Le deal à ne pas rater :
Réassort du coffret Pokémon 151 Électhor-ex : où l’acheter ?
Voir le deal

 

 Ils marchent dans notre ombre - Désastre.

Aller en bas 
AuteurMessage
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X
Admin sexy ( ͡° ͜ʖ ͡°)
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X

Masculin » Nombre de messages : 5316
» Age : 26
» PUF : Eredhys, Segnory, Endermax
» Date d'inscription : 10/12/2009
» Personnages :

﴾ Mildred
Ex-Lazuli.
13 ans [DoB : 12/09/2019]4 JVRJ.
_______

Don inné : Perception accrue des émotions des autres.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●○
END| ●○○
ING| ●○○

▻ Anita
Etelkru, Alpha & Prêtresse de Kiro.
11 ans 4 mois [DoB : 19/02/2020] 4 JVRJ.
_______

Familier : DragInsecte Liche. 3 PVs, 1 dé lutte.
Don inné : Écholocalisation.
Scintillant : Anita attire l'attention à chaque topic, les loups l'écoutent naturellement.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●●
END| ●●○
ING| ●○○
Ailes de la dernière chance.

֍ Grimalk
Nakhu, Mage.
5 ans [DoB : 28/08/2021] 4 JVRJ : croissance lente.

_______

Noctuidae : Papillons de nuit, violets et fantomatiques, apparaissant à sa proximité.
Minéralité : Sang iridescent, griffes et certains crocs en or.
_______

FOR| ●●●
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ●○○
Punk'tober Arme.


₪ Apparence
Solitaire.
3 ans 4 mois. [DoB : 07/03/2023]

_______

Plures Vocis : Voix modulable à l'infini.
Ordo ab Chaos : Une cinquième patte atrophiée sur son flanc gauche, dissimulée par des tissus.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ○○○
ING| ●●○

☈ Mylo
Etelkru.
1 an. [DoB : 10/10/2023]

_______

Zap! : Éclats de lumière colorés en cas d'émotions fortes.
Encre infinie : Tatouages renouvelables et modulables à l'infini.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ○○○


Maj 29/01


» Feuille de perso'
» Points: 5477

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyLun 09 Nov 2020, 02:56


Une flèche qui transperce, immense.

Du sang qui jaillit et qu’elle regarde sans comprendre. Son poitrail déchiré par la pointe, laissant des trombes de liquide noir couler à torrents à travers sa cage thoracique déchiquetée.

Elle suffoque.

Et s’affaisse, s’enroulant sur elle-même.

Les tremblements prennent son corps, remplacent peu à peu l’indicible douleur par un fourmillement. Elle s’accroche encore, sans trop savoir pourquoi, puisqu’elle sait que tout est fini. Elle n’arrive simplement pas à comprendre comment c’était arrivé.
Pourtant elle était là, à entendre sa respiration racler et ne pas aboutir, les poumons troués ne jamais se remplir.
Elle s’accroche. Jusqu’à ce qu’il n’y ait plus qu’un souffle.

Qu’un souffle…


Gasp.


Ses yeux s’ouvrirent grand dans le sursaut général qui agita son corps.
Se relevant d’une brusque poussée sur les antérieurs, Anita chercha à inspirer une grande rasade d’air – paniqua un peu, quand sa gorge serrée l’en empêcha et que le souffle s’étrangla en un son sifflant.
Puis elle y parvint, finalement. Une inspiration, une expiration, puis à nouveau les deux l’un après l’autre – doucement revenait s’installer le cycle. Le cycle qu’elle avait toujours connu et pour lequel elle oubliait trop souvent d’être reconnaissante.
On s’en rendait compte trop tard, quand brutalement son absence s’imposait.

Anita cligna lentement des yeux dans la pénombre, écoutant les battements de son cœur se calmer lentement. Elle ne sut pas trop combien de temps elle resta ainsi, assise sur les fourrures qui constituaient sa couche, à entendre le sang pulser à ses oreilles et sa respiration chatouiller sa truffe.
Puis elle se leva et sans un bruit traversa les peaux marquant l’entrée de la tente, passant d’une obscurité à une autre.
Le jour n’était pas encore levé et la nuit teintait encore le paysage d’un bleu sombre. Un frisson violent la parcourut alors qu’elle s’était arrêtée juste à la sortie, ses yeux parcourant le camp vide de vie, un peu hagards.
Et elle se mit à marcher, vers une direction aléatoire, d’un pas régulier et soutenu.

Elle ne prenait pas garde aux routes qu’elle empruntait, aux repères qu’elle croisait ni à l’endroit où elle allait. Elle avait juste besoin d’aller ailleurs.
Ailleurs qu’au sein de ce camp qui concentrait toutes ses tensions, ailleurs que dans ce sommeil qui laissait encore sur elle l’impression désagréable de sentir les insectes grouiller, les instruments l’entailler, les chaînes la suffoquer.
Tout cela n’avait pas été réel, elle le sentait bien. Alors pourquoi les images ne partaient-elles pas, maintenant ? Et pourquoi ce cauchemar si violent, maintenant, elle qui si rarement en faisait ?

La louve buta sur un caillou et baissa les yeux juste à temps pour se voir arrivée au bord d’une grande mare, assortie de plusieurs touffes d’herbes jaunies en son contour et gelée en sa surface. Un bref regard en arrière lui dessina les silhouettes éloignées du camp de la Grève, la rassurant que cette étrange torpeur l’ayant alors saisie ne l’avait pas perdue au cœur de la plaine enneigée. Bon, auquel cas elle n’aurait eu qu’à suivre ses propres empreintes.
Anita s’assit au bord de l’eau qui ne pouvait plus murmurer, rassemblant sa queue autour de ses pattes en un cercle serré. Au loin, maigre ligne de couleur sur une toile unie, commençait tout juste à poindre le premier indice du jour. Sous son nez dansaient les arabesques blanches que son souffle faisait naître pour un instant avant qu’elles n’aillent se mêler à l’air glacial.

Et là, seulement là… Elle s’autorisa à fermer les yeux, à nouveau.

