Vers le froid | Exploration - Kerguelen

La femelle sombre était repassée assez rapidement sur les territoires Nakhus, histoire de voir sa fratrie, ses petits anges, et ses pères, ainsi que son Alpha à qui elle avait fait un rapport sur ses dernières activités. Elle s’était donné du mal pour les terres Lazulis. Maintenant il fallait se donner du mal pour les terres Nakhus qui étaient les siennes, sa maison et sa fratrie.  Elle avait prit une petite pause dans ses aventures, avaient même tout raconter à Pierre qui voulait absolument rencontrer Méridor maintenant. Ça la faisait rire, sa sœur aimait tout ce qui se rapportait aux roches et minéraux, mais c’était parfois presque grotesque.

Elle ignorait pourquoi, mais on lui avait confié la tâche de partir explorer le Nord pour trouver un autre lieu de vie au Nakhus. Si elle trouvait l’idée de partir vers le nord assez étrange, elle n’avait rien dit, et s’était contentée d’obéir. Mais tout de même elle restait perplexe. Le froid ne risquait-il pas d’être un problème pour les loups avec peut de pelage ? Cela ne les éloigneraient-ils pas trop de la Corneille ? Et de la bibliothèque tant qu’on y est… Elle restait sur ses questions, mais s’éloignait du campement d’un pas tranquille à travers le bois.

Elle  connaissait le territoire Nakhus absolument par cœur à force de l’avoir sillonné en long en large et en travers. Sa mission se déroulerait avec Kerguelen, à ses souvenirs c’était une louve appréciable. Et puis de toute façon la jeune aveugle aimait à peu prêt tout le monde. Elle ne tarda d’ailleurs pas à percevoir l’odeur de la louve, et bientôt le son de sa respiration. Elle l’avait donc bien trouvé, parfait elles allaient pouvoir commencer leur exploration.

« Bonjour Kerguelen, alors, prête à l’aventure ? »

Lui demanda-t-elle avec un sourire aux babines, sa voix chantante et douce. Elle était contente de pouvoir servir sa meute. Qu’on lui confie une tâche, et non laissé dans un coin oublié. Elle était contente de prouver de plus en plus que sa cécité ne l’empêchait pas d’être capable.

Kergulen était une louve de bonne humeur, détendue et simple, ce genre d’individu qui rassure Hayndriel, la mettes à l’aise et en même temps lui permettent de grandir. Elle ne connaissait pas beaucoup la femelle, mais elle ressentait déjà sa douceur. La louve noire remuait la queue. L’idée de partage ne déplaisait pas à la noire qui étira un grand sourire.

« J’ai hâte aussi d’explorer avec toi, en plus ça nous fera des aventures à raconter. »

Elle dressa les oreilles, qu’avait-elle a faire au juste ? Elle doutait fort qu’Ajani soit d’humeur à attendre après quelqu’un qui ralentirait le travail. Même si Hayndriel ne serait jamais offusquée à l’idée de ralentir leur entreprise commune. La femelle sentit l’odeur du tissu avant de percevoir le bruit de ses plis et de sentir quelque chose sur ses épaules. Elle s’était d’abord raidi avant d’installer correctement le présent que lui avait fait la louve.

« Oh merci Kerguelen, c’est tellement gentille de ta part ! Est-ce que… Je pourrais me permettre de la garder après notre exploration ? »

Demanda-t-elle toute heureuse en commençant à prendre le pas de la marche comme la femelle l’avait informée qu’elles étaient parées. La louve ne voyait pas pourquoi elles ne pourraient pas parler en explorant. Il était tout à fait possible de travailler sérieusement tout en bavassant ça n’avait rien de difficile. Tant qu’elles ne perdaient pas de vu leur objectif et qu’elles ne s’éparpillaient pas.

Hayndriel aimait particulièrement être habillée, alors ce genre de cadeau était quelque chose qui lui ferait forcément plaisir. Elle remuait joyeusement la queue, avant de sourire d’avantage en entendant qu’elle pourrait la garder. Cela la raviait, sans conteste, elle était tellement contente de cette attention, et elle n’avait rien pour Kerguelen, enfin, elle songera à lui faire un cadeau une autre fois alors… Elle n’avait pas trop le choix, mais elle y réfléchirait, ça c’était une certitude.

