Les maux [Nirvana]

[RP déroulant après l'épreuve de l'océan , désistrid et l'accouchement de Edessa mais avant la lettre de paquot. Dernier sur la timeline de Nael au cas où les chose se passent mal ]

Rien ne se passait de la bonne manière ces derniers temps -
Susie et son "maître". La mort du nouveau née de Edessa. Astrid et son amant aussi gentil qu'inconscient. A tout ces évènement se mêlait son père et sa mère qui vieillissaient et qui bientôt les laisseraient gérer seul la tempête qui approchait à grand pas de leur île.

Et si de son coté, Nael faisait de son mieux pour garder la face - pour que l'équipage reste soudé et fort qu'importe les circonstances. Son coeur était affreusement lourd à porter. Car on ne pouvait pas tout contrôler. Car il y avait forcement ces moment où l'on devait agir sans avoir le temps de réfléchir et sans avoir le droit de flancher.
Et tout ça, ça faisait peur. Car jamais. Au grand jamais on était assez prêt pour gérer une tempête à la simple force de ses pattes.

Plus jeune, il avait souvent vu Chimaera comme une brute insensible. mais aujourd'hui il comprenait à quel point il avait été sot. Son demi- frère était certes ronchon et borné, mais il était fort, pour le bien commun, il l'était devenu.
Et Nael aussi, devrait apprendre à en faire de même

Ce matin -avant de quitter l'île avec une idée bien précise en tête. Il était passé dans la tanière d'Edessa afin de lui apporter une amulette de bonne fortune, quelques couvertures propres et des fruits. C'était pas grand chose comparé à la perte d'un petit. mais c'était la seule chose qu'il pouvait faire pour essayer de la consoler un temps soit peu.

Nael prit la mer en direction de la lagune- là où Nirvana l'attendait parfois - lorsque le temps leur accordait une accalmie ou lorsque l'un de deux avait besoin de converser sur un sujet qui leur tenait à cœur.
Et à vrai dire, Nael avait bien besoin de lui poser quelques question sur Désiré - pour lui retirer une épine de fugu de la patte. Pour être sure que quoi qu'il arriverait, Astrid serait sauve.

Mais à son arrivé- alors qu'il grimpa avec agilité le long des formation rocheuse. Il trouva leur coin.. vide.
Son regard s'affaissa un peu et un soupir sortit de ses naseaux.
Peut être qu'elle avait eut un imprévu ce soir là Nirvana ? c'est comme ça qu'il se rassura.
Nael s'allongea - un peu déçu, plus qu'il n'aurait aimé l'admettre. Il attendit.

---
Un jour puis deux.. Le temps fila..
Et après plus de deux semaine à revenir chaque soir pour retrouver l'endroit vide, un mélange d'émotion inverse commença à empoissonner l'esprit du reader.
De l'inquiétude bien sur - Car il était bien plus simple pour un cœur amoureux d'imaginer qu'il était arrivé quelque chose à celle qu'il aimait plutôt que d'accepter qu'elle était juste partit et l'avait oubliée sans un mot.

Mais aussi une forme de colère silencieuse. Car Nael commençait à être las de sentir toute ses angoisses lui tordre les entrailles. il aurait aimé hurler contre le monde, mordre, foutre à la mer ses notes. Dire ce qu'il avait sur le coeur pour tout, à tout le monde.
Mais sa gorge demeurait noué.
Car SES problèmes n'étaient pas ceux des autres.
Et que Nirvana ne lui devait rien.

« — Je serais toujours là pour toi, moi aussi. »

Ses crocs se serrèrent et son museau se fronça pour retenir quelques larmes amères. Sa mémoire -malheureusement- beaucoup trop claire le ramenait toujours à sa silhouette, aux timbre de sa voix et à son contact rassurant.
Aujourd'hui, elle n'était pas là.
Elle avait mentit.
Son museau cela dit se tourna en direction de la frontière Etelkru et Nael se détesta pour la pensée qui le traversa par la suite. Car elle était hypocrite avec tout ce qu'il pensait.
Car elle ne lui ressemblait tout simplement pas.
Et merde. Je veux des réponses

Dans un élan d'impulsivité, le reader décida donc de prendre -peut être- Une des décision les plus stupide de sa vie. Sous le couvert de la nuit et de la mer, il traversa la frontière etelkru, s'issa sur la plage que Nirvana lui avait mille fois décrit. Là où demeurait Dairo. Là ou grouillait nombre d'etelkru prêt à lui faire la peau également.

Dans sa poitrine, il sentait son cœur battre bien trop vite- car ce soir il jouait sa vie pour des réponses.
Il resta d'ailleurs caché un long moment - jusqu'à ce que son museau sente un odeur qu'il aurait pu reconnaitre entre mille. La seule suffisante à le faire sortir de la pénombre.
Ses billes d'or se fixèrent sur la sirène et son expression se fit neutre mais au fond de lui, Nael se sentait prêt à imploser.

-Nirvana..

Je savais bien qu'ici je te trouverais

Nirvana

La sirène avait les paupières clauses. Le son des vagues la berçait doucement. Voilà bien des lunes, qu’elle n’avait eu une nuit paisible, loin des tourments.
Pourtant, la voix qui lui parvint aurait dû les refaire surgir.
Les yeux pâles se posent sur le pirate.
Aurait-elle dû être admirative qui vienne jusqu’ici prendre tout ces risques pour la voir ? Effrayée à l’idée que les siens puissent s’en prendre à lui ?
Nirvana ne ressent rien.
L’emprise glacée de la brume sur son esprit lui avait permis de se délivrer de tout ces sentiments.

