Autonomie · Prudence

Citation :

Tu commences doucement à te remettre on dirait ? Visiblement, t’en as vraiment marre de ta tanière, profitant de l’absence de ta mère pour prendre un peu l’air… et voir jusqu’où tu peux aller dans ton état. Bien sûr, le chemin n’est pas aisé, tu dois fréquemment faire des pauses, trouver un appuie, demander de l’aide par moments à un Nakhus qui passe. Le plus important, c’est que tu n’abandonnes pas, au point de te donner un petit objectif. Quitte à être dehors, profites en pour explorer, tu verras, y’a des trucs sympas dans les champs mystiques fais gaffe à pas te faire croquer les fesses par une bête éclipsante. (600 mots minimum)

D’accord, Prudence s’était carrément endormie. La charmante session d’arrosage des plantes du potager avait été transformée en sieste sous le grenadier que Momon et elle plantèrent à son arrivée chez les Nakhus. La Licorne se sentait exténuée ces derniers temps, sans véritable raison. Peut-être le manque de soleil de ces terres… ou qu’elle ignorait tant bien que mal les sentiments vis-à-vis de la mort de sa mère.
Un contact froid sur sa truffe, la fit se réveiller en sursautant… pour se retrouvez face à Peter qui de toute évidence n’appréciait pas de rester dans le froid à ne rien faire. Frottant un oeil à l’aide d’un coussinet, la Nakhus observa les alentours, jusqu’à apercevoir une silhouette connue.

« — Votre altesse, vous ici ? Voilà une nouvelle réjouissante que celle de vous savoir loin de votre donjon. »

Un sourire amusé qui vint étirer les babines de Prudence. C’était le genre de parler un peu trop pompeux pour elle et qui ne durerait pas plus de cinq minutes.
Après tout, on l’avait pas élevé à parler comme les nobles louves des romans.
La queue nattée balaie doucement l’herbe.

« — Qu’est-ce que tu fais là ? Bien que j’vais pas me plaindre ! »

Hum, c’était là en effet un bon défi. Prudence passant plus de temps en extérieur qu’au dédale, elle ne comprenait que trop bien l’envie de Séléné de prendre l’air. Malgré le chemin parcouru, elle semblait avoir encore de l’énergie à revendre la louve étoilée.
La Licorne se releva, étirant discrètement ses pattes (c’était de l’exercice intensif de paresser au soleil). À la proposition de la louve de poursuivre un peu la balade, un sourire vint étirer les babines de la cornue.

« — À vous princesse, je ne puis refuser aucune de vos demandes. »

Se prêtant au rôle, Prudence exécuta une élégante révérence.
Avant de laissé échapper un rire.
D’un petit bond elle vint se placer aux côtés de Séléné, leurs pelages s’effleurant. Au moins au besoin elle pourrait s’appuyer sur elle, sinon juste profiter d’un peu de chaleur.

« — Je te laisse mener la marche. »

Pour cette fois.

Un peu perdue dans ses pensées tout en marchant, Prudence ne voit pas la créature de suite. Bah ouais, y’a pas mal de choses qui lui viennent à l’esprit à la Licorne, genre sa mif, sa déesse… sa prochaine sieste et sa prochaine cible drague aussi. Des détails important. N’empêche que quand elle sent le contact de Séléné, elle se stoppe, ses prunelles mauves se posant sur la créature. La Nakhus se couché pour mieux observer tout en murmurant.

« — Whouahhhhhh admires toutes ces bouches avec ces dents pointues ! On dirait une multitudes de sangsues fusionnées avec des yeux. »

C’était vraiment hideux.
N’empêche que y’avait une pointe de curiosité dans sa voix. Discrètement, elle sort son carnet et un crayons pour faire une esquisse grossière de l’entité. Peut-être qu’à la bibliothèque ils auraient quelques infos à ce sujet. Le museau se lève furtivement vers Séléné.

