Exploitation des découvertes [Lestat]

[utilisation de la béné réussite critique automatique pour retrouver le livre concernant les cavernes familiales ]

à force d’être bloqué dans l’attente, la promesse avait été abandonnée à d’autre obligation. À force qu’elle soit repoussée, il avait fini par croire que celle-ci n’avait pas tant d’importance pour la louve et que leur belle découverte s’arrêtait là. Ne parvenant pas à croiser la route de la petite louve, Lestat avait abandonné ses recherches près du verger, se contentant de venir semer des nouvelles graines lorsqu’il parvenait à en trouver pendant ses voyages. Espérant secrètement qu’un jour, elle remarquerai les nouvelles variées fleurissantes dans l’Eden.


Bien sûr son étude ne se limitait pas à enjoliver le jardin de la colombe, ses recherches concernant les plantes des territoires lazulis étaient plus que sérieuses et son désire de trouver de nouveaux remèdes face aux maladies rares n’était pas abandonnés. Après l’éloignement et la déception de ne parvenir à la croiser de nouveau, s’était ajouté les étranges évènements qui l’avaient conduit jusqu’au temple de Mido. Si les évènements s’étaient déroulés par magie l’envoyant au cœur de la fontaine du raptor sans qu’il sache comme tout ceci avait été possible, il avait bien compris que ceci n’avait aucun lien avec les évènements étranges entourant le mystère de la brèche dans la grève.


Nouvellement disciple du Dieu vert, il s’engageait de nouveau dans les couloirs de la bibliothèque des Nakhus à la recherche de quelques ouvrages et documentations pour compléter ses recherches autant en botanie que concernant les découvertes de la grève. Il avait pris la décision d’aménager le laboratoire qu’il avait dissimulé au fond de la bibliothèque afin de s’y installer, ce même endroit où il avait rencontré Yersine pour la seconde fois bien avant que celui-ci ne participe à sa formation en soin. Cela faisait peu de temps qu’il était de retour ici, il avait à peine eu le temps de s’aménager un recoin dans le laboratoire afin de pouvoir lire à la lumière d’une bougie, son scolopendre aux yeux brillant du vert de Mido sur les épaules.


Il était parvenu à retrouver le livre dont les souvenirs avaient afflués lorsqu’il était arrivé face aux fontaines de l’ancien temps durant l’exploration du monde derrière la brèche. Il l’avait gardé un peu à l’écart des autres dans le cas où ma louve grise ferait une apparition dans la bibliothèque. Alors qu’il veillait préparant quelques infusions propice en hivers comme Raison le lui avait enseigné, un odeur et un écho, -si faible qu’un murmure -,vint lui chatouiller l’esprit. Ses pensées voguèrent jusqu’à la louve sans qu’il n’en sache rien, en quelques pensées, il crut savoir comme s’il avait pu entendre sa voix qu’elle était ici quelques parts. Coupant le chauffe-plat. Il laissa ses affaires en plan, un livre encore ouvert sur son couchage et l’eau encore frémissante dans la bouilloire.


Le loup noir se faufila entre deux rangées d’étagères, laissant son antre sans surveillance, abandonné aux sifflements de la bouilloire et aux effluves de plantes. Lorsqu’il pu enfin apercevoir la silhouette claire de la louve dans l’un des lieux de repos, ses sentiments furent partagé entre le doute et la joie d’enfin pouvoir la croiser.

« Nous nous croisons enfin, Kerguelen, j’ai cru ne jamais te revoir, il ne t’es rien arrivé de fâcheux au moins ? » Lança-t-il tout en remuant l’extrémité de sa longue queue.

Les yeux étaient plissés, nul doute que s’il lui était arrivé quelque chose, il regretterai de n’avoir été présent pour lui porter secours, mais le destin l’avait amené en d’autre route, vers d’autres aventures, l’éloignant toujours plus du logis qui était sien et de la louve, sa seule amie.

La surprise de voir la louve claire ainsi accourir vers lui, sombre antagoniste qui glissait lentement entre les livres. Le regard dur et froid au premier abord devint plus doux lorsqu’il perçu l’étincelle de joie dans celui de la colombe. Au contact de sa fourrure contre la sienne lorsque celle-ci vint frotter son museau contre le sien, il frémit, rougissant. Comme toujours. Chaque fois qu’il évoquait de près ou de loin la louve grise. Loin d’avoir anticipé un tel élan de sympathie à son égard, il s’immobilisa au milieu du couloir, glissant un œil bienveillant sur la louve.

Il n’était pas parti. Il ne les avait pas réellement abandonné même s’il avait été absent quelque temps. Et il aurait difficilement pu se résoudre à abandonner tout ce qu’il avait connu, ses recherches, la source de savoir quasi infinie que représentait la bibliothèque.

« Tu aurais du venir me chercher, on aurait pu se relayer au près des blessés. »

On oubliait parfois qu’il avait été formé au soin. Il n’était pas seulement un érudit, mais aussi un soigneur.