« — Bonsoir Nael. »

Pas de chaleur dans la voix.
Le ton est neutre, comme il serait pour quiconque ne portant le orange ou n’appartenant au clan que Dairo avait décidé de rejoindre.

« — Tu ne dois pas être ici.
À moins que tu ne souhaites t’entretenir auprès de Dairo. »

C’est le seul droit de passage que je puisse t’accorder.

« — Bonsoir Nael. »

Ses oreilles frémissent et ses yeux la détaillent alors que le ton de la sirène resonne sec, froid. Il reste quelque seconde interdit sur ses cheveux blanc et la couronne suintant de magie qu'elle portait.
quelque chose clochait avec ça..

« — Tu ne dois pas être ici.
À moins que tu ne souhaites t’entretenir auprès de Dairo. »

Dairo..
Pour la première fois, le nom de la divinité de la louvette le démangeât. C'était ça qu'elle trouvait à lui dire après l'avoir laissé en plan plusieurs semaine comme si elle était morte ?
Une de ses oreilles s'orienta en arrière alors qu'il sentit une sorte de nausée le prendre au tripes - car au delas des sentiment qu'il ressentait pour elle, Nirvana ne l'avait jamais fait faut bond avant ça.
Grace à toi, j'ai accepté de croire à quelques etelkru. Grace à toi, j'ai eut l'impression de réussir dans l'échec.
Nael cilla, sans que son regard ne puisse quitter le orange de la couronne. ses vibrisses étaient tendu - autant par la froideur de l'accueil que parsqu'il se trouvait sur des terres interdites.
Son expression se fit perdu -et l'océan seul savait à quel point il detestait perdre pied. il serra les doigt, ses griffes traversant le sable.
Une première fois sa gueule s'ouvrit sans un mot. jusqu'à qu'il puisse lui prononcer:

Qu'est ze qu... Qu'est ze t'es arrivé ? Z'est quoi zette couronne..?

Est ce que c'est les tient qui t'on fait ça ? ta déesse ? ou l'entité que tu chasses ?!.
Le front barré d'inquiétude, le reader attendit sa réponse. Sa queue derrière lui ondulant pour expier un peu de tout l'anxiété qu'il ressentait actuellement. Mêlée à l'adrénaline, elle ne faisait pas bon ménage.

Nirvana

Le pirate semble nerveux. Craignait-il ce pouvoir… comme Iris ou Emilitia ? Pourtant, jamais elle ne l’avait invoqué devant lui. Jamais ne l’utiliserait sur lui.
Il n’y a pas raison, non ?
Une brève lueur d’hésitation, qui disparaît lorsque la brume se ressert.
Tant qu’il ne s’en prend pas à ma déesse.

« — J’ai voulu savoir. Ce que ferait Dairo aux Raeders.
Si elle réagirait comme Aka ou non. »

Un sourire timide qui tire ses babines.
Nael lui avait demandé, lors de leur précédente rencontre.
Avant de lui confier qu’il l’aimait.
Il y a de la tristesse dans l’expression de la sirène.

« — Elle ne m’a pas répondu. Alors, qu’elle répond toujours.
Toujours.
Son silence était la pire chose, comme si je l’avais déçue.
Je ne pouvais pas l’accepter.
Pas ça.
Ni supporter encore les reproches d’Iris, devoir t’abandonner.
C’était trop dur à supporter. »

Tout ces sentiments.
C’était trop dur.
C’était.
Maintenant tout est plus facile.
Nirvana releva la tête, une expression joyeuse, alors que sa queue courte remue doucement dans le sable.

« — Alors j’ai décidé de ne me consacrer qu’à elle. »

Plus rien ne les séparerait.

le regard penché à ses lèvres, les oreilles droite et à l'affut, il écoute.

« — J’ai voulu savoir. Ce que ferait Dairo aux Raeders.
Si elle réagirait comme Aka ou non. »

L'hybride retient sa respiration. Est ce que sa déésse l'avait marqué ? Lui avait infligé une sorte de malédiction comme l'avait fait Yurai avec Susie ?
Est ce que Dairo avait punie Nirvana pour jute "être" là où l'océan -de son coté- gardait juste à l'œil sa fidélité.
Est ce que mère avait raison quand elle disait que les divinités du continent dévorait les âmes ?

« — Elle ne m’a pas répondu. Alors, qu’elle répond toujours.
Toujours.
Son silence était la pire chose, comme si je l’avais déçue.
Je ne pouvais pas l’accepter.
Pas ça.
Ni supporter encore les reproches d’Iris, devoir t’abandonner.
C’était trop dur à supporter. »

Oh Nirvana...
Nael poussa un long soupir, fermant les yeux quelques secondes alors que ce discours lui donna le sentiment de se fendre un peu plus.
Car, ce qu'elle lui disait là, c'est comme si .. c'était les sentiments le problème ? Comme si ressentir, sourire et souffrir était un mal. Alors que c'était ce qui nous permettait de savoir qu'on était encore en vie.
Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir.
Tu la connais mieux que moi la renarde. mais est ce que c'est vraiment ça qu'elle attend de toi ?

