Laissez moi la voir [PV Séléné]

-Edessa-

Edessa avait été ralentie sur son chemin vers les nakhus par un loup malade (qu'elle avait aidé, ha ! Qu'elle était généreuse. La rencontre la faisait encore rire.) alors c'est avec un retard non négligeable qu'elle se présente sur les terres nakhus après leur expédition dans les Abysses. Encore incertaine du temps passé sur la terre lorsqu'ils étaient descendus, elle débarque dans les contrées du Nord déjà froide, le pelage à peine séché par le vent.

Elle trotte jusqu'au Dédale, truffe en l'air, avant d'arrêter un nakhu innocent sur le chemin. Elle lui demande le chemin vers l'intérieur, mais ce dernier le lui refuse : seuls les nakhus ont le droit de savoir. La frisée commence à s'agacer. Enfin, elle avait fait plusieurs jours de voyage, ne savait pas quand elle était, ni si Séléné et son enfant allait bien ! Elle s'agace un peu, la pirate, et finit par souffler du museau en s'écriant :


Elle agite la queue, consciente qu'elle ne devait pas trop faire de remous chez les porteurs du violet, étant invitée. Mais enfin, c'était tout de même incroyable ça !

-Edessa-

Agacée, frustrée, jusqu'à ce qu'Edessa entende la voix douce de Séléné. Son expression change pour se muer en un sourire sincère alors que son regard coule sur la silhouette de la louve. Elle avait visiblement perdu de son poids, alors, c'était qu'Edessa était arrivée après la mise bas ? Elle n'a plus d'yeux que pour elle, à présent, et constate que la louve au pelage nuage a le regard cerné de fatigue. Elle la laisse s'approcher, résistant à l'envie de se précipiter vers elle, la laissant jouer de la distance entre elles deux et surtout, surtout de sa hâte de rencontrer leur enfant.


La voix de la pirate est soudain plus douce, aux inflexions joueuses. Elle vient chercher dans les yeux de Séléné la réponse à ses questions, mais comme à chaque fois avec son amour interdit, la patience était à l'ordre du jour. Elle sourit, avant de fermer les yeux et de se laisser guider par la douce nouvelle mère. La mention de sa fille, cependant, lui laisse un doux frisson le long de son échine. Une fille ... Une fille ! Sa voix n'est pas sans émotion lorsqu'elle répond :

-Edessa-

Le tissus déjà porte son odeur, la frisée le sent lorsque Séléné lui pose sur les yeux, mais ne dit rien pour ne pas gâcher la surprise qui sera, de toute manière, entière. Elle se laisse guider à travers le Dédale, jusqu'en son coeur qui semble être fort loin (elle n'y a jamais pénétré, mais en tant que parente de nakhu, ça lui est à présent autorisé elle suppose). Avec chaque tournant, sa hâte augmente, et elle est à son comble lorsqu'enfin, la belle nakhu retire le bandeau de ses yeux, et qu'elle peut découvrir niché dans les couverture non pas un, mais deux petits.

Allongée, son expression s'adoucit en un air émerveillé et fier. Elle avance son museau vers la fille, la sienne, qui lui ressemblait déjà tant. Elle avait hérité de son poil frisé et de sa rousseur, bien qu'elle empruntât à Séléné un blanc laiteux et des petites étoiles sur le pelage. A côté, le petit garçon n'était pas d'elle : simplement un cadeau, un petit bonus que la frisée accepte avec grâce. Il était bon, pour les enfants, de ne pas grandir seuls, et cela faisait une chance de plus pour la frisée de peut-être trouver un petit reader dans le lot.

Deux jours ...

Ils étaient si petits. Si, si petits. Elle avance le museau vers le petit mâle, le sentant doucement. Ils dormaient calmement, comme le faisaient les louveteaux de deux jours. Puis, elle se saisit de sa fille pour la poser contre son sein, l'habituer à sa présence, à son odeur saline. Elle la lèche, non sans la faire bouger un peu, mais la louvette se blottit bien vite contre elle, à la recherche de chaleur. Elle était si mignonne, si belle, si ... Tout. Si Edessa n'était pas une louve très affectueuse, elle sentait son coeur empli d'un mélange de bonheur et de fierté sans pareil. C'était sûrement ça, l'amour maternel. Elle lui lèche le front avant de la reposer sur le ventre de son autre mère avec soin.


Elle lance un regard fier et franc à la belle Séléné. Si elle regrettait de ne pas les avoir portés elle-même, Edessa était loin de regretter la naissance de sa fille. Son regard tombe sur le petit garçon.


Elle-même avait souvent regretté ses relations fraternelles, même si elles avaient été négatives, bien plus que celle avec ses parents.

-Edessa-

D'une griffe douce et légère, Edessa vient caresser la joue de sa fille, se perdre dans ses bouclettes si semblables aux siennes, avant de remonter un regard papillonnant vers la belle nakhu. D'accord, c'était plutôt encourageant pour le petit Priam ... Mis à part cette histoire sur la mort et la viande. Il ferait un fort mauvais pirate, s'il ne pouvait manger de poisson. Tant pis ! Elle sourit à Séléné, avant de hocher la tête de bon coeur. Si l'autre mère était d'accord ... Ou si le petit le voulait, après tout, Edessa avait plus confiance en lui qu'en cette inconnue au teint sombre (visiblement).


Avec ces quelques aménagements. De toute manière, Edessa n'était pas louve à vouloir garder sa propre fille hors de l'île, et par extension, celui qui serait sûrement cher à son coeur. Elle espérait qu'ils s'entendent bien, tous les deux, qu'ils joueront et grandiront pour devenir fort et agiles ! Séléné lui parle d'une certaine Onyx, et de Prudence, et elle hoche la tête, un peu absente. Ce n'était pas vraiment ses affaires : elle ne s'occuperait que de garder les petits heureux et en bonne santé lorsqu'elle les aurait sous sa garde. Et puis, elle aborde les spécificités de sa lignée à elle ... Edessa se coule sur le ventre avant de lever la patte, pour la poser avec douceur -sensualité, on pourrait dire- sur la joue de Séléné.


