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 Des sourires tristes - Désastre.

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MessageSujet: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyLun 31 Jan 2022, 23:40






Caressée par les derniers rayons rouges d'un crépuscule qui minute après minute laissait sa place à une pléiade d'étoiles, la plage étincelait de milles autres étoiles plus terrestres.
Les coquillages à perte de vue réfléchissaient la lumière comme autant de miroirs allumés de couleurs vives. L'écume venait en lécher le pourtour, voile blanc qui se déposait l'espace d'un court instant avant de se retirer, encore et encore, dans la valse d'un mouvement incessant.

La plage était vide.

Ses longues foulées laissaient ses empreintes à quelques mètres de l'eau dans une ligne courbe. Ses yeux balayaient le paysage et rebondissaient sur chaque vague, chaque rocher esseulé, chaque nouvelle étoile qui clignotait.
Et elle allait plus avant sans jamais s'arrêter sous les couleurs qui se déclinaient jusqu'à l'indigo.

Seule sa silhouette perturbait la platitude de l'horizon face à l'océan, lancée dans une progression déterminée dont elle marqua ce sable quotidiennement des mois durant, même si les vagues chaque jour répétaient leur ballet pour effacer ses traces avec minuties.
Il y avait toujours un moment où la progression de la louve s'arrêtait, quand elle rencontrait une autre silhouette plus imposante.

Mais elle ne trouverait personne aujourd'hui.

Pas plus qu'hier ou la semaine dernière.

La plage était vide.

Anita marcha encore quelques minutes avant de s'asseoir face au large.
Noir contour qui enveloppait sa fine stature, le manteau de PiClou la tenait captive de sa chaleur. Le col de fourrure dévorait son encolure, les longs pans de la cape traînaient à ses flancs comme une seconde paire d'ailes.
Le museau qu'elle colla contre son cou alla se perdre quelques instants dans ces plis, comme pour y chercher les dernières odeurs qu'ils auraient pu conserver, là, à l'abri.
C'était ici qu'Anette lui donna. Ici qu'elle eut l'une des dernières véritables conversations avec sa mère.

Quelque part un peu plus loin avait du se tenir cette après-midi si douce et si belle, celle où ils se réunirent avant le départ d'une première mère.

Tout le long de la côte devaient danser les fantômes de leurs deux corps qui profitaient de ces dernières années empruntées à la vie avant de les rejoindre, ces étoiles.

Figés sur leurs visages aimants et éternels elle imaginait sans mal les sourires.

Tandis qu'à revenir ici et à ne rencontrer que ce néant, malgré ce qu'elle leur avait promis et ce qu'elle s'était promis à elle-même, ne parvenaient à étirer ses lèvres que des sourires tristes.
Immédiatement après elle les cachait dans l'épaisse capuche de la cape, comme si elles avaient pu les surprendre et la sermonner avec une inflexible douceur.

Pardon, Mamans.

Mais la plage est si vide.


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Daisy
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Daisy

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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyMer 02 Fév 2022, 11:01

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
7ans et onze mois.



Il y a des phrases qu'on lui dit et qu'il oublie, Désastre. Des phrases qu'ils estiment inutiles, des informations qui ne méritent d'être retenues et dont il n'a volonté à enregistré.
Il y a des phrases qu'on lui dit et qui le marque, Désastre. Des phrases aux mots importants, qui s'ancrent et jamais ne quittent les données accumulées. Des propos qui deviennent prémices d'une réflexion plus grande et qui doivent le mener à améliorer quelque chose : une évolution de lui-même, de ses connaissances, ou bien le quotidien d'un tiers.

Une alpha qui se désole de sa solitude

Cette phrase là fut prononcée par la solitaire aux ailes de papillon noir. Elle appartient à la deuxième catégorie.
Il aurait pu ne pas la croire, il aurait pu l'oublier. Il lui donna raison par la réflexion d'abord brève qui suivi son entente.
...
Il y a beaucoup repensé, depuis.
Il les a beaucoup regardé, aussi.

Il n'était pas rare qu'il traine dans le sillage d'une Alpha ou d'un haut-rang, dans l'inextirpable habitude que vienne un ordre, une tâche, un besoin de le placer sur une tâche à accomplir. A l'attente, à l'espoir de cet ordre, s'était subsisté le regard analytique.
Qui était l'alpha qui se sentait seule.
Il avait donné raison à l'hypothèse qui avait succédé la réflexion première, et dont l'observation lui avait donné raison.

Ce n'était pas Holly, non. Holly, entouré de ses enfants même grandissants, de ses apprentis. Holly dont les maux de l'esprit avait souvent été remarqué, il croit. Il s'en souvient d'un, il sait qu'il ne fut pas seul. Il lui semblait qu'elle était bien entourée.
Plus entourée qu'elle.
Il n'avait jamais prêté attention à la solitude d'Anita, jusqu'à ce que cette phrase soit entendue. Jusqu'à ce qu'il remarque, ou bien qu'il repense, à toutes ces fois où elle était là pour un autre. Oui. Elle était celle qu'on allait voir, souvent, quand il lui semblait qu'elle n'allait voir personne : même en l'observant de façon maigre et éparse, il aurait cru au moins accrocher une entrevue plus fréquente qu'une autre. Et si il avait mémoire d'avoir soigné ses plaies, il n'avait souvenir d'avoir été présent pour un mal de l'esprit.
...
Elle écoutait beaucoup, Anita.
Il ne sait pas qui l'écoutait autant.

Et s'il restait près d'elle encore deux frères et une sœur, leur absence au grand-nord ou ailleurs, qu'il remarquait lui aussi, ne pouvait que le conforter dans cette idée que-
Oui, c'est là, avec la certitude de sa solitude, qu'il se convaincu de devoir l'écouter plus que de lui parler.
Autant en temps que panseur qu'ami, ce fait lui était inconfortable.

Le tour des frontières lui avait apporté aujourd'hui bien plus de travail mental que d'épuisement physique.

Désastre ne sut si toutes les réflexions, qu'il tissait là en ce diagnostic final, lui firent sentir l'odeur de l'amie importante là où il ne se serait attendu à la trouver. Il s'arrêta, net, guettant par delà la frontière la silhouette connue.
Elle avait le droit, de s'en aller au-delà.
C'était inhabituel.
Il aurait pu ignorer et reprendre le pas mécanique, ne pas l'importunité là où il n'avait pas le droit de le faire (ils se voyaient toujours au castel ou à la moère, il lui semblait anormal d'échanger en dehors de ces endroits).
Mais la solitude et le mal de l'esprit qui peut-être en découle (la déprime, ou la dépression), quelque part...
Il se doit d'aller vérifier.
C'est juste un regard, de loin, une prise d'information quant à son état sans aller jusqu'à la déranger.

C'est juste la voir, oui, assise dans ce manteau trop épais, sur une plage si grande.
Ce manteau qui appartenait à Anette, aussi à Boite à Clous. Maintenant qu'ils ne sont plus, à Anita.
C'est juste l'apercevoir elle, elle et personne d'autre, parce qu'il n'y a justement personne d'autre qu'elle.
Seule.
Et lui.
...

Il a marqué l'hésitation et il s'est finalement rapproché, Désastre.

« C'était pour voir Anette. La dernière fois que je suis venu ici. »

La voix est grave, le ton maladroit.
Il formule sa phrase avec incertitude, ayant perdu tous ses repères : il ne ne savait pas, comment commencer à lui parler, il le fallait et c'est tout ce qu'il a trouvé à dire.

« Elle te manque. »

Il s'est arrêté quelques pas devant elle, la tête baissée vers elle sans s'approcher plus.
Il ne pouvait pas encore lui dire, pas tout de suite
Qu'il savait, qu'elle se sentait seule.

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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyVen 25 Fév 2022, 21:11


Ses oreilles ne se retournèrent dans sa direction que lorsqu'il fut déjà proche.
Trop proche se seraient dit de nombreux loups ; pour se fustiger ensuite de leur inconscience à se laisser ainsi surprendre - sur des terres neutres où chaque rencontre se devait d'éveiller une part de méfiance, de surcroît. Pourtant ces pensées ne naquirent même pas dans son esprit, bien trop occupé à s'enrouler autour de souvenirs heureux pour céder place à cette peur ambiante dont le feu n'avait jamais animé son cœur.
Alors elle prit son temps pour tourner la tête vers lui au même moment où il s'immobilisa, et à la vue de son visage familier se glissa sur ses lèvres anthracites un sourire doux.

Malgré la peine dont elle n'avait pas tout à fait réussi à se débarrasser, malgré la mélancolie qui l'étreignait et le manque qu'elle instaurait dans sa poitrine comme une blessure sourde et ancienne.
Et ce sourire là était joyeux même s'il était ténu, et ce sourire là était naturel et non pas forcé. Il était excessivement rare qu'elle force ses sourires, Anita. Même si les émotions au fond de ses yeux ne pouvaient que trahir son ressenti, même si l'expression de son visage et les quelques cernes révélaient son trouble ; la courbe qui s'inscrivit sur ses lèvres était on ne peut plus sincère.
Elle n'y pouvait rien, si elle avait le sourire facile sans avoir besoin de le feindre. Elle n'y pouvait rien, si la proximité de ceux qu'elle aimait lui apportait un morceau de gaieté dans un élan naturel, comme une éclaircie au cœur des nuages. Elle n'y pouvait rien, si même dans la douleur cette expression surmontait tout le reste, au moins pour quelques instants.

Puis il parla, Dez.
Il prononça son nom qui voila ses iris et rendit son regard un peu plus brillant, et lui livra un souvenir dont elle n'avait connaissance.
Qui la fit encore sourire.
L'hybride était prête à le questionner à ce sujet, à s'intéresser à ces dernières mémoires que lui avait d'elle ; mais le loup gris avait déjà repris la parole. Alors son sourire se figea un peu ; comme si ses lèvres ne savaient plus vraiment dans quelle direction s'incliner.
Ce manque, elle n'avait pas eu beaucoup d'occasions de l'exprimer. Il y avait eu ce moment avec sa sœur et son frère, ces pleurs qu'ils avaient partagés et ces contacts qui avaient réassurés ce lien qui les unissait et qu'elle chérissait tant. Il y avait eu ces quelques mots de condoléances, ces quelques étreintes avec des proches. Il y avait eu surtout sa propre considération de cette absence, les longues heures à devoir assimiler cette énième perte. Mais en parler en profondeur, vraiment mettre des mots sans laisser simplement s'exprimer des sentiments crus... Elle n'était pas sûre de l'avoir fait.

—  Bien-sûr.

De toute façon, ce n'était pas une question.
L'inflexion des syllabes chez son ami était de toute manière souvent absente ; mais elle avait malgré tout appris, avec le temps, à déceler les interrogations des informations dans ce timbre particulier et monocorde.
Outre le fait que l'affection qu'elle portait à sa famille était une donnée connue et que ne pouvait découler de la perte qu'un vide insondable, il avait lui-même vécu ce deuil. Il n'eut et n'aurait à le faire qu'une seule fois, Pepper étant son seul parent, mais sa perte avait été plus destructrice encore au vu de la... singularité de leur lien.