« Il est tout à ton honneur de t’occuper des autres comme tu le fais. Mais tu devrais prendre du temps pour toi, tu dois être épuisée à force de veiller à leur côté. Tu devrais ménager ta propre santé. »

Il tendit une patte vers la louve, laissant le scolopendre glisser ses anneaux autour de sa propre patte. L’animal longiligne

« Une nuit, je me suis éveillé dans la fontaine du Dieu vert. J’ai cru que j’allais m’y noyer, un horrible cauchemar qui n’en était pas vraiment un. Il est certain que sans l’intervention du Dieu, j’aurai suffoqué. Je ne sais pas comment j’ai pu arriver là-bas, mais Mido m’a autorisé à passer son épreuve une seconde fois et à me joindre à ses disciples. Je suis maintenant l’un des siens et je porte désormais sa lumière. »

Elle ne s'étonna pas vraiment de sa réaction lorsqu'elle entra brièvement en contact avec lui. Son expérience lui avait montré que ses camarades n'étaient pas tous aussi tactiles qu'elle. Ou n'avaient tout simplement pas l'habitude des gestes affectueux. Tout le monde n'avait pas eu la chance de grandir entouré d'amour, même si cette période de sa vie avait été éphémère. Merci au Monstre du Monde rouge et noir d'avoir détruit la douceur de son enfance.

Aux mots de Lestat, une mine penaude s'afficha sur son visage. Il était vrai qu'elle aurait du penser à lui. Sa présence l'aurait tellement soulagée. Elle ne se serait pas retrouvée la seule Sortcelière Nakhu parmi des Panseurs Etelkrus. Parfois, avoir une présence amie à ses côtés, faisait passer le temps et les choses plus facilement.

"J'aurai dû oui. Mais j'ignorai où te trouver. On a oublié d'échanger nos adresses après notre aventure !"

Elle termina sa phrase par un petit rire pour chasser les regrets. Le passé était le passé. Cela ne servait à rien de se focaliser sur ce qui avait été loupé. Puis, vint le jugement de son ami sur son dévouement. Elle ne s'offusqua pas, acceptant son point de vue. Il devait y avoir une part de vérité dans ses propos.

"Mon bonheur passe par celui des autres, tu sais. Je suis incapable de faire passer ma propre personne avant leurs besoins. Et il y a tant à faire. Partout où mon regard se pose, je vois de quelle manière je peux me rendre utile. Je n'ai pas appris à me détacher de tout çà. J'aimerai simplement que tout le monde puisse être heureux et vivre en paix."

Douce utopie qui la faisait travailler d'arrache-pied. Un simple sourire était déjà considéré comme une victoire pour elle. Un rire était encore mieux, un son délicieux à ses fausses oreilles. Peut être qu'en effet, un jour, cette abnégation lui causera des soucis. Ou la poussera au sacrifice ultime. Mais pour l'heure, elle consacrait son temps libre à Lestat. Et à leurs découvertes aussi.

"Mais ne t'inquiète pas, je me ménage suffisamment pour continuer à être opérationnelle. Tu ne seras pas obligée de me porter jusqu'à mon lit !"

Une petite taquinerie pour prouver ses dires. Elle possédait encore de l'énergie à revendre. Ses yeux s'agrandirent à la vue du scolopendre. Elle avança la tête et admira les mouvements si fluides des anneaux de l'animal.

"Enfin, nous faisons connaissance ! Enchanté Monsieur ou Madame Scolopendre !"

La promesse de la rencontre avec son familier était tenue. Elle reporta ses iris dorés sur son ami.

"Waffle n'est pas là. Il doit être quelque part sur une étagère. Il adore escalader et sauter de livre en livre. On le croisera sûrement !"

Elle écouta attentivement les péripéties vécues par le mâle, frissonnant à l'évocation de la presque noyade. Ses mots cassèrent l'image de rigidité accolée au Dieu vert. Il n'était pas si insensible que çà. Il avait quand même sauvé son ami en plus de le faire sien !

"C'est magnifique ! Félicitations Lestat ! Le Dieu Mido est réputé pour son intransigeance ! Tu peux être fier de toi !"

Elle lui adressa un grand sourire, partageant sa réussite. Avant de se questionner. Ce glowstick vert éloignerait-il son partenaire des terres Nakhus ? Peut être n'était-il que de passage ? Qu'il ne reviendra plus ici avant de longs mois ? Alors, elle décida de ne pas perdre de temps.

"J'imagine que tu dois passer beaucoup de temps à son Temple maintenant. Mais vu que tu es là, je te kidnappe pour la journée ! On a plein de recherches qui nous attendent ! Viens !"

La Colombe ouvrit la marche, l'invitant à rejoindre la table où étaient disposés les différents parchemins. Impatiente de passer un moment avec lui et de pouvoir s'extasier en approfondissant leurs découvertes.