Et revinrent les images, si différentes mais unies dans la terreur. Ce n’était ce matin pas le froid qui agitait ainsi son corps de tant de tremblements, quand bien même il s’infiltrait bel et bien sous le vêtement à moitié défait qu’elle n’avait pas pris la peine de nouer correctement. Ce froid-là, elle ne le sentait pas.
Elle ne sentait que celui qui enserrait sa poitrine et perçait son esprit de milles aiguilles. Elle ne voyait que les scènes surréelles qui s’étaient jouées dans son sommeil mais refusaient pourtant de la laisser en paix.
Il y avait eu le Monstre des Glaces et l’Oiseau Ancien, fusionnés en un pour de nouveau fondre sur elle. Il y avait eu ses ailes coupées, arrachées à son corps difforme. Il y avait eu colère et douleur, terreur et horreur, feu et eau.
Il y avait eu Serpent à Plumes, infini corps autour du sien. A la gueule si proche qu’elle avait pu en compter les crochets.

Elle ne pouvait s’empêcher de se rappeler qu’aujourd’hui était un jour spécial. Le jour pour lequel ils étaient si nombreux à se préparer, mais qui pesait sur ses épaules plus que sur d’autres.
D’ici quelques heures, ils partiraient enfin pour retrouver l’une des leurs.

Alors quelque part, elle ne pouvait que se dire… Que si les monstres avaient bel et bien emprise en leur monde et sur leur vie, ils n’avaient pas choisi cette nuit au hasard.

Peut-être dormaient-ils simplement en eux, pour s’éveiller et donner sens au mot présage.
Revenir en haut Aller en bas
Daisy
» Indispensable
Daisy

Féminin » Nombre de messages : 4870
» Age : 29
» PUF : Auberjin
» Date d'inscription : 09/09/2017
» Personnages : Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Dez
✡️ Désastre
Panseur Etelkrus.
13ans. Célibataire.
Spécialité Archimage, +1PV/dé soin.
Aura du Héros.

Devient Quetzalcóatl.
Lien spécial avec Serpent.
Aura rouge si émotions fortes.
Comprends les poules.
En situation critique : Le Docteur et Tatouage magique.


Agathe
Solitaire pure et dure.
12ans. Célibataire.
Sac à dos magique.
Pierres différentes chaque jour.
Pas de malus0PV.
Vois et parle aux morts en Automne.
Cursed!unicorn.


☀️ Marty
Solitaire quart Nakhu.
3ans. Célibataire.
Zig&Zag, kayus magiques
Punkto!coke : +2AGI -1ING en situation critique


» Feuille de perso'
» Points: 3090

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyMer 11 Nov 2020, 04:24

Ils marchent dans notre ombre

ft. Anita

Automne 2020, aussi froid qu'un hiver.
2ans et 8mois.



Il y a contre son palais le goût ferrique et des plumes dans son lit. L'agitation des draps défaits dont il peine à s'échapper, enrouler trop serrés autour de lui alors qu'il n'eut de cesse de gesticuler dans un sommeil trop agité.
La première inspiration de son lui éveillé est violente, il se tire de ce rêve d'un œil trop grand ouvert. Il guette autour de lui et souligne les ombres qui dansent sous le feu de Sourire ; l'effroi de la sienne un instant le possède mais se dissipe sous effet de sa raison.
Il doit se débattre, encore un peu. Pour accepter que c'est un retour véritable à la réalité, qu'il y a autour de lui.
Doute pourtant ;  parce que justement il y a ce goût ferrique, parce que justement il y a ces plumes.

Il y a des réminiscences.
Des fragments qui reviennent.

La plus récente, celle de s'être déjà réveillé une fois déjà. Il s'en souvient. Il trouva à ses côtés la Mort et un cadeau. Et c'est parce qu'il s'était trop vite redressé, la fois première, que sa tension le rappela à se coucher et que la fatigue le rendormit.

La plus ancienne, l'histoire d'un réveil fait ailleurs. Comme s'il passait son temps à changer d'état et d'endroit, de compagnie aussi, à chaque fois qu'il fermait un peu trop les yeux. Il ne se souvenait que peu de ses rêves, Désastre au subconscient peu évolué.
Mais il est capable de le faire pour celui-ci.
Alors il retrace.
Ne se recouche plus, cette fois-ci, observant hagard le bout de ses pattes.

Le docteur et l'infirmière, les supplices et les vices.
Cauchemar en noir et blanc, se souligne seulement de son rouge et de son sang.
Cri et surdités, amis qui s’enfuient et mère en guise de monstre. Panique.
Devenir bête que l'on traque et jamais prédateur,
Ressentir la douleur.
Se faire toucher.
Succomber.

Une brise de panique souffle sur sa poitrine et disperse le cycle parfait de sa respiration. Il prend des inspirations brimées et pousse des expirations saccadés. Il s’étouffe, il a cette impression que quelque chose se coince dans sa gorge.

Qu'il n'aime pas, cette sensation. Qu'il n'aime pas.

Alors il vient soudain ce besoin de prendre l'air, ce même besoin qui animera sans doute bien des siens ce matin.
Comme s'il suffisait de passer la toile de la tente, il y croit fragile sur ses pattes alors qu'il tangue jusqu'à cette sortie... Pour goûter au froid, pour que le chahut cesse et disparaisse.
C'est une erreur.
Ça ne s'efface pas.

Il fait encore sombre et il distingue à peine dans les ombres, craint ceux qui pourraient bien y marcher.
Il faut qu'il came sa respiration au tempo rapide de ses pattes, lui trouve possibilité de devenir profonde et raisonnée.

Au moins fait-il en sorte que ne se lise plus la frayeur, sur son visage, capable d'enrayer ce qu'il se passe en lui alors qu'il passe devant tente où il sait Alexandrine. C'est une marche sans arrêt, juste pour vérifier. Pour surprendre son odeur sans le sang, pour savoir qu'il ne l'a pas dévorer. C'est tant mieux.
Il s'ôte déjà ce poids, quand il cherche encore à arracher les autres qui enchainent ses muscles engourdis et cette conscience qui tente de reprendre pleine connaissance.
Et si le visage est neutre, il trahit toujours cette crête hérissée sur son dos en guise de travers de ses émotions, et sa queue dont l'extrémité par spasme s'agite.

