The road is long — Poissons-loups

Des sons s’échappait du sac que transportait Nirvana. Principalement le chant de quelques criquets, les autres se montrant plus silencieux. La louvette n’appréciait pas trop d’être en contact avec les insectes, n’empêche que ce genre de friandises semblait être appréciée des loups-poissons. La disciple de Dairo n’avait pas oublié la promesse qu’elle s’était faite : les aider. Avant tout, elle cherchait à les comprendre. Chay l’avait pas mal aidé pour attraper des insectes de bonne taille (bien qu’il n’ait pas protesté, elle avait bien senti que c’était le genre de tâche qui l’ennuyait).
À qui aurait-elle pu demandé pareil service, alors que ses amis étaient quasiment inexistants ?
Le regard de Nirvana parcourut les dents de rocs. C’était ici qu’elle les avait rencontré la première fois, aux côtés d’une solitaire. En plein jour ils avaient été plutôt timide, mais le jour ne s’étant pas encore levé, peut-être que la pénombre les aiderait à être un peu plus audacieux.

« — Je sais que vous êtes là. »

À défaut de comprendre ce qu’elle disait, peut-être que la voix ou l’odeur suffirait à les attirer. L’Etelkrus laissa le sac au sol, fermé par un noeud les insectes ne s’échapperait pas et les poissons-loups n’auraient aucun mal à le percer, pour s’asseoir un peu plus loin.

« — C’est pour vous. »

Son ton se voulait le plus apaisant possible, de même que sa posture.
Elle ne représentait pas une menace pour eux.

   

C'est un groupe de six qui est présent cette fois-ci. Ils se mettent en alerte à la vue d'un loup, à relever leur nez de la terre qu'ils repoussent inlassablement. Pourtant, tel comportement s'estompe petit à petit quand un premier arrête de frétiller comme s'il manquait d'air.

Le dos de ce dernier perd l'arc convexe qu'il avait prit. Il s'avance même vers le sac.
Il a l'air même presque reconnaissable, l'un de ces trois qui a été d'abord nourrit de myrtilles ? Cela démontre-t-il une certaine mémoire ? Ou bien est-ce l'attrait de la nourriture. Difficile de déduire pendant les premiers instants, un peu plus d'interactions peut-être.

Le reste semble aussi méfiant que de jour. Mais ils s'avancent un peu à la suite de leur comparse qui tourne autour du sac.

Ils sont plus nombreux que la dernière fois. Nirvana inclina légèrement son museau sur le côté, les observant tour à tour. Un seul osa s’approcher dans un premier temps du sac, audacieux, comme l’un des poissons-loups lors de sa première interaction avec eux. Les autres ne tardèrent pourtant pas à suivre, s’intéressant à ce qu’elle avait apporté.
La disciple de Dairo les observa. Le premier qui s’était avancé, au-delà d’être plus curieux était-il le chef de ce petit groupe. Une forme de hiérarchie chez les poissons-loups ? Il fallait qu’elle en sache plus.

« — Ce serait bien plus simple si nous pouvions nous comprendre. »

Elle ne savait si ses mots avaient un quelconque sens pour eux… tout ce qui était écriture ou dessin mieux valait ne pas trop y compter. Ne semblait rester que les gestes.
Le dos du poisson-loup… il s’est agité avant qu’il ne s’approche, comme pour signaler l’absence de danger.
C’était peut-être risqué, mais si Nirvana reproduisait ce geste, elle aurait peut-être un moyen d’en apprendre plus. Tant que bien que mal, la sirène s’évertua à reproduire la gestuelle du premier poisson-loup. Brièvement, s’arrêtant progressivement comme lui. Elle finit par arquer son dos, ressemblant plus à un chat en colère qu'au poisson-loup.
Une première tentative de communication.

   

Dès que le dos de Nirvana se courbe, une vague se déclenche. Les plus éloignés se remettent immédiatement à frétiller et se dispersent aux quatre vents, alors que les plus proches du sac observent dans tous les sens et s'éloignent juste les uns des autres ainsi que du sac d'insectes.

Ils ont l'air, de nouveau, en haute alerte.