Il avait eu l’occasion de réaliser que ce qui faisait vibrer la louve, c’était rendre service aux autres quels qu’ils soient. Il avait compris qu’elle avait à cœur le bien être de ses semblables au détriment du sien. Et c’est bien pour cette raison qu’il s’inquiétait pour elle et pour sa santé. Il y voyait un droit, celui de se faire du soucis pour elle, celui de lui reprocher de ne pas faire preuve d’une once d’égoïsme afin de se préserver

*Merveilleuse personne que tu es, si seulement je pouvais être un peu plus comme toi … *
Il était certain qu’il y avait des lacunes qu’il avait laissé en suspens, il est vrai qu’il n’avait jamais évoqué l’endroit où il vivait et que la louve avait du constater son absence du sanctuaire puisqu’il n’y vivait pas contrairement à la plupart des nakhus. Il ne tenait qu’à lui d’y remédier, tout en étant désolé de n’être plus prévisible et d’agir comme un étranger à ces terres, allant et venant à se guise sans se soucier des besoins immédiats des siens et des méfaits que pouvaient provoquer ses absences prolongées. Il ouvrit légèrement la gueule, prêt à répondre à ses interrogations, voulant combler ce vide qu’il avait laissé et le silence qui aurait pu s’installer.

« Je ne suis jamais bien loin de l’île brumeuse, c’est ici mon principal point d’attache. Mais je te l’accorde,, je voyage souvent entre le terrier lumineux, la vasque de la lune et la bibliothèque. Le sud nous est interdit, je préfère me tenir éloigné des frontières des etelkrus tant que nulle nécessité m’y conduit.  » Le voilà qu’il se remémore ses déboires lorsqu’il avait traversé la frontière et qu’il avait été arrêté à peine celle-ci franchie par une patrouille. S’ils n’avaient démontré que peu d’agressivité envers lui, le souvenir de ces individus agressant son mentor et le menaçant lui avait coupé l’envie d’approcher de nouveau leur frontière. D’autres parts, concernant les terres du nord. Rares étaient les incursions sur la grève gelées surtout en ces temps incertains au cours desquels personne ne pouvait prévoir ce qui les menaçaient.

À l’évocation du Dieu Vert et de sa dureté, il préfère ne pas se prononcer en son nom. Être fière. Oui, il l’était au fond de lui gardant sa joie pour lui, humblement connaissant le sort qui serait sien s’il causait nouvelle bévue. Fière d’être l’un des siens, d’arborer ses couleurs, d’avoir obtenu un temps soit peu de considération et de confiance de la part du Dieu. Mais sans oublier l’amertume de sa première « rencontre » avec le Dieu vert, la colère de celui-ci. Ne jamais le décevoir de nouveau était un objectif d’importance primordiale à ses yeux. Mais aujourd’hui, il menait d’autres combats.

Ne pas la décevoir, la petite louve à l’optimisme débordant et au sourire communicatif, que pouvait-elle bien lui trouver à lui, sombre mélancolique se souciant de tout et de rien, toujours le nez plongé plus en amont dans les vieux livres poussiéreux ou en voyage afin de trouver de nouveau échantillon pour sa collection. Il était peu enjoué. N’allait-il pas l’ennuyer ? Certainement pas, et puisqu’elle l’invitait à la suivre, il ne se laissa pas prier. Emboîtant son pas, il s’avança lentement faisant cliqueter ses griffes contre la pierre tout en se dirigeant vers la table de bois portant les parchemins. Observant de son regard de glace, il pu en reconnaître certaines. Les oreilles tendues vers chacun.

«  Le monde de la brèche, le lézard monstrueux, la libellule géante… Et les autres ? D’autres découvertes ? » *sous entendu tes découvertes* Chuchota-t-il tandis que ses yeux glissant de l’un à l’autre. Puis une patte s’arrêta devant les autres, le requin, les oiseaux, les hautes pierres et le parchemins vierges.

« Hmmm … » Il réfléchit, prend le temps d’observer chacune des images qu’elle soit parlante ou non. Les graves dans sa mémoires afin de ne pas les oublier dans le cas où ces découvertes lui seraient utiles plus tard. l se tient silencieux un moment, marquant une pause.

A nouveau cette étrange sensation que l'on s'adressait à elle. Un murmure pas très audible. Mais son ouïe lui disait le contraire. Aucun mot n'avait été prononcé. Un regard sur les babines de Lestat lui prouva que ce n'était pas lui qui venait de parler. Et çà l'étonnerait fortement qu'il fut devenu ventriloque. Çà devait venir d'elle. Elle entendait des voix qui n'existaient pas. Elle devait être plus fatiguée qu'elle ne le pensait, voilà tout. Mais pour ne pas inquiéter son ami, elle choisit de se taire. De cloisonner son esprit. Elle tenait vraiment à faire ces recherches avec lui. A avoir quelqu'un avec qui partager la joie des découvertes.

"Oh, j'adore le Terrier Lumineux ! C'est vraiment un endroit magique et inoubliable ! Pour la vasque, je n'y ai jamais mis les pattes. Je n'ai fais que la survoler. C'est comment là-bas ? Est-ce qu'il y a vraiment un gardien de Mido qui rôde ?"

Sa curiosité était piquée. Elle n'avait pas osé franchir un territoire appartenant à un Dieu autre que le sien. Surtout pour faire du tourisme. Ce n'était pas très... poli ? Elle ne se voyait pas non plus cueillir des plantes en tout sérénité. Par crainte de franchir une limite qu'elle ne connaitrait pas.

