Escale au Paradis [PV Ariitaimai]

Le Sud, le Sud et encore le Sud. Il avait traversé les Monts Célestes, fait des rencontres plus ou moins enrichissantes avant de se retrouver sur ce bras de terre, face à sa prochaine destination. Sur la plage, il regardait au loin l'île qu'il aimerait gagné. L'Atoll semblait le narguer tandis que lui n'osait pas trop se jeter à l'eau. Il portait de nombreuses choses et nul doute qu'il devait en laisser là le temps de son exploration ... Mais comment faire ? Il ne savait pas où cacher ses affaires, il craignait que des bandits viennent les lui chaparder, d'autant plus qu'il n'était pas loin de ces fumiers de Raeders, tueurs de loups et voleurs d'enfant. Heinly soupira. Il hésita puis il se mit à creuser dans le sable, s'arrêtant souvent pour surveiller que personne ne le voyait à l'oeuvre. C'était une véritable bataille de faire un trou dans ce sol ! Il creusait et sable retombait. Il avait l'impression de devenir fou puis plusieurs heures après, il parvint enfin à enterrer ce dont il avait pas besoin. Sa cape et une sacoche furent ensevelies avec sa précieuse carte. Quand à sa nasse, il l'attacha plus fermement. Il ne savait combien de temps il resterait sur l'atoll alors autant garder avec soi ce qu'il faut pour se nourrir.

La mer semblait calme et profitant de cette tranquillité, il s'aventura dans l'eau. Dieux qu'elle était froide ! Il grimaça tandis que ses végétaux se serrèrent, n'appréciant que trop peu ce contact salé. Heinly n'avait jamais réellement nagé. C'était même la première fois qu'il se lançait un tel défi, habitué à la petite distance ou au chemin menant à l'île Abysse au travers d'une autre mer. Il soufflait, avalant parfois de cette eau immonde. Il priait qu'aucune créature étrange de lui titille les pattes, cela serait que dégoutant. Sa traversée lui prit pas mal de temps et essoufflé, les muscles douloureux, il s'échoua sur ce petit bout de terre qu'on lui avait déteint comme paradisiaque. Enfin, c'était les paroles de quelques âmes croisées sur son chemin. Restait à voir si elles avaient raison ou si elles l'avaient guidé vers sa propre Mort.

Il esquiva un sourire, se séchant sous les rayons du Soleil. A cette période, il se gèlerait les fesses au Nord alors qu'au Sud, il y faisait bon vivre. Il en venait même à se demander s'il ne devrait pas envisager de passer l'automne hiver dans les contrées actuelles, et le printemps été au Nord pour éviter de trop fortes chaleurs. L'idée était intéressante, il lui faudrait se poser pour y réfléchir plus amplement.

Continuant sa petite pause, il se tourna sur le côté, admirant une noix de coco. c'était la première fois qu'il en voyait une. Il était habitué aux livres puis au Nord, ce n'était pas le genre de fruit que l'on trouvait. Il finit par se relever, s'en approcher et essayer de l'ouvrir. Il avait beau essayer, il n'y parvint pas, se faisant mal en essayant de la grogner, de l'ouvrir par la force. Il lâcha un juron étouffé avant de chercher une autre occupation qu'il ne trouva pas. Il hésita un instant, regardant l'immense jungle qui se dressait devant lui. Il était venu pour elle alors, il allait bien devoir y entrer ... Prenant son courage, il s'aventura dans l'épaisse végétation. Il s'était attendu à beaucoup de choses mais à ça. Il était dans un véritable paradis végétal. Des fleurs de milles couleurs s'épanouissaient sur d'immenses feuilles. La cime des arbres étaient si hautes tandis que des lianes en pendaient, invitant presque à jouer à Tarzan. Il avançait tout de fois prudemment. Tel lieu ne pouvait être dépourvu de prédateur. Il guettait les moindres bruits quand soudain, un bruit sec se fit entendre. Il eut à peine le temps de relever la tête que BIM une branche venait de lui tomber dessus. Assommé, il s'effondra au sol. Inconscient, il ne restait plus qu'à prier pour qu'il ne se fasse pas manger ...

