Sur le sable et le renouveau du printemps [PV Iberis]

3 an (30/03/2024) Yeux fait de feu I | E | F | A 1 | 1 | 0 | 2

-Iris-

Il y avait, plus que quiconque, quelqu'un qu'Iris voulait voir en dehors du clan pour lui parler : son frère. Depuis qu'il savait qu'il allait prendre la tête du clan avec Anita, lorsque sa mère prendrait sa retraite, il avait pensé à lui, qui en avait été exclu par la faute même de sa mère. D'ici quelques mois, Iris aurait le même pouvoir qu'elle a l'époque lorsqu'elle l'avait chassé et confronté à la difficile vie en solitaire, et le mâle bleu avait une certaine appréhension de la réaction de son frère. Allait-il vouloir revenir, lui et sa femme, parmis eux ? Iris ne le pensait pas si stupide. Et puis, il avait eu l'air heureux - pour peu qu'il puisse l'être avec une enfant qu'il n'avait pas voulue.

Il avait mis les voiles vers la côte, où il savait pouvoir trouver son frèr. Il en avait profité pour chercher des traces récentes d'Emilitia, sans succès. La louve noire semblait belle et bien d'être volatilisée après lui avoir promis une mort lente, et cela n'arrangeait pas son envie de régler ce soucis qui occupait une part de son esprit. Lui non plus ne voulait pas être père, mais là était un problème qu'il ne pouvait partager a personne. Truffe au sol, il détecte l'odeur de son aîné avant de la remontée avec dillifence pour enfin le trouver. Il le salue d'un sourire calme.

"Iberis. Comment vas-tu ?"

ft. Iris

Image par Aeva

« Sur le sable et le renouveau du printemps »

Les jours se suivent et se ressemblent un peu.
Iberis n’aurait pu se décrire comme un malheureux.

Il aime se réveiller chaque matin dans un lit chaud, au linge délicat, aux côtés de celle qu’il aime et jouit de toute la liberté que lui offre son pouvoir et sa vie de Solitaire.
Personne n’ose lui dire quoi faire et les Servantes qu’il invoque sont présentes pour exaucer tous ses souhaits.
Sa vie, ici, est bien plus belle qu’elle ne l’a été au Castel, en vérité.

Il s’est même accoutumé à la présence de l’enfant, la sienne. Elle grandit bien, et malgré quelques éléments qui la laissent sceptique, et l’inquiètent parfois un peu, il doit s’avouer l’aimer, sa petite princesse.
Elle sera sa fille unique, il s’en fait la promesse.

Le loup sombre redresse la tête lorsqu’il lui parvint une odeur familière.

- Bonjour, mon frère. Je me porte bien, ma foi. Peux t’on en dire autant de ta personne ?

Iberis la sent, l’inquiétude.

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-Iris-

Son frère avait légèrement changé depuis quelques mois. Il semblait plus heureux, a présent, plus reposé et mieux nourri. Iris osait caressait l'espoir qu'il s'habiguait a son enfant qui, si elle n'avait pas été entièrement voulue de sa part, avait le mérite d'être polie et gentille, pour le peu qu'Iris en ai vu. Le Bouclier s'asseoit devant son frère et hoche vaguement la tête.

"Comment va Nour ?"

Sa nièce l'intéressait vaguement, partageant son sang et n'ayant, finalement, rien demandé vis a vis des tensions entre ceux de l'Atoll et eux. Mais Iris savait que bientôt, elle serait adulte et saurait quelle était son histoire, sa place. Alors, peut-être qu'il cesserait d'etre l'oncle lointain, et deviendrait l'ennemi.

ft. Iris

Image par Aeva

« Sur le sable et le renouveau du printemps »

Son frère ne veut pas parler de ce qui l’inquiète, semble t-il. Peut-être une histoire de clan ?
Pour sûr, c’est quelque chose qui ne le concerne pas, pour qu’Iris garde le silence et préfère dévier la conversation sur sa progéniture.

- Elle voit de moins en moins bien. J’ignore si le mal qui la ronge peut-être vaincu.
Nour est… particulière. Elle tient davantage de sa mère que de ma personne. Mais c’est comme si ce que je lui ai transmis se battait constamment contre tout ce que Miraj lui a donné.

