.vagues du matin pv.holly

Ce sont tes derniers jours à profiter de la jeunesse, tes dernières secondes d'innocence, plus tard un immense ours pourpre viendra te dévorer. Plus tard tu ne seras que soldat, pion à sacrifier. Les louveteaux sont toujours placés au coeur. C’est ce que l’on doit protéger. Par amour ? Non, par survie. Les louveteaux c’est le futur d’une meute, c’est le sang qui glisse dans les veines creusées par l’héritage précédent. Sans eux, ça meurt. Et tu vas passer de l’importance première à un morceau de viande abandonnée dans un coin. Ton coeur se serre. C’est étrange. Tu es né au milieu de la haine et tu as failli te faire tuer, puis tu es tombé dans une fleur de coton, dans la chaleur de mères aimantes, entre deux rires de ta fratrie. C’est étrange oui. Tu n’as pas envie de perdre tout ça, c’est si simple et en même temps tu n’as qu’une envie c’est voler de tes propres ailes, t’envoler haut et hurler. Ce déchirement interne te brise les côtes et t’empêche de bien respirer, tu étouffes sur les terres que tu connais par coeur, alors tu t’éloignes.

Tu t’éloignes, Floyd, tu te laisse porter par les parfums du printemps. Tu n’es pas vraiment un sentimental, pour toi cela ne veut rien dire. Les fleurs sont simplement là, elles n’ont aucune beauté, douceur ou symbolisme et tu ne comprends vraiment pas cette joie montante à l’arrivé du beau temps chez tes comparses.

Te voilà maintenant sur une grande plage au sable blanc. Tu ne t’en va jamais bien loin d’habitude, mais cette fois tu en avais besoin. C’est la première fois que tu vois ce paysage, électron libre à la jeunesse débordante tes iris bleutés se perdent sur les roulements des vagues. Tu hûmes cette odeur et le sel te pique le museau.

Etrangement tu t’y sens bien. C’est grand et cette immensité absorbe l’explosion de ton coeur, toi petit être, petit éclat de violence dans un paysage doux. C’est comme hurler dans un coussin, c’est libérateur sans trop savoir pourquoi. Expulser cet air dans une surface douce, expulser cette colère dans un océan calme, c’est juste une goutte d’eau, ça n’affectera jamais l’océan. Et parfois, t’as juste besoin de te trouver en face de plus grand, en face de plus calme sans la voix, sans le regard et sans les pensées sinueuses.

Hollyock, elle, était bien loin de toutes ces préoccupations.
Cela faisait quelques jours qu'elle avait laissé derrière elle son statut d'enfant et tout autant de temps qu'elle était devenue Épée au sein de la meute. Cette situation ne la dérangeait nullement, elle ne voyait pas de problèmes à ce qu'on l'utilise comme soldat, chair à canon où ce que les Alphas souhaitaient faire d'elle. Au contraire, elle se sentait utile, faute d'avoir autre chose à faire pour les siens. Ce n'était, de toutes manières, pas comme si elle avait le moindre lien avec quelqu'un d'important qui pourrait lui permettre d'obtenir un traitement faveur... Si ce genre de pratique existaient au sein de la meute.
Elle était née Etelkru et mourrait sûrement pour eux, c'était comme ça.

La louve bleue arpentait silencieusement les plages de l'Atoll Tropical, ce matin, un peu perdue dans ses songes comme ça lui arrivait parfois. Un petit moment de calme qui ne serait plus, dès lorsque son regard se poserait sur la silhouette d'une proie. Quand bien même elle ne risquerait pas de trouver grand chose sur ces plages de sable fin, à part des mouettes... Qu'elle aurait bien du mal à attraper. Alors, que faisait-il ici ? Pourquoi n'était-elle pas en train de courir à travers la Rougelande comme tout les matins ? Elle même l'ignorait.

