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Sujet: Le vieux héros ♖ Libre Jeu 30 Sep 2021, 21:27
Défi - C'est un petit voyage dans ses souvenirs qui attend Teddy, au Gouffre, aujourd'hui. Il a un sacré vécu, Teddy, et personne ne pourra dire qu'il ne s'est pas montré brave à plusieurs reprises... Et l'est maintenant encore. Il repensera à toutes ces fois ou il a fait preuve de courage, ou il a été un héros pour quelqu'un ou pour une cause. Heureusement qu'il était là... Et justement, comment les choses se seraient passées, si il n'avait pas été là ? Peut-il l'imaginer ? Dans le présent, il gère, actuellement, sa nièce : Elely. Sa nièce qui s'est mise dans un sale pétrin. Pourra t'il faire en sorte que cela ne recommence plus ? Il n'est pas éternel, et il le sait. Alors, qu'est ce qui ou qui est ce qui pourrait l'empêcher de refaire des bêtises, lorsqu'il ne sera plus là ?
Le vieux héros
▬ ft. Libre
Automne 2021. 17ans (21ans rajeuni).
Eeeeh… Tu pousses un râle, long et profond. Un râle de vieux, mais de vieux guerrier. Un râle de loup fatigué, de cette vie où il a trop fait plus que de cette journée où rien n’a encore été amorcé. Tu t’es mis assis, un peu en hauteur, le dos voûté et les postérieurs écartés de tes flancs. Tu regardes les quelques loups qui s’affairent au refuge, ceux qui ne font que passer, ceux qui en partent pour, peut-être, ne pas y revenir. Tu fronces un peu le museau, juste avant de le relever. Tu regardes le ciel. T’laisses éblouir par le soleil.
Aussi éclatant que toi. En toute modestie. Hein, mon bon Teddy. C’est que t’en avais, des choses en commun avec cet astre, t’trouves ! Sa présence quotidienne auprès de tous, sa chaleur réconfortante. Sa façon d’briller. Surtout, sa façon d’briller. Tu plisses les yeux et tu souris, satisfait de cette idée. … La réflexion aurait pu s’achever là, mais… Nan, ça aurait été mal te connaître. T’aime bien, toi, faire dans l’excès, c’ton côté disciple de Moiro qui ressort plus que jamais. Il te faut te rappeler à quel point tu fus une éminence héroïque de ce monde, l’étais encore en ce jour. A quel point ton nom est présent dans l’histoire, à quel point ta vie fut parsemée d’actions grandioses. Eh ! D’une certaine façon, il se pourrait même que tu le doses sur ce point, c’soleil qui faisait l’beau, tout là-haut : lui n’avait toujours eu qu’une seule façon de briller, quand toi, tu avais trouvé bien des façons de le faire..
Un bref rire secoue tes épaules, te faisant émettre un son rauque et éreinté. Ouais, vraiment… Y avait un paquet d’choses qui te remontaient, maintenant. Ca te rendait stupidement nostalgique, d’un passé qu’tu n’regrettais que pour cette forme que tu avais perdu. Quand t’étais encore un fringant jeune mâle, fort (vraiment très fort), beau (vraiment très beau), sexy (vraiment très sexy).
Et triste de n’pas avoir une oreille attentive (au moins par politesse) pour écouter les dires d’un sage doyen, c’pour ton égo que tu laissas se lister tes nobles actions. Histoire de te rendre un peu plus fier de toi, comme si tu l’étais pas déjà. Ca entretenait ton coeur et renforçait tes chevilles, à ce qui parait.
La première fois que tu fis preuve de bravour, c’fut… C’fut pas contre le puma, déjà. Nan, ce fut avant, tu dirais. Quand tu partis arpenter les terres de Punk Wolf et au-delà. Parce qu’il en fallait, du courage, pour voyager ! Loin des siens, d’la chaleur d’une sœur ou du réconfort d’une mère. D’là à appeler ça quelque chose d'héroïque… Nan, nan, la première fois où tu l’fus, ce fut contre le cerf rendu fou par l’absorption du liquide de la fontaine de Yurai. Là où Nakhus, Solitaires, et p’t’être Lazulis (ce que tu avais surtout retenu, c’était ta présence à cet évènement plus que les autres gens s’y trouvant) s’unirent pour évincer la menace. T’fus un de ces combattants là ! Quand bien même ta présence, sans doute, n’avait pas été décisive… Elle avait compté, quand même, qu’on n’vienne pas te dire le contraire. De toute façon, y avait justement plus personne, pour venir contester les événements d’un temps qui n’appartenait plus qu’à toi. Tu te trouvas cependant bien plus utile, nan ! indispensable, face aux deux pumas ayant été rendus fous pour la même raison que le cerf, mais cette fois-ci chez Moiro. Là où tu fus le meilleur (et de loin !) combattant, parvenant à abattre PRESQUE à toi tout seul un des deux adversaires, alors qu’vous étiez nombreux sur l’champ de batailles ! C’toi aussi, encore solitaire de son état, qui s’retourna vers Moiro pour la prier et permettre l’soin des autres. Altruiste. En voie de trouver sa foi, aussi. C’que pour tout ça, Moiro t’envoya sa prêtresse pour faire de toi son disciple. Genre… Rien que ça ! Elle-même, avait vu à quel point tu avais été exceptionnel sur le terrain, tellement présent pour elle alors qu’tu ne lui appartenait même pas encore. En plus de cette combative prestation, elle avait dû voir à quel point ton corps était musclé et bien entretenu, à quel point t’étais sexy et digne. Ouais, vraiment. C’fut un grand moment, et tu coupas la cinématique avant que ne te revienne la fuite d’Angelica qui s’en suivit, et sa mort.