Elle croyait savoir, cependant, qu'Anette lui avait aussi été importante.

— Je venais ici tous les jours, à la fin. Elle a voulu nous préparer à son départ, pour que ce soit moins brutal que celui de MaSheina.

Un soupir gonfla dans sa gorge sans qu'elle ne le relâche.

— Mais je crois qu'on ne peut jamais être vraiment prêt.

Ses yeux violet perdus dans les vagues, elle expira ces mots dans un souffle proche du murmure. Cette absence, on pouvait la concevoir, l'imaginer, l'accepter, la prévoir.
Mais on ne pouvait jamais vraiment se confronter à sa réalité avant qu'elle ne survienne pour de bon dans ce qu'elle avait de cruellement définitif.
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Daisy
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyVen 25 Fév 2022, 22:13

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
7ans et onze mois.



Bien sûr.

La réponse était celle qu'il attendait, il aurait accepté pour seule variation un oui ou un en effet. Inflexible sur sa position, il ne la quitte toujours pas des yeux. Il avait apprit que certains mentaient, pour cacher ce qui était trop douloureux. Il avait un instant craint qu'elle le fasse, en lui souriant comme à son habitude, comme si elle n'était jamais triste alors qu'elle était seule et que son regard n'était pas celui qu'il lui connaissait usuellement.
Il percevait cette différence.
L'absence d'un éclat, d'une malice qui lui rappelait beaucoup l’œil d'une tortue et l’œil de Kiro, mêlés pour ne former qu'un.
Aujourd'hui... Aujourd'hui, il ne lui rappelait pas grand chose.

Quand elle parle un peu plus d'Anette, il s'approche de quelques pas de plus jusqu'à venir s'assoir à côté d'elle, assez proche pour que le tissu de la cape le frôle sans que cela ne le dérange et il regarde la même chose qu'elle.
La mer.
Il repense aux mots d'Anette, à la promesse de la plage.
Au sable dans les yeux, un peu.
Surtout il écoute Anita.

C'est important, avant de parler de la solitude.
Celle apparue parce qu'on ne l'écoutait pas.
...
L'oreille entendante se tourne vers elle et ne se laisse perturber par le bruit des vagues. Être une vague, il se rappelle de ça aussi mais ce n'est toujours pas le moment, d'y penser, parce qu'elle parle, Anita.
Elle était venue tous les jours, dans une routine qui, lorsqu'elle cessa, il imagina facilement douloureuse. Il ne doute pas, qu'Anette ait voulu la préparer : elle l'avait préparé à accepter la perte de Pepper, définitivement, il était légitime qu'elle en fasse de même pour ses enfants.
Ça n'avait pas rendu son départ moins triste.

« C'est vrai. »

Il repense à Anette, encore, encore
Au discours qu'elle lui transmit, peut-être était-ce pour le former à répondre à ce moment.
Non.
Elle aurait dit qu'il voulait qu'il soit lui.
Alors il repense à lui et à la façon dont il vécut la perte de Pepper. Parce qu'il y avait été préparé, c'est vrai, mais il ne voulut pas être prêt. Il avait su, que sa fin était proche, mais il l'ignora jusqu'à ce qu'il ne puisse plus le faire, par l'éclatant silence à son oreille qui fit exploser son monde.
...
Il trouva des solutions pour y faire face, plus tard.
Ses yeux se plissent, un peu, toujours un plus que l'autre pour les cicatrices l'entourant.

« ...C'est pour ça que l'après est plus important que d'y être préparé.
Je crois.
»

Il aurait aimé avoir un discours rodé, en cet instant. Il aurait aimé exposer clairement ses idées mais il est maladroit dans ses propos.

« Il faut trouver ce dont on a besoin, pour retrouver le quotidien qui nous convient.
...
C'est différent pour chacun.
»
Un silence, il se reprend dès lors qu'une vague cesse de se transformer en écume.
« Certains ont besoin de parler, pour se confronter à la tristesse et la combattre.
...
Certains ont besoin de se trouver de nouveaux objectifs, un sens à leur quotidien.
...
Certains ont besoin de pleurer, seuls, avec quelqu'un.
Mmh.
Certains ont besoin d'allumer une bougie, en honneur ou en hommage.
»
Il parle d'Anette, de Narcisse, de Pepper et puis de lui.
Enfin

« Toi... Est-ce que tu as trouvé ce dont tu as besoin ? »

Sans tourner la tête, son regard a dévié de la mer pour la scruter du coin de l’œil.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyDim 27 Fév 2022, 21:26


Quelques pas de plus, et son corps qui se rapprocha du sien.
Ce n'était pas assez proche pour qu'elle puisse réellement sentir un quelconque contact, c'était juste ce qu'il fallait pour qu'à travers le tissu, elle ressente la proximité.
Elle avait envie de s'appuyer sur cette épaule.
De laisser un peu tomber son poids, pour sentir s'entrechoquer leurs avant-mains. Mais Anita respecta ce choix et cette distance que Dez s'appliqua à garder. Et plutôt elle l'écouta, d'une oreille qui se tourna toute entière dans sa direction pour capter chaque syllabe de sa voix grave.  

Les phrases s'enchainèrent dans un rythme découpé qui se calqua au mouvement des vagues et elle ne l'interrompit pas.
A chacune de ces méthodes pour faire face elle accorda son temps de réflexion, tenta de trouver écho en son cœur. Elle comprit l'individualité de chaque mécanisme, se dit que dans chacun de ceux-là il y avait de quoi lui plaire et lui ressembler et qu'elle pourrait s'y essayer tour à tour pour trouver ce qui lui convenait, quand bien même un certain nombre de ces réactions lui vinrent déjà naturellement. Surtout pleurer.
Mais le loup n'avait pas vraiment fini, et c'est vers elle qu'il redirigea le dialogue.

La question mit un certain temps à s'immiscer en elle, à se frayer un chemin dans ses sentiments emmêlés. Encore et encore, elle observait la perpétuelle valse des vagues.
Puis elle haussa les épaules.

—  Je ne suis pas sûre.

C'était la réponse la plus honnête qu'elle put lui fournir, celle qui lui parut correspondre le plus fidèlement à ce brouillard qui l'envahissait.

—  Je crois que j'aime bien me rattacher à ce qui me lie encore à elles. Des petits souvenirs, des objets, les lieux qu'elles aimaient... Tout ce qui les lie encore à ce monde.

Ce manteau, les tanières de notre enfance, les traces qui ornent encore les parois.
Il lui sembla qu'il faisait un peu plus frais en cet instant et un frisson la parcourut. D'une patte elle ramena un peu plus les pans de la cape contre son torse, ses doigts se resserrant autour de l'étoffe.
Parler de ces éléments maintint le sourire sur ses lèvres tout comme il les fit trembler. Inattendus et pourtant envahissant, quelques sanglots s'étaient cachés sous la surface et désiraient maintenant s'extraire ; agitant ses épaules de quelques secousses. Elle rechignait pourtant à les laisser sortir et s'exprimer, non pas à cause de la présence de Dez, mais par le regard de ses mères qu'elle s'imaginait porté sur elle.
Oh, bien-sûr qu'elles ne lui en auraient pas voulu ! Mais Anita s'était promis, leur avait promis, de ne pas laisser la tristesse grignoter trop d'espace dans sa vie après leur départ. Elle ne savait pas pourquoi en parler avec quelqu'un et mettre des mots sur cette absence ranimait autant de sentiments forts - elle avait cru en avoir fait le tour.

L'hybride baissa le museau, sa vue rendue floue par ses yeux embués.

—  Comment honoraient-ils leurs morts, ces Autres chez qui tu as vécu ?

Sa voix se fit plus tremblante et cassée qu'elle ne l'aurait souhaité.
Dans ce bref moment de perdition, elle voulait se raccrocher à quelque chose d'autre, quelque chose de lointain. Il lui avait conté cette histoire, elle avait gardé en tête la mention de ce rituel.
Elle voulait savoir... Si leur vie avait été Ailleurs, si Anette et Sheina étaient mortes là-bas et n'avaient été symbolisées par une pierre tombale...

A quoi aurait ressemblé leurs mémoires ?
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Daisy
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyLun 28 Fév 2022, 00:47

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
7ans et onze mois.



Elle n'est pas encore sûr et il peut la comprendre.
Il mit du temps, lui, pour trouver la meilleure façon pour gérer son deuil, si de meilleure façon il pouvait y avoir pour chacun. Pour trouver ce qui lui procurait un peu de bien, pour arriver à s'apaiser, un peu. Après la fuite vers l'Ailleurs, poursuivi par le chaos de ses émotions et de sa peine insondable, après le combat avec Narcisse et des monstres de l'Ailleurs, après la rencontre avec les Autres... Il en avait conclu que c'était un ensemble de petites choses, que lui avait procuré toutes ses expériences.
La présence d'un ami important, comme un frère, le rituel de la bougie, la tête gardée occupée par tous les apprentissages des Autres, les mots de Anette...
C'était tout ça, oui, qui faisait qu'aujourd'hui, il pouvait...
Vivre sans Pepper ?
C'est ça, oui.

Il écoute sa réponse et il la note comme une autre façon de faire son deuil, inclinant légèrement la tête à la fin de l'explication. A tout ce qu'il a dit, il ajouterait
Certains ont besoin de se rappeler des souvenirs avec leurs objets, leurs lieux préférés et toutes les traces que le monde portent encore des partis.
Il n'émet aucun jugement et il n'ajoute rien de plus, Désastre.
Il repense à l'odeur de Pepper et au fait que cela lui parut insurmontable, de la sentir sans plus la voir et l'entendre, et que c'est pour ça qu'il dû partir, loin, si loin que le vent aurait été incapable de lui porter le moindre ersatz d'elle.
Sur la cape, d'une façon tenue et dissipée, il peut encore percevoir la senteur d'Anette.
Celle-ci pourtant ne suffit pour préserver Anita du froid.
Elle tremble et resserre autour d'elle tous les tissus, elle a plus froid que lui qui est pourtant exagérément frileux.
C'est parce qu'elle est assise sur le sable qui n'est même pas tiède, et que le froid s'infiltre par là sous les épaisseurs du vêtement.
Il remarque aussi les émotions retenues dans ses yeux, celles qui font trembler ses lèvres et qu'elle ne laisse pas sortir. Ce n'est pas une bonne chose, il l'a apprit par lui même et par les mots d'Anette, il cherche comment lui dire, la façon de le faire quand...
A la question qu'elle lui pose, il redresse un peu le nez.