Puis, ils franchirent en quelques pas la distance qui les séparaient de la table. Avec un sourire complice, elle observa le mâle découvrir les parchemins. Elle hocha la tête, ravie qu'il eut reconnu leurs découvertes. Et qu'il ne les ait pas oubliées, malgré le temps passé. Elle s'empressa de lui fournir les éléments manquants.

"Le requin-crocodile est la créature qui a surgi des eaux glacées. Énorme et monstrueuse. Sa dépouille est encore à la grève si tu veux aller l'observer. Sinon, j'ai quelques prélèvements dans ma grotte. C'est elle qui nous a valu tant de blessés. Mais la coopération entre Nakhus et Etelkrus nous a apporté la victoire."

Elle passa à l'illustration suivante, le trio de volatiles.

"J'ai rencontré ces trois oiseaux quand je suis partie au-devant de toi. Ils n'avaient pas l'air de savoir voler. Leurs ailes sont toutes petites. Par contre, ils connaissant l'art du corps à corps. Je les ai vu brièvement se battre entre eux. Avant que mon attention ne soit focalisée sur ceci."

Elle posa délicatement la patte sur le dernier parchemin.

"C'est çà qui m'a le plus intriguée. Parce que j'ai déjà vu ces pierres ici. Le nom m'est revenu. Les Dolmens des Perdus. D'après mes souvenirs, un peuple y habitait. Je dirai qu'il se faisait nommer Brethen. Mais je ne suis pas sûre. En tout cas, c'est le mystère qui me parait le plus facile à résoudre ! Je vais d'ailleurs commencer par celui-ci ! Choisis celui que tu veux !"

Remplie d'enthousiasme, elle se redressa, prête à plonger son museau dans les étagères aux mille livres. Mais avant, un dernier mot plein de courage.

"Le parchemin vierge t'est destiné. Pour que tu puisses noter tes découvertes. Parce que tu as sûrement dû voir des choses auxquelles je n'ai pas prêtées attention. Voler permet d'avoir une vue large, mais non précise ! A deux, nous devrions réussir à ouvrir des secrets !"

Et la Colombe se lança dans ses recherches. Elle s'éloigna, mais n'alla pas trop loin. Elle avait pris de choisir un coin de lecture près des rangées dédiées aux histoire du passé, réelles comme fictives. Tout dépendait de la croyance de chacun. Comme elle avait pu voir de ses propres yeux les pierres dressées, elle en conclut qu'il s'agissait d'une œuvre réelle. Donc, direction les rangées des récits d'un temps perdu. Elle décida ensuite d'user de la méthode la plus simple : chercher un livre grâce au rangement par ordre alphabétique. Elle était persuadée que le nom du peuple commençait par la lettre B. Elle fouilla et lut tous les titre qui commençaient par la deuxième lettre de l'alphabet. Encore fallait-il espérer que tout fut bien rangé à sa place. Elle allait vite s'en rendre compte.

Il ne pouvait qu’approuver les dires de la louve claire, le terrier lumineux était magnifique. C’était un lieu qui avait su capturer toute sa sympathie et son attention dés la première visite. Il appréciait particulièrement sa flore particulière et ses couleurs teintées d’obscurité et de magie. Un lieu qu’il avait pourtant découvert au fils du hasard alors qu’il recherchait de nouvelles variétés de plantes à ajouter au jardin médicinal.

« La vasque a été épargnée par les désagréments du dôme, l’herbe y demeure verte comme au premier jour. Le lac reflète l’astre lunaire chaque fois qu’il se montre en prenant une teinte argenté. Si l’on est attentif, on peut trouver sur ses berges l’entrée de la profonde tanière où se cache le temple de Mido. Concernant la créature de Mido, j’en ai entendu parler et j’ai pu entendre son râle raisonner dans le cratère. Mais je ne l’ai pas vu de mes propres yeux. » Murmura-t-il tout en secouant la tête de gauche à droite doucement.

Il n’avait pas l’intention d’aller se frotter au gardien du temple, le cri lugubre qui s’élevait parfois de nuit au abord du temps suffisait à le tenir à distance de la créature bien que sachant que Mido ne s’en prendrait jamais à ses propres disciples. Le gardien vert était aussi son propre gardien, un protecteur des disciple du dieu vert, mais mieux valait ne pas venir provoquer la bête farouche qui vadrouillait sur les berges du lac d’argent.

Attentif, il écouta les dires de la louve, frémissant à l’évocation de la créature des mers qui avait frappé les glaces de la grève. Se félicitant qu’il n’y ait pas eu plus de victime, et surtout qu’elle n’ait pas été blessé pendant l’attaque. La créature des mers semblait monstrueuse, bien plus que le raptor du Dieu vert, bien plus que la créature cornue bipède qu’ils avaient croisés de l’autre coté de la grève. Il observa le parchemin sous toutes ses coutures s’interrogeant un peu après.

« Cette créature à l’air bien plus grande que celle que nous avons croisés de l’autre côté du mur de glace. »

Quelle soulagement de la savoir vaincue par la collaboration entre Nakhus et Etelkrus. En espérant que cette bête soit la seule créature de son espèce à roder encore sur les côtes. Que cela soit un reptilien ou un poisson, cette créature n’en avait pas moins l’air redoutable. Mieux valait se tenir loin de sa gueule et de ses dents.