« Encore merci, ça me touche beaucoup »

Lança-t-elle à la femelle en commençant la marche pour partir à la recherche d’un endroit où déplacer la meute. Elle ne comprenait pas bien l’idée, mais elle s’était proposée pour aider parce qu’elle tenait à servir correctement la meute et à aider autrui. Et puis si on avait besoin d’elle, autant dire que la louve se sentait tout de suite plus utile.

A la question de Kerguelen, la jeune louve leva la tête vers le ciel en avançant. Habituée à marcher dans le noire, elle pouvait bouger la tête comme elle le voulait. De toute façon le paysage resterait noir. Elle fronça les sourcils en réfléchissant. Avant de sourire, redescendant sa truffe en direction de Kerguelen qui lui semblait légèrement plus petite qu’elle.

« Et bien… je pensais à quelque chose en hauteur, de caché aux yeux des autres, mais avec des entrées cachées pour les loups qui ne volent pas. Par exemple, on peut faire ça dans une paroi rocheuse, aux yeux des étrangers l’endroit semblera sans doute imprenable, mais pour nous, si on a des passages cachés, ça sera facile. »

Elle étira un sourire avant d’opiner de la truffe, oui elle imaginait quelque chose en hauteur même si elle était incapable de voler. Elle savait que les dangers au sol était régulièrement plus importants que ceux se trouvant dans les airs. Elle remua doucement la queue ;

« Et toi comment tu l’imagines ? »

Elle voulait connaître l’avis de sa nouvelle connaissance. C’était intéressant, et puis c’est qu’elle est de nature curieuse la petite Hayndriel.

La femelle sombre n’avait jamais eut de véritable complexe avec sa vue. Elle détestait juste la pitié qu’elle inspirait, et voulait toujours prouver qu’elle était capable du meilleur, même avec sa différence. Elle parlait facilement de son handicape, et avait le talent de l’auto dérision, se moquant ouvertement de sa propre personne. Elle agita les oreilles à sa réponse et tourna la truffe vers la louve.

« Oh je ne savais pas que tu avais ta propre grotte. Je vie encore avec Raison et je m’occupe désormais de ses petits et de ceux de Judas et Jésus, ils sont trop mignons tous ! »

Elle aimait tellement sa fratrie, c’était son plus grand trésor avec la meute. Hayndriel n’avait jamais eus besoin de rien, juste de sa famille autour d’elle. De bonheur et de tranquillité. Elle laissa le silence planer, avançant dans les ombres de son paysage, avant que la jeune louve ne lui réponde. Oui c’est vrai que pour un natif Nakhus cela devait être difficile, la louve sombre avait ralenti avant de souffler longuement.

« Je ne peux qu’imaginer à quel point cela est dur pour toi. De manière parfaitement personnelle, je pense que tant que l’on croit en Dame Yurai, que nous l’aimons et agissons selon ses principes et ce qu’elle a enseigné à notre meute, alors elle est avec nous. Quand à ce qui ai du territoire je n’y ai pas d’attachement particulier, mais j’y retournerais sans doute toujours. »

Elle aimait ces lieux elle y avait des souvenirs même si ce n’était pas aussi fort que ce que ressentait Kerguelen. Elle remuait doucement la queue avant de sourire.

« Dis moi, tu crois que tu m’accompagnerais au Jardin quand nous rentrerons ? J’aimerais connaître les noms des plantes qui y poussent et pouvoir les reconnaître par l’odeur. Ça me ferait plaisir de pouvoir aider en cultivant cela avec mon père en plus. »

Demanda-t-elle à la louve, rougissant sous son pelage ébène, espérant qu’elle accepterait alors qu’elle marchait tranquillement à ses côtés. Sa queue s’agitant doucement avant qu’elle ne lui parle d’une grotte qu’elle ne connaissait pas. La femelle avait alors bondit devant Kerguelen, marchant en arrière, faisant très attention à son équilibre.