« — Si on reste immobile et qu’on attire pas son attention, il passera son chemin j’pense princesse. »

Prudence ajoute un sourire plus qu’amadoueur pour appuyer ses propos, venant coincer son museau sous l’une de ses pattes.
De toute façon mieux valait prier que la créature passe son chemin, parce que sinon ça puait.

Détaillant quelques dents, Prudence finit par refermer son carnet avant de le ranger. La créature se déplacer lentement. Pour sûr, il valait clairement mieux évité de se faire remarquer… Le museau se tourne avec amusement vers la louve étoilée.

« — Qui a dit que je te laisserai fuir, princesse ? »

La queue nattée remue doucement. Prudence trouve tout cela particulièrement amusant malgré les circonstances.

« — Voyons votre altesse, ce ne sont point des manières pour entamer un contact. »

ING pour rester cacher.

Être tapie ainsi dans les fourrés à attendre que le danger passe… ça rappelait ses voyages à la disciple de Moiro.

« — Peut-être un peu. »

La créature s’éloigne de sa démarche lente. Sentant la menace écartée, la Licorne se redresse, passant une patte sur son poitrail pour en retirer les quelques brins d’herbes accrochés. Elle tend une patte à Séléné pour l’aider à se relever.

« — Je crois qu’on peut poursuivre notre balade. »

(Dé)

Voilà qu'un daim surgit avant de poursuivre son chemin. Prudence lève les yeux au ciel de manière exagérée.

« — Ici soit tu tombes sur une créatures prête à te dévorer, soit sur quelques chose d'hyper mignon... »

Complètement fou ça.

Si Prudence avait su il y a quelques années que de pareilles créatures se cachaient ici, elle aurait d’abord observé ces terres avant de se rendre par-delà les montagnes.
Un sourire amusé étire les babines de la cornue. Des artefacts ?

« — Nous devrions partir en voyage un jour, à la recherche de temples perdus. Moi je distrairai le terrifiant gardien qui protégera les lieux, pendant que tu t’empareras des trésors cachés. »

C’était une idée qui amusait beaucoup la louve.

(Dé)

Prudence sentit quelque chose sous l'une de ses pattes et leva à la hauteur de son museau une vieille montre.

« — Est-ce ce genre d'artefact que tu cherches ? »

Prudence n’avait encore jamais vu quelqu’un qui ne soit pas intéressé par un potentiel voyage. Séléné n’était-elle vraiment pas intéressée ou refusait-elle par quelconque appréhension ?

« — Oh et qui donc me tiendra compagnie pendant que je récupérerai les trésors de chimères et dragons ? »

Peter ça c’est sur, mais lui ne parlait pas.
L’ancienne solitaire joua avec la chaine de la montre entre ses griffes, avant de la tendre à la Nakhus.

« — Je la laisse donc à tes bons soins. »

Puis une étrange petite créature apparaît pour jeter de la boue à la tête de la louve étoilée. Prudence fronce les sourcils.

« — Hé ! »

Mais déjà l’auteur du méfait a disparu. La disciple de Moiro se tourne vers son amie, passant doucement une patte pour retirer une partie de la boue, toujours cette lueur amusée brillant dans ses yeux mauves.

« — Au moins, tu auras une superbe peau après ça. »

Toujours voir le côté positif.

La boue s’en va facilement, de par l’action de Prudence, mais aussi par les larmes de Séléné. La Licorne vint doucement saisir le dessous de la gueule de la louve tachetée.

« — Pleures pas princesse, sinon je vais me sentir obligée de poursuivre ce mécréant pour qu’il implore ton pardon. »

Elle laissa échapper rire, laissant ainsi planer le doute sur le fait qu’elle soit sérieuse ou non avant de relâcher Séléné. Au moins, pour un voyage elle serait partante, même si ce n’était que pour être spectatrice.
La queue nattée de Prudy balaya doucement le sol.

« — J’espère tu y feras graver un p’tit mot à son dos «  en souvenir de cette délicieuse balade. » »

Taquine elle fit doucement claquer sa mâchoire à l’oreille de la princesse.