Ses personnalités opposées, son corps qui lui semblait s’autodétruire.
C’est à cause des fleurs, qu’elle perd la vue.
Iberis reste songeur, un instant.

- Mis à part cela, elle va bien.

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-Iris-

Le sourire du frère se fane un peu à l'annonce de la santé déclinante des yeux de l'enfant. Les yeux étaient capitaux, et les loups aveugles vivaient bien souvent une vie moins riche et surtout, bien plus dangereuses, notemment en solitaire. Cela n'augurait rien de bon, à vrai dire, et une fois encore Iris sent la pointe d'agacement qu'Ibéris ai choisit la demoiselle rose comme compagne. Il prend un air un peu embêté. Il s'agissait de sa nièce, tout de même.

Veux-tu que je demande à Désastre, de venir la voir ?

Chassé des etelkrus ne voulait pas dire chassé de son coeur, et peut-être que le panseur consentirait à sortir de leurs terres pour examiner l'enfant. Il passe une patte un peu anxieuse dans ses cheveux blancs.

Elle est ma nièce, quand même.

ft. Iris

Image par Aeva

« Sur le sable et le renouveau du printemps »

L'idée qu'un Etelkru vienne jusqu'à l'Atoll et ausculte sa fille l'inquiète.
Il a toute confiance en les capacités de Désastre, et c'est bien ça qui l'inquiète. Sa fille sera t-elle perçue comme un monstre, si il lui découvre le sang noir et toutes ses autres particularités ? Et si il lui prenait l'envie de creuser le sujet, et d'arriver jusqu'à son épouse, guidé par cette haine qu'ont les Etelkrus de l'Autre...

Et pourtant, Nour est son enfant.
Quand bien même, il ne l'a pas désiré, il l'aime, sa fille, et ne peut se résoudre à rester les pattes croisées pendant qu'elle perd la vue.
Que penserait sa Reine, de tout cela ?

- Désastre est fidèle au clan. Je doute fortement qu'il accepte de venir en aides à des Solitaires sans y voir un intérêt pour les Etelkrus.
Peut-être que je devrais l'emmener chez les Nakhus.

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-Iris-

Il n'est pas si difficile de voir que la proposition embête un peu son frère, ce qu'Iris peut comprendre. Il ne sait, pourtant, pas comment aider de plus ; Lui ne connait que les bases, celles que l'on apprenait aux combattants pour savoir panser avant de repartir au combat. Désastre était réputé comme leur meilleur panseur, et son disciple Ottar n'était toujours pas revenu du Nord. D'un signe de tête un peu contrit, il accepte la réponse de son frère, celui qui était redevenu solitaire et pour beaucoup, un ennemi. Pourtant, Iris n'avait jamais réussi à le considérer comme les autres, comme ceux qu'il avait combattu plusieurs fois, tué parfois.

C'est une bonne idée. Dis moi si je peux faire quelque chose pour vous faciliter la tache.

Accompagner l'enfant ne l'embêtait pas plus que cela. Et si maman tombait sur eux ou posait des questions ... Tant pis. Il valait mieux, tout de même, la garder cachée au cas où sa haine des solitaire déteigne sur son propre sang. Son coeur se pince d'une nuance de regrets. Tout aurait pu être différent si ce jour là il s'était battu pour son frère, au lieu de ployer la tête. Non, c'était différent ; Il était convaincu qu'Ibéris ne se plaisait pas, chez eux. Le fait est qu'il aurait peut-être pu mieux s'y intégrer. Etait-ce vraiment important de ressasser tout cela, à présent ? Peut-être.

J'ai quelque chose à te dire, Ibéris, et je voulais que tu l'apprennes de moi. Maman m'a demandé de devenir alpha après elle, et Aka m'a fait la même proposition pour devenir prêtre.

Ses yeux violets se posent dans ceux, profonds, de son frère. Il essaye de sonder son ame, lui qui ne possédait pas de don alors que l'anxiété du moment ressurgit, légère. Cela allait-il gacher leur fragile équilibre, encore ?

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