Quand tu te réveille ce matin là, tu constates que tu n'es pas dans ta nouvelle tanière.
Encore moins dans tes montagnes.
Mais bel et bien sur le sol ferme.
Cela ne t'aurait rien dit, si en ouvrant les yeux tu n'avais vu une pierre tombale.
Puis une autre.
Puis les autres.
Tu fini par te redresser tranquillement.
Quand ta vision est plus nette, tu remarques que c'est le nom de ton père sur cette pierre tombale.
Et ça ne t'aide toujours pas à comprendre comment tu es arriver ici.
Loin l'idée de ne pas venir le voir, mais c’était étrange tout de même.
Tu regarde sa pierre, comme si tu t'attendais à ce qu'il te donne une réponse.
Comme avant.
Mais les morts ne parlent pas.
Alors tu essaie de te souvenir.
Tu sais déjà qu'à ton retour sur ces terres, tu n'as pas remis les pattes en territoires Etelkrus.
Tu es parti en sachant que tu ne reviendrais pas.
Prévenir le monde ?
Tu n'en voyais aucune utilité et puis, qu'est-ce que ça pourrait faire ?
Comme des grands, ils ont remarquer ton absence.
En même temps, comment ne pas la voir quand le fils de l'ancien Pilier n'est plus ?
Un rire bref s’échappe de ton fort intérieur.
Même si l'envie t'en prenais de revenir, ce serait un tantinet compliqué.
Mais pour l'instant tu es sûr de ne pas vouloir revenir.
C'était une décision à ne pas prendre à la légère.
Qui devait être mûrement réfléchit.
Mais pas maintenant.
Ta tête est lourde et te fait mal.
Comme si tu avais bu un tonneaux d'alcool à toi tout seul.
Ou quelque chose qui y ressemble.
Ta queue en panache caresse lentement la terre, quand devant toi apparaît une silhouette.
Elle est étrange, au début.
Elle n'a pas de forme.
Juste une masse noire, qui petit à petit, prends une apparence.
Une apparence bien trop connu, que tu ne peux avoir oublier, Kestrel.
Il s'agit là de la forme de ton père.
Tu ne vois rien de son pelage si éclatant.
De son poils bien brosser.
De ses prunelles de feu, qui jamais ne portaient le moindre jugement.
Non.
Ici c’était clairement une ombre.
Une Ombre qui lui ressemble sans être lui.
Comme l'autre Ombre qui ressemble à ta sœur, sans être elle.
Et encore et encore, elles apparaissent.
Te fixe d'un regard vide.
Une personne normal qui verrait ce genre de chose, aurait peur à coup sûr.
Mais ce n'est pas ton cas.
Tu as l'habitude de voir ça.
Puis l'une d'elle s'avance vers toi pour mieux te dépasser.
Montre des empreintes, qui ne sont d'autres que les tiennes.
Et ces dernières viennent de plus loin.
Ah.
Il semblerait en effet, que ce soit toi qui voulait venir ici.
Mais dans quel but au juste ?
Bonne question.
Alors tu décides de te lever, doucement cependant.
Et regarder de plus près ce que tu trouves.
Alors tu suis les Ombres, regarde ce qu'elles veuilles bien te montrer.
Tu fais le tour des tombes et tu peux voir des fleurs.
Sur la tombe de ta sœur.
Elles sont bleu.
Ça te rappelle ses yeux.
Et puis...
Et puis il a des fleurs blanches.
Sur la tombe de Helga.
Celle qui fut ta mère pendant un temps.
Elle est morte quelques jours après ton père et ta sœur.
Tu n'as pas été là, pour un dernier Adieu.
Ça te serre le cœur, un peu.
Parce qu'avec toutes les lunes écouler ton cœur eu le temps de ce cicatriser.
Les brides de tes souvenirs te reviennent petit à petit.
Tu avais eu envie, d'aller mettre des fleurs sur ces tombes.
Pour leurs montrer à tous, que tu te souvenais encore d'eux.
Qu'ils te manquent.
Puis en regardant une nouvelle fois la tombe de ton père, tu y vois une drôle de bouteille.
Simple mais paré de toute élégance.
La bouteille n'est pas ouverte cependant.
Elle est jonché de poussière et de terre.
Et...
Une plume.Tu sais que ton père aimait les plumes, alors plutôt que des fleurs tu t'étais dis que c'est mieux, ça.
Les rayons solaires illuminent le monde, et tes souvenirs semblent revenir à leurs juste place.
Oui.
Ses ombres ne sont pas là par hasard.
Tu reconnaît mine de rien, ces formes si étrange.
Si semblable à ce qu'il à déjà pût voir étant enfant.
Le Chaos.
C'est lui qui est à l'origine de ça.
Depuis la perte de ta famille, il n'eut cesse de croître
Encore et encore.
Parfois, tu te demande, si Il n'essaie pas de prendre le contrôle.
Si Il n'avait pas développer une espèce de conscience au profit de la tienne.
Ce ne serait pas étonnant.
