Colère est mère.

Elle bouillonne, elle vocifère et injurie. Son œil noir darde sur le monde un regard hautain, malsain, lorsqu'elle passe devant l'une de ses hautes fenêtres. Puis elle tourne en rond, fait les cent pas, fait demi-tour. C'est maintenant son iris blanc qui juge et foudroie l'extérieur.

« C'en est assez ! »

La voix aigre de la sorcière tonne dans le manoir, si fort que ses habitants se figent, curieux.
Si fort que les vitres et portes tremblent sur leurs gonds. Si fort...
Que la lourde et massive entrée se claque brutalement.
Si fort...
Que le souffle s'envole et mugit jusqu'au cimetière, faisant grincer ses arbres nus de feuilles.
Si fort...
Que la voix porte et résonne même jusqu'à la Bibliothèque.

Puisque un vieux grincheux de dragon croit pouvoir s'approprier territoire à sa guise, elle, Mona Lisa, fera de même.
Le manoir est désormais indépendant. SON manoir n'accueillera plus de créatures sans rien dire. Il suffit de venir le piller allégrement, c'en est assez de vous en prendre à ses protégés. L'heure de la vengeance à sonné.
La porte d'entrée n'est toutefois pas verrouillé pour autant... Il est fortement déconseillée de vouloir pénétrer ici sans une bonne raison.

Lestat, Kerguelen, estimez-vous chanceux, c'est par égard pour vous que la sorcière n'envoie pas son armée hors de sa maison et quadriller vos terres. Vous avez sans doute assez à faire... Mais il est révolu, le temps où elle laissait les loups traverser son domaine sans trop broncher.