« — Alors j’ai décidé de ne me consacrer qu’à elle. »

Lorsqu'il rouvrit les yeux, le reader fut figé en voyant le sourire radieux sur le visage de la petite louve. ça avait quelque chose de malsain.. Car ce qu'il avait en face ce n'était pas une Nirvana heureuse mais une marionnette tendu par un divin qui se fichait bien de son sort.
Nael resta interdit. il sentit ses pattes faiblir alors il s'assit juste dans le sable. Son regard luisait d'incompréhension alors qu'il vacillait de sa couronne à son regard.
Son esprit lui - semblait incapable de réfléchir. Il fronça les sourcils.

-Mais..Comment tu peux en être zi sur ? Est ce qu'elle t'a répondu Dairo après ça ? Est ce que c'est elle qui t'a fait ..ça..?

Il désigna la couronne puis serra les crocs, sentant la bile dans sa gorge. une sueur froide.
Car jamais avant ça il ne s'était sentit aussi impuissant et perdu face à une situation.

Ze comprend rien. il fit douloureusement un non de la tête avant d'ajouter. " qu'est ze qui z'est passé exactement ? Je comprend pas ze que tu me racontes là..

Pourtant ces mots étaient clair. Mais c'était pas une réponse qu'il pouvait accepter.
Du dénis ? Certainement.
Mais "se consacrer à sa déesse" pour lui ça voulait tout et rien dire. Elle lui avait dejà tellement donné. qu'est ce que la renarde attendait de plus.

Nirvana

Nulle réponse. Nul signe. Nirvana ne s’en était pas offusquée, ne pouvait pas lui en vouloir. Chaque jour, elle continuait de venir, confiant tout, chaque détails à la Renarde.
Parfois à la recherche d’un signe pour guider les siens, comme la vision qui dévoilait la création de la Rose Stupide.
Mais la déesse ne lui en offrait plus.

« — Non. »

Pouvait-il comprendre ? Lui qui prétendait aimer l’océan, être prêt à tout… pouvait-il comprendre ce qu’elle faisait ?

« — Je te l’ai dit, Nael.
Dairo prime sur tout.
Tant qu’elle reste rattachée aux Etelkrus, tant qu’elle s’oppose aux raeders.
Alors je me dois de suivre sa voie. »

Le silence au temple, Nirvana l’avait interprété comme un refus, un rejet des pirates. Peut-être avaient-ils encore des choses à prouve pour être dignes de confiance.
Peut-être qu’Aka avait raison.
Peut-être que Kiro prenait les choses trop à la légère en laissant son disciple s’unir avec une pirate.
C’était peut-être encore trop tôt.
Nirvana ne le sait pas. Ne les considère pas comme des ennemis.
Pas tous.
Une grimace, alors qu’elle prote à sa tempe, l’une de ses pattes. Poser autant de question sur le pourquoi, faire resurgir le doute… cela dérangeait l’emprise de la brume sur son esprit. Simple migraine, qui pouvait virer au saignement de nez… si ce n’était pire. Après tout les limites de son pouvoir étaient encore biens floues, même pour elle. Il y a un moment de silence. Un battement de cils.
C’est peut-être la vraie Nirvana qui parle, là.

« — Je… je suis désolée. Que ça se passe ainsi.
Sincèrement.
Que nous ne puissions nous aimer, comme les autres.
Mais ce que je fais, ce que je sacrifie… »

Une autre grimace, avant de laissé échapper un soupir.
Le regard redevient plus sérieux, un sourire étirant ses babines.

« — Je dois le faire pour mon clan. »

Pour Dairo.

Pas un mouvement- ou un battement de cil- juste un "non" à sa question de si Dairo lui avait infligé ça.
Nael tente alors de réfléchir mais son esprit se perd, refusant d'ordonner ses pensées.

« — Je te l’ai dit, Nael.
Dairo prime sur tout.
Tant qu’elle reste rattachée aux Etelkrus, tant qu’elle s’oppose aux raeders.
Alors je me dois de suivre sa voie. »

s'opposer ? comment peux tu en être si sur.. ?
Qu'est ce que t'apporte une divinité si elle te vole ta vie et ton âme ?
A cette pensée, il revoie le poisson abyssal, l'âme de l'océan. la mer l'avait sondé pour savoir si il était apte à la proteger. Mais jamais, elle lui avait demandé de lui offrir sa vie bêtement
Derrière lui, à cette évocation psychique, la mer s'agite et les vagues viennent caresser ses pattes alors que son regard inquiet se fixe sur la sirène tandis qu'elle semble souffrir.
Nael aurait bien aimé avancer pour l'aider à la soutenir si elle venait à s'écrouler. mais il lève juste une patte, le museau penché vers l'avant.
Est ce qu'elle le prendrait mal ? Son contact ?

« — Je… je suis désolée. Que ça se passe ainsi.
Sincèrement.
Que nous ne puissions nous aimer, comme les autres.
Mais ce que je fais, ce que je sacrifie… Je dois le faire pour mon clan.»

