SALES RATS DE MA BARBICHETTE | Elvazio & Solelio

Solelio ; 8 mois
F  A E I

C'était une mission qui lui paraissait bien simple de prime abord. L'adolescente se sentait bien assez expérimentée pour chasser quelque chose de plus gros qu'un rat. Nachos et Athelstan pouvaient être des parents fiers et comblés, car la femelle à la chevelure flamboyante s'efforçait de ne jamais se laisser distancer en quoi que ce soit par les autres jeunes de son âge. Elle espérait tant voir des étincelles de joie dans les yeux paternels, et un sourire sur le museau de sa mère. Et puis, pour ne pas avoir l'air ridicule aux côtés de Rowena, Helga, Salazar ou Godric, il fallait bien se donner à fond, constamment. Bien que l'idée d'attraper quelques rongeurs ne la motivait guère, celle de passer du temps en compagnie de son frère de portée la ravissait. Bon, il faudrait se coltiner un autre louveteau mais cela ne saurait entacher sa bonne humeur à l'idée de jouer avec Elvazio. La louvette chocolat et piment s'étira rapidement, s'ébroua vigoureusement pour réchauffer ses muscles tendus et alla chercher ses instructions auprès de Perrine. Elle était déjà prêt du tas de gibier et leur trinôme n'avait pas attendu le groupe pour s'exercer à la nullité. Parfait. Un sourire étira les babines de l'adolescente. Ils devaient se coltiner la fille chelou des loups hybrides bizarres. PAR-FAIT. Vivement que son frangin les rejoigne ! Mieilleuse, la rousse s'aventura vers la grise d'un pas aérien, ses longs cheveux virevoltant dans le courant d'air.

« Hey ! On s'habitue à mordre la poussière ? »

Taquinerie. Mesquinerie peut-être un peu. Humour caustique qui balançait entre l'éducation de Nachos qui lui répétait sans cesse qu'elle devait agir en femelle forte, indépendante et meneuse, et celle, plus posée et chevaleresque d'Athelstan qui faisait d’elle quelqu'un d'accessible et à l'humour facile. Mélange détonnant et diamétralement opposé où Solelio oscillait fréquemment. L'adolescente n'eut pas le temps de faire plus ample connaissance que les rates, ces fléaux, revenaient déjà à la charge après la petite frousse que leur avait faite la fille à la queue longue, reptilienne et... Plumée ? Ces animaux étaient d'horribles bestioles irrespectueuses, et voleuses et propageuses de maladie. Aka et Dairo savaient que les Etelskrus n'avaient besoin ni d'épidémie ni de famine en cette saison froide. Sans hésiter plus longtemps, la louvette chocolat et orange bondit vers les impudents prêt à en attraper quelques-uns et prendre de l'avance sur Elvazio. Même si elle adorait son frère, Sol ne pouvait s'empêchait d'être une compétitrice en toute occasion. Etre la meilleure lui attirerait forcément les éloges de ses parents, non ? Elle se démarquerait ainsi des autres enfants de son père. Même si ce n'était que quelques rats... Et bingo ! La jeune Etelkru se redressa fièrement, le corps sans vie d'un rongeur à qui elle venait de briser la nuque sans difficultés.

SCORE ; 1 rat

Dans ce petit groupe de jeunes guerriers en herbes, le dernier qui arriva était sans doute le seul à ne pas être là dans le but véritable de montrer sa valeur. Il savait que c'était ce pour quoi on leur avait demandé d'effectuer cette besogne - même si c'était aussi car sinon il finirait par y avoir un sérieux problème sanitaire pour le clan - mais c'était loin d'être là sa principale motivation. Contrairement aux deux femelles déjà sur place à virvolter entre les rongeurs couinant, il n'avait pas un gros esprit de compétition. Contrairement à Solelio qui faisaient tout pour briller aux yeux de leurs parents et de tous les autres Etelkrus, sa nature plus réservée, sensible, et peut-être un peu résignée le rendait plus discret et bien moins ardent dans la recherche perpétuelle de faire ses preuves. L'adolescence était une période tourmentée pour beaucoup de loups, et pour lui cela s'exprimait par un paroxysme du doute quant à son appartenance à une vraie famille ou à la possibilité d'un jour atteindre le rang de ses demi-frères et soeurs aux yeux d'Athelstan, et même de toute la meute.

