Dauphinois [PV Velikan]

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

Un caquètement, c'est tout ce qui résonne, tout ce qui vit sur la mer sous le temps pluvieux. Edessa saute, tente une pirouette dans l'air pour imiter les trois individus qui à sa gauche se donnent à cœur joie. Un bel échec : elle retombe dans l'eau, encore trop gauche pour vraiment savoir sauter. Les caquètements reprennent, et son rire se joint à eux, ricochant sur les vagues et montant vers le ciel gris. Les dauphins étaient des animaux facétieux, qu'Edessa venait tout juste de rencontrer. Elle avait vite compris qu'il fallait savoir se défendre, mais que le jeu pouvait s'avérer agréable. Elle bifurque vers la terre, laissant de côté ses trois camarades, avant de sauter pour sortir et rejoindre la terre ferme.

Elle s'assoit, épuisée, avant de bailler. Elle avait faim. Elle s'étire, nonchalente, avant de regarder autour d'elle. Une fois de plus, elle ne savait pas où sa nage l'avait menée, trop grisée par les courants pour se rendre compte d'où elle allait. Un sourire étire son visage un peu craquelé par le sel, avant qu'elle ne se laisse choir au sol, au milieu du sable, pour se rouler dedans, se grattant le dos par la même occasion. La pousse de ses nageoires lui occasionnait parfois des fourmillements, supportables tout de même.

C'est lorsqu'elle se redresse qu'elle aperçoit la silhouette d'un ours. Elle s'immobilise, son coeur ratant un battement. Une bestiole énorme, qu'elle avait appris à fuir quand elle était solitaire. Elle se relève, lentement, avant qu'une odeur ne vienne chatouiller sa truffe : c'était un loup, un mâle qui plus est. Elle déglutit, ses anciens réflexes lui revenant en cascade : elle avait beau s'être approché du poisson, elle en restait tout de même une louve. Et face à un mastodonte comme lui ... Elle fait un pas de côté, l'observant à travers les arbres. Méfiante, de prime abord, mais curieuse, sachant que la mer -et donc son issue de secours- n'est qu'à quelques pas.

Velikan

L'air avait le même goût que l'objet réclamé et offert par la petite louve tachetée. Mauvais souvenir sur son palais, Velikan n'aimait pas ça.
Là en face de lui, après la plaine au sol mou, une vaste étendue d'eau avec un sol tout aussi mou. C'était comme aux abords des lacs, quand la rive était un peu dégagée mais en beaucoup plus grand et plus propre. Parfois plutôt que du sable, il y avait des pierres, des grosses formant des cuvettes, des toutes petites rondes.
Velikan découvrait, n'était pas certain d'apprécier ou non. Ça sentait fort, il avait le bruit de l'eau, le bruit des mouettes, ses larges pattes s'enfonçaient dans le sable rendant la marche difficile. Tous ses sens étaient sollicités et actifs, comme un enfant qui s'éveillait. Ils l'étaient trop peut-être, Velikan ne savait pas faire le tri, ce qui ne manqua pas à faire monter une migraine et lui tirer une grimace mi contrariée, mi perdue.

Un craquement dans le feuillage lui fit tourner la tête, le géant gris huma bruyamment.
Proie ?
Sa truffe était déjà pleine d'odeur et face à l'échec dans déceler une en particulier, il éternua, secouant toute sa masse de poil autour du cou. Tout ça, ça avait fini par lui donner soif et de l'eau il y en avait. Alors Velikan vint y tremper ses deux pattes avant pour s'y pencher, sa langue s'enfonçant sous la surface liquide... avant un brusque mouvement de recul, l'entraînant quelques pas en arrière, la langue toujours en dehors de sa gueule.
Pouah.
Pouah.
Pouah
C'était quoi ça ? Pourquoi c'était aussi mauvais ?
Regard en panique à droite, à gauche, il fallait quelque chose pour retirer cet horrible goût de ses papilles.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