D’accord c’était plus un mouvement d’alerte que d’apaisement. Voyant l’agitation, Nirvana leva ses pattes, avant de se coucher. Une forme de soumission, pour leur montrer qu’elle ne comptait pas leur faire de mal.
Ils n’avaient rien à craindre d’elle.
La louvette demeura immobile un moment, s’efforçant de bouger le moins possible et fixant en clignant des yeux le moins possible le poisson-loup le plus téméraire. Mieux valait se contenter d’observer et de les laisser manger les insectes rapportés pour leur prouver qu’elle ne leur voulait aucun mal. Frétiller c'était leur moyen à eux de prévenir un danger, de même que le dos rond.

L'inverse pourrait-il signifier l'apaisement ?

   

Quelques secondes passent après qu'elle se soit aplatie au sol, durant lesquelles le mouvement affolé ralentit. Petit à petit même, il se disperse et ils retrouvent un calme relatif. Ceux qui ont détalé ne reviennent pas ; les présent s'agglomèrent à nouveau.

La peur grégaire passée, ils se rapprochent du sac d'insecte qui a attisé la curiosité. C'est le plus aventureux qui le perce et en libère le contenu, essaim nutritif. Et ils se jettent dessus, très littéralement. Quelques cabrioles pour en attraper le plus possible. Ils ne mangent pas, ils dévorent, ce qui a été apporté.

Joyeusement, ils se mettent à effectuer des petits bonds bas et rapides.

D’accord, s’aplatir au sol était efficace pour les calmer. Nirvana les observe s’approcher du sac, le percer pour en dévorer le contenu. Bien, les insectes semblaient bien plus appréciés que les myrtilles au moins. La louvette laissa échapper un rire amusé face à la scène.
Puis ils se mettent à effectuer de petits bonds. Signe de satisfaction ? Sa tête se penche sur le côté. Lentement afin de ne pas les alarmer de nouveau, elle se relève.

« — Je savais que ça vous plairez. »

Nirvana tendit sa patte, les coussinets levés vers le haut, comme une forme de salut ou pour engager un contact.

   

Leur attitude cesse quand Nirvana se relève, sans qu'ils ne se séparent ou ne se remettent en alerte. Deux, dont celui repéré comme le moins effrayé, s'approchent de cette patte tournée vers le ciel. Les deux tapent une fois dedans, une sorte de test...

Puis ils se désintéressent et reculent. Le second se gratte d'une patte arrière et s'en va retourner la terre avec quelques comparses, et le plus aventureux ne fait plus qu'observer la louve avec un regard vide.

Pas un mouvement quand les poissons-loups tapent dans la patte. Quand l’un se gratte, comme aurait pu le faire un loup, Nirvana frisonne. C’était si… troublant. Dans leur comportement bien que primaire, ils n’étaient pas si différents.
Et dire que certains préféraient les savoir dans leur assiette.
Voyant l’un partir, la louvette s’approcha doucement de celui qui restait. Le plus téméraire.
L’Etelkrus, se demandait si il pouvait comprendre un geste amical ou tout simplement le reproduire. Nirvana toucha sa joue de la patte, avant de la poser doucement sur celle du poisson-loup.
Un geste simple.

« — Amis. »

   

La patte qui le touche ne semble pas tirer d'autre réaction qu'un soubresaut. Il tapote avec son nez puis se détourne.
Et se remet à se gratter, comme son comparse derrière-lui qui le fait depuis un bon moment déjà, maintenant.

Le contact ne provoque rien. Voilà que le poisson loup se met à se gratter à son tour. C'était comme chasser des puces... mais les écailles qui couvraient leur corps devait empêcher ce genre de nuisibles. Alors quelque chose les dérangeaint-ils vraiment ou étais-ce un autre moyen de communication ?  Bien que réticente, Nirvana se prêta à l'exercice, se grattant.
C’était un peu ridicule.
N'empêche que ça devait être plus efficace pour elle de par la présence de griffes. Elle avait l'impression d'être dans les zones chaudes, à se gratter à cause du soleil... tss. Oh mais. L'Etelkrus stoppa l'imitation. Peut-être que se gratter était juste une réaction au fait d'être sur terre et non pas dans l'eau. Exactement comme Nirvana qui attrapait bien plus facilement des rhumes et ne supportait pas les grosses chaleurs lorsqu'elle n'était plus mouillée.  

