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 Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?]

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MessageSujet: Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?]   Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?] EmptyDim 01 Mar 2020, 13:58



Serket, en 1500 mots minimum, ne sachant ce qu'il est advenu de son frère et ne l'ayant pas revu depuis plusieurs semaines, ira s’inquiéter de son sort auprès de sa déesse, à qui elle aura apporté un gros cadeau de ton choix. En attendant une éventuelle intervention -ou non- de Moiro, elle imaginera trois triste sort que Mozarthamès aurait pu subir et les raisons tous à fait plausibles de ces possibilités.

Ce rp se passe
- peu de temps après la reconstruction du temple
- deux jours avant la réunion Lazulis "Cohésion"


Elle tremblait. Elle pleurait en silence. Serket-Beatriz était là, parmi les fleurs mortes. Parmi les restes de l’antre de sa mère Vivaldi. Elle était roulée en boule, elle qui se voyait dépérir. Elle qui voyait sa propre végétation faner sous ce dôme à la chaleur écrasante. Elle mourrait à petit feu. Comme Vivaldi autrefois, au temps de la désertification. Le schéma était identique. La chaleur. La faim. Le manque d’eau. A croire que le destin était d’une ironie farouche. Mais elle s’en moquait. La jeune herboriste se fichait de sa propre existence. Elle avait perdu. Perdu ce qui le tenait debout. Perdu le dernier membre de sa famille. Elle était seule. Seule dans cette prison meurtrière. Seule dans ce climat de froid et d’incohésion. Personne ne venait la trouver. Personne ne s’inquiétait de son état. Chacun pour soi semblait être devenue la doctrine clé de la meute. Elle avait aidé aux temples. Elle avait apporté des soins et maintenant qu’on avait plus besoin de son aide, elle était abandonnée à sa solitude. A ses doutes. A ses regrets.

Elle frissonna, s’extirpant de sa position peu confortable.

Elle se releva, faiblement, en douleur. Elle suffoqua, trébucha et se rattrapa contre un des murs. Elle le regarda comme s’étonnant d’en voir un, là, à cet endroit. Elle plissa les yeux, rajusta ses lunettes sur sa gueule. Elle fit un pas. Tituba. Elle en fit un deuxième. Tomba. Elle se releva, couinant. Son corps était lourd, des os saillant et ses végétaux puisant dans ses ressources. Sa gorge était sèche. Son estomac ne réclamait plus de pitance, ayant abandonné l’idée d’être nourri. Sa tête bourdonnait. Elle avait envie de vomir. Mais elle n’avait rien à recracher. Elle respira bruyamment. Elle se dirigea vers la sortie … Elle cherchait la lumière. Cette même lumière qui lui brûlait le corps. Elle en avait besoin. Non elle n’avait pas le choix.

D’un pas peu sûr, faiblard, elle avançait sous le soleil de plomb.

Serket-Beatriz ressemblait à un mort. Sa démarche était désordonné. Son corps voûté. La tête proche du sol. Sa beauté n’était plus. Elle n’était qu’éphémère qui bientôt deviendrait poussière. Elle regardait devant elle. Elle ne voyait rien. Son regard autrefois pétillant n’était désormais plus qu’un voile d’abandon. Il n’y avait plus rien de réjouissant sous ce dôme. Elle ne parvenait plus à aller bien loin, s’épuisant rapidement.

Pourtant, elle y parvint.

Le temple de Moiro se dressait devant elle. Perdu au milieu des champs de roses morts. Cerné des chardons, de pissenlits et d’ortie. Un pâle sourire étira ses babines. Ainsi la tigresse était devenue aussi laide qu’elle. Le monde était bien cruel.

La louve se traîna jusqu’à l’intérieur de la construction. Anianka et ses enfants étaient parvenus à redonner du charme à l’endroit. Seul l’extérieur restait hostile et en proie à la mocheté que redoutait la déesse d’ici. Serket-Beatriz ne s’arrêta nullement. Elle n’avait que faire de cet endroit. Elle n’était là que pour une seule et unique chose.

Fébrilement, elle posa ses fesses sur le sol. Elle releva la tête et riva son regard dans celui de la Tigresse.

« Oh Déesse Moiro … Je viens quérir votre aide.

Ses yeux se fermèrent, son souffle ralentait tandis qu’elle rassemblait les quelques forces qu’elle avait encore pour s’exprimer.