Elle redressa la tête, surprise lorsqu'elle vit l'un des siens, les pattes dans les vagues. Floyd. Et Floyd semblait un peu préoccupé sans qu'elle ne puisse savoir pourquoi puiqu'elle n'avait, malheureusement, pas la faculté de pouvoir sonder les pensées des gens. Tout ce qu'elle pouvait faire, c'était se montrer polie, comme d'habitude, en s'annonçant plutôt que de continuer à le regarder comme ça.

- Bonjour, Floyd.

Petit hochement de tête en guise de salut.

- Est ce que tout va bien ?

Elle n'était pas empathique au point de s'inquiéter pour lui... Seulement curieuse, il fallait l'avouer.

Une voix t’arrache des vagues, tu ne te noies plus dans une eau sombre désormais mais dans des iris tout aussi bleutés. Tu peux ne t’empêcher de froncer le museau et montrer les dents, c’est une mimique pas un signe d’agressivité, c’est une réaction, comme un “ oh je ne t’avais pas vu “. Farouche, presque timide, tu te tournes entièrement. Hollyock. Une simple ombre dans ton entourage, tu es même surpris en l’écoutant prononcer ton prénom, rouland le L dans le fond de sa gorge, avant le D. Ton pelage frémit, imitant les mouvements de l’océan puis tu relèves le menton.

-Pourquoi ça n’irai pas. Pourquoi t’es là même ?!

Mécanisme de défense pure pour cacher le bout de tes oreilles roses. T’aimes pas te faire suivre - tu penses être traqué - t’aimes pas quand on dit ton prénom avec un timbre de voix aussi calme et posée. Tu préfères les hurlements et la foudre d’une colère innocente. T’aimes pas ce genre de visage, trop complexe à déchiffrer. Bien souvent on te dit “ tu réfléchis trop “ mais toi ça te retourne les tripes, ça déchire ton coeur en deux. T’es trop franc, trop direct et t’as du mal. T’as du mal avec les sentiments, c’est tout aussi violent que toi, voir même plus.

Tu claques ta langue derrière tes crocs. Comme un animal blessé et perdu qu’on vient de trouver, t’es prêt à mordre la poussière. T’as toujours été prêt. Depuis que ton père t’a tiré dans cette boue sous la pluie pour mettre fin à tes jours, vague souvenir qui a façonné ta lumière, ton être.

Hollyock ne bougea pas lorsqu'il le mâle se tourna vers elle, clairement sur la défensive.
Tout comme elle, il n'était encore qu'un jeune individu inexpérimenté dans l'art du combat. Il ne serait donc pas dans son intérêt de se battre contre elle, ni elle de répliquer. La raison pour laquelle la femelle parvenait à rester calme, sereine, stoïque.
Lui, par contre, semblait tout sauf à l'aise, comme pris en faute à se tremper les pattes dans l'océan.

- Je ne suis pas une ennemie.

Elle montra du menton un petit groupe de mouettes qui braillait à quelques mètres d'eux.

- Je chassais. Normalement, je vais à la Rougelande. Mais il faut croire que j'ai eu envie d'un peu d'exotisme, aujourd'hui. Si c'est ton inquiétude : Je ne traque pas les loups de mon clan.

Sauf si il prévoyait, un jour, de renverser le pouvoir chez les Etelkrus ou même de faire quelque chose qui pourrait nuire d'une quelconque façon au bon fonctionnement de la meute. Mais ça, elle ne le précisa pas. Il était inutile de jeter davantage d'huile sur le feu lorsque l'on se retrouvait face à un individu particulièrement à cran. Et puis, ce mâle était l'un des fils d'Annette... Il n'avait donc aucune raison de vouloir planter un couteau dans le dos de celle qui l'avait élevé... Si ?
La femelle haussa un sourcil, un peu sceptique.

- Ceci dit, et si je peux me permettre, tu as tout l'air d'un loup qui a peur. Tenterait tu de fuir ?