Tant pis.
D'un pas le reader avance pour venir coller son front au sien -tant pit si sa maudite couronne lui brulait la chaire- si Dairo lisait son esprit ou que sais-je.
Ce sourire, il avait décidément du mal à le supporter.
Car c'était pas Nirvana.
égoïstement, il aurait aimé la tirer vers lui pour sentir plus son contact - aussi douloureux soit il. Une autre partie de lui aurait aimé grogner et sa rabattre sur l'amertume. Car ce aurait été tellement plus simple d'être borné en se disant qu'elle n'avait pas tenu sa promesse

"-Et qu'est ze que tu gagnes à zacrifier tout ça ? je parle pas juzte de moi, de "nous"" il décolla son front du sien, les oreilles en arrière

"-Un souffle dans l'exiztence- un nom parmi tant d'autres- comme les prêtrezzes avant toi et zelle qui seront après. Voilà ze que tu es pour Dairo

Depuis qu'il avait réalisé à quel point le temps passait vite. depuis qu'il avait vu le coeur de l'océan. Nael avait comprit qu'il était comme un grain de sable . une broutille dans l'existence d'un être aussi vieux.
C'était donc pour lui improbable de charcutter autant sa vie au nom de l'oéan.
Non.
Les deux pouvaient coexister. sa vie. et son respect pour l'océan.

"-Tu as le droit de ne pas zêtre d'accord. De me dire de parzir et de rompre la promezze que l'on z'est faite. Je rezpecterais.
Mais ça, je veux que ze soit Nirvana -celle qui chazze les coquillages et qui a peur de ze retrouver seule- zelle que je connais- qui l'ordonne. Pas la prêtrezze de Dairo.

Nirvana

Les yeux pâles suivent le mouvement de la patte qui se lève. Un frémissement, alors que les babines s’étirent pour dévoiler quelques crocs. La prêtresse ne sait plus qui est digne de confiance, qui est du côté de Dairo.
Et avant qu’elle ne puisse réagir, leurs fronts se joignent.
…
Il n’y a pas de réaction, parce que la brume est perplexe, la prêtresse et Nirvana le sont aussi. Aucune pensée. Juste son coeur qui tambourine dans son poitrail.
Parce que depuis qu’elle utilisait la brume, il était le premier à la toucher.
Les autres n’avaient fait que parler.
Que faire… ?
Le doute est chassé lorsque la Renarde est mentionné. L’expression s’assombrit, menaçante.

« — Ne. Parles. Pas. De. Dairo.
Toi, les autres, vous ne comprenez pas.
Comment le pourrais-tu, alors que tu bafoues les règles de ton clan en venant jusqu’ici.
Celles de ton Océan. »

Elle aurait décollé son front la première, si il ne l’avait fait. La sirène serait partie, si il n’avait pas reprit la parole.
Pour capter l’attention de Nirvana.
Pas la prêtrezze de Dairo.
Pourquoi voulaient-ils tous dissocier les deux ? Nirvana porta une patte à sa tempe, la migraine s’intensifiant. La brume cherchait à faire taire les hésitations, car tout cela ne concernait pas Dairo.
Pourtant.
Pourtant…
C’est Nael.
Pas un ennemi.
C’est lui.
Les crocs se serrent, alors que la louvette lutte contre la douleur. Un petit souffle de brume qui s’échappe de sa gueule. Les mèches blanches cachent son expression. Gémissement qui lui échappe alors qu’elle lutte contre l’emprise. Le

« — Qu’ai-je à y gagner ? »

Il y a de la douleur dans sa voix.
Après un bref instant de silence, Nirvana releva le museau, continuant de lutter contre la brume en elle.
Ce n’est que passager.

« — Ça ne marchera jamais, Nael, ce nous.
Parce que je suis Etelkrus.
Parce que tu es Raeder.
Que nos fonctions ne nous permettent pas d’être irresponsables.
…
L’un de nous deux devra faire un choix.
Alors pourquoi s’imposer ça ? »

Quand je peux simplement tout oublier ?
Pourquoi sacrifier ce que nous sommes, quand l’un de nous deux en souffrira ?
Ne laisses pas l’histoire de Désiré et de ta soeur te bercer d’illusions.

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Au contact de son front. Nael sent Nirvana tendu, babines retroussés et griffes planté dans le sable. Comme si tout avait été oublié. Comme si la simple évocation de sa déesse était capable de le mettre dans la case "ennemi" malgré tout ce qu'ils avaient vécu.

Elle recule, lui aussi. Il reste stoïque alors qu'il la voit le regarder avec une expression menaçante. Mais il sent dans sa gorge, la désagréable sensation d'une boule. le genre de sensation qu'on avait quand on se sentait trahit.
-est ce que tu vas me mordre Nirvana ? Car je ne suis pas d'accord avec toi ?

« — Ne. Parles. Pas. De. Dairo.
Toi, les autres, vous ne comprenez pas.
Comment le pourrais-tu, alors que tu bafoues les règles de ton clan en venant jusqu’ici.
Celles de ton Océan. »

A l'évocation de l'océan, le reader plisse les yeux avant même que son esprit ai le temps de se sentir vexé, une réponse sort de ses babines:

Oui. ze bafoue les règles. pour toi.
Car ze me suis fais du souzis. car j'ai cru qu'il t'étais arrivé quelque choze de grave et que ze tiens à toi.

Et z'est pas Mon océan ! Il ne m'appartient pas ! Tout comme ze ne lui appartient pas complément.
chaque être qui compte pour moi a za place et zi un jour, cela ne convient plus à l'entité que ze défend, les vagues ze tourneront vers un pirate plus digne que moi.