« Mon frère demeure introuvable. J’ignore quelles terres il foule. Il n’est plus ici. Ses pas ne marquent plus le sol Lazulis. J’ai besoin que vous m’éclairiez sur son sort …

Lentement, elle déposa son collier d’or, présent de ses mères défuntes, unique bien pour lequel elle aurait tué afin de la préserver. Son glowstick, scorpion marbré de rose, y trône. Lueur faiblarde.

« Acceptez ce présent. Il est ce que j’ai de plus cher en bien. Il est ce qui me rattache à mes racines. Qui me rattache à vous. Je ne peux être encore l’une de vos disciples, moi qui me meurt. Moi qui me fane. Votre couleur, symbole de beauté, ne peut plus se pavaner sur mon corps décharné. Alors je vous pries, acceptez ce bijou d’or, reprenez votre bien et aidez moi.

Elle se glissa au sol, épuisée. Elle titubait, montrant aux yeux de la statue qu’elle n’était plus celle qui s’était montré ici autrefois. Cette Serket-Beatriz était morte depuis bien longtemps désormais. Elle ne désirait plus que retrouver son âme sœur. Son frère. L’être qu’elle aime le plus.

Alors, elle patienta, couchée là, le regard rivé sur la statue. Elle espérait une réponse tandis que le sommeil la dévora, l’entraînant dans un cauchemar. Tu voit ton frère, fier et fort, arrogant et manipulateur. Il te regarde, sourit et rit, te charriant. Il est vif, agile et aimant. Une silhouette qui s’est vue assombrir à la mort de Neït. Tu l'as alors vu décliner, pleurer en silence et se remplir d’une haine. Tu as tenté de l’aider mais cela s’était fini par une dispute. Votre dernière échange. Avant qu’il ne disparaisse.

Une larme coula sur son visage endormi, torturé.

Tu cries. Encore et encore tandis que tu le vois s’éloigner. Il ne se retournera pas. Il part sans aucun regret. Il t’abandonne. Il te laisse seule, toi qui n’as voulu que de sa compagnie. Tu pleures. Tu hurles.

Ne me laisses pas ! Oui c’est cela que tu t’époumones de dire.


Que tu es sotte dit une Voix. C’est elle. Elle qui transforme tes nuits en enfer. La voix continue. Elle ricane. Elle parle. Imagine. Conte. Ton frère t’a laissée. Tu n’es plus rien. Tu vas mourir seule. Comme Neït. Comme Vivaldi. C’est le sort de ta famille non ? Vous n’êtes que bon à crever dans votre solitude. Vous vous aimez et vous vous séparez. Vous vous aimez et vous vous tuez en silence. Regardes toi. Petite fleur est devenue Morte. Petite fleur pleure du givre.
Tu gigotes. Tu veux hurler pour qu’on te vienne en aide. Mais tu es seule. Tu l’as sans doute toujours été … Et puis, la Voix semble se matérialiser. Elle te ressemble Serket-Beatriz. Elle te fixe de ses yeux bleus azurs. Elle semble plus vivante que tu ne l’es. Elle te sourit, gentiment puis ses babines s’étirent en une grimace. Elle s’approche, son pas en gracieux. Il ressemble à celui que tu avais … Oui souviens toi. Cette démarche était tienne quand tu es venue ici, il y a quelques années. Que tu as bien changé. Que tu es devenue bien moche.

Et puis, tu as beau pleurer que tu le revois. Il est là, près de toi cette fois. Il te réconforte, il t’embrasse et là, tu le vois mourir. Il marchait, loin d’ici, loin des terres contraintes à crever sous ce dôme. Il va bien, il est différent, presque heureux d’être loin des Lazulis. Loin de toi. La Voix a peut être raison. Il t’a semble-t-il abandonnée. Mais tu t’en moques, tu es concentrée à le regarder. Tu détailles le moindre de ses faits, de ses gestes. Il te semble plus apaisé qu’haineux. Que tu l’envies, que tu as envie d’être à ses côtés. Mais tu ne peux pas. Toi, tu es bloquée là. A attendre. A douter. A mourir. Pitoyable. Tu chasses cette pensée. Tu ne veux voir que lui. Que celui que tu aimes. Tu le chéris tant que je me demande, est-ce de l’amour fraternel ? Ou de l’Amour ? Tu as raison, ce n’est pas la question.


Elle geignit dans son sommeil. Elle s’agita, appelant à mi-voix son frère.