Cependant, l'idée de passer un moment qui pouvait peut-être se transformer en une sorte de jeu aux côtés de sa chère soeur et d'Ortie n'était pas déplaisante, et pourrait sans doute lui changer les idées. Alors il s'était porté volontaire, passant peut-être pour la seule fois de sa vie pour un brave petit soldat aux yeux de ses parents. La pensée de les décevoir était terrible pour lui, autant l'un que l'autre, mais plus le temps passait et plus il avait l'impression que cet idéal que l'on dessinait pour son avenir - un beau et fort guerrier Etelkru - n'était pas vraiment ce qui lui conviendrait. Il n'avait pas encore osé aborder trop le sujet avec quiconque, travaillant en silence ses doutes dans les moments de solitude.

Lorsqu'il arriva sur les lieux, les deux filles étaient déjà là, Ortie venait visiblement de subir un échec car elle se redressait en pestant, et Solelio quant à elle brandissant une première carcasse avec fierté. Les oreilles en avant, l'adolescent s'efforça d'afficher une mine enthousiaste et s'approcha en trottinant.

"Hey Ortie, Sole' !" Puis il lança un coup de museau en direction de la prise de sa soeur. "Ouah, bien joué. C'est une sacrée prise !"

Il remua légèrement la queue et scruta à son tour le tas de provision. Il n'avait pas eu beaucoup de leçons de chasse encore, et ce fut donc avec un style très peu académique qu'il se lança sur le premier groupe de silhouettes sombres qui lui parut à sa portée.

[Dé lutte pour Elvazio]

Contre toute attente, il fit mouche, et d'un coup de patte sur la nuque projeta l'un des rats contre le mur. Il fut lui-même surpris par cette action et eut un mouvement de recul, avant d'aller renifler le cadavre pour constater qu'il était bien mort. Il le poussa près de celui ramené par sa soeur d'une patte, peu convaincu par l'idée de le transporter, et une petite lueur de fierté inattendue dans les yeux.

Solelio ; 8 mois
F  A E I

Finalement son frangin montra enfin le bout de sa truffe. Ravie de le voir, Solelio se dépêcha d'aller poser sa proie sur le tas désignée par Perrine qui les surveillaient de loin, mais toutefois un peu à côté, histoire de bien séparer le fruit de sa chasse à elle. Quand même. Puis elle rejoignit Elvazio en quelques foulées aériennes, la queue battant joyeusement, et se frotta contre son poitrail pour le saluer. Il était plus grand qu'elle, haut sur pattes. Assurément il tenait plus de la morphologie de leur père. Elle était plus moyenne, plus normale. Elle n'avait rien pour la faire se démarquer visuellement. Seuls ceux qui la connaissait bien savait qu'en réalité elle était plus solide que la plupart des louveteaux de son âge.

« Elvazio ! Merci !! Ca vaaa ? Tu es en retard ! »

Elle sourit à son frère, joueuse, les oreilles bien dressées. Son regard clair se plissa alors que l'espèce de gamine barbue souriait a son frère mais son museau afficha un sourire comme ceux que Nachos lui avait appris à arborer en présence de ceux qu'on aimait pas.

« Non, c'est Solelio. »

Elle ancra ses prunelles bleu glacé dans les yeux de la grise quelques secondes avant de féliciter son frère en grandes pompes, son sourire lui fendant la poire. La rousse était très fière d'avoir un jumeau aussi doué. Elle retourna à l'assaut des rongeurs et parvint sans trop de mal à en coincer un en attrapant sa queue. Elle n'eut plus qu'a lui croquer le cou pour le tuer et l'apporter la tête bien haute sur son futur gros tas de rats.