« Oh ça à l’air fantastique comme lieu. Tu peux me le décrire ? Je veux dire, les sons et les odeurs, et les effets de chaleurs, même si je suis aveugle, j’arrive à imaginer un paysage grâce aux odeurs et aux bruits même si j’ignore à quoi ce que ça ressemble. »

Elle espérait que la louve accepterait. Marchant toujours en arrière avec le sourire aux babines. Hayndriel avait finit par s’emmêler les pattes et tomber sur les fesses. Elle éclata de rire elle devait être tellement ridicule. Elle se releva en secouant la tête, marchant à nouveau correctement auprès de Kerguelen.

« Désolée, je suis une grande maladroite »

Elle gardait son sourire pourtant, la grande maladroite, elle avait l'habitude de tomber, elle avait de moins en moins mal quand elle se casser la figure. C'était tellement habituel. Elle préférait qu'on rit avec elle de sa maladresse plutôt qu'on la critique dans son dos. Elle n'avait plus du tout honte cela dit, elle était comme ça, c'est tout.

Marchant prêt de la louve, l’aveugle l’écoutait tout en faisant attention à son rythme de marche, à l’environnement sonore, et aux embruns. La grande sœur de l’immense fratrie de Raison était fière de l’être. L’intérêt que porta Kerguelen à sa fratrie fit sourire la louve sombre, toute heureuse d’entendre de telles paroles ! Elle aimait s’épancher sur sa famille qu’elle chérissait comme la prunelle de ses yeux.

« Oh ne t’inquiète pas, tu ne t’imposerais pas, ils adorent tous les nouvelles rencontres ! »

Avoua-t-elle avant de se racler la gorge pour pouvoir faire correctement sa petite présentation de sa famille chérie.

« Ils sont nombreux oui, je me perds souvent dans le compte. Mais si je ne me trompe pas ils sont 10… Ils étaient 11 avant… Mais l’un est malheureusement décédé. Nombreux sont ceux ayant des ailes. Je ne sais pas encore lesquels seront capables de voler, mais je sais que Pierre et Siem s’entraînent à cet effet. Nathaniel et Pierre adorent les nouvelles rencontres, mais l’un adore jouer tandis que l’autre préfère apprendre. Siem est vive et s’aventure souvent toute seule, j’ai toujours peur qu’elle ne revienne pas, m’enfin sa sœur est un peu pareille, et je ne suis pas mieux qu’elles de toute façon. Tomas est complètement à l’ouest mais il est absolument adorable Seamus est un petit fainéant, Jacques est un protecteur timide, ce sont ceux dont je m’occupe le plus, Judas s’occupe des autres avec Raison. Vu que tu voyages beaucoup, je pense que Pierre serait ravie de te rencontrer et de te mitrailler de questions. »

Un petit sourire avait effleuré ses babines tout le long, elle adorait sa fratrie. Vaste, où on s’y perd un peu. Mais elle les aimait tendrement. Elle se montrait parfois très maternelle, et c’était une fois pris qu’elle n’était pas la mère. C’est vrai, Judas avait ce rôle. Elle ne pouvait cesser de sourire en imaginant l’excitation de Pierre si on accepte de lui raconter des voyages et des aventures. Et le plaisir de Nathaniel à jouer avec de nouvelles personnes.

Le ravissement de Kerguelen à lui faire visiter le jardin fut contagieux. La louve se sentit flattée et heureuse de tant d’égards. Ses joues s’empourprèrent alors qu’elle hochait la truffe.

« J’en serais absolument ravie et honorée ! »

Elle ne pouvait en dire plus, sa joie se traduisant par son pas léger, son sourire immense et sincère, et le mouvement vif de sa queue. Elle espérait pouvoir devenir amie avec Kerguelen, ce serait tellement agréable de pouvoir partager des choses avec une congénère !

Elle écouta la femelle, une immersion parfaite dans ce petit écosystème inconnue. La chaleur l’envahissant, la douceur sous ses pattes traversant son corps. Elle n’y était pas, mais elle ressentait le plaisir d’entrer dans cet antre mystique. Elle agitait doucement les oreilles. C’était bon, c’était agréable, elle expliquait si bien la femelle. Hayndriel n’avait aucun mal à ressentir tout cela.