Avec ou sans la cape du Grand Nord, dont il se part à chaque sortie qu'il effectue en hiver... Il a tout le temps froid, alors ça ne changera rien.
Il la retire et la dispose au sol, étendue, pour couper leur arrière-main de la surface glaçante et granuleuse. D'un mouvement de la tête et sans mot de plus, il invite la louve à bouger un peu de place, pour qu'un mal du froid ne s'empare d'elle (elle doit rester en bonne santé, les maux, même ceux simples du froid, guérissent moins bien quand un mal de l'esprit sévit aussi, il l'a remarqué).
C'est lorsqu'il reprend un assis au carré que sa gueule s'ouvre à nouveau et qu'il parle, Désastre.

« Les Autres n'enterraient pas les morts. Il les laissait en évidence aux plus gros prédateurs, à ceux plus dangereux, pour qu'une dernière fois ils apportent protection à la meute en épargnant de leur corps celui d'un vivant. »
Il y avait chez eux un autre respect du corps, qu'était celui de le rendre utile.
« L'âme du mort, elle, était honorée chaque soir. C'était comme... Une sorte de petite fête.
Ils allumaient beaucoup de feux ou de bougies, un pour chacun de leur mort, qu'ils coloraient par des poudres d'une couleur leur rappelant celui parti. Ensuite... Ils pouvaient pleurer, mais surtout danser, communiquer, montrer ce qu'ils avaient appris ou leur faire rencontrer leurs enfants. Pour eux, c'est comme si la petite flamme pouvait entendre, voir et comprendre.
»

C'était une façon différente d'ici, où l'on gardait les corps intacts et préservés sous la terre ou la roche, où on ne se réunissait pas pour parler des morts, ou peut-être qu'une fois, au tout début.

« Si tu veux...
Si tu viens à la première heure de la nuit, sur le toit, je pourrais te montrer, les bougies. J'en allume une pour Pepper, chaque soir, c'est..le créneau de Pepper. Parfois, j'en allume une pour Anette, ou pour Pomme. Tu pourras le faire. Pour Anette et Sheina.
»

Toute sa réponse formulée, il revient sur ce qu'il a laissé en suspend, juste avant que ne se pose la question. Parce qu'il se devait de répondre à chaque question, mais qu'il ne pouvait pour autant oublier les interrogations et les objectifs qu'il levait en son esprit.
Les émotions contenues, elles ne sont toujours pas sorties.

« Mmh.
...
Elles finissent par exploser. Les émotions qu'on retient trop.
»

Il ne sait pas comment l'exprimer clairement. C'est comme ça qu'il la ressentit à chaque fois, parce qu'il n'a jamais compris comment on pouvait les faire sortir, les émotions.
C'est sans doute pour ça, que Pepper pleurait souvent. Pour tout sortir, pour ne pas exploser. Il hésite, en repensant à elle, à la façon dont elle avait besoin de venir contre lui, pour masquer et sécher ses larmes dans les poils épais de son encolure. Il tâtonne dans cette aide qu'il veut porter à celle qui est désespérément seule.
Il y réfléchit, vaguement.
Et parce que c'est acceptable quand il se sent bien, surtout quand il s'y prépare,
Les yeux sur son visage, qui le détaille
Il fait comme avec Pepper, parce que c'est pareil : des émotions trop fortes qu'il faut savoir receuillir.
Il lève une patte et perd de sa posture si carrée, dans un contact aussi maladroitement initié que proposé.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyDim 13 Mar 2022, 21:25


Elle ne comprit pas tout de suite quand il se défit de sa cape pour l'étendre sur le sol et son regard se détacha quelques secondes des vagues pour le fixer, quelque peu perplexe. Elle connaissait son aversion pour le froid et son besoin de conserver la chaleur, comme l'aurait fait un reptile.
Mais les choses s'éclairèrent un peu quand il se rassit sur le tissu maintenant déployé sur le sable et qu'il l'invita à en faire de même. D'un mouvement du bassin puis du reste de son corps elle s'exécuta et sentit que sa peau presque nue n'était plus autant sensible au froid et que diminuèrent les frissons.
Ah. Elle eut un petit sourire en coin à son égard, reconnaissante et un peu amusée. Elle n'aurait pas pensé à ce... Détail.

Ainsi installés, Dez entama les phrases pour répondre à son interrogation, une nouvelle fenêtre sur ce pays lointain dont elle ne dressait que de petits bouts, des détails plus ou moins précis glanés au fur et à mesure.
D'abord un léger acquiescement quand il lui rappela qu'ils n'avaient pas pour habitude d'enterrer, mais d'offrir en repas aux prédateurs dangereux - de cela, il lui avait déjà parlé et elle se souvenait.
Mais la suite qu'il ne résuma jadis qu'au mot de rituel n'avait pas été clairement exposée, et elle redressa un peu plus ses oreilles pour se concentrer sur le fil qui se déroula et ancrer ses pensées sur cette culture racontée plutôt que sur la peine qui pesait dans sa poitrine.
Elle s'imagina cette fête, cette célébration, qui lui rappela ce désir exprimé lors de la réunion de meute de finalement en faire une après toutes ces années à reléguer cette vague idée derrière d'autres priorités. Le projet d'enfant avait perdu presque tout son sens et s'était transformé en un hommage pour des noms qui auraient du être vivants pour y participer.
Pour autant, elle voulait quand même que le sourire qui motiva la première ébauche de cette fête demeure à l'honneur.
C'était dans la joie et l'exubérance que l'on rendait le mieux honneur aux personnalités si éclatantes et vivantes qui avaient marqué leur vie.
Il lui raconta les bougies dont on pouvait teinter la flamme, cet instant passé à réduire la frontière entre vie et mort à un simple voile que l'on aurait presque pu lever.

Voyaient-ils parfois des fantômes, eux aussi, dans cet Ailleurs ?

Mais elle ne posa pas la question - en partie parce que c'était une interrogation dont il n'aurait probablement pas la réponse, aussi parce qu'il s'agissait d'une pensée volage et passagère qui se perdit bien vite alors qu'elle concentrait son écoute sur la suite. Sur sa proposition.
L'invitation lui fit chaud au cœur et agita sa queue, jusqu'alors immobile à cause de toute cette morosité, de quelques mouvements serpentins. Le sourire revint lui aussi et elle plongea ses yeux dans le rouge et le jaune dépareillés de ses yeux étoilés.

—  J'aimerais beaucoup.

Et puis... Après un petit temps, il rajouta quelque chose. Un quelque chose qui tira son esprit vers l'arrière, lui qui s'était un peu élevé et éloigné de ses douleurs grâce à l'histoire du peuple des Autres.
Le chagrin revint de plein fouet comme si une main avait agrippé une poignée pour violemment ouvrir une porte. Ses oreilles s'affaissèrent et son museau s'inclina vers le sol alors que se ranimèrent le manque, la tristesse, la solitude.
Puis il y eut une patte ouverte qu'elle vit du coin de l’œil, un poitrail dont elle n'était séparée par aucune barrière. Anita ne réfléchit pas davantage avant de casser la rigidité de sa posture pour faire deux pas et laisser tomber une partie de son poids contre ce corps, pour coller sa joue contre cette encolure aux poils fournis.
Là, comme si l'invitation avait pu se muer en plaie béante, sortirent les émotions sans respecter davantage d'interdiction. Les sanglots secouèrent de plus belle ses épaules quand bien même ils étaient silencieux, les larmes ruisselèrent sur ses joues et pour une fois elle décida de ne plus s'attarder sur ce chagrin qu'elle infligeait peut-être à ses mères si elles la voyaient ainsi.
Peut-être parce qu'elle était ainsi un peu cachée, et surtout accompagnée.
Peut-être aussi parce que même si ces émotions étaient déjà sorties d'elle à plusieurs reprises et qu'elle ne pensait pas en avoir encore besoin, elle avait pris son conseil sans chercher à le combattre.
Elle faisait confiance au panseur comme elle faisait confiance à l'ami.

Un temps passa, qu'elle ne sut ni ne chercha à compter.
Les flots se tarirent et une fatigue familière vient remplacer ces émotions pressantes qui s'étaient maintenant enfuies. Alors Anita réalisa avec davantage de lucidité contre quel poitrail le sien était pressé, dans quels poils ses lames avaient versé.

A contrecœur et dans un geste lent, elle se recula de quelques centimètres. Son sourire se fit un peu gêné et ses iris tombèrent sur ses pattes, les griffes jouant avec la masse de sable qu'elle sentait crisser sous l'épaisseur du tissu.
Sa voix se fit murmure un peu éreinté.

— Tu n'es pas obligé de faire ça, tu sais. Mais... merci.

Elle savait qu'il n'était pas de ceux qui cherchaient le contact, pas de ceux qui trouvaient du réconfort dans les accolades.
Force était de constater qu'il trouva comment la soulager elle, mais l'hybride ne souhaitait pas le rendre mal à l'aise. Qu'il ne se réduise encore qu'à un rôle utilitaire envers ceux plus importants.
Anita se souvenait de ces années lointaines durant lesquelles elle s'évertua à lui faire prendre conscience de l'individu qu'il était, des préférences qu'il avait le droit d'exprimer, des limites qu'il pouvait poser.

Il lui semblait que depuis quelques temps, elle ne contribuait plus autant à le lui rappeler et à contribuer à cette émancipation qu'elle avait pris plaisir à voir naître puis grandir.

Et en elle demeurait sans doute une certaine crainte, par le double statut qu'elle incarnait maintenant en tant d'Alpha que comme de Prêtresse, qu'il ne cherche à se résumer que par sa propension à lui servir quand à ses yeux il était pourtant bien plus qu'un soldat ou un guérisseur.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyDim 13 Mar 2022, 23:19

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
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Elle aimerait beaucoup.
Il prit ça comme l'acception de son invitation.
Et ce soir, il l'attendrait.
Comme il attendait désormais qu'elle réponde à cette autre invitation, celle formulée par son corps plus que par ses mots. C'est une réponse qui vint, vite, une réponse mouillée par ses émotions qu'elle retenait trop et qu'elle laissa se répandre doucement contre son poil plutôt que de les laisser exploser.
Elle vint s'enfouir dans l'encolure épaisse, comme elle, jadis. Sa patte se referma sur elle, dans une étreinte légère au bord de l'existence, où ses coussinets à peine frôlait le dos noueux et lisse de poils.
Elle était tellement plus grande, tellement plus fine que celle qu'il avait souvent accueilli contre lui...
Il ne ferait pourtant l'erreur, même si l'instant se rapprochait de ce qu'il avait vécu avant : Anita n'était pas Pepper.
Et...
Et c'était tant mieux.

Il s'accorda un regard vers le ciel, pour toutes celles qui s'y trouvaient, avant que les yeux hétérochromes ne rejoignent la mer.
Et il la laissa pleurer, là. Tout le temps qu'il faut, ça n'avait pas d'importance. Il n'y portait plus la moindre notion, seul comptait le fait qu'elle se délivre de tout ce qu'elle gardait, enfin.
C'est seulement lorsqu'elle se retira de l'étreinte maladroite, laissant l'encolure aussi trempée que ses joues, que le froid se rappela à lui en l'absence du corps chaud.
Il inspira.
Et-

Tu n'es pas obligé de faire ça.