Le grand mâle ne l'a pas repérée, alors elle continue de l'observer, de plus en plus détendue. Confiante, maîtresse d'elle-même, elle aimait être en position de force. Mais avec un gaillard comme lui, tout pouvait être vite ... Retourné. Elle souris, amusée. Elle ne devrait pas faire de folies, surtout alors que ses chaleurs venaient de commencer, mais après la bataille contre Céto, tout lui paraissait nettement moins dangereux. Le mâle, en attendant, s'approche de l'eau salée pour venir lper quelques gorgées -chose que tout pirate se garderait bien de faire. D'ailleurs, il s'écarte subitement, langue tirée et œil affolé en une danse presque comique pour un si grand loup. Edessa sourit, de nouveau, étouffant un rire joyeux. Le pauvre.

Elle se décide alors à sortir de sa cachette, d'un pas bondissant, le pelage toujours mouillé de la baignade qu'elle venait de faire et couvert de sable. L'oeil amusé fixe le mâle -toujours un brin méfiante, quoi que gorgée de confiance- le dévore des yeux presque, et elle s'avance vers lui, un peu de biais. D'une voix amusée, elle rit, voix ricochant contre l'océan pour se mêler aux vagues :

Il ne faut pas boire la mer ou tu te dessècheras, mon grand.

Velikan

Il cherche, désespérément, quelque chose pour laver sa langue, tourne un peu en rond comme un animal affolé. Il était animal affolé. C’est alors qu’un bruissement de feuilles et quelques craquements de branches attirèrent son attention, une louve sortant des fourrés, souriante et joyeuse. Velikan ne fit pas vraiment attention à ça, ni à son rire, ni même à ce qu’elle disait, l’esprit trop prit pour faire l’effort de comprendre. Il ne fit pas non plus attention, pour le moment, à cette douce odeur féminine qui aurait volontiers titillé quelques instincts.

Velikan aboya vers elle avant de venir se planter droit devant elle en quelques pas, la regardant de sa hauteur, gueule entrouverte, langue à demi pendante toujours. Il piétina sur sur place, sollicitant, pressant, couinant.
Fais quelques chose.
Fais quelques chose.
Fais quelques chose.
Il ne voulait plus cet affreux goût de sel sur sa langue.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

Le mâle se retourne -par l'Océan qu'il était grand- et vient japper en s'approchant, l'air toujours si éperdu. La frisée frémit avant de réaliser qu'il n'y a pas une once d'agressivité chez le mâle, malgré sa carrure. Il se contente de laisser pendre sa pauvre langue agressée par l'eau de mer, couinant en piétinant le sol à la manière d'un enfant. La frisée est un instant déstabilisée : on aurait dit un tout petit, coincé dans un corps d'adulte. D'instinct, elle se doute de quoi faire : le mieux serait de lui trouver de l'eau douce, ou bien quelque chose pour lui faire passer le goût, quelque chose comme un poisson. Mais elle n'en avait pas sous la patte. Elle jette un oeil autour, repère quelques baies : elle n'allait pas l'empoisonner quand même, même si les quantité pour assommer ce grand gaillard devaient être immense. Non, plutôt ...

Suis-moi !

Elle prend une posture de jeu avant de détourner les talons en trottant. Un peu plus loin coule une rivière, l'endroit le plus sécure où se rincer la langue. Elle l'y amène d'un bon pas, avant de lui montrer l'eau en penchant sa truffe au dessus de la surface.

Tu peux boire ici.

