L'orgue sans barbarie [Libre]

-Violette-

Violette avait découché cette nuit. Et alors, mais quel rêve agréable il avait fait ! Ca, c'était quand même sacrément fort : rêver d'une femme, ça lui arrivait assez souvent, mais d'une femme ET d'un mec ?! He bah. Il s'en était levé tout sonné, encore sacrément dans les choux après une nuit ma foi fort enrichissante. Tout engourdi, il avait levé la tête et s'était rendu compte que DEJA il dormais sur un bout de bois, mais qu'en plus ce bout de bois lui faisait sacrément mal. Ca pouvait expliquer ses mauvaises nuits ces derniers temps ... Non, non, ça c'était depuis toujours. Et puis fallait avouer qu'avoir deux gosses à une journée de marche de chez soi ça aidait pas !

Il se lève (enfin), et regarde un peu plus en détalle son oreiller. Une sorte de croix en bois ... Ma foi, plutôt jolie. Et derrière, dans un cadre en bois, une sorte de ... Peinture ? Où se trouvait lui et ... Mais, c'était l'alpha etelkru ! Celle de son rêve ! Ha ! Quelle surprise heh. Il sourit, et soudain, vla que ça lui revient : la croix là, elle appartenait à l'autre petit qui était son "amant" (quelle folie) dans son rêve aussi ! Ha c'était marrant, cque les Dieux fesaient parfois. Tout heureux, il accroche la crois à son cou, met la peinture dans sa poche et décide de sortir, malgré la nuit encore présente.

Sauf que voilà. Il ne faisait pas nuit. Et quand Vio' voulu sortir de sa tanière, ce fut un mur de bois brut qui l'arrêta dans sa course. BONK, que ça fait, et le voilà qui recule en râlant : qui est-ce qui avait bien bloqué l'entrée de sa tite tanière ? Il pousse le gros truc, n'y arrive pas, alors il creuse à côté, finit par dégoter un rayon de soleil et s'extirpe avec difficulté. Derrière, le bon air frai finit de complètement l'éveiller, et il peut observer le truc qui encombrait son entrée : c'est un orgue.

Comment il le sait ? Aucune idée. Il savait que ça servait à faire de la musique, et c'est à peu près tout. ha si ! Fallait appuyer sur les touches. Il se gratte la tête, se demandant bien comment il était arrivé là, cet orgue, et qu'est-ce qui fallait bien en faire. Finalement, il s'approche et pose ses pattes sur le clavier, pour sonner deux notes. Une quarte augmentée. Aïe. La dissonance résonne dans tous les champs comme une sorte d'appel démoniaque, capable d'éveiller les morts.

Et à Vio de s'demander qui répondrait à un appel pareil.

 ⱷ L'orgue sans barbarie

Son Papillon de brume était mort. Il l'avait retrouvé immobile au sol, ses ailes ne battant plus. Sa contemplation de son magnifique jeu de cache-cache était terminée. Avec cette disparition, c'était l'une des pages de son enfance qui se tournait. Car cet simple insecte était un souvenir émotionnel d'une belle journée passée avec Violette. Un souvenir heureux d'un moment où il s'était senti à sa place et sans handicap aucun. Trésor précieusement gardé dans sa mémoire.

Il en avait pleuré, cédant à son côté sentimental. Une fois le contrôle de ses émotions retrouvé, une solution lui était venu. Ce ne serait pas une vraie perte car il allait la remplacer. Oui, il repartirait en exploration dans les champs avec Monsieur Violette et il cueillerait un nouveau papillon. En plus, il avait grandi depuis la dernière fois. Ce serait encore mieux si ils rencontraient une proie !

Le cœur allégé par cette douce idée, il partit en direction du lieu où devait dormait l'ainé. Il s'aida de son flair pour s'assurer qu'il ne faisait pas fausse route. Il savait que l'adulte alternait entre le territoire Nakhu et le Refuge. Aurait-il la chance de le trouver aujourd'hui ?

Arrivé au bout de la piste, il découvrit celui qu'il cherchait. Mais pas seulement ! Il y avait un autre membre de sa meute. Et surtout un drôle d'objet. Quelque chose d'énorme ! Avant se laisser aller à sa curiosité, Stendhal montra son visage de jeune bien éduqué. Il ne fallait jamais faire honte aux parents.

"Bonjour Mage Junlahdwiin. Salut Violette."

Voilà pour les salutations. De toute façon, il n'entendrait jamais leur réponses. Ses oreilles n'avaient toujours pas poussé malgré que sa croissance approchait de son terme.

Il se précipita ensuite auprès de la chose. Il colla sa truffe contre le bois. Le reniflant sous toutes les coutures. Il voulait découvrir. Il voulait toucher. Il voulait savoir. Tout fougueux de sa jeunesse.

Codage par Libella sur Graphiorum

-Violette-

Le mâle s'écarte de l'imposant instrument et de ses sons à effrayer les morts, se grattant la tête. Qu'est-ce qu'il allait en foutre lui de ce truc immense et bruyant ? Il avait pas des masses envie de le laisser là, quand même, surtout qu'il y avait dans sa tête une sorte d'idée étrange -cachée juste après les jolis rêves qu'il avait fait cette nuit- qui l'informait que bien utilisé, l'orgue pouvait en fait produire des jolis sons. Il soupire : il était pas très musique lui, mais yavait bien quelqu'un chez les nakhus qu'allaiten vouloir de ce truc, non ?

Il ne fallut pas énormément de temps pour que le son fasse rappliquer quelques uns de ses congénères. D'abord, c'est Junllahdwiin qui rapplique, interrogateur. Il avait du avoir peur du son, comme Vio la première fois. Alors, le mage lui sourit et le rassure :

Puis, vient le ptiot de Dame Kerguelen, Stendhal. Violette le salut d'un signe de patte amical : il avait grandi, depuis la dernière fois. L'était même ptet plus grand qu'lui maintenant. Il renifle, et revient à leurs oignons : quoi faire de ce truc géant ? Il le désigne d'une patte vague :

J'ai trouvé ce machin, c'est un orgue j'crois. On peut y faire d'la musique avec mais jsais pas trop quoi en faire. Ca pèse un dino mort !