Mais maladroit elle s’était cassé la gueule, puis excusée avant d’entendre la remarque de Kerguelen. Oh elle connaissait Eva ? Hayndriel aimait bien la pie. Elle la connaissait peu, mais elle l’admirait déjà, et aurait aimé la revoir, la rencontrer un peu plus et mieux la connaître.

« Eva est une louve fantastique je trouve. Mais toi aussi tu es fantastique à ta manière. »

Observa la femelle sombre avant de s’immobiliser et de dresser les oreilles, sentant des embruns sauvages. Elle remua doucement la queue, a quelle distance de la maison étaient-elles ? Elle était déjà allée loin, mais aussi loin, peut être pas. Elle tourna la tête dans son dos avant d’écouter la nature et de souffler doucement.

« Pour notre campement, il faudra être proche d’un point d’eau… C’est nécessaire à la vie et au bien être de chacun. Que dirais-tu de trouver une source et de la longer en direction de ses origines ? »

Proposa la femelle plutôt que d’avancer à … a l’aveugle. Peut être qu’avec un sens de marche cela serait mieux. Et puis chercher était bien, mais si on ne savait pas quoi chercher, la chose devenait tout de suite plus ardue.

Elle marchait calmement en écoutant la nature et la louve, souriant à ses paroles. Oui, elle leur portait énormément d’amour. Tout l’amour puissant qu’une louve pouvait avoir à sa grande fratrie. Ils étaient des êtres si précieux à ses yeux qu’elle aurait donné n’importe quoi pour eux et leur sécurité. Elle opina de la truffe à ses paroles, oui, à l’occasion, sa petite fratrie sera sans doute contente d’avoir une nouvelle amie. Tous ces petits étaient si ouverts à la nouveauté et à la découverte que leurs idées d’aventures avaient presque le dont de lui faire peur.

Elles avaient toutes deux dévier sur un autre sujet, Eva, la louve oiseau. Hayndriel avait une certaine admiration pour elle. Elle aimerait la revoir, passer du temps avec elle. La louve oiseau avait finit par être mère par procuration des enfants que Octavia avait eut. Elle la sentait épanouie et heureuse quand elle la croisait en coup de vent, mais n’osait pas venir la déranger alors qu’elle était avec ses petits anges. Ainsi donc, Kerguelen avait vécu le départ d’une amie ? La louve mit les oreilles à l’horizontal, glissant sa truffe vers la louve, et lui donna un petit coup de museau amical.

« Je suis sûre que ton petit Moineau va bien et est en bonne santé. Elle vie seulement une autre aventure loin de toi, mais peut être que tu la recroiseras un jour ! »

Elle y croyait elle, que la louve pouvait recroiser son amie. Alors qu’elle continuait la route en réfléchissant, Hayndriel ne s’était pas du tout attendue à de telles paroles, si bien qu’elle se planta comme un piquet l’espace d’une seconde. Ses joues se grisant sous les compliments alors qu’elle sentait son cœur s’emballer. Elle secoua la tête et reprit la marche en riant nerveusement.

« Je suis loin d’être fantastique à mon sens… Mais je te remercie. Toi aussi, tu es quelqu’un d’exceptionnel ! »

Et elle le pensait en plus. Elle adorait la nouvelle rencontre qu’elle avait fait. Kerguelen était quelqu’un de vraiment bien. Un petit trésor de plus pour la grande meute des Nakhus. Une nouvelle amie à aimer et à protéger. Quelqu’un avec qui elle pourrait passer du temps avec joie et tranquillité.

Agitant ses oreilles après sa proposition à trouver un point d’eau. Elle hocha la tête aux paroles de la femelle. Se mettant aux aguets à chercher le bruit du liquide qui permettait de survivre. Elle remuait lentement la queue, avant de tourner la tête, percevant les bruits du coulis de l’eau, cela confirmée par la Brise.