En mouvement, toujours en mouvement...
Il traverse le camp.

Il a besoin de plus d'air, de celui immense des terres gelées.
D'un peu de solitude qu'il part trouver sans plus d'odeurs ou de respirations bruyantes. Il supporterait la température sous ses airs de garçon grelottant, comme s'il comptait aujourd'hui sur elle pour calmer les ardeurs de son esprit et les folies de celui-ci.
Voudrait bien l'apprécier un peu, au début de ce jour nouveau.

Il étend une foulée.
Serre les crocs.
Se demande si c'est toutefois bonne idée, que de se couvrir de froid comme la mort.

Il est déjà trop loin pour renoncer à cette idée, ne toute façon.
Lui, marchant là sur les pas d'une autre, effaçant les traces fines et propulsées par un coussinet plus épais.
Il ne s'en rend pas bien compte.
C'est comme s'il était mu par le même instinct qu'à la fuite.
A suivre, quelqu'un de familier sur qui on ne pose immédiatement un nom.


Et presque la stupeur lui serait venu, en la voyant noire sur fond d'orange perçant le bleu nuit.
Mais il reste impassible autant qu'il était effrayé.
S'immobilise trois pas derrière elle, fixe l’œil sur les petites ailes repliées. Celles qu'il trouve jolie, comme les chauves-souris.
Et Anita, elle...

« Nous ne sommes plus qu'un segment.. »

...Il n'a pour elle des mots qui réconfortent, il ne palpe pas ce qui l'habite car lui-même ne sait ce qui loge en lui. Ne se rattache qu'à ses souvenirs et à sa réalité.

« ..du cercle des rêveurs. »

Il rentre sa tête dans ses épaules, ramènent ses membres un peu plus à lui sans se mettre assis.
Debout, planté là.
Ne peut lui servir que ces constats maladroits et impavides.

« Ce n'était pas aussi drôle. »

Comme si cette notion lui fut bien connue, elle claque au bout de sa langue. Au fond n'est là que pour masquer autre phrase, plus dur à avouer dans ce que l'on ordonnait qu'il soit.
J'ai eu peur.
Revenir en haut Aller en bas
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X
Admin sexy ( ͡° ͜ʖ ͡°)
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X

Masculin » Nombre de messages : 5316
» Age : 26
» PUF : Eredhys, Segnory, Endermax
» Date d'inscription : 10/12/2009
» Personnages :

﴾ Mildred
Ex-Lazuli.
13 ans [DoB : 12/09/2019]4 JVRJ.
_______

Don inné : Perception accrue des émotions des autres.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●○
END| ●○○
ING| ●○○

▻ Anita
Etelkru, Alpha & Prêtresse de Kiro.
11 ans 4 mois [DoB : 19/02/2020] 4 JVRJ.
_______

Familier : DragInsecte Liche. 3 PVs, 1 dé lutte.
Don inné : Écholocalisation.
Scintillant : Anita attire l'attention à chaque topic, les loups l'écoutent naturellement.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●●
END| ●●○
ING| ●○○
Ailes de la dernière chance.

֍ Grimalk
Nakhu, Mage.
5 ans [DoB : 28/08/2021] 4 JVRJ : croissance lente.

_______

Noctuidae : Papillons de nuit, violets et fantomatiques, apparaissant à sa proximité.
Minéralité : Sang iridescent, griffes et certains crocs en or.
_______

FOR| ●●●
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ●○○
Punk'tober Arme.


₪ Apparence
Solitaire.
3 ans 4 mois. [DoB : 07/03/2023]

_______

Plures Vocis : Voix modulable à l'infini.
Ordo ab Chaos : Une cinquième patte atrophiée sur son flanc gauche, dissimulée par des tissus.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ○○○
ING| ●●○

☈ Mylo
Etelkru.
1 an. [DoB : 10/10/2023]

_______

Zap! : Éclats de lumière colorés en cas d'émotions fortes.
Encre infinie : Tatouages renouvelables et modulables à l'infini.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ○○○


Maj 29/01


» Feuille de perso'
» Points: 5477

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyVen 27 Nov 2020, 10:17


Dans cet état indescriptible d’éveil enlisé par les fragments cauchemardesques de ses songes, Anita n’entendit pas les pas qui derrière elle brouillaient le silence. La neige crissait sous un poids sensiblement plus lourd que les sien, pourtant tout ce que percevait la louve était le concert de ses souvenirs et de ses émotions s’entrechoquant dans une cacophonie de métal et de cris distants.
Les yeux qui s’étaient rouverts s’étaient figés sur la glace à ses pattes, détaillant sans les voir les innombrables craquelures qui en irriguaient la surface dans des motifs complexes.
Elle ne capta sa présence que lorsque sa voix grave porta jusqu’à ses tympans, envoyant dans son corps un violent sursaut.
Sa tête s’était retournée vivement vers le loup jusqu’alors indétecté, l’avant de son corps avait suivi à demi, une patte levée en suspend dans les airs alors que tous les muscles s’étaient tendus. Prêts à faire face à la menace qui s’était infiltrée si proche, qu’elle avait été si tardive à saisir. Les babines s’étaient suffisamment froncées pour laisser apparaître la pointe fine de l’un des crocs et si son poil avait eu la longueur nécessaire pour le faire, il se serait hérissé tout le long de son échine.

Ses pupilles étrécies tombèrent sur le loup gris crêté de rouge, rendu bien plus sombre par l’hégémonie de cette nuit qui peinait à céder place à l’aube. Elle le reconnaissait pourtant. Elle l’avait reconnu à la première seconde où ses yeux améthystes avaient heurté l’étoile brillant de jaune.
Alors pourquoi son corps refusait-il de se détendre ?
Le mâle gris continua à parler de cette voix égale et elle le fixait, incapable d’évacuer la tension qui avait figé sa posture défensive comme une énième statue de pierre ou de glace au sein de ce paysage à l’arrêt.
Ce n’est que lorsqu’il se ramassa un peu plus sur lui-même, dans cette manière qui était sienne de ne pas autoriser ses membres à occuper plus d’espace que nécessaire, dans ce mouvement qui lui rappelait à quel point il tenait le froid en horreur ; qu’elle commença à se détendre.
Comme si elle venait d’avoir la certitude qu’il s’agissait bien de lui.
Pas d’une pâle copie qui aurait rampé hors du monde des cauchemars et des monstres pour venir s’en prendre à elle.
Pas celui qui deviendrait le Serpent venu la menacer de ces immenses poignards à quelques centimètres de sa peau.