Thanks Captain Obvious.
Hollyock et le don de mettre les gens à l'aise.

Tu plantes tes griffes dans la terre, tu serres tes mâchoires tu veux lui hurler de dégager de le laisser tranquille. C’est une vague bien trop douce sur cette tempête et tu veux pas de ça maintenant, tu veux pas une voix qui caresse ton oreille et réchauffe ton coeur, tu veux des crocs qui se plantent dans ta peau pour t’arracher une plainte de douleur, tu veux qu’on t’écorche les joues et qu’on te tabasse dans un coin, tu veux répliquer et te défouler aussi. Mais non. Tu plantes ton regard dans celui de la louve. Elle est pas comme les autres, il n’y a pas cet éclat étrange qui t’engourdi, cette pitié acide qui s’enroule lentement autour de tes membres.

-Eh?! Fuir ?! De quoi tu parles !

Tu baisses la gueule, comme si une immense main venait de te forcer à faire cela. T’aimes pas ce sentiment de malaise.

-J’ai pas peur. J’bouffe la peur et jlui arrache la jugulaire.

T’esquisse un sourire carnassier et sûr de toi. Quand t’as ce regard tu pourrais faire croire à tout l’monde que tu serais capable d’arracher la lune. Parce qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute dans ton coeur, parce que tu connais pas les sous-entendu, toi c’est que de l’honnêteté, de la sincérité que tu chantes comme une musique folle.

-Hollyock, right ? J’peux t'appeler Holly ? Ton nom entier est chiant jle retiendrais pas deux fois.

La louve s'accorda quelques secondes de réflexion.

- Tu t'isoles hors des terres Etelkrus et tu t'énerves lorsque tu constates ma présence alors que nous ne nous connaissons pas plus que ça. Voilà le pourquoi de mes interrogations.

Elle haussa les épaules pour accompagner ses propos. Ce n'était là que des suppositions et, même si elles étaient fondées et réalistes, elle ne pourrait rien faire, de toutes manières, n'étant pas haut gradée et n'ayant pas de preuves. D'ailleurs, chose étrange, son congénère changea d'attitude pour gagner en assurance, jurant ne pas avoir peur et trancher la jugulaire de cette dernière.
Holly hocha la tête.

- Je vois.

Elle voyait surtout cette flamme qui brûlait en lui, cette colère, cette fougue, qui ne se gênaient pas pour sortir dès lorsque le jeune mâle ouvrait la gueule pour s'exprimer. Tous deux étaient si opposés : Elle, calme, presque impassible, le visage neutre et le regard vide. Lui, enrajé.

- Il n'y a pas de problèmes. Beaucoup m'appellent Holly.

Ça ne la dérangeait pas. Tout comme d'apprendre que son nom était chiant, là où d'autres se seraient probablement vexés. Ça lui passait au dessus, glissant sur son dos comme les plumes d'un canard, comme bien d'autres choses.
Son regard clair se posa sur l'océan. Et maintenant, qu'était-elle censé dire ? Qu'exigeaient les conventions sociales dans ce genre de situations, lorsque l'on s'était présenté à son congénère ? Devait-on parler de la pluie, du beau temps, du vent frais hivernal qui venait souffler dans leurs pelages et dans leurs cheveux ?

- A tu déjà pensé à ce que tu feras, quand tu seras adulte ?

Ça venait si vite, l'âge adulte. A peine le temps de courir après les papillons, de s'éclater à cache cache avec les copains d'enfance qu'on y était déjà jusqu'au coude.
Pourquoi lui demandait-elle cela ? Elle même ne le savait pas, c'était sorti tout seul.

