Une patte dans l'encre [PV Iris]

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'PC FOR - Attaque' :

-Iris-

La scène se passe comme au ralentit. Salem, le corps meurtrit, qui bondit pour se placer derrière lui alors que sa patte frappe le sol, projetant sur les dalles sombres une lumière rouge. Fils suspendus, s'étirant comme des lances, ils s'enveloppent comme un piège tendu où le monstre tombe sans réfléchir. Réfléchir, il n'en aurait pas besoin : son attaque violente vient envelopper Iris d'un étau puissant, contractant sa cage thoracique jusqu'à lui briser les côtés.

Il grogne, mais soudain, se faire relâcher. A ses côtés, l'écu tombe, brisé : le monstre s'y était frotté d'un peu trop près. Il se saisit de la dague et tente de couper une tencaule, n'arrivant qu'à l'entailler. Au moins, le monstre restait dans sa toile ... Mais il n'avait visiblement pas fait beaucoup de dégâts. Il secoue ses hanches, desserrant le noeud retenant l'épée gagnifique qu'il avait ramassé, avant de la pousser vers Salem.

Ils pouvaient encore vaincre. Si le poulet n'était pas trop froussard.


Un jappement impérieux, avant qu'Iris ne s'élance en avant. Ses côtes hurlent de douleur, mais il ignore leurs gémissements pour venir planter ses crocs dans le monstre.

Combat:

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'PC FOR - Attaque' :

Le temps semblait comme distordu. A peine Salem cligna des yeux que le jappement d'Iris vint faire fremir ses oreilles. La louve subissant un coup similaire si ce n'est plus violent à ce qui venait tantôt de lui transpercer le cuir.
Salem l'admira alors qu'elle se débattait avec hargne malgré la blessure, mordant et tranchant de sa dague la vilaine bestiole.
A ses pattes, elle lança l'épée qu'elle avait trouvé, lui hurlant un:

Ensembles !

Alors Salem comprit qu'il n'avait plus le choix. Si il devait y rester aujourd'hui, ce serait en tant qu'Eltelkru. Il serra les dents tout en se saisissant de la belle lame. Ses muscles le tiraillant tandis qu'il sauta une nouvelle fois en direction de l'oeil. Cette fois, ce fut la lame qu'il planta dans l'oeil principal de la bête. Sa force amoindrit faisant que cette dernière ne traversa qu'en partie la corné. Le coeur serra un peu plus les dents sur la lame, essayant d'enfoncer un peu plus cette dernière.

Mais chu va crever chaloperie !!

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'PC FOR - Attaque' :

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'PC FOR - Attaque' :

-Iris-

Ils s'élancent de concert, attaquent de concert, grognent de concert. Mais dans la rudesse du combat, Iris le sent : cela ne suffira pas. Le cyclope était trop fort, encore trop puissant malgré le coup d'épée de Salem qui le transperce. Le temps semble se suspendre, un instant avant que le monstre ne riposte. Iris le voit, comme au ralentit, le coup qui l'achevera, qui le renverrai chez lui. Et lentement, elle revient.

Cela faisait longtemps qu'elle ne s'était pas manifestée aussi vivement, dans son corps, dans ses yeux. L'Araignee, comme appelée par la proximité avec son plan, arrête le temps un court instant pour lui proposer, comme a chaque fois, un choix. La toile se tend, tout autour, et Iris retrouve la sensation habituelle des fils entre ses pattes. Il n'avait qu'à tirer le bon. Son coeur s'est arrêté dans cet instant suspendu hors du temps, et le choix se fait en une fraction de seconde.


Le monstre croise son regard, et se fige, sa volonté se pliant a celle, impérieuse de l'Araignee. Un court instant, un instant suffisant, Iris est devenu son icône sur ce plan, l'empêchant d'attaquer celle qui serait sa maîtresse. Un instant suffisant pour lui permettre de passer entre les tentacules, et de mordre, mordre, plus fort que jamais dans le coeur du monstre pour en arracher les boyaux, en boire le sang noir et se repaître de sa puissance. Un instant suffisant pour, une seconde, devenir plus démon que loup.

Les tentacules s'agitent une dernière fois, avant de s'arrêter d'un coup. Ils avaient vaincu. Le démon s'affaisse sur eux, répandant de ses yeux et de ses blessures béantes les derniers jets de sang noir et puant venant tâcher le sol. Reste la silhouette des deux combattants, se dressant comme deux ombres dans le Dédale. Les crocs encore plantés dans le corps froid, Iris en arrache in dernier morceau avant de se redresser. Le sang Mousseaux venai4 couvrir sa face entière, son cou, son torse. Et sur ses côtes agitées de tremblements, se mêlaient a son sang rouge pour tomber sur le sol en gouttes visqueuses.