Et puis, la Voix revient. Ou plutôt toi. Je ne sais pas. Qu’en penses-tu ? Rien. Tu as raison. Tu n’es qu’une spectatrice. Restes à cette place. Tu ne mérites pas mieux. Tu trembles, as-tu froid ? Ah non, tu vois Mozarthamès marcher. Encore. Mais tu l’as vu. Ce danger qui guette. Ton frère est insouciant. Il ne surveille même pas ses arrières. Il ne capte que sa Vie est en jeu que lorsqu’un puma fond sur lui. Oh, ne ressemble-t-il pas à ceux qui ont prêché dans la fontaine de Moiro ? On dirait bien. Mais tu ne sais pas. Tu ne vois que le paria essayer de se débattre tandis que les crocs du félin se referme sur sa gorge. Il ravale un cri tandis que le sang se mêle à la salive de son assassin. Et toi, tu regardes. Ta gueule est entre-ouverte. Tu pleures en silence tandis que les yeux de ta Chair s’éteigne. Oh le voilà mort. Pourquoi pleures-tu ? Il t’a laissée derrière. Tu devrais tourner la page …

Elle lâcha un hurlement, son visage baigné de larmes.

Tiens, pourquoi marche-t-il de nouveau ? Je ne comprends pas. Mozarthamès est mort mais tu le ranimes. Dans ton esprit. Tu imagines. Tu cèdes au jeu de la Voix. Tu cèdes à ton propre jeu. Tu es faible. Tu psychotes tellement.
Aaaah tu me déçois. Je te pensais plus forte. Mais d’accord, jouons. Il marche. Encore ? Soit, soit. Il marche donc. Il est dans le dôme cette fois. Tu ne l’y as jamais retrouvée. Alors pourquoi ? Ah je comprends mieux. Il y a des formes. Les Lazulis. Non. Les pro-dieux. Ils sont là. Ils rôdent, ils l’encerclent. Ce ne sont que des ombres qui ne réclament que justice. Oui ton frère est l’un de ceux qui a provoqué la déchéance du clan, normal de lui en vouloir non ? Après tout, on est tous en train de crever à cause d’eux. Et dire que tu ne parviens pas à les détester. Tu meurs à cause d’eux mais d’accord. Continues de les apprécier. A l’aimer. Bref, concentrons nous. Ton frère marche, okay. Et oups, le voilà mort, tué par la bannière de ceux voulant continuer à vénérer ceux qui nous ont enfermé. Oui pleures … Pourquoi n’arrives-tu même pas à détester ceux qui ont répandu son sang ?


Elle pleurait, roulée en boule. Elle s’agita une nouvelle fois.

Tu recommences ? Une nouvelle fois il est vivant ? Que me réserves-tu cette fois ? Imagines. Allez, fais moi rêver pauvre enfant. Marche-t-il encore ? Oh un changement. Ton frère est transit de froid, de peur. Il coure sur des chemins ardus. Il semble fuir. Quoi ? Je me le demande. Et puis, une ombre passe dans le ciel. Enorme. Ailée. Une aura de mort dresse les poils. Une odeur de peur invite à accélérer. Je comprends. Il fuit ce danger qu’il connaît. Cette fois, il sait qu’il va mourir. Qu’il est drôle ce scénario. Tu m’impressionnes. Mais qui se cache derrière cette Ombre ? Un dragon. Bleu. Enorme. Fend le ciel et vient s’abattre sur lui. Tu n’as même pas le temps d’hurler que voilà, il est mort. Une fois encore. Pardon de rigoler mais n’a-t-il pas récolté ce qu’il semait ? Il a voulu se dresser et tuer Ao et le voilà, mort !! La Déesse a été bien dure. On ne défit pas les Dieux avec autant d’insouciance. Tu aurais du le savoir … Ne vous ont-ils pas enfermé dans cette verrière mortelle ? Elle n’a fait que venger et récupérer sa fierté.

Non ! Ne me laisses pas ! On s’amu...




La louve se réveilla, tremblotante. Elle se releva, tituba et s’effondra au sol. Elle pleurait, elle tremblait. Son frère, était-il mort ? Elle leva les yeux vers la statue de la Rose.

« Je vous en prie, j’ai besoin de savoir !

Sa voix était brisée et elle pria. Espérant que la Déesse vienne. Il fallait qu’elle sache.
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Moiro
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MessageSujet: Re: Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?]   Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?] EmptyMer 11 Mar 2020, 11:56




Volonté Incolore





Elle le ressentait ton chagrin, Serket. La douleur qui marquait ta chair de par la punition de Mido. Cela lui fait de la peine ne le sais-tu pas ? De voir qu’elle est impuissante à apaiser ta souffrance, impuissante à vous aider tous. Parce que Moiro ressent, toute votre douleur, parce que vous partagez sa couleur, parce que vous êtes ses disciples.