Velikan

Suis-moi!
Ça c'était quelque chose que Velikan comprenait alors il ne se fit pas prier, il suivit la louve, toujours avec cet empressement paniqué, la langue toujours. Et puisqu'il n'avait besoin de ne faire qu'un pas quand elle en faisait deux, le mâle gris avait tendance à la suivre de près, piétinant, chouinant, lui marchant presque dessus.
Oh !
Une rivière !
Velikan s'y précipita, bousculant sans le moindre ménagement ni scrupule la louve frisée malgré son aide salvatrice, avant de plonger ses deux grosses pattes avant dans l'eau. Pourtant le géant s'arrêta, méfiant. Doucement, il se pencha vers l'eau, la renifla, y plongea prudemment le bout de ses babines.
C'était de la bonne eau ! De la vrai bonne eau ! Avec un bon goût !
Velikan y plongea l'entièreté de son museau, avala de grande gorgée, toussant à un moment lorsqu'il avala de travers dans sa précipitation. Puis il se laissa tomber, se couchant à demi dans la petite rivière, fit des bulles avec sa truffe à demi immergée en remuant la queue.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

Le grand mâle est brusque, n'a toujours pas dit un mot, mais il comprend son geste. Malgré sa vitesse -et par l'Océan qu'elle était lente sur la terre- elle se fait vite rattraper par l'énorme loup, bousculée même pour qu'il aille se jeter sur le cours d'eau douce. Elle le regarde, amusée. Elle avait l'impression de se trouver devant un autre animal que lupin, et pourtant il avait les mêmes codes : avait-il été élevé ailleurs ? Elle était un peu intriguée, mais surtout rafraichie par le caractère joyeux du gros loup. Elle le rejoint dans l'eau, se glissant dans l'onde fraîche en gardant une distance avec lui qui jouait avec l'eau.

Puis, d'un geste, elle attaque : elle percute l'eau pour envoyer une gerbe sur la tête du mâle, un grand sourire sur les babines. Ses yeux restent alertes, examinant le comportement de l'autre : mais elle ne pouvait pas résister à un appel au jeu.

Velikan

Velikan ne fit pas vraiment attention au fait que la louve entra elle aussi dans l'eau. Il ne la considérait pas comme un élément auquel s'inquiéter et maintenant qu'il avait obtenu tout ce qu'il voulait d'elle -une aide désespéré face à l'agression de cette eau mauvaise sur sa langue, le géant gris ne lui porta plus vraiment d'intérêt.
Mais sans doute qu'il aurait du se méfier d'elle tout de même, peut-être l'avait t-il mise en colère ? Elle l'agressa, brusquement, lui envoyant une gerbe d'eau dessus. Surpris, Velikan se releva, prit la fuite sur quelques pas, traversant la petite rivière pour se retrouver sur la rive opposée à celle par laquelle ils étaient arrivés. Ses oreilles et sa tête se baissèrent, dans une attitude confuse, penaude, poussant des petits gémissements.
Pourquoi avait-elle fait ça ?
Velikan n'avait jamais connu les jeux de chahut, simplement les agressions et les humiliations depuis l'autre côté des barreaux de sa cage.

Sujet: Re: Dauphinois [PV Velikan] Ven 04 Mar 2022, 16:18

-Edessa-

Au lieu du jeu qu'elle proposait, le mâle s'enfuit, visiblement apeuré. Edessa réalise son erreur, le regardant se recroqueviller sur lui-même et gémir, comme pour l'apaiser. Elle baisse les oreilles et la queue, prise de pitié : elle ne voulait pas lui faire peur, à ce grand enfant-loup ! Elle baisse la tête, et lèche son museau comme en réponse à ses signaux, éternue avant de lui parler d'une voix plus douce :

Oh non, je ne voulais pas te faire peur mon grand

Elle s'avance vers la même rive que lui tout en gardant une certaine distance, avant de décider de s'allonger dans l'eau. Sur ses pattes, les écailles déjà apparaissent, comme pour l'inciter à aller plus profondément dans le cours d'eau. Mais son regard reste dirigé vers le grand mâle, sans pour autant croiser ses yeux. Peut-être que la rencontre allait se terminer plus rapidemment que prévu ... Mais il fallait avouer qu'Edessa tirait une certaine fierté, de faire reculer comme ça un si grand gaillard de solitaire.