Ils avaient vaincu.

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'PC FOR - Attaque' :

Les yeux fermé alors que seul la hargne subsistait dans le cœur meurtri de Salem. L'apprenti se contenta de serrer les crocs en tadem avec la douleur de son corps. Il secoua la tête et alors que les tentacules du monstre se ralentirent, le corps du cyclope retomba mollement au moment même où l'épée de Salem vint transpercer sa cornée.
Bientôt il sentit toute la fourrure de son corps humide -que ce soit de son sang ou de celui du démon.

Il rouvrit des yeux qu'il cligna lentement, relâchant son emprise sur la poignée de l'épée.
Phasant un peu sur le cadavre de la bête, il regarda doucement ces pattes toutes noires comme si il venait de les plonger dans l'encre. La douleur de son poitrail ainsi que la l'adrénaline lui arracha un soupir ricanant tandis qu'un sourire tordu se dessina sur ses babines.
Ils avaient vraiment vaincu...et ils étaient encore là.

Par reflexe ses muscles tremblant le forcèrent à s'assoir en arrière sur les  fesses tandis qu'il lorgna la gueule du cyclope et les dents qu'il lui avait déchiré le cuir tantôt.

Tu..fais souvent face à des monstres comme ça..?

Son regard etrange fixé sur le cadavre de la créature et son fin sourire au babine refletait autant la fascination que l'envie de surpasser. Oui. Salem avait envie d'apprendre.

-Iris-

Il reste un instant béat, le cœur palpitant dans sa poitrine, avant de réaliser que seul le silence emplissait à présent les lieux. S'extirpant du lieu de combat, il s'ébroue, tentant sans trop de succès de se débarrasser du sang poisseux qui coagulait déjà sur son pelage. Son ventre grognait, peu content de s'être fait malmené et du soudain changement de son régime alimentaire, et Iris se sent soudain nauséeux. Il s'assoit à son tour, gueule levée vers le haut. Il avait ... Un peu soif, après tout ça. La question le prend par surprise, et il baisse le regard.

Il y trouve un Salem blessé mais souriant, comme fasciné par ce qu'ils venaient de tuer. C'était peut-être l'un de ses premiers combats aussi intenses, après tout, les etelkrus n'avaient pas eu l'occasion de vraiment se défouler et d'impliquer leurs apprentis. Le regard neutre d'Iris se porte sur le monstre. Jamais il n'en avait vu d'aussi imposant, et il était franchement surpris qu'à deux ils aient réussis à l'abattre. Ils étaient mal en point, certes, et la douleur du combat ne cessait d'augmenter dans ses membres et les blessures de son corps. Mais la satisfaction d'avoir dominé était plus puissante, grisante même.


Il se relève, agité d'une vague d'énergie. Sa truffe vient soulever les tentacules, inspecter les yeux au bout. Il en arrache même un avec soin pour le fourrer dans sa besace : il en trouverait sûrement l'utilité, un jour ou l'autre. Enfin, vu l'odeur il devra le traiter, ou le garder dans un receptacle fermé. Il se redresse, interrogeant du regard le loup aux pattes d'oiseau :

Assit, les pattes tremblantes de douleur et le regard perdu sur la flaque de sang noir qui coulait de la créature pour venir se mêler à celle que ses plaies avaient finit par créer à ses pattes. Salem manqua plusieurs fois de ciller au son de ses battements de coeur qui venaient gressiller dans ses tempes.
Mais la voix d'Iris le fit revenir à la réalité:

Comme lui, non, c'était ... La deuxième fois. Mais d'autres semblables, oui.

La deuxième fois ? Et bah dit donc, elle était sacrement balaise Iris. Est ce qu'elle était devenu aussi forte à force de venir ici ? Si c'était le cas, Salem y reviendrait. Plusieurs fois. Quitte à revoir sa propre mort comme aujourd'hui.

Tu n'as pas l'air effrayé.

Le sourire tordu de Salem retomba un peu et il pencha légèrement de le museau. Peur ? Non, pas vraiment. En fait, de son point de vu, le cyclope n'avait presque rien à envier à sa mère. Les stigmates de la maltraitance s'étaient si profondement ancré en lui qu'elle avait finit par forger le caractère qu'il avait aujourd'hui.
Il regarda par reflexe ses horribles pattes arrières.
Oui. Il devait bien se rachetter de sa pitoyable existance. De son origine Nakhu et de son père. Et pour celà, il se battrait, il lutterait tant qu'il n'aurait pas prouvé à Myrohino et tout les autres qu'il était un Etelkru digne de son rang.