Elle reposa patte au sol, ramena contre elle la longue queue redevenue souple, fit rouler doucement ses épaules et sa nuque pour en chasser les dernières bribes de tension.
Un sourire vint naturellement essayer de prendre place sur son visage, tant en réponse à lui qu’à ses paroles, mais ce matin-ci il ne parvenait pas à s’étendre correctement. Les commissures se bloquaient, là, à peine au-dessus de la ligne conventionnelle pour un léger sourire.
Il lui était un peu compliqué de fleurir en cette matinée gelée.
Etait-ce si étonnant, quand depuis son réveil elle se sentait pratiquement étrangère en sa propre enveloppe ?
Depuis quand se laissait-elle surprendre ainsi, elle qui ne laissait jamais son environnement prendre le dessus sur ses sens ? Et depuis quand réagissait-elle à de la surprise par la méfiance et non par un bref éclat de rire ?

... Depuis quand doutait-elle de la sincérité d’un ami, au point de laisser son esprit vriller sur des images qui n’avaient rien d’une réalité ?


Elle frissonna à nouveau, cligna des yeux. Le regard qui revint était désormais un peu triste et toujours marqué du bouleversement.
Bouleversement qui était sien aussi, elle l’avait compris à ses paroles.
Elle laissa ses iris tomber sur le symbole qu’il avait peint sur sa cape. Dans cet angle, froissé qu’il était par le vêtement qui pendait non-attaché en de nombreux endroits, il ne ressemblait plus à grand chose. Plus qu’un segment, oui.
Y en aurait-il d’autres, des rêves si atroces, pour devenir collectifs ?
Et si le premier des songes leur avait apporté compagnie sous forme d’oeufs fantastiques qui n’appartenaient pas à leur monde...

Quoi donc avait franchi les limites vers leur réalité, cette fois-ci, pour venir les y poursuivre ?


— Ils ne m’avaient encore jamais suivi après le réveil... Les monstres de la nuit.

La voix était ténue, à peine plus forte qu’un murmure.
Là-dessus, Dez avait plus d’expérience. Elle ne pouvait que repenser à ses paroles, celles qu’elle avait alors cherché à comprendre par son prisme différent. Celles qui sonnaient désormais comme un rappel cru et lugubre de leur impuissance face à certaines entités qui pouvaient se jouer d’eux.

Peut-être que tu avais raison, finalement.
Il y en a beaucoup, des monstres.

Dis-moi, Dez... Est-ce qu’ils gagnent en puissance ? Est-ce qu’ils seront de plus en plus présents ?
Est-ce qu’ils viennent pour arracher des parties de nous, comme ils se sont nourris de toi ?

Moi aussi, j’ai eu peur.
J’ai toujours peur, là, parce que je ne comprends pas.
Parce que je ne veux pas que se couvre de nuages noir le ciel d’espoir que j’entretiens.
Parce que je ne veux pas devoir subir sans pouvoir me battre.

Parce que je ne veux pas perdre entre leurs griffes ceux que j’aime.

Revenir en haut Aller en bas
Daisy
» Indispensable
Daisy

Féminin » Nombre de messages : 4870
» Age : 29
» PUF : Auberjin
» Date d'inscription : 09/09/2017
» Personnages : Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Dez
✡️ Désastre
Panseur Etelkrus.
13ans. Célibataire.
Spécialité Archimage, +1PV/dé soin.
Aura du Héros.

Devient Quetzalcóatl.
Lien spécial avec Serpent.
Aura rouge si émotions fortes.
Comprends les poules.
En situation critique : Le Docteur et Tatouage magique.


Agathe
Solitaire pure et dure.
12ans. Célibataire.
Sac à dos magique.
Pierres différentes chaque jour.
Pas de malus0PV.
Vois et parle aux morts en Automne.
Cursed!unicorn.


☀️ Marty
Solitaire quart Nakhu.
3ans. Célibataire.
Zig&Zag, kayus magiques
Punkto!coke : +2AGI -1ING en situation critique


» Feuille de perso'
» Points: 3090

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptySam 28 Nov 2020, 20:48

Ils marchent dans notre ombre

ft. Anita

Automne 2020, aussi froid qu'un hiver.
2ans et 8mois.



Il l'avait perçu. L'extrémité d'un de ses crocs. Cette vision qui a elle seule finissait par provoquer chez lui ce reflex de défense, plutôt d'attaque en guise de défense, parce que ce fut chose qu'on lui inculqua si tôt qu'on aurait pu considérer cette notion comme innée. Il aurait pu entrainer une modification posturale, des pattes que l'on plie et des muscles que l'on tend. Il resta immobile. Il aurait pu subir la dilatation de sa pupille, à son maximum, vision prédatrice de celui qui alors fixe et ne se détache plus. Le regard est neutre, reste impassible.
Lui montrer les crocs, c'était le contraindre à devenir dangereux, à égrainer cette stabilité et le faire vriller pour ce que d'autres auraient pensé être un rien, mais qui pour lui déjà était trop.

Aujourd'hui, ce n'était pas le cas.
Parce qu'il sait aujourd'hui que ce n'était qu'une action involontaire de ses babines.

Il l'avait surpris, elle qui (il en est persuadé) avait eu aussi peur que lui.
C'est à dire beaucoup.
Dans la fréquence avec laquelle il avait pu mettre à jour son portrait mental au cours de tous ces moments passés ensemble, il notait aussi cette expression inhabituelle. Ce sourire qui ne dépassait pas outrageusement toutes les limites de l'envisageable, gravissant ses joues pour jusqu'à souligner ses yeux. Ces cernes, légères, sous ses yeux. Ou plutôt ces traits tirés, qui font tout comme. Elle n'a pas bien dormi, elle est parti en solitaire trouver le calme et la quiétude. Une autre forme de repos, loin des autres, là où on aurait pu entendre son cœur qui battait trop vite peut-être, ou ses pupilles anormalement fines.
Il se demande un instant, un instant seulement, s'il doit partir.
Si lui a peur du cauchemar, peut-être qu'elle... Elle a peur de lui.
Il comprendrait, comme il comprendrait qu'Alexandrine lui en veuille, si de rêve ils partagèrent tous. D'un mot, lui aurait été en capacité de s'effacer d'une vie sans y opposer une moindre résistance.
Pars et ne m'approche plus.
- D'accord.