Tu es fils d'un Être de Lumière.
Tu es fils d'un Être des Ténèbres.
C'est sans doute pour ça, que tu n'as toujours pas d'attraction envers le Glowstick.
Ce Bien, que bien des loups seraient prêt à tout pour l'avoir.
Donner sa Foi envers un Dieux.
Et toi.
Toi, tu n'as pas d'avis sur la question.
Parce que tu trouves tout fascinant.
Quitte à te brûler toi même.
Te consumer complètement.
Pourquoi en aurais-tu peur au juste ?
Mais connais-tu ce sentiment qu'est la Peur ?
Une très bonne question aussi, qui un jour peut-être, trouvera sa réponse.
Mais pour en revenir au sujet premier, tu te dis, que c'est le reste de tes sentiments refoulé qui ont déduis l'Ombre à l'intérieur de toi.
C'est lui qui ta amené ici.
Parce que ton Deuil n'est pas, à proprement parler, fait.
Mais tu sais.
Tu sais que ce n'est pas pour t'aider à aller mieux de ce côter là.
Mais bien pour t'y faire plonger un peu plus.
Te rendre complètement fou.
Kestrel, toi enfant de joie.
Tu ne peux te laisser vaincre aussi facilement.
Tu te sais avoir les capacités pour ne pas qu'Il prenne plus d'ampleur.
Même s'il t'arrive d'entendre, parfois des chuchotement.
Incompréhensible.
Te suivent sans relâche.
Près de toi,
Toujours.
Et tu comprends aussi, que ce n'est pas réellement de ton propre chef tout ça.
Tu ne voulais pas les voir.
Pas maintenant.
C'était trop tôt, encore.
Trop tôt parce que tu devais d'abord prendre des nouvelles des vivants.
Du Vivant.
Qui se rapproche le plus de ta famille.
Qui à toujours été là.
Près de toi.
Près de vous.
Désastre.Tu n'es pas idiot.
Tu sais qu'à lui aussi.
Il ne reste pas beaucoup de temps.
Qu'il finira Ici aussi.
Réduit en l'état de pierre.
Alors tu veux profiter encore.
Profiter de sa présence.
De sa science.
Même si Maître Rapace tu veux encore devenir.
Il y a encore le désire d'être Panseur.
D'être comme ton Père.
Non.
Mieux que ton Père. Tu veux te raccrocher à la seule lueur qu'il te reste au fond de ton âme.
Qui survit à la Noirceur béante.
Tu as cette envie d'aider les autres.
Pourtant.
Pourtant tu ne veux pas te perdre, dans ce qui s'appellerait la Bonté d'Âme.
Tu sais, que tu n'es pas comme ton Père sur ce point là.
Cependant, serais-tu capable de laisser mourir quelqu'un, juste sous tes yeux quand tu as les moyens de le sauver ?
Es-tu sûr que cela ne t'affectera point, comme il aurait probablement affecter ton Père ?
Celui que tu aimais et Idolâtrais tant.
Aspires-tu réellement à prendre cette Voix, quand tu sais que l'Ombre en toi n'a aucune compatibilité ?
C'est risqué.
Mais qu'as-tu à perdre, si ce n'est ta vie ?
Y tiens-tu, à ce Bien si précieux auquel ton Père y avait grand attachement.
Étrangement tu l'entends râler sur ce sujet.
Et il te tirerait les oreilles.
A cette simple idée tu émets un petit rire.
Un sourire doux amer se dessine sur tes babines close.
Ton Père aurait mérité une Vie éternel.
D'ailleurs tu le croyais étant enfant.
Qu'il était Immortel.
Mais bien souvent, le retour à la Réalité n'est jamais douceur comme ont pourrait l'espérer.
Il faut l'accepter tel quel ait, tout simplement.
Et tu te demandes dans le fond ; est-ce que tu l'as accepter ?
Cette Réalité ?
Car si la première Ombre que tu reconnu immédiatement, fut ton Père.
C'est que, dans le fond, tu ne le croyais pas vraiment mort.
Même si tu te souviens du corps raide.
Même si tu te souviens de l'abdomen qui ne se soulève plus.
Même si tu te souviens de la gueule fermement close, malgré tes paroles.
Même si tu te souviens de la chaleur qui quitta progressivement le corps pour ne devenir que froideur.
Même si tu te souviens de l'enterrement qui à eu lieu ici.
Même si tu sais.
Tu sais Tout ça.
Et Il s'en sert.
Contre toi.
Tu sais que les morts ne revienne pas à la vie.
Essayer serait contraire au cycle de Vie.
Et qui garantirait, qu'il serait le même ?
Personne.
Pas même toi.
Et tu ne fera point l'erreur que de profané le corps, de celui qui t'a élevé.
C'est au dessus de tes forces.
Même s'Il t'y pousse.
Toujours un peu plus, chaque fois.
Toujours un peu plus, t'emmener sur ce chemin Dangereux.
Toujours un peu plus, dans
l'Ombre.
️ Jawilsia sur Never Utopia