L'adrenaline est plus forte que la peur dans mon cas. Je veux apprendre. je veux..

Il se coupa dans sa propre phrase, semblant un peu pensif avant de reporter son regard sur la fille d'Holly, les oreilles légèrement en arrière comme si il apprehendait une eventuelle pique:

..Tu penses que je me suis bien battu ?

La validation. Il souhaitait plus que tout la validation des autres.

-Iris-

Le regard améthyste brille d'un reflet rouge, dans la pénombre seulement éclairée par son glowstick. Il reste fixé sur le jeune etelkrus, qui perd son sourire pour se retrouver pensif. A quoi réfléchissait-il ? Peut-être que ce combat était sa première véritable expérience de ce qu'Iris aimait appeler la proximité de la mort, celle qui l'exhalait en plein combat, qui donnait l'impression d'être entièrement en vie. Une pulsion vitale et addictive pour beaucoup de rouges, qui ne pouvaient s'en passer. Sa mention de l'adrénaline corrobore, mais même avec une explication biologique, Iris savait d'expérience que la sensation n'en perdait pas moins de son attrait.

La question le surprend, le faisant ciller. Bien battu ? Il tourne son museau vers l'énorme monstre qu'ils venaient d'abattre. Les résultats étaient excellents, certes, mais Iris était perfectionniste, et savait que même à eux deux, ils auraient pu s'assurer du résultat bien plus proprement. Il prend son temps pour répondre, l'esprit encore un peu embrumé par le combat et la douleur qui s'éveillait, maintenant que la fameuse proximité de la mort s'était éloignée.


Mais pour un jeune comme lui, c'était largement suffisant pour le placer parmi les éléments prometteurs du clan. Iris tourne le regard, et plisse les yeux. Si l'adolescent lui avait posé cette question, était-ce pour s'améliorer ? Ou bien pour chercher une forme de validation de sa part ? Il oubliait, parfois, que d'autres mettaient plus de poids à son pseudo-titre de fils (ou fille) d'alpha que lui-même. Salem était-il de ceux-là ?

Lui n'avait jamais encadré de jeunes, alors son oeil était moins aiguisé pour repérer les erreurs, surtout en plein combat mortel.

Le regard brillant d'impatience. Salem n'eut toutefois eut besoin d'attendre longtemps pour avoir le verdict de la guerrière:

C'était bien. Ce qui ne veut pas dire qu'il ne peut y avoir mieux.

l'hybride baissa un peu le museau. Si de loin on aurait pu croire à de la deception dans son regard. Il ne residait en réalité qu'une solide determination. L'envie de faire mieux, de faire plus, d'impressioner.
Un "bien" pour un monstre comme lui, c'était l'équivalent d'un "pas assez". Après tout, il fallait bien qu'il rachete son existance. Il fallait qu'il fasse bien plus d'effort que tout le monde.

Mais ton mentor sera plus à même de t'évaluer. En as-tu un ?

Il coupa ses ruminations mentales pour regarder de nouveau Iris. Il essaya de se tenir un peu plus droit, secouant vivement la tête.

-"Non, mais je compte bien en trouver un qui ne me menagera pas !"

Un qui lui en mettrait plein la tronche et qui le ferait s'ameliorer bien plus vite et plus loin que tout les autres. particulièrement Myrohino. Il allait devoir ouffrir si il souhaitait au moins un peu le rattraper:

-"Avec ça, je pourais devenir une épée qui ecrassera nos adversaires !"

..Mais mon corps est encore trop faible..

-Iris-

Iris garde son regard violacé, perçant à travers sa figure barbouillée de sang noir, fixant le jeune loup aux pattes d’oiseau. Il brulait d’une determination vive soupoudrée d’une envie de souffrir un peu, visiblement. Iris aurait pu se reconnaitre en lui, mais il garde ses distances, ne voulant pas projeter son adolescence tumultueuse sur un jeune etelkru prometteur. Lentement, il hoche la tete.


Il lui fait un signe de tete avant de se diriger vers la sortie. Ils avaient assez fait pour aujourd’hui, Iris croyait. Mais alors aue le silence retombait, il lui semble qu’il manquait qurlque chose à leur discussion ; une mise en garde, peut-etre.


Un dernier regard neutre, avant qu’il ne fasse demi-tour pour rejoindre la lumière.