« — Une allergie... »

Ça pouvait être ça.
Si c'était le cas, cela signifiait qu'ils devaient hydrater leur peau. À proximité, il n'y avait qu'un petit ruisseau, insuffisant pour s'immerger complètement, en revanche... en traversant la rougelande ils pouvaient se rendre à l'océan et une fois qu'ils y étaient que se passait-il ?
Peut-être qu'elle pouvait réussir à les suivre. Nirvana se secoua, comme pour se sécher, avant de se gratter puis de se secouer de nouveau.
L'eau doit glisser sur leurs écailles, mais je n'ai pas vraiment le choix.

   

Leurs regards dardent vers Nirvana et ils se mettent à nouveau à frétiller la nageoire dorsale dressée, en alerte. Répétitif, il diminue à force des secondes sans qu'une menace n'arrive. Leurs regards un peu éteints quittent les environs, leur intérêt repasse sur Nirvana.

Machinalement, un plus éloigné se remet à fouiller le sol quand il ne s'interrompt pas pour se gratter ; les deux plus curieux tapotent la louve, avant de se mettre à chercher autour d'elle. À la recherche de nourriture eux aussi, semble-t-il.

Ils retournent chaque centimètre carré. Méticuleusement, inutilement.
Pas dans leur élément.  

De nouveau ce signal d’alerte qu’ils se donnaient entre eux, puis au fur et à mesure que Nirvana répète les actions, il n’y a plus rien. Certains s’intéressaient toujours au sol, tandis que les deux plus curieux eux, revinrent engager le contact.
La disciple de Dairo réfléchit. Si par des signes, elle ne pouvait les mener jusqu’à l’eau, alors ne restait que l’appât. Les insectes était ce qu’ils préféraient. Comme leur de sa première rencontre avec eux, elle s’approcha d’un tronc mort, après avoir récupéré le sac au sol. Même percé, ce serait suffisant pour contenir un minimum d’insectes et attirer l’attention des poissons-loups.
Normalement.

(RC : Ça grouille là-dessous, y'a qu'à se baisser !
RS : Pas autant qu'espéré, mais ça fera l'affaire
ES : rien du tout ah si un p'tit cloporte...
EC : non seulement y'a rien, mais tu te plantes une écharde)

Hum, ce n'était pas incroyable, mais ça ferait l'affaire. Le museau froncé, Nirvana plongea sa patte, pour attraper principalement des cloportes, des sortes de petits scarabées et... une larve d'aspect un peu répugnant. Beurk. Mettant ça dans ce qui restait du sac, elle se secoua la patte. Maintenant il s'agissait d'attirer l'attention des poissons-loups et pour ça... quoi de mieux qu'un bonne grosse larve. L'insecte s'agita entre les doigts de Nirvana qui siffla pour attirer l'attention des créatures tout en reculant progressivement (l'objectif étant de les diriger ou au moins un à la mer).

« — Aller, venez ! »

La louvette lança la larve au sol, au plus proche des poissons loups.

   

Le retour des petits bonds joyeux à la vue de la larve du premier, semble attirer le reste des présents. Même un qui avait pris la fuite plus tôt voit cette prometteuse chose, rapplique alors sans tarder. Le sifflement les laisse indifférent, c'est l'insecte qu'ils fixent tous. Un saut parfois pour essayer de l'attraper ou le déloger de la patte avec leur rostre...

Mais ils suivent la louve.
Un s'arrête parfois gratter l'arrière de sa tête vers leurs conduit auditif, puis rattrape son retard au pas de course maladroit.  

Ils suivent le mouvement.
La stratégie était simple : parcourir quelques mètres en leur montrant un insecte, puis leur laisser le manger avant de continuer à avancer. Pour éviter qu’ils ne se montrent agressifs entre eux, Nirvana devait parfois glisser plus d’insectes pour ne pas les perdre en cours de route… le stock s’écoulant rapidement. À chaque mètre parcourut et insectes donnés, son regard parcourait les alentours afin de chercher d’autre prises potentielles. Le plus facile étant d’attraper ceux qui ne pouvait pas faire de bonds ou s’échapper trop rapidement.
Et plus ils s'éloignaient des bois, moins elle pouvait compter sur les arbres morts. Il fallait donc qu'elle creuse. Donnant les étranges petits scarabées aux poissons-loups qui la suivaient, Nirvana creusa la terre de la Rougelande.