Car tu zais quoi ? Moi auzzi, je suis qu'un grain de zable dans les abysses ...

Est ce que c'était si dur à comprendre ? Que la foi ne dictait pas tout. Qu'il y avait de liens qui parfois poussait à voir au délas ?
Car si tu avais tué les enfants de la mer, Si tu t'en était prit à Paquot et aux miens. Jamais j'aurais été capable de t'aimer.
Il serre alors les crocs, tandis que l'émotion prend le pas -assez pour lui faire dire ce qu'il pense haut et fort-

-..Ma vie. Pour l'ozéan. Elle ne reprezzente Rien.

Il appui son dernier mot et termine d'un non de la tête violent alors qu'il sent son cœur se lacérer au souvenir de sa mère qui faisait tout pour qu'il soit prêt au plus vite car elle sentait son départ arriver. Le temps s'écoulait et personne ne pouvait l'arrêter. Bientôt, d'ici quelques années, ils seraient tous mort.
Est ce qu'elle en avait conscience de ça Nirvana ?
Est ce qu'il s'était planté et ce qu'il avait face à lui c'était juste une fanatique qui acceptait de laisser son âme se faire devorer de bon coeur ?

Dézolé si ziter son nom est une offenze. Peut être que ze m'avance, mais zelle que tu zuis est la déezze de la ruze non ? Penzes tu vraiment qu'elle attend de toi de zuivre aveuglement des valeurs zans remize en question ? Sans réflexzion ? il cherche dans son regard pale la réponse. un souffle sort de ses babines alors qu'un peu plus amer, il ajoute:
-Zi c'est le cas, alors elle ne vaut pas mieux que Céto qui a autrefois demandé aux reader de tuer en zon nom.

Cependant, si l'amertume avait prit le pas pour sortir de ses babines. Le regard de Nael se fait moins dur alors qu'il voit la sirène grimacer et couiner de douleur.
Car il n'y avait rien de plus douloureux que de voir quelqu'un qu'on aimait souffrir par notre faute.
Il se semblait bête. Faible de céder, de changer de comportement.
Mais c'était plus fort que lui.

« — Qu’ai-je à y gagner ? »

Il ouvre la gueule, mais cette fois, elle reprend la parole avant lui, levant le museau pour le regarder.

« — Ça ne marchera jamais, Nael, ce nous.
Parce que je suis Etelkrus.
Parce que tu es Raeder.
Que nos fonctions ne nous permettent pas d’être irresponsables.
…
L’un de nous deux devra faire un choix.
Alors pourquoi s’imposer ça ? »

Son regard - plus inquiet que triste détaille son visage meurtri. Les mots étaient parfois plus tranchant qu'une morsure. il aurait aimé être fort comme Chima et dire que sa vision ne lui faisait rien. Mais en venant ici, en sentant coeur battre bien trop vite, il avait déjà fait preuve du contraire.
La sirène avait une emprise sur lui - comme dans les contes qu'il lisait enfant. Un pirate qui avait plongé les deux patte en avant dans un piège à la simple écoute du son de sa voix.

Je... Z'ai compris tout za. Et je t'ai zamais demandé de trahir ton clan ou ton rôle.
Je zuis pas non plus venu ici pour te répéter que ze t'aime , Nirvana en ezperant que tu zède ou je zais pas quoi..

C'était pas son genre au forban. Quand bien même chacune de leurs rencontre le consumait. A la base, il aurait juste voulu discuter. Se changer les idées. Savoir comment les choses se passait de son coté.
Mais il avait fallu que Dairo soit là une nouvelle fois. Et voir Nirvana se tuer à petit feu - ça- il pouvait juste pas l'accepter.
Une de ses oreilles tombe et son tombe et sa voix se fait plus douce -peut être bien plus douloureuse?

Je vois juzte une personne importante pour moi aller mal - vraiment mal. Alors ze suis là. Peut être trop tard, mais ze suis là.. il ferme les yeux un court instant " Zi je peux encore t'aider. Alors dit moi quoi faire ?"

Nirvana

Alors, c’est que tu n’y ai pas assez dévoué, à ton océan.
La voilà, la différente entre eux. Lui ne se souciait pas des règles, était prêt à les bafouer pour elle. Nirvana le fixa.
Tu appartiens à l’Océan, tout comme j’appartiens à Dairo.
Un frisson, quand il affirme que pour l’Océan, il n’était rien. L’image des disciples et des dieux s’impose dans l’esprit de Nirvana. Terrible vision. Cauchemardesque. Leurs dieux, n’étaient pas ainsi.
Encore une fois, Dairo est mentionnée. Cette fois il semble provoquer la prêtresse, qui semble avoir le regard ailleurs. C’est la comparaison avec Céto, qui la fait réagir, son expression se durcit.

« — Je ne sais pas. Ce qu’elle attend.
C’est pour cela que je me dois de vous mettre de côté, tout ce que je ressens pour vous autres, qui ne portez sa lumière.
Pour me concentrer sur elle.
Le pouvoir qui me le permet, cela fonctionne avec les autres.
Résiste avec toi.
Parce que tu te dresses contre ma lumière. »

Je ne sais plus ce qu’elle veut. Depuis la vision de la Rose Stupide.
Je me dois de construire mon propre chemin.
Sans me détourner du sien.
Un soupir qui s’échappe de sa gueule, alors qu’un sourire triste vient étirer ses babines. La couronne orangée semble s’éclaircir un peu, tant que Nirvana arrive à dominer la brume. Cette discussion, tournait en rond. Tout eux savaient que tout leur était interdit, qu’il n’y avait pas d’avenir…

« — Alors que veux-tu ? »

Une grimace.
Dit moi quoi faire.
Cela sonne familier comme question à ses oreilles. Comme Iris. Comme Désiré. Tous voulaient savoir, mais n’acceptaient pas la vérité.

