Tout maintenant, était excuse parfaite pour quitter les Terres Saintes Etelkrus. La démone ne supportait plus cette ambiance qui régnait en maître sur la meute, emmenant avec lui son lot de tragédie qui était, beaucoup trop pour le cœur fragile de l'enfant du panseur. Cela faisait quelques semaines que le père était rentrée, la fille le trouvant changer sur certains point, sans qu'elle ne lui en parle. A quoi bon finalement ? Silencieuse elle était devenue en cette période froide et maudite, qu'elle haïssait de toute ses forces. Te Hari c'était proposé pour aller chercher toutes les plantes qui manquaient dans la tanière médical qu'occupait son père d'habitude, c'était devenu un vrai foutoir, et il fallait bien qu'il nettoie l'endroit pour accueillir les quelques patient qui pouvaient potentiellement avoir une rhume ou une grippe, de dernier instant.
L'Hiver touchait bientôt à sa fin, et sur le chemin pour récolter les plantes mentholé, le regard fumant pouvaient voir des petits bourgeons sortir de terre ou naître sur les branche d'arbre encore nus. Se propulsant dans les airs, elle prends donc son envole, se dirige vers les Plaines Savanes. Depuis quand n'y était-elle pas venue ? Depuis longtemps à coup sûr. Elle avait déjà oubliée que la température ici n'avait rien avoir avec le reste du continent encore dans la neige et l'air glacée.
Ici c'était une chaleur insoutenable, à l'air brûlant qui se frayait un chemin dans ses narines, caressant désagréablement les membranes de cuire. La chevelure épaisse comme celui du Roi Lion virevolte au grès du vent chaud, ce n'était qu'une question de temps et d'adaptation. Quelques minutes et ça irait mieux.
Plane vers le sol avec grâce, voici les longues pattes qui foule le sol sec et aride. Craque sous son poids à chaque pas effectué, sur la terre se fissurant petit à petit. La queue féline se balance au rythme de la démarche féline de l'Épée. Bientôt un ronronnement satisfait se mettra en route comme le moteur d'un véhicule, savourant ainsi la chaleur qui pénètre à l'intérieur des coussinets laissées trop longtemps gelée. Les yeux son attentif, le visage est bien neutre, elle réfléchit. Bien qu'elle comprenne que Désastre avait besoin de s'éloigner, pouvoir faire son Deuil, la jeune féline avait mal. Chaque battement de ce muscle, lui faisait plus de mal qu'il ne l'aidait à vivre. Dire qu'elle ne connaissait pas ce sentiment serait un pure mensonge, mais par moment elle aurait préféré.
Le Hasard faisait bien les choses non ?
Un sourire doux-amer se dessine sur le minois de la fille du loup cornu. Voici une plante dont il aurait besoin, elle le chope. Coupe autant que nécessaire, avant d'aller voir ailleurs. Mais de ce côté du terrain, tout était sec, un soupire s'échappe du fort intérieur de la louve. Bon. Elle devrait donc aller de l'autre côté, où l'herbe est plus verte et où il y ferait plus frais. Elle continue sa marche, laissant le soleil marteler son dos, la vue aperçois une silhouette blanche. Celle-ci lui pique les yeux, elle grogne un peu. Continue sa marche pour percevoir un point d'eau, elle ne sera guère fraîche, mais ce sera mieux que rien. La silhouette elle, se précise. Voilà qu'elle voit jeune louve du même âge qu'elle certainement, parsemer de vert bleuâtre et de gris. En temps normal, elle l'aurait interpeller d'une voix gaie Te Hari, mais le moral ne s'y apprêtait pas. Et si son visage ne montrait aucune expression, au moins resterais t-elle polie. Quand même.
« _ Bonjour.» Dit-elle simplement. La voix n'est ni froide, ni chaleureuse, juste empreint d'une neutralité certaine. Voici qu'elle se penche pour boire, sa langue râpeuse capturant l'eau, comme des petites billes d'eau, elle étanche sa soif. Quand cela fut fait, elle se redresse avec grâce naturel féline, la queue ondulant dans l'herbe sèche près d'elles.
Les paraboles qui lui servaient d'oreilles, bougent machinalement, quand les yeux fumant constamment zieute l'horizon, perçoivent le début de la Rougelande. Énième soupire.
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