« La dépouille est encore sur la berge ? J’irai y jeter un œil. Cette découverte est … intrigante. Ne crois-tu pas qu’il est à craindre que telle créature en décomposition laissait à l’abandon n’amène d’autres créatures sur notre piste ? Le prurit dégagé par la putrescine risque d’attirer de nouveau prédateur sur nos traces. Mieux vaudrait s’en débarrasser, y mettre le feu peut-être … mais sur la grève, ce serait dangereux.»

Il doute. Sans prendre peur, il tente de raisonner en des termes intelligents. Il tente d’évaluer les risques encourus. Peut-être était-il trop pessimiste, voyant le mal à venir plutôt que la victoire de ses confrères. Mais penser au flot de sang déversé sur la zone gelée alors que des prédateurs rôdent encore par delà le mur, c’était ouvrir la porte à d’autres voyageurs indésirables et potentiellement affamés.

La louve continue ses démonstration, passant à l’illustration suivante : les trois gros oiseaux disproportionnés. S’ils se battaient entre eux, cela pouvait vouloir dire soit qu’ils n’étaient pas organisés et donc peut-être pas très intelligents, soit qu’ils s’entraînaient pour des combats futurs. L’une des idées était favorable à l’autre, il ne restait plus qu’à espérer que ce ne soit pas un groupe organisé dans le cas où ils les recroiseraient.

N’ayant rien à ajouter, il laissa la louve passer au troisième et dernier parchemin dont l’image lui était inconnu : les hautes pierres. Il s’assit écoutant son récit les oreilles tendues vers elle, le regard braqué sur le parchemin éclairé par la candeur d’une chandelle.

Lorsqu’elle eut fini, il comprit que c’était à son tour de prendre la parole. Il hocha la tête de haut en bas. Il était de son devoir de transmettre ce qu’il avait pu voir le plus fidèlement possible. Il prit le temps de se remémorer la scène, il s’en souvenait comme si c’était hier.

« Il y avait des grottes d’habitation, des cavernes familiales qui servaient à une meute, j’avais déjà lu un livre ancien évoquant ce lieu… un peuple y résidait, les Acids. Le plus surprenant, au centre de ce lieu, trois fontaines asséchées, celle de Moiro, Ao et Kiro. Mais le lieu avait l’air abandonné, à croire que le peuple qui y vivait s’est éteint ou qu’il est parti »

Comment ils avaient pu quitter les lieux, il l’ignorait. De même, il ignorait les raisons qui avaient pu les pousser à fuir les lieux ou les évènements qui avaient pu les détruire.

« J’ai retrouvé le livre évoquant ce lieu, je vais aller le chercher, je l’ai mis de côté dans le laboratoire. »

à la suite de ces dernières paroles, il se relève.,tourne le dos à la louve avant de s’arrêter fixe, regardant par dessus son épaule, il l’interroge du regard avant de demander hésitant.

« J’ai fais de la tisane ce matin, elle doit être encore tiède, tu en veux une tasse ? »

Autant joindre l’utile à l’agréable., quoi de mieux qu’un bon livre et une tasse de tisane. Il attendit une réponse avant de filer vers son antre. Une fois la réponse de la louve entendu ou pas. Il part au trot, faisant raisonner le cliquettement de ses griffes dans le couloir et disparaissant à l’angle d’une étagère.

Il revint un instant plus tard, chargé de sa sacoche de cuir contenant le fameux livre ainsi que deux gobelets de cuir . portant entre ses crocs une théière de cuivre encore chaude à la surface roussie par les flammes. L’odeur des herbes marinées se rependit dans le bibliothèque, alors qu’il en servait une tasse alors qu’il se contentait de faire le service, son regard glissa sur les reliures d’un des livres. Et si … Il attrapa du bout de ses dents la couverture du vieux livre, le posa sur la table et en fit rouler les pages d’une patte brièvement.

Une partie de sa curiosité sur la terre de Mido fut rassasiée par les descriptions de son ami. Avec un peu d'imagination, elle arrivait à donner vie à ses mots. Mais un autre espoir naquit en elle.

"Penses-tu que tu pourras me faire visiter la Vasque, un jour ? J'aimerai beaucoup admirer le spectacle de la Lune sur le lac. Accompagnée par toi, ma présence devrait être mieux tolérée."

Qui ne tente rien, n'a rien. Avec un Disciple à ses côtés, elle pourrait réussir à combattre sa crainte d'opportuner le Dieu Vert. Et satisfaire entièrement sa curiosité tout en agrandissant ses connaissances. Puis, elle se lança dans la chasse aux inquiétudes de Lestat. Préférant rester sur la victoire commune, que penser déjà à une deuxième attaque.

"Le dépeçage du crocodile monstrueux est en cours. Chacun vient y prélever sa part du butin. A ce rythme, il n'en restera bientôt plus rien. Je pensais même me servir de ses ossements en guise de support pour une grande tente. Mais en cas d'approche de Bêtes, il nous reste la solution de briser la banquise et d'envoyer la dépouille dans le fond de la mer. Définitivement hors d'atteinte."

