Enemy — Susie

Suite de ce fast:

Et au contact de la raeder, sa mâchoire claqua, en avertissement. Si Nirvana n'appréciait pas de se battre, elle ne se laisserait pas marcher sur les pattes de la sorte... ni ne laisserait une satanée hérétique blasphémer sur les dieux. Un motif de foudre apparut sur la patte de la sirène, trahissant son agacement.

« — Nous n'avons rien à craindre de toi et de ta meute, parce que vous n'êtes qu'une poignée et qu'un seul de nos guerriers suffirait à tous vous écraser. Vous êtes pathétiques.
»

Une brève pause.

« — Et c'est pour cela que vous êtes esclaves de votre murène, parce que vous ne valez rien.
»

Nirvana pouvait la vaincre, cette étrangère, lui faire regretter ses paroles… mais c’était ce que l’autre attendait… pourquoi se donner cette peine alors que leur murène s’occuperait probablement d’eux ?
Décoratif… retouches-moi encore et tu comprendras.
À la question, Nirvana conserva le silence. Ce n’était pas un héritage des dieux, mais le dire, ce serait dévoiler ses cartes, ce qui au vu de la situation actuelle ne serait pas une bonne idée. Aussi, elle se contenta de fixer la pirate.

Et maintenant ?

Naine vraiment ? C’était ce qu’elle avait de mieux en réserve, la pirate ? Un sourire amusé vint étirer les babines de la louvette. Sa taille n’était nullement un complexe, mais plus un atout à ses yeux.

« — Tu es si grossière. »

La verte tourna encore une fois autour de la disciple de la Renarde, provocatrice. C’était tout ce dont elle était capable ? Peut-être que si elle usait de son pouvoir sur la louve, elle aurait enfin la paix et du silence.
Mais rien ne se passe.
Nirvana se contenta de fixer son interlocutrice.

Une enfant. Elle devait supporter la présence d’une enfant tarée aux pulsions de psychopathe.  Sans aucune cervelle. Heureusement que y’en avait pas de ce genre chez les Etelkrus, y’avait assez des grands idiots.
La pirate à l’odeur des marées croit se montrer intimidante avec ses cercles autour de la disciple de Dairo. C’était juste un coup à ce qu’elle chope le tournis, Nirvana étant petite.
Tout cela devenait parfaitement ennuyeux.
Et Nirvana détestait s’ennuyer.

« — Tu n'aimerais pas déclencher une guerre avec ma meute, pirate. »

Et à chaque mot, la brume qui s'échappe des pattes de Nirvana se fait un peu plus épaisse, jusqu'à entrer en contact avec la Raeder. Un sourire qui vint étirer les babines de la louvette en voyant les cheveux de son interlocutrice devenir blanc et la couronne orange apparaître sur son front.
Ne jamais dévoiler toutes ses cartes en même temps.

« — Rentres chez toi, tu as perdu. »

Nirvana fixa la louve verte.