Il penche la tête sur le côté, un peu, alors que ses yeux vinrent la fixer.
Il s'y est attendu, à cette phrase, et presque aurait-il pu en sourire, s'il en avait été capable. Il s'y est préparé, oui, à ces mots. Parce qu'elle le lui dit tout le temps, Anita...
Qu'il n'était pas obligé, s'il n'en avait pas envie. Que s'il n'en avait pas envie, il n'était pas obligé. Que seulement s'il en avait envie, il pouvait le faire. Mais que ce n'était pas obligé.
Sous toutes les tournures, au fur et à mesure des années, il l'avait entendu lui dire ça. Au moins une fois par entrevue ? Au moins une fois par entrevue, oui. Depuis le monstre venu du ciel, il croit.
D'un timbre égal, d'une voix basse et grave, non pas pour s'adapter à son ton murmuré mais parce qu'il n'aurait su faire autrement... Désastre lui répond.

« Je sais, que je ne suis pas obligé. »

C'est maintenant qu'il doit en parler ?
De ce qu'il commence à dire à d'autres mais qu'il n'a jamais dit à elle. De ce qu'elle doit savoir pour ne plus faire encore l'erreur, de lui rappeler qu'il n'est pas obligé : c'est fini, elle n'a plus besoin. De ce qu'il sait, aussi, surtout.

« Tu es une amie importante et je t'aime beaucoup, et tu n'es plus obligé de me dire que je ne suis pas obligé. J'ai compris mes envies, grâce à tes mots. Ceux d'il y a longtemps. Je m'en souviens, de tous. Presque tous.
...
C'est parce que j'en avais envie, pour toi. C'est comme...un cadeau.
»

Il n'est pas bon pour faire des comparaisons, mais l'anticipation lui aura permit celle-ci.
Il peut concevoir le contact comme un cadeau, oui, comme il le faisait pour Pepper : de lui, elle n'avait accepté que celui-ci. Quelque chose qui aura eu la même anticipation que cette comparaison énoncée, quelque chose qu'il peut donner en étant conscient de ce qu'il fait, surtout en étant consentant. On ne le prend pas par surprise, puisqu'il se prépare et l'initie, du moins il propose, puisqu'il réunit toutes les conditions pour que cela ne lui procure le moindre inconfort. Il ne trouve pas ça agréable, du moins il n'en retire rien parce qu'il n'est pas apte à ressentir quelque chose au travers d'un échange physique ; mais il y a au travers de l'attention... De la satisfaction, il croit.
De pouvoir faire plaisir apporte quelque chose.
C'était la définition du cadeau.
Mais sur ces mots, il n'a pas finit.
Il y a le dernier point, tout aussi important que peut l'être l'amie.

« ...Je sais aussi, que tu te sens seule. Je l'ai remarqué un peu trop tard. Mmh. Que tu t'occupes beaucoup des autres mais qu'on ne s'occupe pas beaucoup de toi. »

Désespérément seule. Ce sont les mots qui tournent en boucle.
Et s'il avait eu besoin de le lui faire remarquer, s'il cela lui semblait être nécessaire... D'arriver jusqu'à ce point, de rester focalisé sur la solitude, ne lui avait pas laissé l'opportunité de savoir comment faire pour la soulager, de celle-ci.
Il y a un tressaillement de ses sourcils, léger, qui laisse penser à un vague froncement de ceux-ci. Son regard a dévié sur le bout de ses griffes, rouges et courtes et cachées dans le sable.

« Tu peux venir me voir à chaque créneau de Pepper, à chaque créneau de Kiro ou à chaque tour des frontières. Ou à une autre heure, la tienne. Pour parler, ou marcher ou...attendre que ça passe. »
Il n'a jamais soigné la solitude. Il relève les yeux vers elle, les oreilles vers l'avant, les yeux porteurs d'une volonté assurée d'aider à son tour.
« D'accord ? »

Il ne peut pas obliger.
Il peut...
Il peut être la vague qui calme.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyLun 21 Mar 2022, 20:03


Ses oreilles frémirent et ses yeux se relevèrent quand il s'anima d'une affirmation en réponse à sa peur d'un ordre sous-jacent qui serait peut-être là, quelque part, toujours au fond de lui dans la moindre de ses interactions. Celui de se soumettre à la volonté de ceux d'au-dessus, de réprimer le peu qu'il pouvait ressentir comme envies personnelles pour mieux s'adapter à celles des autres.
Mais il fit en sorte de la chasser, cette crainte. Elle voyait dans le rouge de ses yeux qu'il était sincère - il lui semblait de toute manière que Dez ne mentait jamais - et il lui dit quelque chose qu'ils n'avaient encore jamais partagés. Des mots qu'elle avait partagé sans restriction au sein de sa famille, des mots qu'elle pourrait aussi avoir pour d'autres si elle pensait seulement à les laisser sortir de sa tête, là où déjà ils régnaient.
Des mots qu'elle ne savait pas que lui portait, dans son cœur qui avait toujours semblé ne pas s'animer des mêmes sentiments que les autres.
Des mots qui dans sa poitrine diffusèrent une chaleur inattendue, poignante et envahissante.
Puis ce sourire que lui ne trouva pas naquit sur ses lèvres, à elle, quand il lui dit qu'elle n'avait plus besoin de le lui rappeler. Elle en fit note mentale.
La comparaison à un cadeau étira un peu plus son sourire et fit un peu briller ses yeux.

—  C'est un très beau cadeau. Et je t'aime beaucoup aussi.

C'était une chose qu'elle ne rechignerait jamais à dire, et une chose qu'elle était ravie de pouvoir partager avec lui en constatant qu'il pouvait le comprendre.
Mais alors que sa réaction s'intercala juste après ses phrases, lui n'avait pas tout à fait fini. Il reprit le fil et les mots qu'il prononça ensuite la firent un peu se figer.
Seule ?
Elle n'avait pas la sensation de se sentir seule, non.
... Alors pourquoi ça lui nouait un peu la gorge, là, d'un seul coup, de l'entendre lui dire ? Pourquoi la suite qu'il enchaîna fit grossir cette boule dans sa trachée, celle qui rendit sa respiration un peu plus difficile et lui serra la poitrine ? Toujours immobile mais les yeux rivés sur le visage de son ami qui parlait, Anita réalisa que la sensation était celle d'une envie de pleurer que l'on réprimait. Encore.
Elle venait pourtant tout juste de laisser s'échapper son chagrin et savait très bien qu'il ne s'agissait pas de ça, qu'il n'y avait pas en elle de tristesse similaire à celle qu'elle essuyait depuis des semaines. C'était quelque chose d'autre et de différent, quelque chose qui ramena encore ses yeux à s'humidifier même si cette fois les larmes ne revinrent pas dévaler ses joues.
Perplexe et un peu perdue, c'est en se gardant bien de parler - en s'en sentant bien incapable, à cause de cette gorge nouée - qu'elle accueillit donc l'intégralité de son dialogue, jusqu'au D'accord final et interrogatif.

Les mots qu'il avait prononcé tournèrent en boucle dans son esprit.
Qu'elle s'occupait beaucoup des autres, mais que l'on s'occupait peu d'elle.
...
Anita aurait voulu s'exprimer pour lui dire que c'était faux. Qu'elle se savait bien entourée, qu'elle était riche d'amis et heureuse de pouvoir les compter parmi ses proches, que sa fratrie toujours se soutenait, qu'elle n'avait vraiment pas à se plaindre.
Mais il y avait pourtant cette gorge nouée.
Comme l'écho de choses inavouées qu'il aurait fait remonter, qui lui rappela aussi un peu une lointaine discussion avec Elvazio. Un nouveau frisson l'agita et elle secoua doucement la tête. Pour une fois, elle n'avait pas très envie de réfléchir. Pas très envie d'essayer de comprendre sa réaction et ses sentiments, pas envie de venir pointer en quoi les mots de Dez avaient sans doute frappé juste dans une douleur qu'elle n'avait même pas conscience d'avoir porté.
Elle voulait juste... Ne penser à rien de particulier, et simplement écouter le bruit des vagues et le son de leurs respirations étouffées par la brise.

La sensation finit par mourir après quelques secondes à ne plus se focaliser dessus et elle retrouva l'usage de la parole - bien que sa voix fut plus proche d'un souffle éraillé que de son habituel timbre jovial et assuré.

—  D'accord. Je viendrai t'embêter dès que je te vois.

Elle lui décocha un sourire complice d'une plaisanterie qu'il ne comprendrait sans doute qu'à moitié.
Leurs corps étaient encore proches de ce contact rompu sans grande conviction, et Anita voyait de bien plus près que d'habitude les épaisses touffes qui entouraient l'encolure du mâle, là où ses larmes s'étaient perdues puis éteintes.
Lentement, s'annonçant d'un souffle chaud qu'elle laissa s'échapper d'entre ses crocs, elle grignota centimètre par centimètre pour revenir côtoyer ces poils rayés du bout de sa truffe et là s'y suspendre.

—  On t'a déjà dit qu'ils étaient très doux, ces poils ?

Sa voix était encore plus basse mais le sourire demeurait présent quand ses yeux, mi-clos, transformaient sa vision du monde en un tableau de formes et de couleurs aussi floues que ses ressentis du moment.
Tout ce qu'elle savait en cet instant était qu'elle désirait plus que tout retrouver cette chaleur.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyLun 21 Mar 2022, 23:37

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
7ans et onze mois.



Il y a de la joie, de la satisfaction, du soulagement, il y a un mélange ou il ne sait pas trop quoi qui le saisit, un peu, quand elle apprécie ce cadeau. C'est la même émotion (?) qui l'avait traversé, ou presque, quand elle lui offrit le carnet et le morceau de charbon, ceux qu'il possédait encore à ce jour même si le carnet était presque finit et le charbon réduit à un morceau minuscule qu'il tenait entre deux griffes. Il peut dire apprécier aussi les mots retournés, quand bien même il n'avait jamais douté, de ça : il évolue sur sa compréhension des sentiments, jour après jour, petit peu par petit peu, et il les estime réciproque ou presque, et il ne croit pas qu'on peut les feindre.
Et plus que de ne pas en douter, il peut désormais dire qu'il sait, qu'elle l'aime beaucoup.
Poser des mots apportent la certitude et confirme l'évidence, oui.

Ses yeux la fixent, encore.
De certitude, il n'en pose plus sur ce que ses mots ont provoqués comme émotion, sur son visage. Il pense qu'il ne dit pas d'erreur, que son hypothèse est correcte : il y a trop longtemps réfléchit. Il sait cependant que les réactions peuvent être variées. De la tristesse, ou de la colère, ou de la surprise, ou... Quoi, sur son visage ?
C'est la même impression qu'il eut, avant, quand elle retenait sa tristesse. C'est ça.
De la tristesse retenue.
Doit-il offrir à nouveau ce cadeau ? Pour qu'elle cache les larmes dans les poils longs de l'encolure, une nouvelle fois.
Il doute un instant de ce qu'il provoque, là.
Il n'aurait peut-être pas dû.
Non.
Il n'oublie toujours pas la vague qui calme, Désastre.