Sa voix c’est du miel qui coule lentement sur une plaie, ça brûle et c’est doux, c’est beau mais ça colle à ton pelage, ça t’arrache ta patience à coup de griffes. T’es déchiré entre deux sentiments pour cette louve. T’aimerais l’écouter davantage et lui hurler de se taire. Parce qu’elle te pose des questions qui te font peur et que tu supportes pas ça, être faible. Puis tu souris. Tu souris mais c’est faux, comme une insulte. Tu souris parce que quand t’es en situation d'infériorité, que tu contrôles plus la situation c’est c’que tu fais.

-Tuer mon fils de pute de “ père “ .

Tu t’emportes, tu t’emportes toujours Floyd, tu laisses tes mots s’enfuir bien trop vite. T’as jamais réfléchi avant de parler, c’est con. Ca t’apporte jamais rien de bon. Mais ça, c’est ça qui est sorti en premier. Ta voix a pas tremblé de frustration, c’était froid et trenchant, tu t’es prit 10 ans dans la gueule d’un coup alors que t’es qu’un gamin.

-....et toi ? Tu veux faire quoi plus tard ? M’coller au cul ?

Les insultes en fin de phrase c’est comme une ponctuation chez toi, faut pas faire attention.

Ses yeux clairs se braquèrent à nouveau sur lui, rapidement.
C'était quelque chose qu'elle connaissait, la colère dirigée contre un parent. Ou, plutôt, qu'elle avait connu, quelques mois plus tôt. Sa rage à elle avait été entièrement dirigée contre sa mère, puisqu'elle n'avait jamais connu son père. Cette mère qui les avait négligés, son frère et elle. Cette mère qui était, en partie, responsable de sa souffrance, y compris aujourd'hui.
Cette mère à qui elle ne pourrait plus jamais rien reprocher, puisqu'elle était morte.

- Je ne sais pas ce qu'à fait ton père pour mériter telle colère, j'imagine qu'elle est fondée...

Il n'y avait pas de pitié dans ses mots, seulement une constatation.
Par ce que sa colère la ramenait, elle, à son passé. Par ce qu'elle aussi avait souhaité voir sa mère mourir, quand bien même ce n'était pas elle qui avait mis fin à ses jours.

- Mais ça ne te soulagera pas. Par ce que quand il aura disparu, tu n'auras plus personne vers qui rediriger cette colère. Et ce jour là, tu seras vide.

Comme toi, Hollyock.
Comme toi qui, depuis plusieurs mois déjà, peinait à trouver ce qui pourrait combler cette coquille vide qu'était ton cœur. Oh, bien sûr, il y avait quelques loups qui parvenaient à te faire sentir mieux, comme ton amie Alexandrine mais... Mais dès lorsque tu te retrouvais seule, le soir, dans ta tanière, tu te sentais si mal. Dans ces moments là, tu voudrais pleurer mais les larmes ne viennent jamais. Tu voudrais qu'on te dise que tout va bien, que tout va s'arranger, que le temps est là pour guérir les blessures les plus profondes.
Mais personne n'est là pour te réconforter.

- C'est quelque chose que je ne souhaite à personne, le vide.

C'était un murmure, comme quelque chose qu'elle s'avouait à elle même.

- Pour le reste... Je suis déjà adulte.

Elle ignora sa remarque cinglante, ayant véritablement d'autres passions dans la vie que de lui coller au derrière, comme il le disait avec tant de délicatesse et de poésie.

Floyd tu t’emportes encore tu exploses à ces mots. Tu te lèves d’un coup et tu grognes, t’es à deux doigts de te jeter sur elle, de lui lacérer la peau de ta force encore si minime, de te défouler un bon coup sur cette vérité qui te fracasse de plein fouet. T’as juste envie de fuir, de plus jamais la croiser.

-FERME TA GUEULE TU SAIS RIEN DE MOI, DE LUI.

Puis tu détournes la gueule dans un claquement de langue agacé. Tu sens les larmes de monter aux yeux, c’est la faute de tes sentiments, c’est la faute de cette louve d’écume et d’opale.