Sujet: Re: Dauphinois [PV Velikan] Ven 18 Mar 2022, 21:06

Velikan

Il ne sait pas comment réagir Velikan. Il ne la comprend pas cette louve, notamment à cause de cette montée de stress qui n'était pas redescendue. Il lui fallait faire des efforts au grand mâle gris pour se concentrer et interpréter des paroles, pour le moment il en était incapable. La voix cependant se voulait apaisante, elle le fut suffisamment pour calmer un peu le géant, mais il était hors de question qu'il retourne à nouveau dans l'eau.
Velikan se secoua, s'ébrouant, comme pour confirmer qu'il en avait fini avec la rivière et recula de quelques pas. La tête plus basse que les épaules, le regard fuyant vers la droite puis la gauche pour toujours revenir sur la louve dans sa finalité, Velikan continua de couiner légèrement. Dans sa tête, c'était toujours un peu confus.
Le grand mâle gris n'aimait pas trop se retrouver dans ce genre de situation de pure confusion.

Sujet: Re: Dauphinois [PV Velikan] Mar 22 Mar 2022, 00:09

-Edessa-

Bon. Visiblement, le message n'était pas passé, et le mâle semblait vouloir s'éloigner, confus. Peut-être qu'Edessa devrait le laisser partir ? Pourtant, il l'intéressait, ce grand loup mystérieux, incapable de parler, peureux alors qu'il lui serait si facile de la retourner ! Elle s'éloigne un peu, avant de sortir de l'eau au précautions, essayant de ne pas effrayer le mâle. Elle avait vraiment changé depuis qu'elle avait rejoint les readers, ça ! En tant que solitaire, en chaleur qui plus est, jamais elle n'aurait osé se frotter à ce genre de solitaires. Et pourtant, elle se retrouvait là, devant lui, à essayer de comprendre, ou peut-etre simplement de s'amuser un peu. Et elle aimait ça.

Elle s'ébroue, laissant les quelques écailles parsemant son pelage disparaître, avant de s'approche un peu, puis de prendre une position de jeu : fesses en l'air, gueule entr'ouverte, elle éternue. Un langage basique, canin et compréhensible. S'il ne pigeait pas ça, elle ne pourrait rien pour lui !

Velikan

Il ne le possède pas, Velikan, le langage canin basique.
Parfois l'instinct prend le dessus, il comprend des choses, interprète sans forcément les retenir mais toujours ça lui demande quelques efforts. Là, le géant gris, un peu perdu dans la propre confusion de quelques émotions le submergeant, n'avait pas vraiment envie de les fournir, ces efforts.
Il ne sait pas s'il doit rester avec la louve, n'en a pas très envie et dans sa parfaite ingratitude d'être primaire, il en a oublié le service rendu, n'offrira aucun remerciement en retour. Velikan continua à couiner, un peu pour rien, le temps que la décision atteigne son cerveau : il partirait, maintenant, la queue entre les pattes comme s'il se faisait chasser. Comme un louveteau capricieux qui accuse tout les adultes d'être méchants avec lui, le grand gris décide de mal prendre les gestes de la louve. Il trottine dans l'herbe pour ne pas être suivi, accélérait le pas si c'était le cas.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Edessa-

Le grand mâle prend un air encore plus perdu, désespérant un peu plus Edessa. Puis, il lui tourne le dos ! La louve se redresse, à la fois étonnée et -il fallait l'avouer- un peu outrée. Enfin, elle était une belle louve, en chaleur, voulant jouer, et lui s'en allait ? Aussi simplement que ça ? Elle s'assoit, un peu bougonne. Si elle avait su, elle aurait eu moins peur des mâles solitaires, s'ils étaient tous aussi simplets que celui-ci. Elle souffle : elle ne laisserait pas cette expérience affecter sa vision d'elle-même. Tant pis pour lui, il avait raté sa chance ! Elle fait demi-tour, queue haute et regard hautain.

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