Pendant tout ce temps, tu étais là.
Confiné au fin fond de la Bibliothèque, travaillant sur tes ouvrages.
Ouvrages qui naquit au bout d'une promesse faite, il y a plusieurs lunes maintenant.
Et après un dur labeur consciencieux tu l'avais enfin terminer.
Le livre de ton Père.
Au fil du temps et des ébauches, il avait changer d'apparence et était-il bien mieux comme ça.
Et tu comptais aller l'offrir à Dame Yurai, comme promis.
Alors tu sors de ta grotte dans laquelle tu t'étais terré jusqu'à maintenant.

Mais, ce n'est sans compté, que tu ressens l'agitation au seins de ta meute.
Tu as toujours été sensible au moindre changement.
Et celui-ci ne te disait rien de bon, malheureusement.
Quand enfin tu te met en marche, tu entends les messes basses.

« _ Dame Kerguelen et Dame Prudence sont mortes. »
« _ Oui quel horreur ! »

Voilà, ce que tu entends pendant tout le temps où tu te dirigeait vers l'Église de ta Déesse.
Ton cœur bats à tout rompre.
Il bats fort dans ta poitrine, car en cet instant tu sais.
Tu Sais comment elle sera, Dame Yurai.
C'est après tout, la deuxième fois qu'elle perd un Oracle de manière aussi tragique.
Toujours sans qu'elle ne puisse y faire grand chose.
Donc tu accélères le pas, vole presque, pour te retrouver aussi près que possible de ta Déesse.
Et, une fois que tu y est, ressent toute la peine et la tristesse de cette dernière.
Et ça te fends le cœur.
Parce que tu sais toi aussi, quel effet ça fait de perdre autant d'être cher en un laps de temps si court.
Tu es le mieux placé pour l'aider, tu le sais.

Pourtant.
Pourtant, à ton appel aucune réponse.
Et cela t'effraie bien plus qu'il ne te surprends.

D'un côté il est normal, qu'elle ne veuille pas parler.
Veuille rester seule avec ses pensées.
Mais ce n'est pas la bonne solution.
Tu le sais, ça aussi.
Même trop bien, vu que tu as faillit t'y perdre.
Alors tu lui parles, encore et encore.
Tu tentes de la rassurer, de lui faire comprendre que ce n'est pas de sa faute.
Ni celle de Kerguelen ou de Prudence.
Personne.

Toujours aucune réponse.

Tu fini par resté silencieux à ton tour.
Et pendant ce temps, ton esprit divague sur les rivières de pensées qui t'envahissent alors.
Ce qui arrive à ta meute te fait du mal.
Vous qui avez toujours oeuvré pour le Bien et la Paix.
À chaque fois, il faut qu'une malédictions vous tombe dessus.
À force tu vas finir par croire que vous êtes maudits.
Un soupire s'échappe de ta gueule.
Pourquoi le sort aimait-il s'acharner sur vous, ainsi ?
C'est une question dont tu n'as pas la réponse et ne l'aurais probablement jamais.
Mais maintenant que tu fais le point avec toi, même, tu remarques que ces événements te touche moins.
Certainement car tu as déjà eu ton lot de mort à toi.
La mort de Hedwige, ta chère sœur.
Presque jumelle à toi.
A fini par brisé quelque chose en toi, si bien, que plus rien ne te sera traumatisant.

Tu ne sais pas bien comment l'expliquer, mais tu le sais.
Tu aimes les tiens.
Tu le sais.
Mais comme, moins qu'avant aussi.
La seule qui profite de ton amour inconditionnelle est Yurai.
Tu ne veux pas la décevoir.
Et puis tu penses, que c'est pour ça qu'elle ne te réponds pas.
Parce que tu changes.

Mais pas de la bonne manière.

Et peut-être que ça l'attriste.
Tu doutes cependant de devenir mauvais.
Cela ne peut être en toi, du moins tu le crois.
Simplement l'esprit et le cœur ont grandit.
Ont appris, surtout.
C'est dans ses moments là que tu aurais aimé avoir un peu de ton Père.
Oracle aimé et adulé de tous.
Comme ta Mère aussi.
Sauf que tu l'as toujours dit ; tu ne sera jamais comme tes parents.

Tu n'es pas né pour leur ressembler.
Tu es né pour être Toi.
Toi et uniquement toi.
Comme tu t'es promit d'être le Chevalier qui aide et protège.
Mais tu as manqué à ta parole en t'enfermant dans ta bulle d'émotions.
Peut-être as-tu perdu ce point de vue, quand tu sais que le monde n'est ni tout blanc ni tout noir.
Que tu ne peux protéger seul.
En tout cas, pas avec des changement qui seraient sans doute trop drastique.
Parce que, tu ne veux pas que les tiens se retrouve comme les autres.
Tu veux qu'ils restent peuple libre, simplement, ne plus faire confiance trop aveuglément.
Cela vous à apporter trop de préjudice.

