Lever le camp ✠ Etelkrus & Nakhus

A l'unisson son peuple marche derrière elles, Alphas Etelkrus qui traversent le territoire pour marcher vers la glace.
Positionné d'un pas en retrait d'Anette, sa cécité faisant sa faiblesse véritable une fois qu'elle ne cotoyait plus les terres siennes, celles qu'elle aurait pu décrire avec une exactitude parfaite... Pepper trouvait regard en sa consœur, avançant fière et leste en un trot qui fait alterner avec rapidité ses pattes sur le sol. Et rien n'aurait pu la faire détourner de cet objectif qu'elles s'étaient fixées, alors que le Castel fut laissé aux pattes de membres loyaux et fidèles, en attendant le retour de l'une des meneuses.

Il n'y aurait que le premier jour, qui marquerait leur présence en duo, avant qu'elles ne s'alternent à ce post.

Celui qui serait d'entretenir une relation diplomatique entre Etelkrus et Nakhus.
Plus encore.
Celui d'aider ce peuple autre, tenant la promesse faite aux Dames Eva et Kerguelen lors de leur entrevue, en leur apportant la puissance militaire qui leur permettrait d'assurer leur défense.
Nécessaire, au cas où un prédateur bien plus fort que tous ceux rencontrés jusqu'à présent ne fasse son apparition, si ce n'était déjà chose arrivée chez eux aussi. De leur côté, ce fut déjà le cas. Deux apprenties siennes et son fils en avaient fait les frais, face à une bête gigantesque aussi agile dans les airs que sur le sol ; quand d'autres membres de leur génération grimpante avaient fait rencontre d'insecte plus grand qu'un loup.
En tant que meneuses, Anette et Pepper ne pouvaient se permettre de laisser leur meute encourir un tel risque. Et si de tels dangers se profilaient sur des terres loin de là où l'on suspectait l'apparition de tous ces faits étranges, soient les leurs... Pepper ne pouvait que pressentir ce qui se tenait aux portes des Nakhus.

C'était là l'occasion de se montrer solidaire, une nouvelle fois.
Que dans chaque évènement, de trouver cohésion.

Ils ne partageaient pas les mêmes idéaux, ils ne cultivaient pas les mêmes mœurs. Mais maintenant, c'est ensemble qu'ils se devraient de travailler.
Et c'est là, dans cette zone proche du peuple de la Corneille et de cette faille dont tout le monde parle, qu'ils lèveraient un campement pour tous les voyageurs du Grand Nord. Là où elle où Anette pourrait organiser des patrouilles le long des frontières, pour surprendre avant que de dégâts il ne soit causé l'un de ces monstres venus des glaces. Là où les aventuriers trouveraient soins et repos.
Là où tous se montreraient généreux, et que tous partiraient dans les meilleurs conditions découvrir les mystères qui se cachaient là-bas.

Son museau se relève, elle expire un volute opaque et blanc alors qu'elle se love davantage dans le pull noir qui l'habille désormais, sous son harnais. Elle n'ira pas plus loin que ce camp, Pepper, elle n'est pas apte à cette tâche par son cœur trop fragile et cette vue qui aujourd'hui lui manquait réellement.
Elle trouverait sa force ici, dans cette voix qui se fait forte.
Au nom des deux peuples, du siens présents et des autres qui furent avertis par l'une de ses membres, elle prend la parole.

« Loups de toutes meutes, notre collaboration commence ici.
Des évènements graves se profilent à l'horizon, nous nous devons d'agir ensemble. Pour être au plus proche de cette lutte sans nous y confronter directement, ici sera monté un camp.

J'en appelle à tous les volontaires.

Les monstres se trouvant là-bas sont bien supérieurs à nos ours et nos lions, il nous faut un pôle de soin efficace et fonctionnel. Guérisseurs, herboristes, panseurs... Se devront de s'y succéder.
Pour tous les aventuriers s'apprêtant à partir, il nous faut leur fournir matériel nécessaire à leur survie, et toute aide nécessaire. De la viande séchée, des capes, des armes.
Partageons nos acquis.
Et, enfin... C'est une force armée qui se devra d'être prête à faire l'assaut, si un danger vient jusqu'à nous.
Protégeons.

A partir de maintenant, nous sommes tous alliés.»

Des peaux de gnous, de zèbres et d'autres bêtes, issus des chasses récentes, sont mises à dispositions, déposés par quelques uns de ses boucliers.
Que commence désormais leur labeur.