RC : Ça grouille là-dessous, un bon p'tit festin
RS : Pas autant qu'espéré, mais ça fera l'affaire
ES : rien du tout ah si un p'tit vers de terre...
EC : non seulement y'a rien, mais tu te coupes avec un cailloux tranchant

De toute évidence, la rougelande semblait moins riche en insecte que les bois... La disciple de Dairo ne trouva rien de mieux qu'un vers qui s'agita entre ses griffes. Beurk. Au moins ça lui permettrait de gagner quelques mètres.
En espérant que les poissons-loups ne se lassent pas de ce petit jeu.

   

Le vers de terre amène leurs mine curieuses, déjà régalées, à la suite de Nirvana. Une sorte de confiance établie les poussent avec un entrain tout conservé en avant. Ce même si le met promis est léger. Ils chahutent bon train à travers la Rougelande, leurs petites pattes tannées empressées.

Jusqu'à un moment. Un moment bien précis où ils s'agitent tous en même temps. Ni de gauche à droite, ni par petits bonds. C'est vers le sol qu'ils se jettent tous, où ils se grattent avec une frénésie sans pareil. Une durée certaine ils frottent le petit conduit auditif à la naissance de leur crête dorsale.

Nirvana s’attendait à plus de méfiance de leur part, mais ils se comportent comme des enfants. Un comportement qu’elle n’appréciait guère chez ses semblables, fuyait presque, mais vu qu’il n’était pas entièrement loups, elle trouvait cela amusant chez les loups-poissons.
Et ça changea.
La disciple de Dairo fronça les sourcils, observant l’étrange attitude des créatures. S’en était presque inquiétant. Ils se grattaient tous au même endroit. Prudemment, la louvette s’approcha du plus confiant des poissons-loups, celui avec lequel elle avait pu engager de brèves contacts. Prenant garde à ne pas prendre de coup, elle approcha un coussinet du petit trou qui se situait au début de la crête et se recule aussitôt en réfléchissant.
Leur réaction était trop synchronisée pour que ce soit dû au hasard. C’était comme si ils n’avaient pas le droit de faire quelque chose… ou qu’on leur demandait de ne pas le faire.
On dirait qu’ils ne doivent pas trop s’éloigner du lieu où ils sont habituellement…

« — … comme si on vous l’avez ordonné. »

Mais quel genre d’ordres ?! Nirvana savait que les poissons-loups était sortis de la mer pour rejoindre certaines zones : la rougelande et les dents de roc.
Dans quel but ? Ce n’était pas les temples qui étaient visés, puisque les marais n’étaient pas envahis par les poissons-loups.
Alors pourquoi ces zones ?
Et si…
Concentrée, l’Etelkrus effectue des traits grossiers dans la terre à l’aide de ses griffes, plaçant les zones où les poissons-loups se trouvaient, les temples, le castel et… l’île des raeders. Bien qu’il y ait les terres solitaires entre Morne-Oeil et les terres Nakhus, le Castel lui se trouvait en plein milieu.

« — Vous nous encerclez avec les Readers… »

Les pirates n’étaient pas en mesure de les attaquer seuls, mais avec les poissons-loups… ils avaient une armée.
Peut-être que je me trompe.
Il restait quelques petits insectes grouillants dans le fond du sac. Si les poissons-loups devaient bien obéir à des ordres leur dictant de rester dans des zones précises… Si Nirvana les faisait reculer et que leur étrange attitude cessait, cela signifiait qu’ils auraient respecté les ordres.  

Elle fit marche arrière, passant derrière les poissons-loups, vidant sur le sol ce qui restait d'insectes tout en étudiant leur réaction.