Des préjudices.
C'est sans doute ça, qui te met en colère.
Colère que tu contrôle, pour l'instant du moins.
Quand sera venu le moment, tu en parlera à Dame Yurai.
Ou autre Nakhus qui serait prêt à t'écouter et qui sait ?
T'aider à installer le nouveau changement ?
Ce serait bien.
Ainsi tu commences à te dire, que peut-être ta Déesse te met à l'épreuve.
Lui montrer qu'elle n'a pas eu tord de te donner sa couleur.
Lui montrer que tes valeurs se concorde encore aux siennes.

Tu en viens à la conclusion que tu devais faire plus d'effort.
Te réintégrer parmi les tiens.
Comme tu le faisais avant.
Pour t'occuper, montrer que tu es là.
Qu'en cas de besoin les membres de ta meute, puisse compté sur toi envers et contre tout.
Ce qui est bien, c'est que ton envie de Protéger n'avait pas entièrement disparut.
Qu'il est encore là.
Tu crois encore à l'étincelle qui pourrait te ranimer.
Celle qui empêcherait ton cœur de sombrer encore et encore.

Tu te dis que tes parents et les membres de ta famille, aujourd'hui disparut n'aimerait pas te voir ainsi.
Tu soupire une nouvelle fois.
Tout ça est compliqué pour toi.
Car tu n'avais jamais eu besoin de te remettre en question jusque là.
Alors tu vas essayer, d'être un pilier pour la meute.
Pour Yurai.
Pas pour toi.
En général tu es heureux quand le monde autour de toi l'est.
Donc tu vas restaurer à ta manière, cette joie qui semble pliée bagage.

Un regard pour la statue inerte de la Corneille.
Tu l'as fixe avec intensité.
Adresse des paroles pour Yurai.
Lui promettant de ne plus manquer à tes devoirs.
De continuer à aimer les autres, comme tu l'as si bien fait depuis ta naissance.
De ne pas sombrer plus qu'il n'en fallait.
Puis tu te concentre.
Très fort.
Pour activer le pouvoir que t'avais donner Yurai.

Tes plumes autrefois pleins de couleur, avaient pris la teinte unique de la Corneille.
Et voici qu'elles brillent de mille feu.
Tu t'assoies et de tes grosses pattes avant, les poses sur ton propre torse.
Instantanément une chaleur se diffuse en toi.
Elle est douce et réconfortante.
C'est la première fois que tu utilises ton pouvoir sur toi même.
Mais comme partout, il ne fallait pas en abuser et tu devrais faire attention.
Mais une fois n'est pas coutume, pas vrai ?
Au fur et à mesure que les secondes passe, tu fini par retrouver ta sérénité d'antan.
Le calme intérieur te revient, un élan de positivité.
Tu te sens bien mieux qu'en arrivant ici c'est indéniable.

Puisque ton pouvoir est encore actif, alors tu décides d'en faire profiter ta Déesse.
Tu te lève et t'approche sans crainte de la statue.
Prends ton envole pour que tu puisses mieux placer tes pattes, sur le torse de la Corneille.
Tu diffuses cette positivité en elle aussi.
Elle en a besoin.
Tu le sais.
Ce ne sera sans doute pas assez pour lever complètement sa tristesse, mais même un peu serait bien. Tu as continuer à la restaurer, jusqu'à ce que ton pouvoir cesse.
Quand ce fut le cas, tu es un peu fatigué mais tu tiens encore.
Tu regagnes le sol, restant toujours aussi près de la statue.
Ta tête se pose, se presse même sur cette dernière.
Puis...

« _ Ce n'est pas grand chose.
Mais j'espère que ça ira tout de même.

Vous pouvez me parler autant que vous le voudrez.
Je serais Toujours là pour vous.
Quoi qu'il arrive. »

Puis tu t'éloigne un peu et t'assois devant elle.
Le temps est radieux aujourd'hui.
Même si les esprits et le cœur ne s'y apprêtait guère.
En faisant le choix d'appliquer ton pouvoir sur toi même, tu ne ressentait plus cette peine.
Un moyen comme un autre de noyer ton propre chagrin.
Redonner le sourire aux autres.
Oui.

Ça c’était Toi.

Tu finis donc par te coucher près de la statue.
Comme pour, lui donner un peu de compagnie et de ta chaleur.
C'est comme ça que tu faisais, quand tu savais tes proches triste.
Parfois les mots n'étaient guère utile.
Une présence seul, suffisait.
Ta tête posé sur tes grosses pattes avant, tu patientes simplement.
Ton regard d'or fixant l'entrée comme si, quelqu'un était sur le point d'arriver.

️ Jawilsia sur Never Utopia