« — Vous tous, me demandez quel chemin emprunter.
Ce que vous devez faire.
Jamais pourtant vous n’acceptez les réponses.
Alors je n’en ai pas à te donner. »

Trouvez-les vous même.

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Une nouvelle fois. Alors que la douleur de la louvette ouvre une faille sur son cœur. Cette dernière s'empresse de le piétiner.
Encore une fois, elle ramène tout à la renarde.

« — Je ne sais pas. Ce qu’elle attend.
C’est pour cela que je me dois de vous mettre de côté, tout ce que je ressens pour vous autres, qui ne portez pas sa lumière.
Pour me concentrer sur elle.
Le pouvoir qui me le permet, cela fonctionne avec les autres.
Résiste avec toi.
Parce que tu te dresses contre ma lumière. »

Nael la regarde. Blessé.
C'est ça qu'il était pour elle ? Un obstacle ?
Toute ces fois où ils avaient passé du temps ensemble. Lorsqu'ils avait chassé des coquillage, lorsqu'ils avaient partagé du rhum. La nuit à la lagune.. jusqu'au collier qu'elle portait encore ironiquement autour du cou. Les rires, les pleurs, l'amour.
Depuis combien de temps c'était un obstacle pour elle. Depuis combien de temps c'était une vaste blague ?
Son expression se durcit à ses mots alors qu'il sent la noirceur se resserrer autour de son âme. Malgré les quelques gouttes qui viennent couler le long de son museau sans qu'il ne puisse les arrêter, il sent son cœur se noyer dans la mélasse.
Un sourire à la limite de la grimace se dessine entre ses nombreux crocs.

"Alors, z'est ça la finalité ? Tout ze qui ne porte pas orange se drezze contre toi ? Contre ta lumière ?" Son ton se fait sec, assez blessé pour s'entendre au travers de son timbre
"Je vois."

J'ai osé te faire de l'ombre, car je ne suis qu'un pirate puant pour Dairo ? C'est ça que tu essayes de me dire ?
Non.
Au final-elle y été arrivé toute seule à cette conclusion.
Et c'était peut être ce qui faisait le plus mal. Le fait de se dire que ça c'est sûrement ce qu'elle pensait dans le fond-même si elle ne se l'avouait pas.
Il recule d'un pas, sentant l'eau glacé lui caresser la patte.
Les etelkru et leur dieux se fichaient bien d'eux.
Nael repense à pomélo et à Maps.
Elles aussi. Quand elles auraient "leur lumière" elle se sentiraient si supérieure c'est ça ?
Et Désiré quand à lui ? Sous ses air de beau parleur.. Non. Non. Lui il préférait même pas y penser pour le moment.
Chaque chose en son temps.

« — Alors que veux-tu ? Vous tous, me demandez quel chemin emprunter.
Ce que vous devez faire.
Jamais pourtant vous n’acceptez les réponses.
Alors je n’en ai pas à te donner. »

Sa réponse pourtant ce soir, il l'acceptait. Et il se sentait sot de s'être fait du soucis pour elle.
Car il avait fait l'erreur de la mettre au même niveau que sa famille alors que de son côté, elle devait sûrement bien rire de l'idiot qui était venu la voir.

"Fait ze que tu veux, Nirvana."

Lui il en avait assez entendu.
Les oreilles bases, il commence à tourner les talons pour retrouver la caresse de l'océan. La seule véritablement honnête.
Mais ses vibrisse se redressent alors que des vibrassion de patte précipité se dirige à toute vitesse vers eux.
Merde..
Il avait donc été vu.

[je referais la mise en page un autre jour]

Samaël orientait de plus en plus ses patrouilles vers les Falaises, ce qui devait arranger la plupart des autres guerriers dont le glowstick brillaient bien plus souvent de rouge et parfois de jaune, jamais véritablement d’orange. Si le mâle brun essayait de s’arranger au maximum pour être seul en dépit des préférences établies, il n’avait pas échappé aujourd’hui à la présence d’un des petits jeunes de la meute.
Samaël aurait pu le juger comme erreur de la nature avec sa gueule affreuses aux dents trop grosses et difformes, à son œil qui semblait fou avec sa pupille anormale et ses immenses cornes qui retombaient vers le bas. Il aurait pu, si le prince déchu n’avait pas fini par se blaser face au surnombre de loups aux attributs particuliers sur ces terres, dit, ce jeune là était particulièrement affreux. Il ne semblait pas mal le vivre cependant et ce n’était pas le sujet du jour.

Il était relativement rare en réalité qu’il se passe quelque chose d’inhabituel lors des patrouilles, que le quotidien du jour ne ressemble pas à celui de la veille. Pourtant, aujourd’hui, des éclats de voix dépassaient le son du ressac des vagues et du cris des mouettes. Une odeur iodée mélangée à du poil trop mouillé vint mettre le bouclier en alerte, celle-ci monta d’un cran encore lorsqu’il ne reconnut pas la silhouette verdâtre face à la prêtresse orange.
Samaël autorisa le petit jeune à se précipiter sur le devant de la scène bien qu’il lui demanda de jauger la situation avant de faire quelque chose disait. Le Brun du tout de même courir à sa suite dans un soucis de surveillance et de maîtrise de la situation.