C'est blesser un instant pour mieux réparer ensuite.
C'est empêcher qu'un jour tout explose.

Il n'est cependant pas insensible à cet état, parce qu'il n'a pas l'habitude de le voir, chez elle, parce qu'il peut affirmer qu'il préfère le sourire qu'elle a bien plus souvent. Parce que la tristesse évoque les maux de l'esprit, et qu'il est apte à éprouver ce qui pourrait être qualifier d'inquiétude, pour ceux qu'il sait aimer.
Il passe un temps où l'oreille entendante s'efforce de ne pas se laisser parasiter par les bruits environnants, car ça aurait été manqué la réponse à ce d'accord ? important. Le bruit de la mer ou du vent sont une distraction pour le sens qu'il a fragile et sensible, à l'ouïe il couple toute sa concentration.
Il fait bien, tant sa voix est un murmure moins fort encore que tous les autres bruits.
Quelque chose qu'il capte à peine mais suffit à le faire se redresser, un peu.
Les oreilles droites, le regard vif.

« Ça ne m'embêtera jamais, je crois. »

Sauf si elle criait.
Crier pouvait l'embêter, mais Anita n'était pas de celle qui criait, il sait.
Venir le voir ne le pouvait pas, à l'inverse : il le lui a proposé, il sait à quoi s'attendre à partir de maintenant. A chaque fois qu'elle le verra. Ça ferait beaucoup de créneau, avec Anita. Ce n'était pas grave. C'était même bien ? Il n'a rien contre ce fait, il s'y prépare déjà.
Et puis elle se rapproche, un peu. Et lui ne bouge pas, la tête toujours dirigée vers elle.
Elle tend le cou, elle relève le museau. Elle frôle de celui-ci les poils longs qui composent son encolure et remonte sur ses joues pour en masquer les angles.
Elle lui pose une question, de celle qui vient un peu le surprendre. Il entrouvre la gueule, marque une hésitation légère.
Puis...

« Non.
...
On ne me l'a jamais dit.
»

Il a un peu baissé la tête, comme pour mieux les sentir glisser sous son menton et réaliser ce fait qui le concerne pourtant. Sans trop bouger non plus, pour que les mèches épaisses de pelage dense ne change trop de place, pour qu'elles restent près du museau et des yeux de celle si proche comme elle s'y était placée, au plus, en lui chatouillant brièvement les joues.
C'est vrai, qu'ils étaient très doux : elle avait raison.
Plus que le reste de son pelage, court et lisse. Plus que celui d'Anita, ras, qui lui faisait penser à bien y réfléchir...

« Les tiens sont presque comme la peau d'une salamandre. En moins humide. »

Ce pelage qu'il peut raccorder à cet animal lisse, sans aspérité, pour ce qu'il avait ressenti sous sa patte quand elle vint près de lui, rajoutant autre animal à son infinie hybridation.
Elle était louve aux ailes de chauves-souris, aux yeux de tortue et à la peau de salamandre.
Elle rassemblait la moère.
Et son souffle chaud contre son cou,
sans qu'elle ne le touche,
lui rappelle quant à lui la brise de l'été.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyMar 22 Mar 2022, 20:51


Un petit rire naquit au creux de sa poitrine pour ébranler son corps de quelques secousses discrètes quand il affirma croire que cela ne l'embêterait jamais.
C'était encore quelque chose qui diffusa un peu plus de chaleur, tout comme l'amusement naquit de cette réaction qui lui était propre, dans sa façon de formuler des réponses honnêtes et de développer une réflexion même sur les plus anodines des remarques.
La question suivante générerait le même effet, elle le savait, et ne s'étonna donc pas d'apprendre que personne ne commenta jamais ses poils.
Qui pour le lui dire, de toute manière ?
Mais surtout, qui d'autre que lui pour s'affairer à comprendre la moindre formulation ? Anita avait du souvent se forcer à peser ses mots plus que d'habitude en sa compagnie, ou bien avait parfois du parler plus que nécessaire pour clarifier une fois qu'elle eut compris sa façon particulière de recevoir le dialogue. C'était parfois un exercice difficile pour une louve comme elle qui parlait souvent avec le cœur et au plus direct de ce qui lui venait, à la frontière de penser à voix haute.
C'était aussi attendrissant.

Elle perçut plus qu'elle ne vit ses légers mouvements, comme si de lui même il redécouvrait la texture de ses poils.
Du reste, il ne s'est pas éloigné d'elle. L'hybride s'était faite attentive au moindre recul, à une quelconque tension, et n'en trouva pas. Au lieu de cela ce fut son pelage à elle, si court qu'il en était presque inexistant et que les poils pouvaient se confondre pour de la peau nue, qu'il commenta. Qu'il compara.
Un nouveau rire sans voix fut soufflé par le nez, davantage ponctuation joviale qu'éclat d'hilarité.

—  Peut-être que quand je me baigne ça devient pareil, alors.

L'eau n'était pas loin mais la saison ne lui prêtait pas l'envie de se livrer au froid de l'océan.
Peut-être qu'à la Moere, là où le temps était toujours meilleur, elle pourrait profiter de la chaleur diffuse que gardait des étangs plus stagnants qu'une mer. Là où l'aspect de l'eau repoussait bien des loups mais jamais elle.
A elle non plus, on n'avait jamais vraiment qualifié le poil.
Ce qu'on lui avait dit, en revanche... Ce qu'on lui avait fait comprendre, plutôt.
S'imprima dans ses pensées le moment partagé avec la louve Nakhu pour un court moment.
Se ranimèrent sur l'épiderme les sensations qu'elle fit naître et qu'elle put qualifier de nouvelles, elle qui pensait déjà tout connaître du toucher tant elle se répandait en contacts.
Comme un souffle qui l'enveloppa toute entière, ce fut un long frisson d'anticipation qui la parcourut de bout en bout.

Mais ce n'était pas la belle louve qui était à ses côtés aujourd'hui.
C'était Dez qui était là, tout proche. Et aux images de cet après-midi de fin d'été en compagnie de Prudence se substituèrent d'autres qui mettaient en scène un adolescent blanc zébré de gris.
D'abord un après-midi dans la Moere, à dessiner flanc contre flanc.
Puis une matinée au Castel, lorsqu'elle fut soignée de la rencontre avec l'oiseau ancien et que ce fut à son côté, sous son aile, qu'ils trouvèrent ensemble le sommeil.
Il y eut des moments durant lesquels elle croyait pouvoir affirmer qu'il apprécia le contact - ou du moins où il put l'associer au positif de ce qu'il se passait. Des moments où il eut le choix et où il accepta que des corps puissent se toucher, tout comme il le lui prouva aujourd'hui encore avec son cadeau.
Peut-être que... Peut-être qu'avec cette entrevue, elle avait en main des éléments pour lui faire découvrir une autre facette d'un sens du quotidien.
La gueule d'Anita s'entrouvrit, hésitante, son souffle continuant de se perdre dans les poils gris.

—  J'ai rencontré une louve qui m'a montré que les pelages courts ressentaient bien plus de choses que les poils longs. C'était comme... Une façon différente de toucher.

Ce n'était pas exactement ça, non. Mais Anita ne parvenait pas vraiment - n'essayait qu'à peine - à trouver les mots justes, obnubilée par la proximité de son ami et par les images et les sensations emmêlées qui dansaient dans sa tête.
Un fugace instant, elle réalisa que ça expliquait peut-être aussi en partie ce qui expliquait sa difficulté à gérer les contacts. Le reste de son poil était court - pas autant que le sien, mais court quand même. Chez lui aussi les sensations étaient amplifiées, pas atténués par une barrière de fourrure.
Le toucher ne se résumait peut-être, chez lui, qu'à des invasions violentes et brusques. Dures à maîtriser pour un loup qui comme lui aimait le contrôle et la régularité.
Son museau n'a toujours pas bougé de la frontière floue qu'il côtoyait, là où seules ses respirations et quelques vibrisses touchaient son encolure.
Elle inclina juste assez son visage pour chercher son regard.

—  Je peux essayer de te montrer, si tu veux.

A ses tempes elle entendait les battements de son cœur, lents mais forts.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyMer 23 Mar 2022, 00:13

Des sourires tristes

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« Peut-être, oui. »

Il veut bien croire au lieu de voir, que son pelage humide obtiendrait la texture lisse et glissante de la salamandre, car il espère qu'elle n'ira pas rejoindre l'eau qu'ils avaient longtemps regardé. L'air est celui de l'hiver, elle prendrait le risque d'être atteint d'un mal du froid et il ne souhaite tel mal à personne. Surtout pas à l'amie si importante.
D'ailleurs, chez elle... Il constate que la tristesse s'est beaucoup effacée, à la suite des mots échangés.
Qu'il y a le retour de ses sourires et de ses rires silencieux, eux qui sont l'inverse de ceux d'Alexandrine. C'est bien ? C'est bien, oui, et il ne regrette plus d'avoir dit tout ce qu'il avait à lui dire.
Il n'avait jamais su regretter, de toute façon : ce n'était pas dans ses aptitudes, il n'y pensait même pas. Toutes ses erreurs ne faisaient que nourrir son expérience et lui permettre de progresser, il ne cherchait pas à oublier ce qu'il aurait préféré ne pas faire ou ne pas dire.

Et s'il acceptait ? Serait-ce une erreur ou..?

Il y a eu des mots qui ont secoués la banque de données, par des informations nouvelles qui viennent enclencher tout un processus de réflexion.
Surtout, il y a une question qui l'a laissé muet et immobile, le faisant tourner la tête vers celle toute proche, promenant sur son visage entier l'encolure derrière laquelle elle se cachait jusqu'à présent et dont il la déloge.
La réponse à la question dépend du traitement des informations. C'est comme ça qu'il fonctionne, Désastre, dans son immuable logique que lui seul semble capable d'appréhender, dans sa nécessité d'analyser pour être plus serein dans ses actions, ses dires et ses choix.
Il n'y a jamais pensé, à ça.
Il n'y a jamais pensé et maintenant il se demande si elle aussi, elle ressentait comme lui. Car ça ne viendrait pas de lui, pas de ses préférences, pas de son mental, pas de ses traumas. Ça viendrait du poil, trop court, ce poil court qui ressentait beaucoup trop, ce poil court qui nécessitait une façon différente de toucher qu'il n'avait jamais exploiter, parce qu'il ne savait pas.
Il aurait pu faire les yeux ronds, entrouvrir la gueule, afficher une surprise absolue. Il reste stoïque, à la place, tant il est perdu, face à ce qu'il n'avait jamais envisagé.
Ce n'était pas la première fois, pourtant.
Que d'une phrase, que d'un mot, Anita était capable de révolutionner chez lui tout ce qu'il pensait établi.