Parce qu'il y avait toujours des solutions. Si il n'y en avait pas, alors il n'y avait pas de problème. Elle lui adressa un sourire rempli de confiance. Avant d'écouter le récit de ses propres découvertes. Ainsi, elle apprit qu'il y avait un deuxième lieu de vie. Lui aussi ancien. Mais celui du mâle comportait la présence des Dieux. Voilà qui rendait les choses encore plus compliquées à comprendre.

Retour à ses recherches sur les Brethens et les Dolmens des Perdus. Ce qui était bien avec sa position, c'était qu'elle fut suffisamment proche pour accepter d'un oui joyeux la proposition de thé de son ami. Avant de se replonger dans la lecture des titres. Les étagères qu'elle fouilla étaient finalement bien rangées. Après une dizaine de minutes, elle tira quelques couvertures qui lui paraissaient prometteuses. Elle les transporta jusqu'à la table et les déposa doucement. Débutant une pile de bouquins.

Lestat était de retour et elle put humer l'odeur agréable de la théière. Pour de l'eau chaude avec des plantes, çà sentait merveilleusement bon ! Tiens, il avait même ramené deux livres supplémentaires. Les recherches commençaient bien.

"Pour tout te confesser, je n'ai jamais vraiment bu de tisane. Je prépare des infusions pour les malades, mais jamais pour moi. Mais comme c'est toi qui l'a faite, je veux bien y goûter !"

Et faire honneur à la préparation de son ami. Elle pencha la tête au-dessus de sa tasse et lapa délicatement la surface. Le goût lui plut. Ce n'était pas si mal. En plus, vu que le liquide était tiède, elle ne se brûla même pas la langue ! Ce qui lui arrivait souvent lorsqu'elle testait le taux de concentration de plante dans ses infusions.

Après ce petit remontant sucré, elle se releva et repartit parcourir les rayonnages. D'abord accumuler tous les ouvrages intéressants et ensuite les lire. Pour éviter de s'éparpiller et peut être découvrir un lien entre tous ces mystères. Cette fois-ci, elle se pencherait sur le cas de l'animal de la Grève. Celui qui faisait naitre des craintes chez Lestat. Peut être qu'en dénichant des informations sur lui, arrivera-t-elle à chasser complètement la peur ?

Elle réunit mentalement tout ce qu'elle savait sur la bestiole. C'était un carnivore armé de crocs et de griffes. Il ressemblait à un reptile car il possédait des écailles. Il savait siffler. Il se déplaçait dans l'eau, mais également sur la terre ferme. Il n'avait pas de branchies. Le froid ne le dérangeait pas. Mieux valait donc orienter les recherches vers les animaux à vie aquatique. Animaux réels, imaginaire et pourquoi pas du passé. Rien ne sera mis de côté.

Le temps passe et vos recherches avancent, encore et encore. Il est plaisant de vous voir ainsi à l'ouvrage, sérieux et appliqués.
Autant dire que tous vos efforts seront payants.

Au fur et à mesure de vos lectures, vous en apprenez davantage quant à ce monde à peine découvert, celui qui se cache derrière la brèche.

Vous savez désormais que les dieux, à plusieurs reprises, refaçonnèrent votre carte, détruisant puis reconstruisant. Que les dolmens et les rocheuses, jamais ne se côtoyèrent. Pourtant, ces deux endroits ne vous parurent pas tant éloigné l'un que l'autre.
Alors ce ne serait...Qu'un puzzle assemblant les terres passées et oubliées ?
Oui.
C'est exactement ça. Des morceaux que l'on aurait mis bout à bout, des tronçons de territoires accolés les uns aux autres.
C'est dans un livre écrit par tout sauf un loup, que vous trouvèrent plus que ces hypothèses.
Lestat, Kerguelen... Vous obtenez la carte du monde oublié.
[Cette carte vous sera transmise par le MJ, par MP, lorsque conclu sera votre topic. Seuls vos loups pourront partager cette trouvaille aux autres explorateurs.]

Le monde oublié, donc.
Vous pouvez facilement y associer vos lectures sur les dinosaures. Kerguelen, tu sais désormais que ce sont bien des dodos, que tu as vu en contrebas ; que le monstre que tu as affronté avec les autres se nomment mosasaure. Que toi et Lestat aviez croisé un carnosaure.
[Pour la réussite critique sur le carnosaure, vous recevez ses stats' en supplément :
Carnosaure - 150 PV
FOR : Sa mâchoire puissante ne répond pas aux dés FOR, mais au dé Carnage.
AGI : ••○
END : ••••
ING : ○○○
Ceux de derrière la brèche semble être d'une territorialité spécifique ; mieux vaut ne pas s'approcher de la grotte dans laquelle ils élisent domicile pour la journée, et préférer faire un détour en laissant une distance égale à deux fois sa taille entre lui et vous.]
C'est évident, maintenant : là-bas, les créatures sont celles qui disparurent de chez vous, voir jamais ne furent. Pour certaines, se sont des ancêtres de vos espèces actuelles, bien plus grandes, bien plus fortes.