Samuel arriva un peu essouffler au milieu de ce petit monde, il n’était définitivement plus le jeune prince qui avait fui une nuit de massacre au milieu d’un désert ni celui qui avait monté une rébellion pour récupérer son trône volé. Il se redressa tout de même, gardant cette posture droite et noble qu’il s’efforçait de toujours avoir alors que son œil doré balaya le petit groupe.

“Un soucis prêtresse Nirvana?”

En théorie la louve tachetée était sa supérieure hiérarchique, Samaël ne lui ferait pas l’affront de la faire passer pour une demoiselle en détresse alors qu’elle semblait maîtriser la situation. Le mâle brun se place cependant de façon à séparer Nirvana de l’inconnu.

“Ces plages ne vous sont pas autorisés à l’accès, Raeder”

Le ton est froid mais il n’y a pas d’agressivité ou de haine particulière. Samaël exécute simplement un ordre, un rôle, celui de chasser les intrus.

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Galahad-

Galahad était avec Samaël dans la tour de garde, heureux de partager son temps avec un guerrier aussi valeureux, puissant, fort et important que Samaël. Enfin, c'était ce que le jeune Bouclier s'était dit, en voyant sa face toujours inquiète. Imèpossible de lui sortir un sourire, à ce vieux ! C'était qu'il devait être sacrément important, ça c'était sur. Bon, même si on s'occupait la nuit, fallait dire que Galahd s'ennuyait un peu, à parler dans le vide. Alors, quand il avait vu la ptite lumière de leur prêtresse de Dairo se balader, il l'avait suivie des yeux.

Jusqu'à ...

Chef Samaël ! Là !! Un intrus !!

Il avait bondit sur ses pattes, cloche rentitssante dans la nuit, en alerte. Il attendait les ordres ! Ordres fort décourageants : Fallait juste aller voir ce qu'il se passait. Boarf. Alors, Galahd était descendu à toute patte de la tour, profitant de son glowstick pour passer sur le mur et gagner quelques précieuses secondes. Précieuses secondes gachées par son chef, qui s'était trainé dans les ecsaliers. C'était ça, la vieilliesse. Galahd trépignait, galope avant de descendre le long de la Falaise abrupte, directement. Il fallait choper l'intru !

Bonne volonté encore stoppée dans ses trces par Samaël qui se TRANAIT pour descendre. Il voulait que l'autre rentre ou quoi ? Il trotte, trépigne et se ramasse avant d'enfin arriver sur les lieux, campé sur ses pattes, son torse proéminent en avant, pupilles carrées fixées sur l'intru. Il aboie, tout content de faire son job :

Ouais, pchit !

Un sourire pas trop menaçant.

Nirvana

Non, la fatalité, c’est que tout ce qui n’est pas Etelkrus, se dresse contre eux.
Il n’y a plus vraiment de place aux mots, tout avait été dit. Lui non plus, n’a de toute évidence aucune réponse à apporter, aucune solutions. Parce qu’il n’y en a pas. Les crocs serré, Nirvana sentit ses yeux devenir humides lorsqu’il se tourna vers l’océan.

« — Nael att- »

La phrase est aussitôt interrompue, alors qu’elle entend le son d’une course. Le museau de la prêtresse se tourne vers la garde, méfiante, descendue de la tourelle. Le pirate pouvait s’enfuir, par l’océan, sans être pris… alors pourquoi rester ? Ses yeux pâles affrontent le regard doré de l’ancien solitaire.
Un soucis, il n’y en a pas qu’un, Samaël.
La gueule s’entrouvre, avant de se refermer aussitôt, légèrement troublée par l’attitude de Galahd.
Non, les Etelkrus, n’évoluaient pas.
La disciple de Dairo quitta la patrouille du regard, pour observer Nael. La couronne orangée s’estompa, disparaissant. L’emprise de la brume s’était relâchée, pour quelques minutes seulement. Trop tard. Nirvana ne devait pas restée dans cet état troublé trop longtemps, afin que la patrouille ne vienne pas se poser de questions.
Que la vie de Nael ne soit pas mise en danger.

« — Tout va bien. »

Elle ne les regarde pas, continue de fixer Nael.
Rien n’allait.
Mais ce n’est pas grave.
Tu ne dois pas être fait prisonnier.
Je m’en assurerai.
Un moment de silence s’écoule, avant que la louvette n’approche son museau de l’oreille du pirate, s’efforçant d’adopter l’attitude la plus neutre possible.

« — Je t’aime. »

Un petit nuage de brume s’échappe de sa gueule, avant qu’elle ne reprenne place aux côtés des deux autres Etelkrus.
Qu’importe ce qu’ils penseraient.
Nirvana n’en avait rien à faire.
La prêtresse…

« — Puisses-tu trouver la lumière, pour te guider. »

Ne m’en veux pas.
Un battement de cils, la couronne orangée réapparaît.
Dairo sera là pour éteindre ma douleur.
Le museau se tourne vers la patrouille, un sourire venant étirer les babines de la sirène. La prêtresse avait repris le dessus sur les sentiments. C'était mieux ainsi, pour éteindre la douleur. Nirvana commença à avancer.

