le dragon a mangé les sablés — Dysis & Séléné

Priam

le dragon a mangé les sablés — Dysis & Séléné Capture_decran_2023-01-22_a_16.10.26

Le dédale est rassurant. L’adolescent inspira profondément, essayant d’oublier sa propre odeur nauséabonde. La présence de Mistigri contre lui et celle de sa soeur à ses côtés lui permettait de ne pas fondre en larmes. Il parcourt rapidement les différents loups présents, avant de finalement reconnaître celui de leur mère. Ouf, elle allait bien !

« — Maman ! »

Plein de boue, il vient quand même enfouir son museau dans le cou de Séléné. Toute cette histoire était si horrible. Il ne savait même pas par où commencer, en oublie la mission que leur a donné leur grand-mère.

« — Les autres ils veulent tuer le dragon qui a abîmé les terres… on a dû traverser d’horribles marais pour rentrer, y’avait des monstres et des trucs bizarre… Dysis elle a du se battre… »

L’enfer.
Qu'est-ce qu'on fait maman ?

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Dysis-

Ils étaient enfin arrivés au Dédale, sortant des marais morts en vie. Dysis se sentait malade, son ventre en vrac et la respiration encore sifflante, après avoir traversé un nuage toxique, mais la présence de la maison, son odeur, et son frère l'empêchait de se morfondre. Ils devaient encore prévenir maman, pour qu'elle aille prévenir mama, et qu'elle leur dise quoi faire ensuite.

Dysis reste collée à son frère, moins agitée, mais le regard écarquillé. Son pelage est lui aussi boueux, en bataille, mais elle n'avait pas été blessée par le combat mené contre le tas de boue vivant. Quand elle prend la parole cependant, c'est d'une voix rendue rauque par les fumées :

Un dragon a transformé les Champs en marais. Mamie veut que les readers ... Que mama aide.

Elle avait l'impression de sortir d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar, et revenir à la normalité après cela lui faisait l'effet d'une douche froide. Elle tremblait légèrement, dans un mélange d'impatience et de peur, secoue la tête.

Il faut ... Il faut ....

Que pouvaient-ils faire ? Les Champs avaient été détruits. Son coeur s'étreint, et la fatigue de la traversée s'abat sur elle d'un coup. Toujours debout, sa lèvre se met à trembler, et ses grands yeux se mouillent un peu.

Ah. AH. AHAH.
Vous entendez un rire mesquin, les gosses.
Un écho qui vous tourne autour alors pourtant que vous pensiez être... en sécurité ?
Tu peux l'entendre aussi, toi, l'adulte. Même s'il te fera moins peur ce rire dément...
Ou bien ?

Il n'y a nulle part où vous cacher d'elle. Son aura s'étire jusqu'ici, sombre, menaçante, en rogne.
Dans un glapissement sonore, la rouquine disparaît. A sa place s'évapore déjà un nuage de poussière noire étoilée.

Une voix s'élève, aigre et cassante :
« Pour la petite-fille qui m'a été prise par ta soeur, petit loup,
Va, cours, vole, et porte mon message à ton cou !

A celle que jamais je n'ai oubliée,
et qui l'assassin d'une autre de mes filles a soigné,
Voilà ta dette payée.
Par la vie de ta descendante évaporée.

Viens donc me retrouver et la récupérer,
En échange de ton sang versé. »

Puis le silence revient et voilà que sur ton poitrail brille un médaillon en chitine, petit loup.
Lorsque tu ne bouge pas, le bijou semble disparaître, invisible sur ton poil.
Dès que tu lui donne un mouvement, il redevient bien présent.

Le dragon a mangé...

Le silence est perturbé.
C'est peut-être le léger don de voyance qu'elle a développé avec les cartes qui le lui suggère ? Elle hésite à faire un tirage...
Quand elle entends des pattes accourir.

Ses deux enfants, ses deux merveilleux enfants.
Couverts de boue et larmoyants, arrivent vers elle et se réfugient contre elle. Ils sortent des mots comme l'on jette des osselets : des mauvais présages d'une chose qui s'est passée et les a choqués. Elle s'horrifie de voir leur état physique, mais surtout leurs regards hagards et remplis de larmes. C'est un dragon, disent-ils tous les deux, qui a de terrible, horrible façon tout détruit avec son arrivée.

" Oh, mes tout doux. "

Cajole-t-elle son fils et sa fille, ses pattes oscillantes autour d'eux deux.
Ils viennent de voir la première tragédie de leur vie, et ça lui brise le coeur aussi. Elle fait de son mieux pour se maîtriser et garder une voix forte. C'est un peu difficile, elle est si vite affectée à leur moindre pépin.

" Je comprends, je vais relayer le message, demander à quelqu'un d'y voler. Ça va all- "

Mais.
Mais.