« Je crois que j’ai trouvé une source. Allons-y ! »

S’exclama-t-elle vivement et joyeusement. Elle entendait le bruit de l’eau. Elle ne pouvait pas se tromper. C’était par là, elle le savait ! Elle en était hautement convaincue.

Hyandriel suivit le bruit de l’eau avant de le découvrir vif, violent, assourdissant. Elle mit les oreilles à l’horizontal, le bruit puissant du torrent était désagréable pour les oreilles si sensible de la femelle sombre. Mais elle ferait avec. Elle prit une inspiration calme, avant de tourner la tête vers Kerguelen en souriant, contente que son ouïe ne l’est finalement pas trompée. Non voyante certes, mais pas inutile. Elle apprenait à découvrir qu’elle était capable de faire des choses pour les autres. Elle le désirait si ardemment.

« Toi qui vois, tu crois qu’on peut longer le courant et en découvrir d’avantage où il est préférable de rentrer et de revenir plus tard mais mieux équipé ? »

Demanda-t-elle à sa camarade. Avant de humer l’air, le parfum de fleur qu’elle ne connaissait pas, le bruit de l’eau, le vent dans ses cheveux. Elle aimait beaucoup sentir la nature. La découverte de cette nouvelle source permettrait peut être de trouver un nouveau lieu de vie pour les siens, qui ne soient pas trop lien, mais bien caché et protéger dans la vaste foret du territoire de Yurai.

Elle longea un peu le torrent, mais elle qui ne voyait pas ne pu pas voir la pierre couverte de mousse sur laquelle elle glissa et termina sa chute dans les roseaux le long du fleuve. Elle en ressortie rapidement, les fesse trempées et des herbes dans les cheveux, elle souffla sur les mèches qui tombaient sur sa truffe avant de sourire.

« Elle est bonne »

Souligna-t-elle, signifiant aussi à son amie qu’elle ne s’était pas fait mal. Elle avait su se rattraper et les roseaux l’avaient retenus. Elle s’éloigna d’un bon mètre pour secouer son plumage, avant de secouer sa queue et d’enlever méticuleusement les gerbes d’herbes qui trainaient dans sa tignasse clair.

Hayndriel ne se laissait pas démonter par son petit plongeons, ça ne la dérangeait en réalité pas plus que cela. Elle était mouillée et alors ? Le soleil et le vent la sécheraient et c’est tout. Au pire elle aura un petit rhume, pas de quoi en faire toute une histoire. Elle entendit les pas de son amie se rapprocher et agita les oreilles en la sentant lui venir en aide.

« Merci Kerguelen »

Lui lança-t-elle un petit sourire aux babines avant d’écouter ses quelques mots et de hocher la tête. Bien bien, elle attendrait donc sagement ici, les oreilles aux aguets, elle suivit le son des pas qui s’éloignaient d’elle. Elle pencha la tête, avant d’entendre la louve sortir de l’eau, mince elle avait glissé plus loin et avait été ramenée par le courant ? Dans le doute Hayndriel se releva et alla rapidement à sa rencontre, les oreilles en arrière.

« Kergu, tu n’as rien ? »

S’inquiéta la femelle avant d’entendre ses paroles et d’opiner du chef, avant d’entendre la brise lui souffler un passage moins difficile. Elle étira un sourire et tourna la tête.

« Il y a peut être un accès moins dangereux, je vais voir. »

Elle se retourna, s’éloigna de quelques pas, et trouva effectivement quelques moyens d’avancer. Remuant vivement la queue, la louve sombre agita les oreilles et huma l’odeur en direction de Kerguelen.

« On peut passer par là ! Vient, mais fait attention où tu mets les pattes, certains rochers glissent ! »

S’exclama-t-elle alors qu’elle était déjà un peu surélevé pour monter plus haut en direction des origines de la source. L’aveugle avait apprit à grimper dans des chemins escarpés a force de parcourir les montagnes des solitaires. Elle s’était entrainée pour ne plus tomber et se blesser. Elle restait maladroite elle le savait, mais elle avait tout de même bien évoluée. Elle attendit Kerguelen, présente pour l’aider au besoin et l’encourager sinon.