Et là-bas, il y vit des loups, là illustrés sur votre image. Un autre peuple, portant les valeurs de vos divins, d'une façon autre que vos glowsticks.

C'est pour ça, les couleurs. Ils les tirent de la nature même.

Lui aussi s’était installé, se concentrant à son tour sur la recherche d’informations. Le silence s’était installé ou presque, seul le bruissement des pages qui se tournent se laissait encore entendre, laissant un gros silence entre les deux participants. Il leur faudrait du temps pour emmagasiner autant de connaissance. Pour éplucher la fiabilité de leurs sources et la justesse des informations. Leur lecture dura un temps pulsée par quelques regards par dessus les pages et les couvertures. Discret parfois, en réponse à d’autre moment. Chaque fois, ils replongeaient le museau dans les écritures manuscrites. Cherchant des éclaircissements quant aux mystères qui entouraient les derniers évènements dont ils avaient été témoins.

Lorsque la louve lui adressa la parole, Lestat s’extirpa de ses pensées. Tendant une oreille attentive, il glissa son regard sur l’illustration que celle-ci lui tendait. Il prit le temps d’y réfléchir un instant.

« Je n’ai jamais rien vu de tel, peut-être le témoignages d’une ancienne civilisation disparue. Ou bien d’un peuple qui aurai migré loin d’ici il y a longtemps ? »


II pencha un peu la tête observant le papier de plus près. Détaillant de ses yeux bleus les pigments colorés qui y étaient imprégnés. Ce qu’il y vit et ce qu’il en conclus ne pouvait être que des interprétations. Les formes et les couleurs, semblaient dépendre d’un art étranger à l’art qu’il connaissait en ce monde au travers des livres. Un monde qui leur était totalement inconnu autant que celui qu’ils avaient découvert ensemble, étranger et à la fois si semblable. Par les couleurs qu’ils connaissaient ou qu’ils supposaient connaître à l’exception de celle des Nakhus qui en était absente. Le jeune chercheur releva le nez un peu plus haut, prenant de la hauteur observant maintenant la globalité après s’être attardé sur les détails.

Ils n’étaient tout deux certainement pas encore à même de suspecter toute l’étendue de ce mystère. Les connaissances leur manquaient encore. Ne sachant ce que d’autres allaient découvrir, le loup noir se contenta de faire le lien entre ce qu’il connaissait et ces choses étrangères. Ces images qui lui auraient semblé fantasmagoriques s’il n’avait eu l’occasion de voir de ses propres yeux le carnivore écailleux des grottes et le monde derrière la brèche.

« Quelles ont été vos conclusions par rapport à ceci ? »

Il attendit de connaître les conclusions de la louve avant de prendre la parole à sa suite.

« Je ne saurais te dire précisément ce que cela signifie. Mais peut-être que chaque élément porté par les silhouettes blanches est rattachés à l’un des éléments désignés par les mêmes couleurs. Celui au centre semble par contre porter chacune des couleurs… peut-être un dirigeant ou bien l’équivalent d’un chaman ou d’un guide spirituel. Dans tous les cas, je peux t’assurer qu’il ne s’agit pas de notre continent, nous ne disposons pas à ma connaissance de telles montagnes et j’ai suffisamment voyagé pour te le garantir. »

Le plaisir de ce moment à deux, rempli de recherches et de découvertes, était donc partagé. Ce serait une expérience à reconduire plus tard. Un frisson parcourut son corps au frôlement occasionné par Lestat. Çà chatouillait les plumes ! Mais elle ne pouvait pas se permettre de rire avec des tasses entre les crocs. Elle ne voulait surtout pas faire de la peine à son ami en cassant ce qui lui appartenait.

Elle laissa son guide ouvrir la marche, pressant le pas pour ne pas le faire attendre. Mais à l'aisance de ses mouvements, il était clair qu'il connaissait la Bibliothèque comme sa poche. Il avait du passer beaucoup de temps à arpenter tous ces rayons. Les livres devaient beaucoup compter pour lui, comme les plantes pour elle. Intérieurement, elle ressentit une pointe d'admiration pour lui. Il était rare de rencontrer quelqu'un qui paraissait aussi passionné qu'elle. Elle était chanceuse de le connaitre. Elle aurait bien aimé le lui dire, mais il était trop loin à l'avant.

Enfin, ils parvinrent à destination. Kerguelen découvrit pour la première fois un pan caché de la vie de Lestat. Elle posa son regard sur chaque élément de ce nouvel environnement. Retrouvant des traces de la personnalité de son ami dans le choix de sa décoration. Le fameux Mozart la fit sourire. Il avait une apparence vraiment singulière avec ses antennes en forme de notes de musique et les marquages de son pelage.

"Bonjour Mozart ! Et bien, tu as l'air d'avoir de l'énergie à revendre, toi ! Si tu as besoin, Lestat, je pourrai le garder le temps de tes recherches ou absences. Je suis sûre qu'il s'entendra bien avec mon écureuil roux. Et puis, il y avait moins de choses fragiles dans ma grotte."