Un malheur ne vient jamais seul, n'est-ce pas ?

Et sous ses pattes, dans ses oreilles courbes, un rire résonne.
Elle ne comprends toute sa prose, cependant passe le sentiment d'âpre vengeance que l'entité qui dissous sa fille de ses bras veut faire passer. Il lui faut maîtriser tout son être pour ne pas céder et glapir le nom de sa fille. Chaque fibre de son corps veut hurler d'affolement. C'est rude, si rude, elle serre les crocs quand elle redirige sa peur pour plutôt enlacer son fils dont au cou pend un drôle de médaillon désormais.

Elle déglutit et essaye de penser.

" Je suis désolée mon Priam, je sais tout à l'air de mal aller, mais on va résoudre le tout une chose à la fois, ok ? Est-ce que tu veux m'aider, si tu préfères, on peut aussi aller voir Tonton Sobieski. "

Il est peut-être adolescent, mais elle le connait, son fils. C'est sa qualité à ses yeux, d'être sensible. Elle sait que de cette sensibilité peut naître bien des choses : le refus de participer à quoi que ce soit, tout comme une inattendue détermination ou peut-être des idées désespérées. Quoi qu'il advienne, elle est prête à l'accompagner dans la voix que son coeur choisira.
Elle formule déjà des idées sur comment procéder en attendant.

Priam

L’état de sa soeur l’inquiète un peu. C’était la plus forte des deux. Priam se reposait sur elle, comptait sur sa présence pour calmer ses angoisses… parce qu’elle était bien plus forte. Il touche sa joue du museau, entrouve la gueule quand…
Il y a un rire.

« — Dy… sis… »

Son coeur tambourine si fort dans sa poitrine.
Les mots prononcés ne lui parviennent pas, tout semble basculer. Le médaillon sur son poitrail, les énigmes, il n’en a que faire… Sous ses yeux, vient de volatiliser ce qu’il a de plus précieux. Comme à chaque fois qu’il paniquait, Mistigri retombe inerte sur le sol.
Ils avaient repoussé un fantôme.
Fuit le dragon.
Traversé les marais.
Pour arriver jusqu’ici.
Et sous ses yeux, on lui arrachait sa soeur.

« — DYSIS ! »

La patte du Nakhus passe dans le nuage noir, sans qu’il ne sente quoique ce soit. Priam a envie d’hurler, il en a plus qu’assez de cette journée, de toute cette violence, ces jeux.
Derrière lui, il sent Séléné.

« — Maman… Maman… ça a enlevé Dysis… Je ne comprends pas… »

Les larmes coulent.

« — Pourquoi ? Y’avait pleins de monstres dans les marais, on était tout seuls là-bas… pourquoi ça ne nous laisse pas tranquille ? Pourquoi Yurai ne nous a pas aidé ? »

Ils avaient dû se débrouiller seuls… personne ne les avait aidé quand les monstres étaient venus.
Quand Dysis avait du se battre.

« — C’est à cause de moi… c’est parce que je suis trop faible… »

Un sanglot. Il tourna ses yeux embués vers sa mère.

« — Je veux retrouver ma soeur. »

Je ne me cacherai pas cette fois.
Laissez-nous tranquilles.
Dragons, dieux, monstres.
Rendez-moi ma petite soeur.

Le dragon a mangé...

Tant de questions dans la bouche de son fils.
Et elle, n'a que si peu de réponses.
Sa joue mordue, elle résiste à toute la tristesse qui l'accable d'avoir vu sa fille, ainsi chapardée de ses pattes, à un moment si sensible.

"Je crois que Yurai fait de son maximum. Même les dieux ne peuvent pas tout, mon tout doux. Même eux."

Sinon, sinon ils auraient peut-être déjà empêcher la sorcière de prendre Dysis-
Elle inspire, expire, comme elle peut.
Se maîtriser, elle doit se maitriser.

"Non, non, ce n'est pas ta faute, promet-moi de ne plus penser ça."

Elle touche son visage, de ses pattes malhabiles.

"D'accord, tu sais quoi ? Tu sais quoi- je pense que tonton Violette voudra bien nous aider, on va aller la chercher."

Elle ne sait pas si elle sera utile, forte, dans le manoir.
Mais Violette est un autre Mage de la meute, il travaille aux côtés de mamie souvent, il doit bien être quelque part et apte à les aider. Quitte à ce qu'elle reste elle aux abords de la bâtisse, et patiente pour le retour de sa fille, ou avec des soins-
Elle l'entraîne avec elle, et ils vont quêter Violette.
Et plein d'autre ils ne s'en doutent pas encore, qui rentreront dans la bâtisse là où elle ne pourra pas.
Mais elle attendra aux abords.
Et sera là à leur sortie.

Je conclue le RP du coup ;u;

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