Ça aurait pu se faire, oui.

Mais il n'a pas à penser à ça.

Ça ne se produirait sans doute pas.

D'un instant de silence qu'ils entretiennent, elle finit par prendre le pas sur ces mots. D'une voix faible, qui le force à pencher la tête pour que l'oreille entendante ne confonde la voix avec la brise qui vient en fond.

Ils ne m’avaient encore jamais suivi après le réveil...
Les monstres de la nuit.

Elle finit par se coucher en arrière, cette même oreille. Il n'y a pas pensé. Aux monstres. Aux nouveaux monstres. C'est évident, pourtant ; ils l'ont marqués autant que les autres. D'autres, à ajouter sur cette liste qui lui semble prendre des allures interminables. Ces rencontres douteuses, qu'on ne sait tenir de la réalité ou d'un mensonge qu'un autre veut faire croire. Une force supérieure, une malédiction, quelque chose, il ne sait pas.
C'est à son tour.
De conserver un instant dans sa gueule ce silence qui presque en viendrait à peser au bout de sa langue.

« ...Ils se marquent comme des maux de l'esprit. Invisibles. Au fond de nous. »

Ils étaient des maladies, ils faisaient tout comme. Son regard se fixe sur l'horizon ; sa vision diminuée fixe davantage l'obscurité elle-même qu'un point précis sur celui-ci.

« Ils se marquent, une fois, une fois qui reste mais qui ne peut pas faire plus de mal que ce qu'elle fait maintenant.
...
On ne peut pas avoir plus peur que maintenant. Je le sais.
»

Sa voix reste d'un ton égal et jamais ne varie. Il ne doute sur aucun de ses mots, parce qu'il est persuadé de ce qu'il dit. C'est un constat, plus que des mots là pour rassurer l'amie importante.
Son constat.
Parce que chaque rencontre avec un monstre lui semblait tenir cheminement similaire. Il avait d'abord peur, beaucoup. Un jour, ou plusieurs. Puis, puis il apprenait, à surmonter cette peur. Il lui faisait fasse, il en perçait les secrets pour mieux la comprendre. A défaut de comprendre, il l'acceptait et se formait alors avec.
Un traumatisme était l'annonce d'un nouveau lui en devenir.

Son œil se plisse.
Il réfléchit. Repense aux études.
Oui. Les monstres sont comme les maux de l'esprit. Il revient là-dessus.

« Je sais aussi que ça ne s'efface pas, c'est pour ça qu'il faut apprendre à se servir de..cette marque. C'est une expérience, et si on ne sait pas quoi en tirer on peut se focaliser sur autre chose. Pour expier, plus que pour oublier.
...
Mmh.
»

Je parle beaucoup.
Il y a beaucoup de choses qu'il veut expliquer, beaucoup de choses qu'il croit être utile mais dont il ne sait parler. Il a été attentif, au cours de ces lectures ; mais il ne sait retranscrire les mots justes du livre, ceux qui avaient su lui faire comprendre. Il aurait pu lui parler des activités qu'on se trouve pour ne plus penser à ça. Il pense au dessin, pour elle. Aux courses dans la moère, à celle qui dans un fragment partagé avec Serpent il aurait pu lui montrer mais dont il s'abstient.
Pas de contact.
Il pense aussi à la notion de résilience. C'est comme ça, que des maux de l'esprit sont vaincus. Mais il ne se perd pas davantage en un long discours, Désastre.

Il se tasse un peu plus sur lui-même, si c'est encore possible.
Reprend l'observation de cette noirceur face à lui.
Revenir en haut Aller en bas
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X
Admin sexy ( ͡° ͜ʖ ͡°)
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X

Masculin » Nombre de messages : 5316
» Age : 26
» PUF : Eredhys, Segnory, Endermax
» Date d'inscription : 10/12/2009
» Personnages :

﴾ Mildred
Ex-Lazuli.
13 ans [DoB : 12/09/2019]4 JVRJ.
_______

Don inné : Perception accrue des émotions des autres.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●○
END| ●○○
ING| ●○○

▻ Anita
Etelkru, Alpha & Prêtresse de Kiro.
11 ans 4 mois [DoB : 19/02/2020] 4 JVRJ.
_______

Familier : DragInsecte Liche. 3 PVs, 1 dé lutte.
Don inné : Écholocalisation.
Scintillant : Anita attire l'attention à chaque topic, les loups l'écoutent naturellement.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●●
END| ●●○
ING| ●○○
Ailes de la dernière chance.

֍ Grimalk
Nakhu, Mage.
5 ans [DoB : 28/08/2021] 4 JVRJ : croissance lente.

_______

Noctuidae : Papillons de nuit, violets et fantomatiques, apparaissant à sa proximité.
Minéralité : Sang iridescent, griffes et certains crocs en or.
_______

FOR| ●●●
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ●○○
Punk'tober Arme.


₪ Apparence
Solitaire.
3 ans 4 mois. [DoB : 07/03/2023]

_______

Plures Vocis : Voix modulable à l'infini.
Ordo ab Chaos : Une cinquième patte atrophiée sur son flanc gauche, dissimulée par des tissus.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ○○○
ING| ●●○

☈ Mylo
Etelkru.
1 an. [DoB : 10/10/2023]

_______

Zap! : Éclats de lumière colorés en cas d'émotions fortes.
Encre infinie : Tatouages renouvelables et modulables à l'infini.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ○○○


Maj 29/01


» Feuille de perso'
» Points: 5477

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyDim 13 Déc 2020, 19:03


Le regard alternait entre le sol gelé et l’ami, pendant ces quelques secondes de silence revenues autour d’eux, silence dans lequel seul le vent se glissait sans interruption. Elle ne savait pas trop qu’attendre, si même elle devait attendre quelque chose. Ses yeux tombaient naturellement, mais se relevaient la seconde d’après, dans une expectative presque coupable de la suite qu’il allait lui donner. Comme s’il avait des réponses - à une question qu’elle n’avait pourtant même pas posé.
Mais elle voyait cette réflexion qui s’était installée en son esprit, ces mots qui prenaient le temps de se former derrière ce regard à moitié éteint, elle savait qu’il aurait quelque chose à dire.
Elle attendait, de trouver une piste quelconque à laquelle se raccrocher.