   

Le moment passe, et les espadassins arrêtent enfin de se gratter. Leurs corps frétillent quelques secondes supplémentaires sur le sol, pour retrouver un calme relatif un peu après. Et si certains restent sur le sol, ou regardent vers le ciel sans pour autant voir... D'autres se relèvent, leur cadence pénible, épuisée.

Le plus téméraire rampe presque vers Nirvana et le sachet d'insecte dispensé sur le sol. D'autres filent un peu plus vers la mer, presque apeuré. Mais celui que l'on reconnait entre tous désormais par son caractère, gourmand, n'est pas si éloigné de la jeune louve.

Et vive, pulsatile, une écaille rouge brille près de son "oreille".
Brille, l'écaille, comme un éclair.
Tous les espadassins se jettent à nouveau sur le sol pour la gratter.

Ce trajet bien que bref, a de toute évidence exténué les poissons-loups. Nirvana s’inquiète en voyant leur état. Le plus confiant vient jusqu’à elle rampant à moitié. L’Etelkrus fronce les sourcils, se mordillant la babine. De toute évidence sa petite expérience aurait pu coûté plus cher aux hybrides…
Doucement, elle s’avança du dernier restant, celui qui était encore occupé à manger quelques insectes. La patte se pose doucement sur la tête, en-dessous du petit trou au niveau de la crête et caresse pour apaiser. Et là…
Une des écailles devint brièvement rouge.
Et les autres poissons-loups se remettent aussitôt à gratter le sol.
La disciple de Dairo arrêta de caresser la tête de l’espadin un instant, un sourire venant étirer ses babines. Oui, elle n’y avait pas pensé.

« — Tu es le chef de ce groupe. »

Dans son épreuve de glowstick, certaines grenouilles avaient en effet eu ce tempérament de meneuse, permettant à la louvette de mener à bien la mission que lui confia la Renarde.
Si ce loup-poisson était vraiment le poisson-loup alpha de ce groupe, alors elle pouvait peut-être se reposer sur lui pour aider les autres. La queue courte de la louvette remua doucement. Attrapant ce qui restait du sac de toile, Nirvana en déchira un morceau le plus proprement possible à l’aide de ses crocs. Elle vint décrocher une perle accrochée à ses cheveux pour faire passer la toile dans le trou (lui permettant d’y glisser ses cheveux généralement) et la glisser jusqu’au milieu. Concentrée, elle se pencha de nouveau sur le poisson-loup, approchant le bracelet de fortune de la patte.

« — Pour te reconnaître. »

Avec des gestes lents mais concis, elle entoura la patte du tissu avant de faire un double-noeud.
Pas assez serré pour gêner l’espadin, mais suffisamment pour s’assurer que cela ne s’en irait pas.
Aussitôt elle se recula de quelques pas, au cas où il n'apprécie guère l'initiative.

   

Si les autres continuent de se gratter, celui que Nirvana désigne comme le chef s'arrête à son approche. Bien qu'il continue de pencher la tête comme si la sensation dérangeant persistait jusqu'au bout de son rostre.

Son regard s'arrête sur le bracelet qui lui est noué, de ses petits yeux ternis et plus très frais de fatigue. Il agite un coup la patte, cette nouvelle sensation prise en compte avec ce petit mouvement remplit de curiosité. Pas d'hostilité, ni de signe que ce nouvel accessoire n'est pas supporté. Il ne s'en défait pas.

Il termine de se gratter même, et une fois que tous les autres se calment, lui aussi. Cette crise générale d'urticaire se retire à nouveau pour une vague de fatigue chez eux, et leur groupe entier, d'un même mouvement, se dirige vers l'eau. La mer les accueille dans des bras tendre, et le chef, avec son bracelet, accorde un dernier regard vers Nirvana.

Avant de plonger à son tour.

[Intervention terminée, un individu sera reconnaissable comme "L'espadassin au bracelet".]

Le poisson-loup ne cherche pas à arracher le bracelet. La petite queue de l’Etelkrus remua doucement.
C’état lui parmi tous les autres qu’il fallait absolument que Nirvana reconnaisse.
Sans tenté de retenir leur attention, elle les observe se diriger vers la mer, ses babines s’étirant en un sourire en voyant le poisson-loup au bracelet lui accorder un dernier regard.
Ils se reverraient.