SCORE ; 2 rats

Il répondit à l'étreinte de sa soeur lorsqu'elle vint le saluer, et lui indiqua d'un signe de tête et en battant de la queue que tout allait bien. Ce n'était pas tout à fait vrai, mais il y avait un peu trop de monde présent pour qu'il soit d'humeur à se confier - pas qu'il ne le fasse pas avec elle, bien au contraire - et l'enthousiasme des deux filles était contagieux et contribuait à chasser ses noires pensées. Il les encouragea avec force jappements joyeux, et remarqua le sourire pas exactement sincère que Solelio adressa à Ortie. Hm. Visiblement, le courant passait moyennement entre ces deux-là, et cette pensée l'attrista légèrement. Il aurait aimé que son amie et sa jumelle s'entendent bien, pour qu'ils partagent d'autres moments que celui-ci ensemble. Mais il se rassura en se disant que c'était peut-être simplement l'esprit de compétition qui embrumait leurs esprits, et qu'en dehors de cette situation elles s'entendraient bien mieux.

Il finit par se jeter lui aussi à nouveau dans le tas de vermine, les oreilles rabattues et les babines relevées.

[Dé Lutte pour Elvazio]

Cette fois-ci, il essaya de s'appliquer. sa réussite précédente avait regonflé un peu le peu d'estime qu'il avait en ses qualités de chasseur, et il tâcha de faire de même. Il choisit une cible, l'un des plus petits de la troupe certes, mais il fallait peut-être ne pas viser trop gros pour commencer. Il fit un bond dans sa direction et donna un coup de pattes qui le propulsa contre le mur. Sonné, le rongeur fit quelques pas de côté et n'échappa pas à l'emprise mortelle des crocs qui suivirent. Le petit loup l'emporta aussitôt pour le déposer sur le tas, et fit la grimace.
Erk. Le goût était vraiment atroce, à croire que ce rat avait nagé dans un courant de déchets avant de finir par s'échouer ici. Il s'ébroua et revint observer comment s'en sortaient ses deux camarades.

Solelio ; 8 mois
F  A E I

La mine de son frangin ne lui échappa pas non plus. Elvazio avait cette fâcheuse tendance à être limpide comme de l'eau de roche. Enfin, c'est comme ça que l'aurait qualifier leur mère. Bien que Solelio soit fortement influencée par Nachos, elle était un peu partagée entre cette idée d'une faiblesse affichée et l'admiration de voir son frère si honnête et honorable qu'il n'en cachait pas ses émotions. Consciente donc qu'elle était en partie responsable de cet état négatif chez le brun et roux, la jeune femelle baissa le museau et les oreilles, et s'éloigne de quelques pas pour observer le ballet continu des rongeurs, peu impressionnés pour l'instant par ces trois louveteaux qui avaient tout de même assassinés certains des leurs. Les rats n'avaient-ils de compassion ou d'amour pour les leurs ? Du coin de l'oeil, elle vit son frère réussir a en attraper encore un. Son coeur se gonfla de fierté. Elle aimait tant le voir réussir. Elle estimait qu'il ne réalisait pas ô combien il était fort. Et grand ! Son frère était un échassier qui la dépassait de quelques bons centimètres. Elle qui semblait tout en finesse avec ses courbes se féminisant doucement et sa taille dans les normes. Personne ne savait que sous cette apparence fragile et gracieuse, ses os solides la préservaient de beaucoup de déboires... Elle observa ensuite Ortie -c'est comme ça que Elvazio l'avait nommée, d'ailleurs ça lui collait bien a cette petite chose urticante- et sa façon, plutôt pas mal, de chasser. Une pointe de jalousie la piqua.