Sourire figé, un peu triste. C’dur de pas y repenser, en fait. Heureusement que t’avais alors été là, pour sa p’tite, ta p’tite Mel… Dépressive et peu sûr d’elle, tu l’avais inclus en même temps qu’toi chez les Lazulis. Tu t’en étais occupé, tu l’avais prise comme la première de tes filles ! Qui d’autre, pour assumer c’rôle ? Tu fus le seul. C’n’est pourtant pas à lister parmi tes actions grandiose. Ça reste une ombre sur le tableau, ça… Parce qu’elle était morte, Mel, et t’avais rien pu faire.
Pour Elely, tu ferais en sorte que ça n’soit pas le cas.
D’assis, tu passes à coucher. Tes pattes pendent dans le vide et tu surplombes encore la jeunesse active.
Regain de positivité ! R’pensons à quelque chose de plus joyeux, veux-tu. De la façon dont tu fus essentiel, face à l’escape game de MonaLisa. Sacré farce, ça, putain ! A ta corne, encore c’te médaillon que tu y avais gagné… Preuve que tu y avais fais plus que tes preuves, ça, le premier prix messieur-dame, reconnu par la sorcière elle-même ! Par ton action (et un peu celle des autres) vous étiez parvenu à résoudre son énigme et à vous échapper de l’île en train d’être noyé. Si t’avais eu un peu d’mal, au début, faut dire que tu t’étais sacrément enflammé sur la fin, eheh, à en époustoufler tout le monde !
Content, tu bascules sur le flanc. Faudrait qu’tu penses un jour à la léguer, cette amulette… Là aussi, sans toi, ça aurait été la loose assurée. Personne pour combiner excitation et reflexion, dans cette équipe ! T’avais été l’plus énergétique de tous, quand bien même t’pouvais pas nier l’intelligence et la sagesse de tes deux autres comparses. Nan, vraiment, heureusement (encore) qu’tu avais été présent. Heureusement aussi, que tu fus là quand le monstre du Monde Rouge t’enleva Mésange et Nugget. Mauvais souvenir, autant qu’Mel, celui-là. Parce qu’elles auraient pu restés bloqués là-bas, sans ton action, parce qu’elles seraient mortes. Tu te vantes cependant bien moins là-dessus. Parce que plus que d’être brave, tu avais été père. Tel était le rôle de tout parent, que de défendre ses enfants.
Et même ceux qui n’le sont pas. Tes yeux glissent vers la grotte où devait être Elely. Tu ne cherchais dans ses soins aucune reconnaissance, aucun remerciement. Tu voulais juste qu’elle soit enfin heureuse.
Là, s’tu n’avais pas été là… Là… Là, ça aurait été comme avec tes filles et la Chose. Sauf que la Chose était une louve, et que celle louve lui aurait arraché la vie, tu n’le sais que trop bien.
Et t’en veux pas, à Elely, de s’être mise dans la misère. Parce qu’elle n’était qu’une pauvre gosse, à la vie trop compliquée, à la vie que tu voulais rendre simple. Parce que si les Lazulis n’étaient plus, n’en restaient pas moins que tu restas toujours présents pour ceux qui le furent. Elle, d’autant plus qu’elle fut fille de cette amie récemment partie rejoindre un autre monde, à ton grand regret. Toi aussi, ça serait pour bientôt. Tu finissais avec plus de poils blancs que de poils bruns. Et chaque jour nouveau était presque pris avec grand étonnement, à ton stade.
Tu n’serais pas éternel, aussi demi-dieux que tu sois. Qui, pour veiller sur elle, alors ? Il te faudrait lui donner toutes les clés pour s’en sortir. Toutes les pistes et les réflexions, toutes les possibilités saines et sûres. Eloigner la haine, la colère ravageuse, faire sortir toutes les émotions. Ca, elle commençait à y parvenir. P’t’être… P’t’être déléguer, aussi. Parce qu’on avait pas à rester seul. Et comme le refuge le prouvait, la collaboration amenait aux plus grandes choses. Plus que de s’écharper contre un adversaire qui ne lui laisserait de seconde chance, tu lui ferais comprendre qu’elle peut se confier. Avant d’imploser, se déverser à une oreille. Celle d’Onyx, par exemple ; loin d’être dupe du lien qui les liait, tu les percevais souvent ensemble. Tu la ferais se raccrocher à l’amitié, à l’amour, à la famille qui lui restait. Ouais. Ta fille te succéderait, dans l’altruisme porté à son égard. Sans faire dans la pitié, bien sûr, parce qu’elle avait pas b’soin de ça non plus.
Et cette pensée, quelque part, te rassure. Parce que y aurait toujours quelqu’un pour veiller sur ta nièce, comme il y aurait des personnes pour veiller sur tes enfants. Entre eux, déjà. Par les liens tissés, aussi. Ton sourire est serain. Tes pensées organisées.
Plus que d’avoir fait gonfler tes chevilles, à un peu que l’on aurait pu jugé contestable… Ton parcours et sa finalité te rassurent, dans ce que tu laisseras derrière toi. Cette certitude, qu’aussi héroique tu fus… Une relève était prête.
Tu n’partirais pourtant pas maint’nant. T’avais encore quelques trucs à faire, avant…
Comme parvenir à t’relever sans faire craquer ton vieux dos. Eh.