C’est une Moiro aux traits tourmenté qui apparaît. Une once de chagrin semblent briller dans ses yeux, mais elle ne se permettrait pas cette faiblesse, pas devant sa disciple. Cette dernière qui souffre tant de par la végétation qui pousse à travers elle, sinistre héritage de sa mère… Serket-Beatriz avait beaucoup perdu, ses mères, son frère, maintenant son corps de par la sécheresse du dôme… Les griffes de la Tigresse effleurent le collier, avec regret, alors que ses paupières se fermaient. La divinité conserva le silence un moment avant de finalement ouvrir les yeux.

« — Mozarthamès est vivant. Marqué par la punition d’Ao, certes, mais vivant. »

La statuette de saphirs rose offerte par le solitaire s’éveilla pour se matérialiser, sentant probablement la tristesse de sa maîtresse. Cette dernière glissa sa patte sous la gueule de sa disciple pour l’aider à tenir debout, alors que le tigre poussait à ses côtés des gémissements.

« — Je ne puis atténuer les effets de ta malédiction, Serket. Mon gardien viendra à toi lorsque tu seras prête, il te guidera jusqu’à ton frère puis disparaîtra. »

Parce que c’était le dernier présent que Moiro pouvait offrir à sa disciple, le dernier avant que Serket ne quitte ces terres. N’étais-ce pas son intention après tout ? La Tigresse repoussa doucement le collier vers la Lazulis.

« — Ce glowstick, je te l’ai accordé car je t’ai jugé digne de le posséder. Je le pense encore aujourd’hui. Retrouves ton frère si c’est cela qui te tient à coeur, mais ne remets pas en doute mes choix. La beauté peut tout à fait se manifester au travers de la douleur, ne le sais-tu pas ? Bientôt tu retrouveras ta grâce Serket, n’en doutes pas. »

Parce qu’elle était une enfant de la Tigresse, comme bien d’autres. Le tigre rose gémit doucement, les oreilles vers l’arrière alors que la déesse reprend sa place de statue au-dessus de la fontaine, accordant un dernier regard à sa disciple.

« — Tu es ma disciple, Serket-Beatriz, »

La statue de Moiro reprit l’apparence de pierre, alors qu’il était possible de voir des larmes sur ses joues, alors que ses paupières étaient closes. Les roses brillèrent avec moins de vigueur en ce jour. Le tigre se coucha aux pattes de sa déesse, reprenant lui aussi une forme de pierre, en attendant qu’on l’appelle. Parce qu’il viendrait exécuter la tâche confié par sa déesse. Il te porterait assistance Serket dans la recherche de ton frère et te guidera dans ton dernier voyage.




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MessageSujet: Re: Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?]   Fleurs fanées [Defi RP-Serket'-Moiro ?] EmptyDim 15 Mar 2020, 12:55



Sa voix fut entendue. La Tigresse apparut devant elle, belle et nimbée de rose malgré une douleur et un tourment sur le visage. Serket-Beatriz fut touchée de voir une telle expression. Elle écouta les mots de la Déesse, lâchant deux trois larmes lorsqu'elle sut que son frère était vivant. Ao l'avait marqué mais elle lui avait épargné la Vie. Une chose qui pousserait plus tard la fleurie à aller voir la Dragonne afin de l'en remercier. Elle garda le silence, attendant que Moiro ne soit plus que statue pour reprendre le bien redonné. Elle attrapa donc son collier et avec lenteur, elle le replaça autour de son cou, admirant son glowstick qui ne s'était guère éteint. Elle demeurait une disciple alors que son départ n'était retardé que par le dôme. Elle evait découvert une facette de la Déité qu'elle ne connaissait pas mais mieux encore, elle savait son frère vivant, errant quelque part à l'extérieur sans nul doute.

Il fallait que la prison cède.

Elle serait guidée. Guidée par la Tigresse à rejoindre un Maudit par la Dragonne. Moiro acceptait donc son départ et lui promettait même son aide. Serket-Beatriz ne put en être que touchée.

« Je suis fière d'être l'une de vos disciples. Je porterai votre couleur avec fierté jusqu'à ce qu'elle s'éteigne. Elle marqua une pause, se tenant alors droite et fixant la statue.Lorsque le moment viendra, j'offrirai à ces terres ce que j'ai de plus précieux. Je donnerai ce qu'il faut pour que votre île redevienne que beauté. 

Elle inclina la tête, signant cette promesse et avec une farouche détermination, elle quitta le Temple. Elle devait préparer ses bagages. Au cas où que le dôme cède demain ...
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