Puis elle se détourna pour continuer le travail qu'on leur avait assigné. Sauf que la question de la grise suspendis son geste. Littéralement. La patte en l'air, Solelio tourna lentement le museau vers la naine. Un mentor... La louvette chocolat et piment rêvait de commencer son tutorat depuis plusieurs lunes déjà. Et pas avec n'importe qui. Elle priait tous les soirs avant de s'endormir, une fois à Aka, une fois à Dairo, que l'un de ses parents lui proposent de l'entraîner, de parfaire ses connaissances et compétences. Son père. Elle aurait tant voulu que son père fasse cela pour elle, plus que sa mère. Elle, elle n'osait pas leur demander. Athelstan était toujours occupé ailleurs et Nachos... Nachos posait un regard si sévère sur elle, un regard si critique... La rousse se sentait si petite, si faible, sous les yeux inquisiteurs de sa génitrice. Et puis, elle y voyait si souvent la déception... L'autre jour, alors qu'elle avait rapporté un petit oiseau fraîchement attrapé à la vieille louve, cette dernière lui avait demandé si elle pensait qu'un oiseau nourrirait un loup... Solelio avait donc ravaler la fierté dûe à cette prise pour se soumettre à la critique. En effet, jamais un moineau ne suffirait à nourrir quelqu'un. Alors elle était repartie aussi vite pour continuer à chasser malgré la fatigue de ses pattes d'adolescente et la peine qui rongeait son coeur. La jalousie aussi, de voir d'autres louveteaux si choyés par leur parents. Cela la rendait souvent mauvaise d'ailleurs, avec eux.

Solelio cligna des paupières pour dissimuler les larmes qui menaçaient d'inonder ses joues. Elle serra les crocs. Ne montre pas ta faiblesse. Une fière guerrière ne pleurait pas. Jamais. La louvette aux cheveux de feu ravala la boule douloureuse qui coinçait dans sa gorge et se détourna d'un pas rageux pour se jeter sur les rongeurs voleurs. Dans sa colère et sa frustration, elle en écrasa deux d'un coup, puis claqua la mâchoire sur un troisième en lui sectionnant la moelle épinière au milieu du dos et le jeta avec une telle force contre l'un de ses congénère que ses os se brisèrent sous l'impact. Quatre. Elle en avait eu quatre presque d'un coup. Le museau fermé, le regard sombre mais les oreilles vacillantes, elle se retourna vers Ortie.

« Je n'en veux pas. »

Lâcha t-elle avant de rapporter les animaux morts sur son petit tas. Jamais personne ne devrait savoir ô combien elle avait mal, ô combien elle souffrait du désamour et de l'inattention de ses parents.

SCORE ; 6 rats

Alors qu'Ortie, étonnamment, tentait de lancer la conversation elle tomba exactement sur un sujet sensible pour Solelio. Le sujet du mentor. Ils commençaient à grandir tous les deux, et n'avaient pas encore trouvé leur guide. Si pour lui il était évident que ce serait compliqué, il trouvait profondément injuste que sa jumelle ne soit pas une candidate plus remarquée par les guerriers du camp. Elle était dynamique, courageuse, fougueuse et appliquée. Il savait qu'elle savait déjà chasser au-dehors, alors que lui... Lui pas vraiment. Il était déjà sorti avec son père, sa mère ou d'autres jeunes pour apprendre les bases, mais il n'était pas très très doué. Solelio était bien meilleure que lui, sur tous les plans. Elle marchait dans ce chemin tracé pour eux en mettant chaque patte exactement au bon endroit. Elle méritait d'être admirée, elle était rayonnante comme le soleil dont elle portait presque le nom. Et pourtant malgré ses efforts, elle n'avait pas encore de mentor. Et ce n'était pas un sujet qu'il lui était vraiment facile d'aborder.

Il vit son museau se crisper et son regard s'assombrir, mais elle ne réagit pas immédiatement. Après s'être détournée, elle se jeta à nouveau dans la couvée de rats, sans un mot, et fit une formidable attaque. Les rongeurs volèrent sous ses coups, retombant inertes au sol. Elle ne eut quatre, sous le regard un peu abasourdi de son jumeau. Et cela fit encore plus monte en lui ce sentiment d'injustice. Il jeta un regard en biais à Perrine, espérant qu'elle les observait et profiterait de cette séance pour aller ensuite vanter les mérites de la petite louve auprès des plus grands. Il se demanda même s'il n'était pas supposé le faire lui-même. Après tout, leurs parents étaient des guerriers. Il secoua doucement la tête, et lança un regard un peu désolé à Ortie. Elle ne pouvait pas savoir que ce n'était pas la bonne question.