« — Rentrons. »

Le ton est un peu autoritaire, mais la bonne humeur soudaine de la disciple de Dairo laisse entendre que tout va pour le mieux.
Une simple illusion.

L'eau sur ses pattes montait - Comme si la marée nocturne souhaitait l'engloutir - le ramener à la place qu'il n'aurait jamais du quitter. Mais à sa voix. Non. Plutôt à l'écoute de plusieurs voix, il se fige:

« — Nael att- »
“Ces plages ne vous sont pas autorisés à l’accès, Raeder”
Ouais, pchit !

Vers eux, le raeder tourne la tête. Il ne dit rien, ne s'avance pas, ni ne les menace. Seul ses vibrisses tendu ainsi que son regard qui les détaille témoignent de son attention. Il se serait attendu à un coup - mais étonnamment le vieux loup brun semble attendre les ordres de la prêtresse. Quand à l'idiot qui le suit - il semble attendre ses ordres à lui.
Une pyramide ou chacun attend qu'un supérieur lui dise quoi faire.
Les sien n'était pas comme ça. Les readers favorisait l'individu sous une même bannière. la où les etelkru attendait avec rigidité ce que le groupe devait faire.

« — Tout va bien. »

Son regard se targua cette fois sur la sirène tandis que la mer sembla légèrement s'agiter en réponse au maelstrom d'émotion contraires qui se débâtait au fond de lui à son approche. La couronne orangé avait disparu de ses cheveux et son expression stoïque cachait la tempête.
Nael le sentait - ce visage inexpressif et blasé, il l'avait si souvent abordé.
Rien ne va -mais personne ne saurait jamais le lire
Nirvana - cette fois il la reconnaissait devant la prêtresse. Car ce visage triste qu'il voyait était comme un appel à l'aide d'un âme qui se faisait dévorer.
Contrairement à ce qu'elle pensait croire - ce qu'elle suivait là n'était pas le chemin des mortels. C'était mal, c'était malsain.
Et ça allait la tuer.

« — Je t’aime. »

Ses oreilles frémirent et bien qu'il s'efforça de rester immobile et inexpressif- il ouvrit légèrement la gueule comme pour dire quelque chose avant d'immédiatement la refermer.
Est ce ça ma punition pour m'être trop approché des Etelkrus ?
Finalement peut être que les légende sur les sirènes était vrai. Car son coeur - elle le lui avait volé -Et que celà lui plaise ou non- Il ne pourrait pas le récupérer.
A mi- voix. Assez bas pour ne pas être entendu, il murmure alors une phrase cryptique -au cas un de deux aurait une audition anormale:

"-Le courant marin guide touzours zes enfants- quand la brume s'eztompe"

Si elle le cherchait - alors peut être que ce ne serait pas un adieu et qu'elle saurait le retrouver - là ou aucun loup de la surface n'était capable de mettre les pattes.
Mais son regard triste témoignait sa douleur. Car pour cela -il faudrait que Nirvana combatte la prêtresse et donc "sa lumière" pour oser se plonger dans les abimes.
Et sur ça -Nael n'était pas optimiste.
Il se contente alors de la regarder avec douceur- d'imprimer une dernière fois le visage de celle qu'il aimait avant que sa répugnante brume ne l'efface.

« — Puisses-tu trouver la lumière, pour te guider. »

Lorsque la lumière orange s'échappa de son museau et que la couronne refit surface. L'expression du pirate se referma. il reculade quelques pas, plongeât avant que son corps sombre se mêle parmi les algues et disparaisse progressivement dans l'eau salé.

[fin pour moi ! merci tous ]

Samaël

Samaël devait bien admettre qu'il ne saisissait pas toutes les subtilités qu'il se passait devant ses yeux. La relation évidente entre Nirvana et ce Raeders, un pouvoir un action sans qu'il ne puisse en déterminer son rôle et des faux semblants nécessaire pour que la situation se maintienne dans un jeu de stratégie qu'il avait souvent vu ou expérimenter. Nirvana était prêtresse, elle avait un rôle à tenir, ses actes devaient être réfléchis peut importe ses relations ou ses affinités avec des étrangers.
Samaël reste silencieux, si beaucoup de chose lui échappent dans cette scène, il comprend suffisamment pour rester calmement sur le côté. Son œil jaune reste toutefois poser sur le duo, attendant que la prêtresse termine d'apporter solution à cette situation.

Le Raeders s'en va et l'ordre de rentrer est donné. Samaël pourtant reste encore un peu à fixer l'océan, là où entre deux vagues l'inconnu s'était laissé engloutir.

« Galahad, ramènes Nirvana. Je vous rejoins. »

Il désire simplement s'assurer que le Raeders n'essaye pas de traîner encore un peu aux frontières, dans l'espoir peut-être d'échanger encore quelques mots avec la prêtresse. Il serait fâcheux pour elle, pour son rang que ce loup vienne la décrédibiliser par sa simple présence. D'autres patrouilles étaient moins prompt à laisser partir sur simple avertissement.

[Je vais terminer là aussi]

» Le créneau de Nirvana ✡ Nirvana
» Les maux de l'âme [Libre]
» Les maux de la nuit ○ Abysse
» Elle - Nirvana
» Maux du voyageurs [libre]