Il ressentait trop, à cause du pelage court.
Et Désastre avait du mal, à gérer le trop.

Il ne pouvait pas aller aux réunions de meute, car plus que d'être un concentré de trop de bruits pour qu'il arrive encore à entendre de sa seule oreille capable de le faire, il y avait trop de contact pour qu'il parvienne à se sentir confortable. Il ne pouvait pas surmonter ce qu'il n'avait pas prévu et qui était grave, comme la mort, comme une amputation, parce que cela déclenchait trop d'émotions incomprises.
Trop. Toujours trop, trop de bruits pour une seule oreille, trop d'émotions incomprises pour...trop de touchers pour le poil trop court.
Etait-ce aussi simple que ça ?
Il veut croire que oui mais il soupçonne autre chose. C'est le panseur qui revient dans sa tête, qui devance l'individu qui cherche toujours à s'adapter et croit désormais pouvoir le faire. Il faut tempérer, ce serait une erreur de ne pas le faire : cette information est comme une fièvre, elle peut dire beaucoup de chose et il faut considérer les autres symptômes.
Il n'y a pas que le poil court. Il peut être responsable de cette aversion mais en partie seulement.
Il y a aussi l'envie. Il ne ressent jamais le besoin, de toucher ou d'être touché ; les autres échangent beaucoup mais lui ne manque jamais d'un contact. Il n'a jamais réussi à s'adapter à ce qu'il voyait le plus, à être naturel dans ce partage, à ne pas autant penser pour le faire. Et plus qu'un contact d'une peau contre une peau, c'est le chaud qu'il préfère.
Il y a aussi l'état. Il les accuse mieux, quand il est bien. En forme. Pas fatigué, pas stressé. Il les accuse mieux et il ne ressent pas. C'est un vide suite au contact, il en prend connaissance mais il ne se passe rien, et il le considère comme étant bien, loin des fourmillements de ce qu'il ne souhaite pas, loin de la tension des touchers imprévus.
Il y a le fait de voir. De ce fait, d'être préparé ; le consentement donné est un plus, il apprécie toujours ce qui est attendu et prévu. Ce qu'il supporte le moins, c'est lorsqu'on le touche quand il est de dos. Qu'on le frôle, quand il est concentré : il se fige et il se tend, et il doit faire descendre la pression soudaine.
C'est un tout, oui.
Un tout qu'il considère, pour répondre.

Sa gueule s'ouvre sur un mot prononcé sans hésitation.

« D'accord. »

Parce qu'il croit qu'elle peut lui montrer cette façon différente de toucher et bousculer davantage ce qu'il pensait solidement établi. Parce qu'il accepte l'expérience, dans sa volonté d'évoluer toujours un peu plus, d'être comme un autre.
Parce qu'il ne trouve pas de raison de refuser et deux raisons pour accepter.
Puis...
« Mmh..! »
Il garde les yeux sur elle, alors que toutes les réflexions sont désormais achevées.
« Seulement si je peux voir. C'est...trop, sinon. »
L'état est bon, l'envie relève de l'expérience et d'une once de curiosité. Il reste ce point, qu'il lui faut émettre, parce qu'il est important, qu'il fut le centre de l'introspection et qu'elle peut comprendre, il sait. Qu'il faut rester dans son champ de vision.
Maintenant...
Il attend, immobile et sans tension, ce qu'elle veut essayer.
Il repense au souffle comme une brise d'été, se dit qu'en essayant, elle ferait peut-être devenir ses pattes
comme des pierres chauffées par le soleil.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyMer 23 Mar 2022, 19:30






La réflexion qui s'engagea fut longue, peut-être complexe et laborieuse.
Il n'était pas difficile de se l'imaginer à ce corps qui se figea, après que se rompit la statique de leur posture précédente pour qu'il puisse tourner son visage toujours aussi lisse d'expression vers le sien. Elle se douta qu'il lui fallait analyser, questionner, découper le moindre de ses mots.
Tout au long de son processus elle attendrait sans rajouter de son, patiente quand bien même curiosité et envie illuminaient toujours le fond de ses iris.
Ainsi pouvait-elle se préparer également à ce que son ami refuse. Ça ne la vexerait pas, elle comprendrait, même si elle serait peut-être un peu déçue de devoir refermer cette porte. Mais malgré l'envie prenante de poursuivre cette expérience elle avait toujours désiré, plus que toute autre envie, de ne pas le forcer.
Anita ne voulait pas le changer, pas faire de lui un autre. Elle souhaitait simplement qu'il puisse découvrir encore tant d'autres choses que la vie avait à offrir, lui qui en avait manqué bien des fragments.

Il n'était jamais trop tard.

Et vint la réponse en conclusion à ce moment d'introspection.
Le mot qui fit un peu bondir son cœur dans sa poitrine, de joie et de passion.

Une condition s'énonça néanmoins qu'elle accepta d'un autre geste de la tête. Voir pour ne pas être surpris, peut-être voir pour comprendre aussi.
Restait maintenant face à elle ce corps offert et immobile, comme un tableau vierge, un matériau brut à tailler.
Voilà qu'elle s'en trouvait désormais un peu hésitante, pas sûre de savoir par où commencer, un peu emballée autant que stressée de cette impression de pouvoir créer autant que détruire.
Anita gonfla ses poumons d'une inspiration, cligna des yeux, fit doucement rouler quelques muscles et articulations comme pour mieux les préparer. Elle exécuta un pas en arrière pour appréhender l’entièreté de son corps et pour qu'il voit le sien, de sorte à ce que ses mouvements puissent être suivis et ne pas arriver en surprise.
Et puis, après une dernière hésitation, quelques questions mentales... Elle ramena son corps plus près du sien, d'un mouvement long et ondulé. Près de son épaule elle s'attarda, à la recherche d'un endroit à la sensibilité modérée pour initier. A l'opposé des zones aux mille fourmillements que la Nakhu vint titiller rapidement.
Il lui fallait réfléchir différemment, moins instinctivement. Elle n'était plus celle qui profitait de la découverte, mais celle qui faisait découvrir.

Une patte se leva et ce fut uniquement du bout des griffes qu'elle entra en contact avec le bas de son épaule, appuyant avec douceur, millimètre par millimètre. Elle maintint cet appui léger et descendit sa patte le long de la sienne tout aussi lentement, serpent d'écailles qui ondule, traçant des sillons à peine marqués parmi le pelage gris.
Au fur et à mesure de sa descente, quand elle fut arrivée sous le poignet sur ses doigts, elle acheva sa trajectoire de ses coussinets apposés sur ses phalanges et y resta, plusieurs secondes, pour rendre cette rencontre de leurs corps ferme et tangible mais jamais brusque.
Ce fut ensuite une aile qui se déploya avec douceur pour s'étendre au-dessus de son flanc et y amorcer le tracé d'une nouvelle courbe. Le bout de la membrane se posa le long du grand dorsal, papillon ou libellule qui fait halte, y demeura un moment en ne bougeant qu'à peine, avant de se replier.
Puis, cheminant maintenant vers la tête, ce fut de sa truffe qu'elle dessina le contour de son poitrail, grenouille humide sortie un instant d'une mare, avant de se retirer et de garder un instant la tête droite.

C'était d'autres ressentis que ceux qu'il avait l'habitude de recevoir aux quotidiens qu'elle rechercha de prime abord.
Les griffes, les coussinets, le bout d'une aile, la truffe ; tout ce qui fut différent du simple toucher des poils.

Elle tendit le cou pour à nouveau approcher sa tête de la sienne.
Là... Là était l'endroit qui lui paraissait être le plus sensible, celui vers lequel menait le reste du travail sur son buste. Là était le moment où elle devrait trouver encore une autre sensation, un autre découpage pour rendre riche le contact.
D'abord... Le souffle.
Plus maîtrisé qu'il ne le fut les minutes d'avant, elle s'en servit comme d'une caresse invisible qu'elle modula pour préparer la peau fine du côté de son visage. Des expirations longues et ciblées, qu'elle balada le long de sa peau fine.
Autre chose, encore.
Anita songea à ce qu'elle n'avait pas encore utilisé et trouva vite une réponse. Passant entre ses lèvres, sa langue longue et fine s'aventura dans un cheminement mesuré sur le coin de la joue, au-dessus des babines, pour s'arrêter près de la truffe contre l'arrête du nez. Il aimait ce qui était chaud. Et la chaleur un peu humide qui reposait dans sa gueule était ce qu'elle avait de mieux à lui offrir pour achever cette aventure.

Alors Anita se recula, curieuse, la queue ondulant sur le sable.

Souvent elle se montra un peu gauche, rendue plus maladroite que d'habitude par la nouveauté de cette expérience et la fragilité qu'elle avait la sensation de porter.
Entre chacune de ces étapes elle s'assura chaque fois, d'une pause ou d'un regard - souvent les deux - de ne pas provoquer l'inconfort. Avant chaque contact elle pensa à vérifier que son regard à lui pourrait toujours suivre l'action, quitte à loucher elle-même pour se rendre compte.
Au moindre rejet qu'il exprimerait, elle adapterait, ralentirait ou avorterait l'étape - quitte à tout faire cesser pour ne reprendre que sur sa demande.

Et à la fin, après ces quelques secondes à juste le regarder pour sans doute chercher l'indice d'un ressenti sur son visage, elle reprit la parole après ces minutes d'exploration silencieuse.

—  Se toucher, c'est aussi une autre façon de se dire des choses sans utiliser des mots.

Ces mots avec lesquels il n'était pas toujours à l'aise non plus.
C'était un langage du corps qui se déclinait en mille mots et autant de syntaxes.

Un peu comme cette communication de l'Ailleurs qu'il évoqua un jour. Un peu comme ce jeu des ombres qu'elle improvisa en réponse et que ce soir encore elle s'amusa à retrouver en conclusion, en mêlant par endroit leurs ombres allongées sur le sable par les derniers rayons du couchant.

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Daisy
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyMer 23 Mar 2022, 22:24

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Il attend, oui.
Assis à côté d'elle, les yeux sur les pattes, car il croit que cela viendra forcément de là. C'est ça. Il attend qu'une patte se lève, s'approche, s'appose. Ce serait l'initiation de ce qu'elle voulait essayer de lui montrer, dans cette nouveauté qu'il veut deviner malgré le fait qu'il s'agisse d'une nouveauté, justement, parce qu'il ne peut pas empêcher les analyses et les hypothèses d'affluer dans cette tête qui réfléchit beaucoup, trop.
Le corps sans tension en crée un peu, quand elle mit de la distance en se levant et en s'éloignant, Anita. Dans ce mouvement ample, souple, agile ; ce bouger d'une disciple de Kiro.
Ses yeux ne regardent plus seulement ses pattes, maintenant : ils regardent son corps entier.
Le battement de rien, qu'elle laisse entre ses deux mouvements, lève en lui une appréhension légère.
Légère, parce qu'il sait vite la faire taire, durant cet instant qui se suspend et laisse soudain place à la surprise possible, à d'où viendrait le contact, à comment il serait perçu.
...
A partir de maintenant, il commença pleinement, l'imprévu.
Désastre était venu sur la plage pour lui parler, pour avouer qu'il connaissait sa solitude, pour l'écouter.
Il n'était pas venu pour ça, pour découvrir ce que ça fait, d'être toucher de façon différente.

