implorer d'yeux verts choupinets. Mais avant qu'elle puisse exercer son charme irrésistible, elle se retrouva sur le cailloux d'avant. Elle lâcha un cri de fureur et d'agacement, lorsque la louve la lâcha pour aller se remettre en face. Sur la berge.

Ortie tourna sur elle même, enfuriée, en fouettant l'air de sa queue. Elle devait aller voir Barthélémy ! Elle voulait pas faire des pactes avec une louve chelou qui refusait de l'aider à part si elle avait quelque chose en échange. Elle tourna sur elle même, puis refit face à l'inconnue.

"Il. FAUT. QUE. J'AIDE. BARTHELEMY !" s'écria-elle, avant de sauter du petite cailloux, pour essayer de rejoindre la berge où se trouvait le paillasson volant.
Evidemment elle sauta pas assez loin, mais au moins là, elle avait patte. Elle se débattit plusieurs instants dans l'eau, puis réussit à retrouver la terre. Ses cheveux gris clairs étaient plaqués sur son front, alors elle les repoussa d'une patte, les transformant en ridicule coiffure à la Tintin. Elle éternua, puis souffla et se secoua sur Eva, bien sur.
Puis elle décida de prendre la route de la rivière, et de la longer jusqu'à trouver la mer.

Eva éclata de rire et la laissa la tremper en se secouant - elle le méritait bien. Cette petite était décidément très drôle ! Elle plaignait vraiment les parents - et la meute, de devoir surveiller une louve aussi turbulente. Mais elle, de la croiser comme ça dans la nature, ça l'éclatait. Pas question de la laisser s'échapper cependant - elle n'allait pas la laisser se barrer seule sans surveillance alors que d'un moment à un autre, un comportement un peu trop têtu pouvait la pousser à se noyer seule.

Gentille, mais un peu bête.

Alors elle commença à la suivre, cahin-caha, restant derrière elle et flânant sur le chemin. Elle susurra, amusée.

Finalement, mon conseil, il est pas si mal non ?

Elle souriait de toutes ses dents.

"Il était caca."

Elle avait pas d'inspi plus que ca. Elle marchait tout droit, la tête froncée, essayant de maintenir son air agacé, malgré les crampes des muscles de son front. Elle était fachée. Fachée fachée fachée.
Elle regarda en coin la louve, pour vérifier si elle souriait encore. Encore ! Mais !
Elle lui tira la langue, en penchant ses oreilles en arrière, ce qui lui donna la parfaite excuse pour ne plus avoir une tête fachée après coup.

Elle marchait en silence, ne voulant pas rentrer dans un débat avec la vieille. Elle supportait pas de perdre un débat et finissait toujours par se fâcher. Elle marchait, marchait, mais soudain, elle vit la mer et un petit hoquet de surprise lui échappa. Alors le paillasson ne lui avait pas menti ! Elle fit un mouvement, comme pour courir aller sauter dans l'eau, puis s'arrêta, et s'écrasa par terre. Elle avait entendu quelque chose.

Elle commença a trembler. Si c'était des Etelkrus ? Ils allaient comprendre. Ils seraient déjà si fâchés parce qu'elle avait réussi à s'échapper sans surveillance ! Mais soudain, le bruit s'arrêta, et Ortie jetta un coup d'oeil par dessus la grosse touffe d'herbe qu'elle avait élu comme refuge. C'était un Goéland. Elle lui montra les crocs en grognant un peu puis regarda autour d'eux.

"Faut qu'tu te caches aussi. Si mes papas te voient ils vont croire que tu m'as kidnappée." souffla-elle, oubliant qu'elle était fachéée avec la louve blanche et noire.

Eva avait vraiment beaucoup de mal à se retenir de rire devant l'attitude de la louve grise. Surtout à sa première réponse, qui lui donnait vraiment envie de se rouler par terre. Et ses grimaces. Et cette façon qu'elle avait de froncer les sourcils et de ronchonner comme un âne à qui on demande d'avancer dans une rivière. C'était vraiment extra-drôle, elle ne s'en lassait pas.

Alors elle trottina tranquillement derrière elle, à distance règlementaire. Lorsqu'elle entendit le goéland bouger dans les herbes et la petite se figer, elle fit de même, son éternel sourire au coin du museau. Alors, ce grand prédateur blanc et gris allait-il avoir raison du courage de la louvette ? Mais non, elle se contenta de le gronder passivement.

A sa recommandation, Eva gloussa doucement, et lança une dernière phrase, malicieuse :

D'accord, je me cache. Mais uniquement si tu me dis ton nom. Moi, c'est Eva.

Encore un deal, que l'autre pourrait accepter, ou refuser. Mais cette fois, elle avait déjà mis quelque chose dans la balance.

Ortie pencha la tête. Nah, elle l’appellerait quand même paillasson. Mais elle nota quand même dans un coin de son cerveau le nom de son interlocutrice. Elle s'en souviendrait. Elle était pas complètement bête. 75% seulement.

"Moi c'est Orthalice, mais mes frères m'appellent Ortie." dit-elle, toujours distrait de sa rage intérieure contre le paillasson noir et blanc hyper envahissant.

Elle descendit vers l'eau puis se retourna d'un coup.
"Tu me laisses lui parler d'abord ok ? Il te connait pas. Mais au moins il sait nager lui."

Puis elle partit en direction de la bosse lointaine qui était l'île des pirates. Il fallait sauver Barthélémy. Au moins l'avertir, que faire après : elle ne savait pas.

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