Et les mots vinrent.
Avec cette rigueur similaire à celle qu’il aurait tenu pour des propos de panseur, et ils en étaient presque, avec ce rapprochement qu’il nouait pour les maux de l’esprit.
Quelque part, le ton était rassurant, même si le contenu ne l’était pas particulièrement.
Alors elle ne l’interrompit pas, gardant simplement ses deux oreilles dressées, réceptacles de son diagnostic, tandis que lui poursuivait son analyse.
L’idée de les garder en elle pour toujours ne lui plaisait pas. Avait-elle pourtant le choix ?
Ils étaient un souvenir comme un autre, une expérience, c’était ce qu’il expliquait. On ne pouvait pas choisir tous ses moments de vie, choisir ce qui marquerait l’âme d’une griffe brûlante contre ce qui ne la marquerait pas.
Et quelque part, elle pouvait s’y faire, à cette idée. Elle pouvait accepter de porter les fragments de ces souvenirs irréels le temps qu’ils s’estompent, si un jour cela arrivait, car ils appartenaient au passé.
Son inquiétude n’était pas tout à fait là.

Mais de savoir s’ils étaient bel et bien une part du passé, réduits à un simple fardeau mental, ou bien s’ils étaient autre chose.
Elle se souvenait de ce spectre qui s’était invité lors de leur première rencontre dans les couloirs du Castel, à poursuivre des rats.
Elle se souvenait de la rage de leurs mères, de leur puissance destructrice combinée qui tomba sur lui en un déluge embrasé, et de ce seul rire qui avait résonné en réponse.
Comme s’il était indestructible. Comme s’il se jouait de la force et de la présence de leurs Dieux, en venant danser au coeur même de leur forteresse clanique, en se jouant des pouvoirs de leur glowstick, intouchable qu’il était.

Si certains étaient fait de chair, d’autres étaient des entités toujours vivantes, qui savaient se glisser sournoisement là où même certains Dieux ne s’aventuraient, qui s’immisçaient partout et ne les laissaient en sécurité nul part. Pas même dans les songes.

— Mais on ne peut pas les vaincre. Ils reviendront toujours. Alors j’ai peur... Qu’ils nous fassent de plus en plus de mal. Qu’ils ne nous laissent jamais tranquilles. On ne peut rien faire contre ça, hein ? Je veux bien vivre avec ces souvenirs, mais je veux pas les laisser s’en prendre à nous comme ça.

Son ton montait lentement en intensité, presque révoltée. Eux Etelkrus qui avaient été élevés dans l’idée de toujours pouvoir surmonter leurs peurs et les difficultés... Se retrouver face à un ennemi qui les atteignait sans qu’eux ne puissent répliquer lui était difficilement supportable.
Et quelque part montait aussi une frustration, de ne savoir exprimer ce qu’elle ressentait vraiment. Il y avait quelque chose, qui gonflait dans sa poitrine ; quelque chose qu’elle ne parvenait pourtant à faire sortir. Elle ne trouvait pas les bons mots, cette fois-ci.
Sa longue queue se souleva dans un bref nuage de poudreuse et claqua au sol dans un mouvement sec, trahissant son agacement.

— Je veux dire... Ce serait pas grave, s’il ne s’agissait que de rêves. Mais ils deviennent bien trop réels.

Et elle ne savait pas, quoi faire contre ça.
Son visage se ferma, et elle regarda à nouveau ses pattes, le museau froncé par la contrariété.

Revenir en haut Aller en bas
Daisy
» Indispensable
Daisy

Féminin » Nombre de messages : 4870
» Age : 29
» PUF : Auberjin
» Date d'inscription : 09/09/2017
» Personnages : Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Dez
✡️ Désastre
Panseur Etelkrus.
13ans. Célibataire.
Spécialité Archimage, +1PV/dé soin.
Aura du Héros.

Devient Quetzalcóatl.
Lien spécial avec Serpent.
Aura rouge si émotions fortes.
Comprends les poules.
En situation critique : Le Docteur et Tatouage magique.


Agathe
Solitaire pure et dure.
12ans. Célibataire.
Sac à dos magique.
Pierres différentes chaque jour.
Pas de malus0PV.
Vois et parle aux morts en Automne.
Cursed!unicorn.


☀️ Marty
Solitaire quart Nakhu.
3ans. Célibataire.
Zig&Zag, kayus magiques
Punkto!coke : +2AGI -1ING en situation critique


» Feuille de perso'
» Points: 3090

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyDim 13 Déc 2020, 23:16

Ils marchent dans notre ombre

ft. Anita

Automne 2020, aussi froid qu'un hiver.
2ans et 8mois.