Il avait eu raison, pour la patte qui se lève, et c'est ce qui rétablit l'absence de toute tension.

Mais plus que les coussinets, ce sont les griffes qui rencontrent son pelage presque noir à cet endroit où elles se posent. Il a beaucoup connu, de griffes, sur cette zone. Plus que toutes autres, celle de Pepper. Leur contact provoque un petit sursaut, une vague réaction de surprise, alors que son regard se fige sur ce qu'elle lui montrait là.
C'est un toucher très léger, qui lui fait plisser les yeux au fur et à mesure qu'elle descend, qui lui fait un peu trop figer la tête ; il tend ses cervicales.
C'est beaucoup de fourmillements et il les trouve désagréables.
C'est aussi une curiosité certaine, mêlée d'attention et de surprise, à la vue de ces griffes qui ne laisse pas la moindre goutte de sang dans leur sillage. Les griffes l'ont toujours trouvées pour blesser jamais comme...ça.
Et si pour les voir dessiner de fins traits sans rouge sur l'anthracite, il s'était beaucoup retenu ; dans un reflex, la patte, elle, finit par bouger dans un bref soubresaut, changeant de position et chassant ce qui la touchait comme s'il s'était agit d'une mouche restée trop longtemps sur sa peau : cela suffirait pour la chasser.

Il ne l'empêcha pas de revenir, incite l'expérience d'un petit hochement de la tête, discret, léger, présent.

Quand elle appose plus fermement ses coussinets contre sa patte, il fut possible de remarquer la façon dont sa mâchoire se décontracta, dont le regard se fit moins éteint, progressivement terni face à la jonction légère des griffes et de son poil court.
Il dresse un peu les oreilles, vers l'avant, il est davantage attentif.
Il préfère ça, il croit.
Est-ce qu'il aime, pour autant ? Il ne sait pas le dire.
Mais la sensation est concentrée et les fourmillements n’excitent plus ses fibres nerveuses. C'est là, plus solide. Oui. Là, juste là, et c'est facile de se focaliser là-dessus, ça n'éparpille plus l'attention sur le membre entier.

Si le début ne lui avait pas plus, le reste se veut plus agréable, du moins gérable.

L'aile a une texture qu'il connait et qu'il apprécie, peut-être autant que les écailles. Elle trace sur son flanc, s'arrête : parce qu'il n'arrête pas de réfléchir, il se dit qu'à être touché, il préfère quand c'est net. C'est une information qu'il se note mentalement, elle est sans doute importante, surtout s'il redonne un jour d'autres cadeaux.
Le museau, lui, est un inconnu. Il est chaud et humide, il retient surtout ça quand il côtoie le torse et la naissance des poils longs qui entoure celui-ci.
Ce qui est chaud, c'est aussi son souffle...
Celui qui se répand sur le bord de sa mâchoire puis dispense ses joues de cette même brise d'été, qui dresse son échine dans une..plaisante (?) sensation.
...Et puis sa langue.
Celle-ci vient titiller sa gueule. Elle crée sur son passage une réaction involontaire, d'une babine qui se relève sur un croc, d'un œil qui se plisse et qui brille un peu plus, de la commissure qui s'étire exagérément. Il ne sait pas pourquoi il fait ça, il n'a pas eu de contrôle ni de possibilité de réprimer ce qu'il n'aurait su qualifier. Il ne sait pas qu'il est chatouilleux, un peu.
Qu'importe. Cette déformation disparait quand elle se stoppe à côté de son museau.
Il garde les yeux plissés, Désastre, celui blessé toujours un peu plus que l'autre.
Il ose à peine reprendre une inspiration, elle qui reste à côté de son nez qu'elle est presque capable de le rendre brûlant, ainsi.

Puis à nouveau le mouvement de recul, comme au tout début.
Cette fois-ci, pour annoncer la fin.
C'est là qu'il reprend sa respiration, se surprenant à trouver l'air bien plus froid qu'avant. Se surprenant, aussi, à lever une patte pour suivre la ligne tracé par le souffle sur la joue, pour réaliser que lui-même ne se touchait jamais.
...
Ça laisse son corps différent,
le cœur un peu palpitant.
Ce n'est pas un problème du cœur.
Il a beaucoup de choses à comprendre mais il ne sait pas lesquelles,
Alors il se dit qu'il a plutôt encore à apprendre.
...
De tout ça, il ne sait pas encore quoi en tirer,
Juste qu'il est soudain fatigué.
Un peu déboussolé.

Durant les secondes qu'elle passe à le fixer, il se sent comme s'il avait mangé de ces plantes qui calme la douleur.
C'est un état autre, en dehors de la normal, qu'il doit se laisser dissiper pour reprendre un peu plus ses esprits.
Se toucher, c'est aussi une autre façon de se dire des choses sans utiliser des mots.
Et l'expérience s'acheva sur ses mots à qui il donna suite, cette fois-ci sans le moindre temps de réflexion : la voix grave et à la vibration similaire à une sortie de sommeil prend suite de celle plus chantante de l'amie importante.

« Et-..Quelles sont les choses, que tu as voulu me dire ? »

Il dévie les deux yeux sur les ombres qui elles toujours se touchent.
...
Il veut comprendre ce qu'elles sont, ces choses.
Est-ce qu'il saurait y répondre ?
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyJeu 24 Mar 2022, 12:49


Dans ces secondes de flottement où elle put observer ses réactions à l'expérience, elle se trouva une fois de plus bien démunie devant l'uniformité de son visage. A part cette patte qu'il leva pour retracer ce chemin emprunté sans qu'elle ne puisse savoir pour sûr comment l'interpréter ; il n'y avait pas de pli particulier près des commissure, pas de froncement des muscles frontaux, et des yeux... Des yeux peut-être un peu différents, si.
Moins fixes et acérés, peut-être un peu plus flottants, comme si le mâle eut été dans un vague état second. C'était mieux que rien du tout, se dit-elle dans un sourire, et mieux surtout qu'une manifestation d'inconfort profond.

Elle avait noté chacune des plus légers effets qu'eurent ses gestes, avait concentré autant qu'elle le pouvait sa concentration pour pouvoir y prêter pleine attention et s'y adapter.
Le tic qui avait soustrait sa patte à la descente de ses griffes fut enregistré et elle comprit que cette approche du début fut celle qu'il apprécia le moins - sans doute pas du tout - mais il lui sembla que le reste fut surtout accueilli de curiosité et qu'il n'y eut ensuite plus de rejet.
Mieux, sa poitrine s'était réchauffée de le voir se décontracter au contact plus ferme de ses coussinets sur ses doigts.
Ses yeux avaient pétillé d'amusement aux grimaces qu'elle sentit se contracter sur son visage au passage de sa langue - la sensibilité de son visage s'exprimait contre attente dans une sensibilité aux chatouilles.

Tout cela fut enregistré du mieux qu'elle le put, pour... Pour en faire quoi, exactement ? Elle n'était pas sûre.
Peut-être aurait-il des questions, il en avait parfois s'il ne parvenait pas à décortiquer une réponse de lui-même.
Peut-être s'il voulait davantage...
C'était peu probable, elle le savait, et repoussa un peu cette idée. De tous les indices difficiles à saisir pour guetter chez lui le contentement ou même le plaisir et la joie, il y en avait un qu'elle vit enfant et qu'elle n'oublia jamais complètement.

Ces traces rubis comme ses yeux qui pouvaient l'envelopper dans une aura chatoyante qui pouvait devenir ailes.
C'était quand il ne pensait plus à tout, il croyait, se souvint-elle l'entendre dire en des termes proches.
Elle ferait alors en sorte de les faire surgir un jour, se souvint-elle avoir pensé ensuite.

Mais il était probable et logique que ce n'était pas à travers un voyage sensoriel nouveau et un peu redouté qu'il pourrait s'arrêter de penser à tout.

Pour les mots qu'elle eut, en revanche, il n'y eut pas d'attente avant que viennent sa réponse. Plutôt sa question, justement. Pour traduire ce langage qu'elle évoquait mais que lui tenait pour étranger.
A elle maintenant de trouver comment décrire ce qui était naturel à tant de loups pour se communiquer des choses.

—  On se témoigne de l'affection, avec des gestes. Deux corps qui se pressent, c'est une intimité partagée, on se dit que l'on aime passer du temps avec l'autre. On se montre aussi du soutien, on réalise que l'on n'est pas seul et que d'autres nous relient encore à ce monde.

Elle marqua une courte pause. Cela, il le savait déjà - même s'il ne le ressentait peut-être pas, il l'avait sans doute déjà analysé. Autrement il n'aurait pu lui offrir ce qu'il appela cadeau plus tôt, en l'accueillant contre son torse.
Quoi d'autre ?
A nouveau elle se rappela Prudence et les frémissements différents qu'elle fit naître alors même que l'affection n'était pas le mot le plus juste à poser sur ces gestes tant elles venait tout juste de se rencontrer.
Une chaleur s'épandit de son torse pour lui gagner les joues et un petit sourire presque timide tordit un coin de sa bouche.

—  Ça peut aussi être pour se dire... Qu'on se trouve beau, que l'on s'attire.

Que l'on est prêt à partager une autre forme d'intimité, celle qui réveillait encore une chaleur dans la poitrine mais pour cette fois s'étendre le long du ventre.
Ses yeux à elle aussi avaient dévié sur le sable et les ombres s'amenuisant, quand elle réalisa qu'elle ne répondait pas tout à fait à sa question.
Il avait demandé ce qu'elle avait voulu lui dire.
Des picotements qu'elle n'avait jamais vraiment ressenti envahirent ses membres et sa tête.

—  ... Mhh. J'ai voulu te montrer un peu tout ça à la fois, j'imagine.

Voilà maintenant que tout comme lui, elle ne savait plus bien poser de mots sur la richesse que pouvait composer un ressenti, arrivée aux frontières de ce qu'elle connaissait.

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Daisy
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyJeu 24 Mar 2022, 23:44

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
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« D'accord. »

Il la fixe à nouveau (avait-il cessé de le faire ? Il en était venu à la regardé, plus qu'à la fixer, il croit), s'attardant sur les babines alors qu'elle lui donnait la réponse à sa question, après lui avoir expliqué ce que c'étaient, que toutes ses choses.
Il en connaissait déjà, finalement.
Il aurait pu les deviner, plus que de lui demander.
...
Où les avait-il apprit, encore ? Il le savait, intrinsèquement sans doute. Un acquis confirmé lors du voyage vers l'Ailleurs, auprès de ces Autres où l'on se disait aussi certaines de ces choses par des contacts, des contacts qui pour eux étaient des mots, dans leur langage sans mots. On se dit que l'on s'aime, on se dit qu'on a confiance, on se dit ça en se touchant et c'est là-bas les seules raisons qui font que l'on se touche : et il n'aurait pas pu se laisser ainsi toucher, par quelqu'un qu'il n'aurait pas autant apprécier, ou pour qui il n'aurait pas eu une telle confiance.
Mais on se ne disait pas ces autres choses, dans l'Ailleurs, en venant se toucher. On ne se le disait même pas, il croit.
Il ne sait pas, ou plus, pour ne les avoir jamais usé dans son propre langage ou les avoir vu employé face à lui.