-Et arrête tes conneries, t’es pas une adulte. T’as pas leur regard mauvais et tu sens encore le miel et le vent. Eux ils sentent la terre et la cendre. Détend toi un peu l’cul et ça ira mieux dans ta vie j’suis sûr.

Tu baisses encore plus la tête, serrant ta mâchoire.

-Si tu … si tu t’sens vide un jour et que t’as plus personne pour déverser ta colère.. j’suis là.

Un peu de douceur et de la violence.

-Enfin j’dis ça mais j’t’exploserai la gueule avant même que t’essaies quoi que ce soit t’fais tiép.

Un sourire déchire ton visage en deux alors que des grosses larmes coulent sur tes joues.

Il lui hurlait dessus.
La femelle cilla, interdite. Ses mots étaient si violents, envers elle, envers les adultes... Était-ce bien un frère, certes adoptif, d'Alexandrine qu'elle avait là, devant elle ? Il n'avait rien à voir avec la petite louve si joyeuse, si solaire...
Ce fut son tour de s'agacer, profondément, fronçant les sourcils et serrant les dents avant de se défendre. Par ce qu'elle n'en avait rien à faire, de ses gentilles paroles du milieu, qui n'avait pas lieu lorsqu'il ne faisait que lui faire sentir sa colère. Comment pourrait-elle avoir envie d'en parler avec lui ? D'ailleurs, elle, elle n'était plus en colère ! Ou alors, si, mais plus pour les mêmes raisons. Contre lui, par contre, si.

- Ne dis pas de bêtises ! Tu sais bien que tous les adultes ne sont pas comme ça ! Il n'y a qu'à voir les regards d'Anette et Sheina sur toi, les trouve tu mauvais ? Arrête ! Tout le monde ne vit pas pour te persécuter, Floyd !

Elle inspira, excédée.

- On vit tous, TOUS sans exception dans nos vies quelque chose de difficile, tôt ou tard. Une trahison, un deuil, qu'en sais je. Mais rien, RIEN, ne justifie de parler aux autres comme tu le fais ! JE ne te laisserai pas me parler comme ça ! Je comprends que tu aies tes fantômes mais, dans ce cas, bon sang, parle en à Anette et Sheina, à tes sœurs, à ton frère ! Tu as une famille qui t'AIME Floyd !

Son poil s'était hérissé sur son dos.

- Pour le reste... Je ne suis pas ta psy comme tu n'es pas le mien. Je te préviens juste que buter quelqu'un froidement, ça ne te soulagera qu'un temps. Tu fais comme tu veux. Par contre, je vais te dire un truc : Reparle moi comme ça une fois et je te laisse seul sur la plage comme un con.

Et ce n'était pas ses larmes qui allaient l'attendrir.

Ces mots te glissent dessus comme de la soie, t’as arrêté de chialer, t’es juste blasé maintenant. Tu fixes cette grosse conne qui se prend pour une adulte de 10 piges alors qu’elle doit quoi, avoir 5 mois de plus que toi ? Tu hausses les épaules, t’as vraiment pas envie de dépenser ton énergie pour ça.


-Ouais aller crève , pas ltemps moi, tpeux lécher l’anus de mes soeurs mais c’tout. D’ailleurs si tu get too close d’elles j’te promet jte déchire ta sale gueule de connasse.

Tu te lèves en agitant lentement ta tête pour redresser ton oreille tombante et tu quittes ces lieux, tu quittes ce mauvais souvenirs qui bientôt ne restera même plus dans ta tête. Sur le chemin tu te calmes, comme dit plus haut, t’étais même plus en colère sur la fin, juste vraiment déçu. Et en rentrant le soir tu souris en voyant ta famille et tu t’endors près d’eux en oubliant tout ce qui s’était passé un peu plus tôt dans la journée, à la journée de chasse tu ne seras même pas en colère contre elle car elle est juste passé de personne à néant, simple ombre dans ton champ de vision.


---- FIN DU RP