[Dé lutte pour Elvazio]

Troublé par ce qui venait de se passer, il perdit la concentration miraculeuse qu'il avait acquise juste avant. Son saut fut brouillon, sans assez d'allant, et le rongeur lui glissa entre les griffes. Pire encore, il se retourna pour ficher ses petites dents dans sa patte, lui arrachant un glapissement de douleur. Il se débattit, finit par faire lâcher prise au rongeur, et se recula d'un bond, le coeur battant.

Solelio ; 8 mois
F  A E I

Elle était assez surprise de sa réussite, mais se força à garder un air neutre. Surtout ne pas montrer qu'on pensait pas faire aussi bien, surtout pas jubiler. Neutre, normal. Comme si c'était évident qu'elle allait réussir à en chasser quatre d'un coup. La remarque d'Ortie la fit réagir cependant. Ses oreilles se redressèrent et un sourire étonnement franc étira ses babines. Soleil était sensible aux compliments, même s'il ne venaient pas de son père ou de sa mère. Et qu'une l'hybride à barbichette reconnaisse sa valeur -même si c'était une rivale- lui fit très plaisir. Elle vit Ortie louper ses proies et revenir vers eux avec une idée. Une idée que la rousse aurait été tenter de refuser pour une question d'égo. Toutefois, elle devait reconnaître que l'idée n'était pas mauvaise... Ainsi, ils sauraient montré qu'ils n'avaient pas besoin de mentor, qu'ils étaient forts et volontaires, qu'ils méritaient bien plus que quelques fragments d'attention épars.

« J'observe beaucoup les grands pour faire pareil. Mais ouais. T'as raison, on devrait s'auto-entraîner et revenir avec nos glowsticks qu'on aura eu nous même tout seuls ! »

Le jappement d'Elvazio fit bondit l'adolescente, qui ne supportait l'idée de voir souffrir son jumeau, même pour une petite morsure de rat débile. C'est donc sans la moindre hésitation et la moindre pitié qu’elle se jeta sur le rongeur agressif et son copain le plus proche. Clack. Deux morts de plus. Non mais. Personne touchait à son frère. Elle revint vers ce dernier et déposa les rats à ses pattes dans un sourire satisfait.

« Tiens, c'est les tiens ceux là ! »

Son sourire s'élargit. Il n'y avait que deux loups pour qui, actuellement, Solelio donnait tout : son géniteur et son frère de portée.

SCORE ; 8 rats

Le jeune loup recula de quelques pas en secouant la tête, boitillant. Il vit la tornade qu'était Solelio bondir en avant et en quelques coups de crocs et de griffes, mettre à terre les deux rongeurs qui se trouvaient face à lui. Elle vint les déposer à ses pieds fièrement, et il lui adressa un sourire reconnaissant. Si lui-même n'était pas très doué, c'était toujours rattrapé par elle lorsqu'ils étaient ensembles.

"Ca va, je crois..." Répondit-il à la question d'Ortie. Il pencha la tête vers sa patte. Un filet de sang avait coulé jusqu'à ses coussinets. "Vous croyez que je devrais aller voir un guérisseur ?"

Il avait toujours entendu dire que les rats étaient des créatures répugnantes, transportant beaucoup de saletés et de maladies. C'était entre autres pour ça qu'ils devaient les chasser du garde-manger, en plus du fait qu'il étai impensable que des rongeurs viennent se servir allègrement dans les réserves Etelkrus. Il se souvenait d'histoires effrayantes à propos de rats gros comme des loups qui avaient enlevé des louveteaux ou tué des guerriers. Mais peut-être n'était-ce que pour l'effrayer qu'on lui avait raconté cela, lorsqu'il était enfant. Il se sentit un peu ridicule, un grand loup comme lui à se sentir menacé par la morsure de si petites bestioles.

"Je pense que ça devrait aller pour terminer." Ajouta-t-il finalement, après un instant de réflexion. "Il n'en reste pas beaucoup, on devrait bien s'en sortir."

Pour marquer ses dires, il bondit à nouveau dans la fourmilière - ou ce qu'il en restait.

[Lancer d'un dé Lutte pour Elvazio]

Coup de chance, un individu un peu lent se trouvait sur sa trajectoire, avec d'une manière très peu académique, le petit loup parvint à l'assommer, pour l'achever d'un coup de crocs.