Il n'avait toujours pas quitté l'Île des Readers, et puis il lui fallait l'amulette dont la cérémonie serait dans quelques jours à peine. Après avoir pêché comme il faisait d'habitude, il s'était juste assis sur la plage écoutant l'océan lui parler, car sa faisait longtemps qu'il ne s'était pas juste assis. Là. À rien faire.
Il soupire quand le vent souffle, caressant son pelage en bataille. Il se lève après un moment, les pattes s'engouffrant dans le liquide pour ce jour-ci bleuâtre, nageant avec aisance dans cet élément qui semblait plus calme comparé d'y il y a quelques jours où les vagues s'échouaient violemment contre les parois rocheuse de l'île. La route se passe bien, aucune bestiole ne semblait le vouloir comme déjeuné et bientôt l'Atoll se dresse dans son champs de vision, il s'y dirige donc tout naturellement espérant trouver d'autres proie. La dernière fois c'était un gros lapin blanc, c'était goûtu et il avait bien aimé ! Mais le Prince se lassait vite des même viandes, et en cherchait toujours de nouvelle et puis il pouvait aussi élargir ses connaissances.

Quand les pattes trouvent contact avec le sable, d'un bon il sortit son corps de l'eau, s'ébrouant pour évacué celle-ci laissant les rayons chauffé son pelage qui brillait d'un nouvel éclat. Il s'enfonce dans la jungle dense, verte encore à cette période de l'année. Il saute les rochers, buisson qui se dressaient devant lui, évitant aussi soigneusement les lianes qui pourrait chercher à l'étrangler. La queue lourde traîne simplement au sol comme d'habitude, emmène avec elle bout de bois et autre cochonnerie, quand une odeur il sent.
Il la suit, car c'était celle d'un loup. Un loup du continent. Slalome donc entre les palmiers et finit par le trouvé, allongé au sol. Les yeux élémentaire le fixent un moment avant qu'il ne se décide à approcher un peu plus pour le voir mieux. Ce loup avait une chevelure bleuté, et des trucs vert qui ressemblait à de la mousse, qu'on trouvait parfois sur les rochers. Des lunettes aussi.
Le ventre se soulève doucement, signe qu'il était encore vivant, mais qu'il ne semblait pas dormir...enfin on dormait pas dans ce genre de position.

Le regard zieute un peu partout, pour constater une branche d'arbre assez conséquente qui était près du loup brun à mousse. Ah. Il devait être assommé.
Le Prince soupire, avant d'approcher son museau de celui du loup Continental, le bousculant doucement. Aucun mouvement. Bon, il n'avait pas d'autre choix que de le déplacer, le laisser ici serait dangereux, alors le voilà qu'il hisse la carcasse mousseuse sur son dos, l'amenant à un point d'eau qu'il avait découvert lors de sa dernière visite.
Il pesait son poids le bougre ! Mais sa lui faisait de l'exercice donc ce n'était pas plus mal. Une fois arrivé, il le dépose sur un rocher plat qui était chauffé par le soleil, reprenant son souffle donc.

Il n'était toujours pas réveillé, et le violacé allait donc chercher quelque chose pour remédier à cela, quand le sol s'effondra sous lui. Un jappement de surprise se fit entendre, et voilà le Prince dans ce trou qui n'était certes, pas profonde, mais dont les parois peut stable l'empêchait de remonter ou trouver une prise. Un soupire encore, avant que la voix rauque et stoïque retentisse.

« _  Eh la belle au bois dormant ! On se réveille ! J'ai besoin de ton aide.»

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C'était le noir complet. Il peinait à émerger de cette obscurité. Ses paupières étaient incroyablement lourdes et pis encore, une affreuse douleur le prenait sur le haut du crâne. Il grimaça tandis qu'il se réveillait enfin, encore un peu sonné. Il regarda autour de lui, un peu perdu. Une source d'eau ? Où était-il ? Il mit du temps à se rappeler où il se trouvait même si son dernier souvenir de la branche, il ne s'était pas trouvé près d'une étendue aqueuse. Il lâcha un soupir. Il avait l'impression de ne pas être seul. Ah oui. c'est vrai, il y avait eu cette voix qui lui avait parlé ... Rêve de son état inconscient ? en tout cas, il semblait être seul mais pour avoir atterri ici, ce n'était pas possible. Retrouvant peu à peu ses sens et sa capacité à se mouvoir, il se releva, humant l'air. Dur exercice tellement son corps restait encore chancelant. Il renifla une nouvelle fois er l'odeur de poiscaille et de sel le prit. Nouvelle grimace. Ce n'était pas un fumet très agréable et pourtant, il fut contraint de le suivre.

Il se pointa près du trou où un loup y était bloqué. Il plissa les yeux. Rien qu'à son physique et à cette puanteur qui émanait de lui, Heinly pouvait deviner les origines du piégé. Un Raeder. Un minable. Un tueur. Il montra les crocs à celui qui était d'une certaine manière son sauveur mais lui, ne le savait pas.

« Et bien qu'avons-nous là ? Un raeder piégé ... Tu es bien au fou du trou ? Une bien belle prison pour un déchet comme toi.

