Chapeau chateau [Lolita, Libre]

-Dysis-

Le chemin jusqu'au Dédale n'était pas très long. Mais, en compagnie de la naigre louve, Dysis avait eu l'impression qu'il avait bien trop duré. Elle s'était attendue à la voir tomber dans les pommes plusieurs fois. Ou bien, attraper froid. Mais, enfin, ils arrivent au Dédale : à l'abris. La frisée lui indique l'entrée. Elle n'avait pas le droit de la guider jusqu'au coeur. Il y avait, cela dit, assez d'alcoves pour se reposer. S'abriter. C'est vers l'une d'entre elle qu'elle guide la louve à la robe trempée.


Elle désigne ses habits gouttant d'eau de mer. Puis, se lève pour aller chercher à coté des tissus secs. Elle les tend à la louve. D'abord, le froid.

Lolita était toute trempée mais sentait déjà son acolyte se lasser d elle, pas très rassurée par la venue de tous ces inconnus qui allaient probablement lui poser des questions sur son passé… ce qu’elle faisait là, qui elle était, si c’était une solitaire sans manière ou bien… Lolita manqua le malaise une fois de plus. Dysis revint avec une serviette et la rousse se laissa emmitoufler dedans. Les gouttes perlaient à son front et elle serra bien fort la serviette. Elle regarda autour d elle. Quel était cet endroit ? Ça semblait assez sacré. Lolita ne voulait pas forcer sa vis à vis à s’occuper d elle plus longtemps, pour autant, elle voulait qu’on reste prêt d’elle, et avec une louve aussi robuste, elle se sentait protégée.

« Merci… merci pour tout Dysis. » Lolita faisait un triste tableau ainsi trempée jusqu’aux os, sous des serviettes, plus elle se serrait contre elle, plus elle souhaitait que ses pensées s’évanouissent dedans, comme en plongeant dans du coton hydrophile, elle fit un sourire mi coton mi pluie à Dysis, un sourire pour lui signifiait sa gratitude, et son affection grandissante, il lui en fallait peu.
Elle souffla un peu doucement «  tu veux bien rester avec moi?… juste… le temps de voir comment … ça se passe avec les autres? »
Elle lui fit un sourire plus doux qui trancha avec le côté extraverti qu’elle avait présentée jusqu’à présent, il faut dire qu’elle était fatiguée et que le chemin était venue à bout d elle, aussi l’espace que conférait le dédale ne lui inspirait pas confiance. Ces deux grandes statues en améthyste lui avaient donné l’impression qu’ils allaient jeter des éclairs des yeux et la figer sur place si elle manquait de courage. L’étape était passé mais la suite semblait être des labyrinthes sans fin. Un mal de crâne la prenait, rongeant, mangeant, se délectant de sa cervelle comme un asticot de la réminiscence en ces lieux.
« C’est étrange. Je sens comme un aura familière malgré que ça fasse un peu peur.. » dit elle confusément

-Dysis-

Dysis de son coté était efficace. Si elle sentait, en filigramme, le stress de l'autre louve, elle ne s'en occupait que peu. Elle ne savait pas comment gérer les émotions des autres. A la place, se concentrait sur le concret. Nourriture. Chaleur. Sécurité. Explications des règles. Alors qu'elle énonce ces choses dans l'ordre, Lilith la remercie. Dysis lève les yeux. Surprise. Elle hésite un instant, puis hoche la tête. Accepte le remerciement.

Mais quant à rester, elle ne peut pas. Pas tout de suite. Elle sait que malgré les couvertures, Lilith n'a pas assez de gras pour se réchauffer. Pragmatique, il lui faut autre chose à manger. Elle cille avec lenteur. Cherche ses mots.


Et puis, un médecin, peut-être. Une aura familière, des souvenirs partis ... Non, c'était au dela des compétences de la chasseuse de monstres. Elle attend la réponse, fomentant la suite de son plan pour trouver un médecin. Et de quoi allumer un feu. Pour ça, elle savait faire.