Il ne sait pas quoi faire, Désastre.
Il ne sait pas quoi faire face à son ton qui monte et qui l'espace d'un instant lui semble vibrer comme celui de Pepper. Là, dans le fond de sa voix, quelque chose de commun qu'il n'aurait su qualifier. Lui qui regardait droit devant lui, voilà qu'il baisse les yeux sur le bout de ses pattes. Griffes rouges, si courtes qu'elles ne touchent la glace. L'oreille attentive et le corps qui se fige. Ou plutôt, qui se tend, tétanise ses muscles dans la pression qu'il s'insuffle.
Son esprit dérape, entre les pistes de quelques réflexions.
Il ne sait pas laquelle emprunter. Plus encore quand tombe la question qui vient le secouer, redresse vaguement son échine et ébouriffe les poils qui couvre ses joues et dans lesquels il se cache tête baissée, pour se tenir un peu plus chaud.
Il ne sait pas si elle s'énerve, si elle l'accuse de quelque chose. De ne rien pouvoir faire contre ça. Ni lui, ni elle. Il se surprend à penser à l'erreur, sur ces propos. Quelque chose qui résonne en lui, qui fait trembler son esprit trop rationnel, si du moins la logique que l'on incombait aux monstres pouvaient encore s'y rattacher.
Il réfléchit.
Secoue sa banque de données, celle où il accumule tout ce qu'il peut lire, celle qui lui sert à faire face aux autres et aux difficultés qu'ils ne cessent de lui apporter. Un regard sur Anita, pour relever l'expression, gagner quelques informations sur ce qu'elle cherchait auprès de lui. Celle qu'il n'a l'habitude de lui voir et qu'il ne rattache à rien, pour le moment.
...
Elle veut des réponses.
Mmh. Oui.
Une question impose toujours une réponse, de toute façon. Mais ce n'est pas tant ça. Elle veut comprendre.

Le claquement sec de sa queue contre la poudreuse le fait se redresser un peu subitement, l’œil plus grand ouvert.

Il eut l'air surpris, lui toujours impassible ; tiré brusquement de ses pensées pour se découvrir présence au bord d'un lac, se réveillant comme...comme après un long rêve, aussi malvenue que cette comparaison soit en ce moment où les rêves n'en étaient plus vraiment.

« Mmh...
A-Ah ! Je ne sais pas, si on ne peut pas les vaincre.
On ne les a pas étudié, on ne les as pas recherché...Toutes les informations, sur eux. On a pas vérifié, qu'ils étaient bien intouchables. Tu ne peux pas dire ça, pas tout de suite.
...
La peur vient de l'inconnu, si on connait la menace, elle s'efface. Et si on connait la menace...Elle n'en est plus une, parce qu'on sait y faire face.
»

Il lui semble avoir tenu propos en désaccord avec les siens, il n'est pas certain d'avoir répondu à la question. Il manque de clarté, comme d'habitude, et d'être déstabilisé par le comportement qu'il n'arrive à interpréter ne l'aide à s'affranchir de ses difficultés à s'exprimer.
S'il avait été capable de s'imager son dialogue, sans doute se serait-il vu en plein milieu d'un magasin de porcelaine, où il n'aurait eu de cesse de taper un coude ou une épaule dans les étagères, à en faire trembler dangereusement tout le contenu. Menaçant de tout casser, essayant tant bien que mal de se frayer un chemin sans rien faire tomber. Rattrapant de justesse quelques pièces.
Le tout, sans plus savoir où trop se mettre.
Oui. Oui, ça aurait été quelque chose comme ça.
Au lieu de ça ne subsiste qu'un semblant d'embarras et une sensation d'épuisement, que de ne plus réussir à comprendre et se faire comprendre par l'amie pourtant importante, croit-il.

Pourtant, encore ! Il essaye, Désastre.
Son ton regagne en monotonie, perd ce semblant d'empressement qui précédemment l'habita.

« J'irais à la bibliothèque. Après l'expédition. Pour trouver toutes les réponses, sur ces monstres.
...
Oui.
Je te ferais un rapport.
»

Il a reprit regard droit devant lui. Semble convaincu que c'est désormais la meilleure chose à faire, que c'est ce qu'Anita attendait de lui. Des réponses claires, un savoir qu'il pourrait lui dispenser.
Et ainsi...

Ainsi, de pouvoir la rassurer.


Le voici maintenant qui se lève, dans un geste mécanique, une exécution en un seul temps.

« ...Je dois te laisser, à tout à l'heure. »

Il doit, oui. Parce que s'il a traité la question, il se demande si ses gestes et ce visage fermé ne veut pas dire qu'il doit partir. Il comprend, ses erreurs de compréhension provoque parfois l'agacement chez ses semblables (ce n'est pas ça, chez elle, mais ça y ressemble), il l'a déjà vu et il lui semble qu'un départ toujours est meilleure chose à faire.
C'est quelque chose qu'il accepte, même si un vague instant il se serait surpris à vouloir regarder la venue du soleil, rien que pour percevoir quelques couleurs chaudes avant le trop plein de blanc.
Ses oreilles se couchent en arrière, il entrouvre la gueule avant de se détourner mais la referme finalement.

Et prend voie du départ.
Revenir en haut Aller en bas
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X
Admin sexy ( ͡° ͜ʖ ͡°)
X- .x S 3 G N 0 R Y x. -X

Masculin » Nombre de messages : 5316
» Age : 26
» PUF : Eredhys, Segnory, Endermax
» Date d'inscription : 10/12/2009
» Personnages :

﴾ Mildred
Ex-Lazuli.
13 ans [DoB : 12/09/2019]4 JVRJ.
_______

Don inné : Perception accrue des émotions des autres.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●○
END| ●○○
ING| ●○○

▻ Anita
Etelkru, Alpha & Prêtresse de Kiro.
11 ans 4 mois [DoB : 19/02/2020] 4 JVRJ.
_______

Familier : DragInsecte Liche. 3 PVs, 1 dé lutte.
Don inné : Écholocalisation.
Scintillant : Anita attire l'attention à chaque topic, les loups l'écoutent naturellement.
_______

FOR| ●●○
AGI| ●●●
END| ●●○
ING| ●○○
Ailes de la dernière chance.

֍ Grimalk
Nakhu, Mage.
5 ans [DoB : 28/08/2021] 4 JVRJ : croissance lente.

_______

Noctuidae : Papillons de nuit, violets et fantomatiques, apparaissant à sa proximité.
Minéralité : Sang iridescent, griffes et certains crocs en or.
_______

FOR| ●●●
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ●○○
Punk'tober Arme.