Son ton était bien évidemment pas amical. Il regardait avec dégoût le loup piégé. Eurk il ne pensait pas tomber si vite sur une vermine.

Le temps passe, il s'était assis au fond du trou le Prince. Il écoutait les bruissements dans la jungle, les battements d'ailes des oiseaux qui passaient par là, ou encore le cris qu'il trouvait strident des chimpanzé et autre primate. Quand enfin du mouvement, il semblait y avoir dans le monde dans haut. Quelques minutes, et voici la silhouette du continental qui se dresse à lui, le regard foudroyant.
Si il avait était loup plus sensible aux autres, il serait probablement triste d'être regarder ainsi, et encore plus en entendant les paroles prochaine qui s'infiltre dans ces oreilles. Trop de mot inutile dans une même phrase.

Ariitaimai, le fixe simplement, assis là, le regard élémentaire sur fond d'ébène regardant le brun, d'un stoïcisme qui le caractérisait si bien. Il aurait pût rire de cette phrase, ou montrer les crocs, et pourtant il ne fit rien de tout cela, ne prit même pas la peine de hausser les épaules.

« _ C'est pourtant un déchet qui ta sauvé le cul.»

Dit-il d'une voix aussi stoïque que son visage. Une vérité qui ne plairait pas au continental, qui déjà ne l'appréciait pas. Comme personne du continent en faite. Mais il avait une petite idée de pourquoi cette charmante animosité et clairement cela lui passait au dessus de là tête et ne ferait, ni ne dirait quoi que se soit pour ce justifier d'acte qu'il n'avait, de toute évidence, pas commis.

« _ Au pire des cas passe une liane. S'il te plaît.»

Dit-il entre deux battement de paupière. Il se relève, laissant sa lourde queue au sol, continuant toujours de fixé ce drôle d'individu.

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Le piégé ne semblait pas être atteint par les paroles venimeuses du Moussu. Avait-il donc tant l'habitude d'être ainsi traité de rebut de ce monde que cela ne l'affectait plus ? Heinly haussa un sourcil. C'était presque intéressant à étudier. Il obtint d'ailleurs réponse et il fit un pas en arrière. Sauvé par ... Cette chose ? Etait-ce une blague ? Il plissa les yeux, prit une moue renfrognée. Impossible. Et pourtant ... Il se renifla, notamment ses mousses qui savaient mieux garder odeur que son poil. I portait effectivement le fumet salé de celui au fond du trou. Sauvé par un Raeder. C'était un comble !

Il s'éloigna. Il devait continuer sa route, abandonné cet être ignoble à son sort. Mais était-ce sage ? Il s'arrêta, quelques mètres plus loin. Il lança un regard en arrière. Sa mère ne serait fière de lui. Elle lui avait inculpé des valeurs qu'il était sur le point de bafouer. Mais il s'agissait d'un pirate, un des assassins d'une de ses grand-mères. D'un autre côté, les deux semblaient avoir le même âge, donc il ne pouvait être coupable d'un crime vieux de presque 10 ans. Puis les Raeders ne s'étaient pas faits entendre depuis fort longtemps ... Ils avaient peut être changé.

Heinly soupira.

Fait chier. Il arracha une liane, il trouva un arbre robuste près du trou vers lequel il se dirigea, liane en gueule. Il la lança au Piégé. Il allait jouer les bons samaritains même si cette pensée l'offusquait. Le pirate avait de la chance que Mère lui ait appris pareil gentillesse car lui, il l'aurait laissé crevé au fond du trou sans remord.

Il garda le silence, attendant que l'autre sorte de son trou qui lui sied si bien.

Le manque de réaction qu'avait le Prince des mer face au loup moussu du continental, eut dont de faire soulever un sourcil à celui-là. Les yeux élémentaire ne quittaient pas de vu le brun aussi teinté de violet, qui sentit son pelage quand il avait affirmer lui avoir sauvé la vie, évitant donc de se faire bouffer par une satané bestiole qui passerait par là.
Comme l'évidence semblait lui frapper en pleins museau, le continental reposa son regard sur lui, le museau un peu plissé, avant qu'il ne se soustraie à sa vision d'ébène. Les épaules se haussent puis s'abaissent doucement, signe que l'air avait était respirer et expirer. Si ce loup ne voulait pas l'aider, alors Ariitaimai devrait faire le nécessaire pour sortir de ce trou car il n'avait pas toute la journée.