Ça peut aussi être pour se dire... Qu'on se trouve beau, que l'on s'attire.
C'est comme pour les poils doux. On ne lui a jamais dit, ça, et il ne sait pas s'il saura y répondre. Il pense qu'il n'a pas besoin : elle imagine, qu'elle a voulu dire tout ça. C'est comme quand lui croit. Ce n'est pas pleinement établi, quand bien même cela est plus possible qu'improbable : il reste un doute, même léger.
Il croit.
...
Les yeux sur les babines n'ont pas pu ignorer le sourire présent mais petit, différent de ceux qu'il avait pu lui voir jusqu'à présent. Il y avait eu son inexistence, ou sa pleine présence : non cet entre-deux, un peu tordu.

Pas pleinement sevré de cet état dans lequel il s'était vu plongé, le mot prononcé à la fin des mots de l'amie importante n'étant la réponse qu'il voulait seulement y donner, Désastre se dit qu'il pouvait essayer de dire, lui aussi, certaines de ces choses là. Espérant y trouver le bon toucher pour les représenter, parmi tous ceux présentés. Mais par lequel commencer ?
...
Par cette patte posée sur la sienne comme elle le fit avec lui, pour commencer. Cette patte qu'il regarde maintenant avec une attention particulière, les yeux un peu plissés, pas très assuré dans cette démarche aussi nouvelle que ce qu'elle avait initié auparavant, s'inscrivant dans la poursuite directe de cet...apprentissage.
Dans l'Ailleurs, chaque geste ou toucher étaient déterminés, associés précisément à une seule et unique définition.

Ici ce n'est pas le cas, n'est-ce pas.
C'est plus comme un instinct, c'est moins prévisible et ça peut vouloir tout dire.
C'est tellement plus effrayant.
Il se dit qu'il fera forcément une erreur.

Que peut vouloir dire cette patte sur la sienne, pour lui ? Qu'il aime passer du temps avec elle. Et qu'il la soutient. Beaucoup.
Et ses yeux vrillent de la patte, s'en détachent et remontent vers les siens. Il vérifie sur le visage comme elle a vérifié sur le sien, pour toutes ses fois où il sentit sur lui les yeux comme ceux d'une tortue.
Il y cherche un instant, peut-être, la réponse à la question qu'il se pose, aussi. A elle, qui le trouva beau, même en loup, quand il trouvait ne l'être qu'en Serpent à plumes, car il n'y avait rien de plus beau qu'un serpent, pour lui. Mais elle, qui n'a rien d'un serpent, comme la trouvait-il ? Qu'elle est belle, quand même (sans doute), avec ses ailes chauve-souris, ses yeux tortues, son poil salamandre ; il peut arriver à le concevoir. On dit comment, ça ?
On dit d'une tête qui s'abaisse, pour que les longs poils de l'encolure frôle de la mâchoire jusqu'au bas de son torse long et fin. Là était peut-être, le serpent.
Celui qu'il remonte de la même façon, jusqu'à arrêter son museau contre sa mâchoire. Il compte deux secondes, où il reste contre. Puis en s'éloignant, le souffle alors retenu s’expire et dessine la forme ronde du bas de sa joue, jusqu'à ce qu'il recule la tête.

S'attirer est un terme qu'il n'a pas encore assimilé.  
Il sait aussi tellement moins toucher, dans une mesure exagérée et une maladresse absolue.

« Pour dire un peu tout ça, aussi.
Je crois.
»

Il finirait par comprendre.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptySam 26 Mar 2022, 13:49


Et maintenant, quoi.
Elle manqua de peu d'être animée d'un rire bref à la réception d'encore un autre D'accord - et elle se dit dans une pensée fugace, de celles qui jaillissaient comme des étincelles mais mourraient aussi vite, balayées par autre chose, qu'elle aurait du dès l'enfance commencer un comptage de ces D'accord - mais ce rire ne naquit jamais vraiment ni dans sa gorge, ni dans sa gueule.
Parce que leurs visages toujours tournés l'un vers l'autre, leurs regards toujours concentrés à une étude réciproque... Tout cela la concentrait bien trop pour même s'égarer à un rire.
Et maintenant, quoi.
Qu'attendait-elle de plus à ne pas le lâcher des yeux, à guetter le moindre changement de ce visage ?

Le toucher d'une patte sur la sienne la fit sursauter tant elle ne l'attendit pas.
Ses prunelles rivées sur les étoiles hétérochromes s'y étaient tant attardé que le geste avait été manqué par sa vision.
Surtout... De sa part, elle n'avait pas envisagé qu'il initie une réciprocité.
Son cœur s'accéléra et une chaleur l'envahit encore une fois - elle en oubliait presque la fraîcheur de la plage qui s'accroissait pourtant de la nuit tombante tant ces élans sanguins venus faire crépiter sa peau étaient rapprochés.
D'un museau qui s'inclina et d'un sourire qui se fit entier elle attrapa le rouge de ses yeux et elle avança de quelques centimètres dans sa direction la patte qu'il avait sous la sienne, comme pour lui confirmer aussi clairement que nécessaire que ce sursaut ne signifiait - pour elle - rien de négatif.
La surprise était chez la louve source d'excitation autant qu'elle était pour lui un stress.
Le cœur toujours palpitant, elle attendit la suite, immobile.
Quand elle retrouva le sensation de ses poils les plus longs contre sa gorge puis tout le long de son avant-main, elle ne chercha pas à retenir le frisson qui éveilla mille sensations le long de ses nerfs réceptifs.
Comme autant de doigts l'auraient caressée, l'aller-retour de la fourrure contre son poil ras se traduisit en une explosion de ressentis qui se déclinèrent du simple frémissement de plaisir à un mélange de chair de poule et de hérissement imperceptible de son si court pelage.

Là où chez lui tout était modéré, chez elle tout pétillait à outrance.

Le bout de sa queue s'agita de soubresauts de plaisir à peine contenus et un soupir de contentement s'échappa d'entre ses lèvres.
Il y eut ensuite un souffle le long de sa mâchoire qui envoya durant ces quelques secondes un nouvel émoi tout le long de sa colonne.

Avant que ne reviennent les frissons bien plus fades de l'air du soir, à nouveau maître sur sa peau en l'absence d'autre sensation.

Anita demeura les yeux clos durant quelques secondes, encore suspendue dans l'instant précédent, jusqu'à ce que la voix grave de Dez ne refasse frémir ses paupières.
Elle papillonna des yeux, concentra ses prunelles sur lui. Il lui fallut d'autres secondes encore pour que sa gueule ne s'entrouvre et qu'elle trouve en elle une voix en réponse.

—  C'était très bien dit.

Je crois.
Sa queue s'enroula doucement autour de leurs pattes avant sans qu'elle ne semble vraiment lui commander, le regard encore un peu vague.
S'ensuivit encore un temps de silence durant lequel son corps s'affranchit peu à peu des dernières sensations demeurées en fantômes, papillons posés sur sa peau fine qui un à un reprenaient leur envol.
Avant qu'elle ne constate l'avancement de l'heure et le crépuscule qui n'était plus que dernières tâches sanguines bientôt éteintes.

— C'est bientôt l'heure des bougies, non ?

Il avait parlé de la première heure de la nuit, tout comme il l'avait invité à participer au Créneau de Pepper.
Dès ce soir elle souhaitait le suivre pour découvrir cet hommage.

Il ne faudrait pas qu'ils soient en retard.
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MessageSujet: Re: Des sourires tristes - Désastre.   Des sourires tristes - Désastre. EmptyDim 27 Mar 2022, 18:43

Des sourires tristes

ft. Anita

Hiver 2022.
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Il aurait cru avoir l'habitude, de toucher les autres, à défaut d'être toucher.
Il était celui que l'on venait voir, lorsqu'on se retrouvait avec une plaie, une fracture, un désordre physique. Quelque chose qu'il aurait suturé de quelques plaies, accupressé et bandé, quelque chose qui l'aurait poussé à manipuler, son corps prêt de celui de l'autre, amenant ici ou là un membre, posant sur tel point ses pattes. Ça ne l'avait jamais dérangé, tout ça, il n'y avait jamais rien ressenti, pas même un inconfort ni autre chose que la réaction escompté du corps de son patient sous l'effet de ses soins. Il n'avait à force même plus à réfléchir, pour ses touchers de panseur, tant ceux-ci tenait d'un acquis travaillé toute sa vie  et que chaque réaction y était prévisible, déterminée.
Il aurait cru avoir l'habitude, pourtant, il y eut de la maladresse dans chaque caresse et de la surprise face à chaque réaction de la louve.
Parce rien n'était comme ses soins, et comme elle lui avait fait découvrir ce qu'on pouvait ressentir, elle lui dévoilait désormais d'autres conséquences induite par son corps au contact d'un autre.

Et de sentir un sursaut, une patte qui glisse, un cœur qui bat et qu'il sent au travers des pulsations de quelques points, des frissons, des vibrations, et de sentir tout ça le trouble autant que le reste.
C'est nouveau.
Imprévisible.
Il y eut un peu de peur et de stress pour chaque chose qu'il essaya...

C'était très bien dit.

...Une sorte de contentement, aussi.
De cette expérience, il en ressortait grandit.
A sa façon. Ses yeux retombèrent sur le sable et leurs pattes, et la queue qui s'enroulait pour unir les quatre membres.
Ça aussi, c'est un contact différent, des longs poils sur le poil court. Semblable à son encolure contre son torse, peut-être.
Il réfléchit encore, et la question le rappelle à la réalité. Il aurait presque bousculé involontairement ses créneaux, à ce perdre dans un instant suspendu quand le temps, lui, ne s'était pas arrêté.

« Oui. »

Le crépuscule est présent et la première heure de la nuit bientôt avancée.
Ils auraient le temps de rentrer au castel, s'ils ne s'attardaient davantage...

« Allons-y. »

Désastre se releva et remit sa cape sur son dos, gardée chaude par la présence de deux corps dessus. Le regard se raffutant à chaque pas, les sensations et les ressentis s'amenuisaient pour laisser la paix du rien le retrouver pleinement, il prit direction avec elle des terres leurs.
De la plage, il repartait apaisé des mots qu'il voulut prononcés et qui trouvèrent place auprès de Anita.
Et emporta avec lui des grains de sable dans le poil et quelque chose de nouveau.
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