A son tour, elle déposa les deux tasses sur le bureau. Puis, elle se laissa envahir par l'ambiance du lieu. L'odeur encore légèrement présente du thé, les plantes, les épices, les livres. Un parfum unique, mais pas désagréable.

"On se sent bien chez toi. C'est si paisible."

Nulle personne ne devait le déranger ici. Elle comprenait parfaitement le choix de ce coin. C'était l'endroit idéal pour ses recherches. Toujours avec son sourire chaleureux, elle s'adressa à nouveau à lui.

"Mais je ne vais pas m'éterniser plus longtemps. Tu dois avoir besoin de repos toi aussi. Les coussins où nous avons laissé les livres m'ont paru bien moelleux. Je vais aller faire une petite sieste là-bas. N'hésite pas à me réveiller pour que je t'aide à ranger tout ce que nous avons sorti."

Elle s'avança vers le loup au pelage sombre et posa son museau sur sa joue en signe d'au revoir. Son côté affectueux ressortait souvent lorsqu'elle appréciait les gens avec qui elle était. Son ton se fit alors plus doux.

"Et merci pour ta confiance. Çà me touche."

Sur ces derniers mots, elle brisa le contact physique et se glissa entre les deux étagères. Prête à partir, mais attentive à une éventuelle réponse de son cher ami.

Il la connaissait bien sa précieuse bibliothèque pour y avoir séjourné pendant des heures et des heures, parfois oubliant l’aube et le crépuscule lors de grande période d’insomnie, vibrant au rythme de ses découvertes. Allant jusqu’à s’attirer les foudres d’un Dieu à l’évocation de cette précieuse bibliothèque qu’il aurait du mal à abandonner derrière lui. Même si parfois, il se montrait absent pendant des jours, voir des semaines réconciliant avec son âme de solitaire, toujours il revenait ici chargé d’échantillons divers et l’esprit plein de découvertes. Il n’avait pas vraiment changé dans le fond, il était toujours avide de connaissances, seulement, il était devenu plus terre à terre abandonnant la magie pour se concentrer sur les sciences physiques telles que l’herboristerie et la médecine douce.

« Je suis désolé, je n’ai pas eu le temps de remettre de l’ordre. » fit-il en passant sa longue queue duveteuse contre une étagère soulevant le dépôt de poussières  qui s’était accumulé à cet endroit. Il la laissa prendre soin de déposer les deux tasses sur son bureau et analyser l’endroit. Dans l’attente de ses réactions, il garde les oreilles basses, l’observe en silence avant de commenter légèrement gêné.


« Personne ne vient jamais ici, j’ai découvert cet endroit lorsque j’étais encore louveteau, Le jour où Yersine m’a poignardé.  J’ai pris soin de cacher cet endroit par la suite.» avouât-il légèrement honteux de faire ainsi des cachotteries au reste du clan.

Cela pouvait sembler égoïste de garder un tel secret, si l’on en imaginait pas les véritables raisons.  Mais ici, il était tranquille et pouvait profiter du calme pour continuer ses recherches. Il n’aimait guère les foules. Les tumultes d’un sanctuaire bondé où pleurent et rient les enfants n’était guère de son ressort, ainsi bienveillant soient-ils. Isolé, jamais il ne s’était montré pendant une fête, jamais il n’était apparu près du temple non plus. Il restait à par comme l’ombre d’un Nakhus qu’il était.

Au contact doux et chaud de son souffle contre sa joue, il frissonne, son cœur se met à battre la chamade et des papillons envahissent son esprit et son corps. Il se trouve étourdi une nouvelle fois alors que son pelage se hérisse et ses griffes viennent égratigner le planché. Suivant les conseils qui lui avaient été formulé, il tente de reprendre le contrôle de lui-même, soufflant à son tour doucement. Puis vint la rupture du contact et le retour à la solitude alors qu’elle allait disparaître entre les étagères, il se mit à murmurer timide :

« Je … Je » Il s’étrangle avec les mots, impuissant. Il ne pouvait pas lui dire alors il s’en mord la langue. Il veut lui parler mais il ne le peut car cela ne se fait pas, il ne sait alors comment parler à cette dame, comment la retenir par les mots, une parole. Mais il doit faire vite, bientôt elle ne sera plus là pour l’entendre.  Puis l’écho impératif qui raisonne par delà les esprits. «*Je veux que tu restes !* » Car demain sera peut-être mon dernier jour.

Il l’avait stoppé par ce qui semblait être le seul pouvoir de sa pensée. L’idée que cela soit le nouveau pouvoir de son glowstick vert, lui traversa l’esprit était-il devenu capable de stopper les actions des autres loups. Il n’était étant pas certain. iI était surpris, les yeux grand ouvert à dévisager la louve qui venait à peine de franchir le seuil dans le sens contraire.

« ... » Il se contenta de secouer la tête tout en haussant les épaules. Ne pouvait décemment lui avouer qu’il aurait préférer la voir rester. Et se sentant incapable de lui apporter des explications quant à ce qui venait de se produire. Un mystère qu’il se devrait de résoudre plus tard. Ainsi perdit-il une occasion de lui parler la laissant partir cette fois sans dire un mot.