Les yeux se lèvent plus haut, regardent les branches d'arbres et feuilles de palmier, avant qu'une liane n'apparaisse, se démarque des autres au vu de sa stature basse. Si il arrivait à sauter haut il pourrait l'avoir et ainsi remonter. Heureusement qu'il n'avait pas l'habitude de compter sur les autres quand lui était en galère ! Tournant en rond pour chercher le meilleurs appuie, les oreilles se dressent à l'entente de bruit qui semblait venir de derrière lui. Il ne s'en préoccupe pas, jusqu'à ce qu'une liane finissant sa route sur son dos, pour mieux glisser jusqu'au sol par la force de la gravité.
Finalement il avait finit par l'aider. Ce n'était pas tout les continentaux qui étaient stupide visiblement.

La mâchoire s'ouvre, dévoilant les crocs blanc, et voilà que le violacé se hisse hors du trou, faisant un petit bon de chat pour sortir complètement. Il s'ébroue pour enlever la terre qui s'était loger dans sa fourrure en pagaille, à bonne distance du continentaux. Quand cela fut fait, les yeux élémentaires se posèrent de nouveau sur le loup mousseux, ne traduisant aucune émotions apparente.

« _ Merci.» Avait-il simplement dit. Pas besoin de faire tout un monologue, et puis il n'était pas du genre à parler inutilement pour dire exactement la même chose. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ?« _ Tu es bien loin de chez toi.»

Ce n'était pas réellement une question, ni une affirmation. Juste un avis dit à voix haute pour lui même. La queue lourde est laissé à l'abandon à côté de lui, voilà qu'il s'assoit sur le sol sec joncher de petit rochers et d'herbe.

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Il regarda le pirate sortir de son trou. Son expression restait froide quand bien même il fut remercier. D'ailleurs lui, il ne comptait pas le remercier de l'avoir sauvé de la vilaine branche auparavant. Il ne fallait pas déconner, Heinly ne lui avait rien demander. Il détailla en silence le pirate qui était de couleur ... Violette. Il retint un petit rire. Dans son trou, il lui avait parut plus foncé, plus effrayant que là où il ressemblait à un petit bonbon. Il se pinça l'intérieur de la joue. L'idée qu'il s'était faite des vils créatures des mers n'était pas incarné par celui-là !

Heinly garda le silence, même quand l'autre loup affirma qu'il était loin de chez lui. Il haussa doucement les épaules. Il n'avait pas vraiment de "chez lui" mais plus une personne comme ancrage qu'un lieu. Si sa mère retournait sur l'île aux Roses, alors sont "chez lui" y serait, et ainsi de suite.

« Je suis un voyageur alors il est normal d'être loin de chez soi.

Son ton était froid avec un tantinet de condescendance. Il finit par le plus regarder le bonbon pour déguster des yeux le décor qui les entourait. L'air humide lui plaisait, à lui qui stockait l'eau pour ne pas souffrir de déshydratation. Ce lieu était vraiment presque trop paradisiaque à son gout.

« Je suppose que tu traines souvent dans le coin vu que c'est proche de chez toi.

L'expression du continental est froide, et bien sûr le mousse s'en fichait éperdument, lui qui avait mine stoïque à longueur de temps, il trouvait ça inutile d'avoir des expressions sur le visage. Les rayons solaire essaient de se frayer un chemin dans la végétation dense. Parfois y arrivait et parfois non. Son remerciement ne lui fut pas rendu, et il s'en moquait bien aussi. De toute manière il n'aimait pas qu'on le remercie pour quelque chose d'aussi futile, il l'avait fait parce qu'il devait le faire et cela s'arrêtait là. Si un jaguar était dans le coin sans doute l'aurait-il laisser à sa place initial , et serait-il mort sous les puissants crocs de l'animal violent.
Une réponse parvint à son avis, le ton est condescendant, cela ne l'affecte pas. Il avait l'habitude de ce genre de ton avec quelques loups de Morne-Oeil, et pour lui même l'avoir de temps à autre à quoi bon s'offusquer ou le prendre mal ? Étrangement, il avait un peu l'impression de se voir dans un miroir. Juste un peu.

« _ Tu m'en dira tant.» Dit-il avec une voix, aussi stoïque que pouvait l'être son visage. Les yeux élémentaires se détachent eux aussi du loup végétal, il finirait par croire qu'aucun loup de ce Continent n'étaient normaux. La dernière fois il avait croisé une louve végétarienne avec des pierres précieuses, lui était recouvert de mousse et de feuille. Si bien qu'il pourrait se fondre dans la végétation sans soucis, en sois ça avait son utilité.« _ Pour sûr, je connais l'endroit mieux que toi.»

Répondit-il sur le même ton. Des bruits il entends, certainement quelques primates qui s'amusaient à les observer pour ensuite leur jouer un mauvais tour. Il avait l'habitude de ces drôles de bestiole et si pour certains leur cassaient les burnes, Ariitaimai aimait bien leur compagnie.

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