Elle était importante aussi, dans tout ça. Et puis, si Edessa était comblée d'avoir à présent une fille, elle restait son amante, et celle qui lui avait offert un tel cadeau. Elle avait vécu la naissance seule, du moins, sans la pirate qui était encore perdue dans les Abysses. Edessa ne s'en voulait pas : leur accord avait été posé ainsi. Mais Elle voulait -devait- savoir si l'arrivée de Dysis avait affecté Séléné d'une quelconque manière négative.

-Edessa-

La frisée lui rend son regard polisson, léchant doucement sa patte lorsqu'elle passe sur sa joue, à l'image d'un baiser volé. Elle n'était pas du genre à s'inquiéter, Edessa. Elle vivait chaque instant pleinement, et si devenir mère était une joie intense, elle avait toujours autant d'yeux pour sa belle amante. D'inquiétude elle n'avait pas tant que de besoin de l'entendre parler d'elle. Alors, elle écoute, sans culpabilité de n'avoir pu être là pour l'aider. C'était ainsi ! Elle était heureuse de savoir que Séléné allait bien, à présent. Elle lève une patte pour toucher délicatement ces "horribles" cernes, et chuchote :


Bon, c'était un mensonge, mais peu importait à la louve aux cheveux frisés. Elle sourit, avant de s'écrter un peu pour s'installer plus confortablement. Entre leurs deux ventres, les deux enfants dormaient, paisibles. Elle relève les yeux avant de prendre une expression émerveillée. Chaque voyage dans les Abysses était incroyable, et l'évoque de nouveau lui procurait des frissons d'anticipation.


Elle rit doucement, sans se soucier de révêler des informations compromettantes sur la belle du Capitaine. Elle-même n'était pas au courant de tout, et s'en fichait un peu. Elle relève deux plus taquins vers la belle nakhu, et lève ses deux pattes pour venir enserrer doucement son visage parfait.

-Edessa-

En tête à tête ou en famille, telle était la grande question. Ha, Edessa comptait bien ramener sa fille et son frère sur l'île, pour leur faire découvrir les délices de la vie de pirates, mais savait que leur mère ne serait pas forcément bien accueillie. Alors, peut-être un peu des deux ? Elle y réfléchirait. En attendant, ses pattes relâchent sa belle mais son museau reste tourné vers elle. Sa voix se veux rassurante.


Si elle le voulait ... Ou le pouvait. Son regard glisse rapidemment vers ses pattes, qui étaient toujours prises de tremblements, comme depuis leur premère rencontre. Edessa n'avait jamais cherché à savoir pourquoi, mais peut-être que sa belle souffrait de problèmes de motricité. Dans ce cas, il leur faudrait une calèche en plus de quoi respirer sous l'eau !

-Edessa-

Chevalière de l'Océan ? Oh, que cela sonnait droit et plein de règles à suivre et de lois fatigantes. Edessa était loin d'être une chevalière, elle préférait se voir gitane, un peu à la manière des contes plus modernes où la princesse se ferait ravir par un vagabond épris de liberté. Mais elle se tait, écoutant plutôt la louve au pelage de ciel qui s'ouvre un instant à elle comme s'ouvrent les nuages pour laisser passer le soleil pâle. Elle voulait se remuscler, vraiment, et la proposition de la pirate prenait alors une autre mesure. La frisée penche la tête, et amène une patte se frotter sur la joue de Séléné, avec douceur :


Elle sourit, avant de reposer sa patte, la laissant un peu pensive. Cela allait un peu au-delà de ce qu'elle avait prévu : il leur faudrait des cours suivis ... Et Edessa n'était pas très forte avec les plannings. Elle était fâchées avec le temps ! Cela ralentirait la progression de Séléné, mais elles pourraient trouver une solution :


Elle lui fait un clin d'oeil. Séléné devra continuer de s'exercer seule, et si elle voulait vraiment un professeur présent tous les jours, la pirate ne serait pas son meilleur choix.

-Edessa-

Elle accepte, sans marchander. Un sourire franc passe sur les babines d'Edessa, pour une fois sans malice. Elle se savait mauvaise professeure, dure et parfois cruelle, mais avec Séléné sentait que la situation serait différente. Après tout, elle était une nakhus, et n'avait pas besoin de savoir nager pour survivre. Les leçons seront probablement bien différentes que celles qu'elle prodiguât à Makara il y a quelques temps déjà, lorsqu'elle l'avait enfermé dans la Carcasse. Elle s'étire un peu, avant de porter de nouveau le regard sur les deux enfants. La Princesse du Nord n'avait-elle pas besoin de se reposer un peu ?


Elle relève les yeux, et lui fait un clin d'oeil.

[Conclut pour moi ]

-Edessa-

Oui, évidemment, Edessa se montre trop impatiente. Elle a l'habitude des choses qui vont vite, efficaces, au gré du feu de sa motivation, mais n'a jamais eu à souffrir d'un tel impact physique. Elle se souvenait de Chimaera et de Susie après l'attaque de Céto, ils avaient tous deux mis des mois à se remettre de leurs blessures. Elle hoche la tête, acceptant la contre-proposition sans trop lutter. Le moment n'était pas au jeu, mais plutôt à la sieste !


Une patte vient jouer dans les cheveux de Dysis, et le regard se plonge dans le pelage de ce petit corps chaud respirant lentement. Le sommeil la trouve lentement, détendant son corps contre celui de son amante et de sa fille.