₪ Apparence
Solitaire.
3 ans 4 mois. [DoB : 07/03/2023]

_______

Plures Vocis : Voix modulable à l'infini.
Ordo ab Chaos : Une cinquième patte atrophiée sur son flanc gauche, dissimulée par des tissus.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ○○○
ING| ●●○

☈ Mylo
Etelkru.
1 an. [DoB : 10/10/2023]

_______

Zap! : Éclats de lumière colorés en cas d'émotions fortes.
Encre infinie : Tatouages renouvelables et modulables à l'infini.
_______

FOR| ●○○
AGI| ●○○
END| ●●○
ING| ○○○


Maj 29/01


» Feuille de perso'
» Points: 5477

Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. EmptyLun 14 Déc 2020, 12:44


Il était si rare que tourbillonnent en son esprit pensées frustrantes et négatives, qu’elle ne parvienne pas à efficacement les chasser. Mais cette matinée était unique et particulière, pas forcément dans le bon sens du terme.
Elle s’était trop laissée emporter dans sa propre frustration pour capturer le désarroi qu’elle avait provoqué chez l’ami, ses iris violet désormais perdus sur le sol froid trop éloignés pour le surprendre quand le silence lui était coutumier et n’allumait lui aucune alarme.
Son museau se redressa doucement lorsque la parole lui revint, et avec le même brin d’espoir à y voir plus clair elle retourna s’attacher à l’oeil jaune et rubis. Le flot particulier de ses mots qui ne s’enchaînaient pas toujours très bien lui redonna quelque chose d’autre sur lequel se concentrer, elle s’apaisa un peu, et la longue queue en revenait à décrire de lents et amples mouvements plutôt que des à-coups nerveux. Encore s’exprimait cette analyse qui ne collait que trop bien à l’esprit ordonné du panseur, qui sans même qu’il ne le sache avait de rassurant cet attachement à ne vouloir que se concentrer sur les faits, et uniquement les faits. Tout comme il ne voulait pas croire à la possible mort de Solelio tant qu’il n’avait pas son cadavre sous les yeux.
Tout comme ici, il lui refusait de vouloir être si catégorique sur l’emprise et le pouvoir des monstres quand il admettait plus volontiers ne pas suffisamment les connaître.
Elle hocha doucement la tête, l’ombre d’un sourire revenant lentement sur son visage pendant qu’elle se raccrochait à ses mots, voulant chasser l’emprise des doutes un peu trop pessimistes et de la méfiance qui ne lui ressemblaient pas.

La suite de ses paroles lui parut alors aussi appréciables qu’incongru. Elle était ravie, qu’il veuille se renseigner sur les monstres. Rassurée, car entre ses pattes sûres et son esprit précis elle saurait qu’un bon nombre de réponses viendraient trouver place.
Moins emballée, par la tournure qu’il employa. Je te ferai un rapport.
C’était comme si, encore ; elle avait formulé un ordre à son encontre quand elle n’en avait pourtant pas eu la sensation. Mais peut-être n’avait-elle pas fait attention. C’était même probable qu’elle n’ait pu avoir contrôle lucide de tous ces mots et sensations, ce matin ; tout comme elle avait eu du mal à se détendre en le voyant approcher tant son esprit était embrumé.
Mais maintenant elle le voyait se lever, s’apprêter à prendre congé.
Mais maintenant qu’il était venu, elle aurait voulu qu’il reste.
Maintenant qu’il était là, que ses mots maladroits résonnaient pour lui redonner espoir et confiance sans qu’il ne s’en rende compte, elle aurait voulu continuer à laisser ses inquiétudes sortir de son corps pour se déverser dans la fraîche matinée et l’entendre lui répondre, encore et encore. Jusqu’à ce qu’elle n’ait plus rien à dire. Jusqu’à ce que le soleil se lève, sur un jour nouveau et si important, lavé d’une partie des nuages noirs qui s’étaient accumulés.
Car elle avait encore tant de questions.

Ne crois-tu pas que cela soit un signe ? Que ce ne soit pas un hasard, ces cauchemars cette nuit, avant de partir pour l’inconnu ?
... A moins qu’il ne s’agisse justement d’une farce de leur part ? Pour nous faire peur, comme le spectre. Comment distinguer le vrai danger de mauvaises blagues chez ces mauvais esprits ?
... Et si quelque chose de leur réalité nous avait suivi dans la notre ? Qu’est-ce que l’on ferait ?

... Peut-être que je pourrai venir t’aider dans les recherches. Et peut-être que ce sera plus sûr, aussi, d’être ensemble en essayant de fouiner sur eux. Ils n’apprécieront peut-être pas. Je ne veux pas te laisser seul face aux monstres, s’ils reviennent.
... Il faut être ensemble, j’en suis presque sûre. Comme pour un combat. Être unis et ne pas se laisser tomber. Qu’en penses-tu ?


Elle aurait voulu qu’il reste, oui, et alors se seraient dissipés dans la discussion les doutes et serait revenu briller l’optimisme sur ses pensées et sur ses babines.

Pourtant elle ne put s’empêcher de se dire que c’était un peu de sa faute. Qu’elle oubliait trop souvent les différences qu’ils avaient, qu’elle n’avait pas fait attention quelque part, et que c’était pour cela que maintenant il voulait partir. Pour la laisser tranquille, maintenant qu’il avait répondu à ce qu’elle attendait de lui.
Comment lui faire comprendre, une bonne fois pour toute, qu’il n’en était rien ?

Le loup gris se retourna.
Elle se pinça les babines et sa queue revint s’enrouler autour de son corps. Un nouveau frisson l’agita.
Le retenir n’aurait pas été juste, car peut-être aussi que lui préférait regagner la solitude pour s’émanciper de cette nuit, quand elle aurait aimé la compagnie d’un proche qu’elle avait toujours eu pour se tirer des limbes effrayantes des cauchemars.

— ... A tout à l’heure, Dez.

Ses oreilles tombèrent un peu, et la louve l’observa partir.
Seule à nouveau, face à cette mare si froide, face à ce ciel si sombre.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé




Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty
MessageSujet: Re: Ils marchent dans notre ombre - Désastre.   Ils marchent dans notre ombre - Désastre. Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
Ils marchent dans notre ombre - Désastre.
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dans l'ombre du sang {Hyōzan}
» Une ombre dans un manoir
» Une ombre dans le brouillard (Pv Stendhal)
» Démonnes dans l'ombre | Machiavel
» You & Me — Désastre

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Punk Wolf :: 
Autres Univers
 :: Archives RP
-
Sauter vers: