Celui qui veut apprendre ☉ Libre

S A J D A ▴ Un an

Je l'avais fantasmé, cette bibliothèque.

Tant que c'est pour elle et elle seule, que j'avais traversé tant de distance et laissé derrière moi tant de terres auxquelles je n'avais prêté la moindre attention malgré que tout aurait été à découvrir, au sein de celles-ci. Un pèlerinage fait en silence et sans jamais ralentir le pas, allant au-delà de tout ce que j'avais pu franchir jusqu'à présent. Elle était un but, un objectif, un rêve presque dressé dans mon esprit moins assujetti aux débordements de l'imagination propre à l'enfance.
Elle était la consécration de ma sortie du périmètres des runes ; bien que pour ma Lumière, je me réservais le droit d'avouer à cette place, que l'Atoll le serait.

Cette bibliothèque, je l'avais vu grande et chargée d'ouvrages comme d'histoire. Des vitres teintées ou bien étroites, pour ne pas que la lumière du jour y soit éblouissante, préférant comme éclairage un feu plus discret qui brûlerait dans un âtre central. Un sol en bois massif et des bibliothèques dont la naissance s'y confondraient, de par l'usage de matériaux identiques.
Je m'étais aussi laissé à penser que c'était au sein de ce lieu que j'avais décidé être sacré, que je trouverais réponses dont nul ne disposait, au sein de mon entourage autorisé à vivre à l'intérieur des runes.
Qu'au sein des ouvrages, je découvrirais un, des, soin, remèdes, pour ma Lumière.
Avant qu'elle ne perde pleinement celle présente dans ses yeux.

J'apprendrais.
Je la soignerais.

Rien ne se voulait être impossible, pour celui qui s'en donnait les moyens ; j'étais celui qui voulais apprendre et tel était mon moyen.

Mais au-delà de la lourde porte qui séparait cette île de cette source cyclopéenne de savoir, se trouva tout d'abord une vérité autre.
Je l'avais tant fantasmait qu'elle me déçu presque, désormais que mes pattes en foulaient enfin le sol.
Ce n'est pas tant pour ce qu'elle contenait, que l'émotion était négative. J'appréciais voir ces immenses allées de livres, ces étagères qui ployaient sous les ouvrages. Sentir l'odeur des pages, de la poussière, du feu, et constater que la lumière était bel et bien tenue à la discrétion, pour une réconfortante obscurité qui poussait à se lover dans un respect certain du silence, de la même façon que la nuit l'incitait à le faire.
Mais qu'elle eut été marqué par un dieu agitait mon sang noir.
Il faut une poignée de secondes, pour que mon regard cesse d'être las. Une autre, pour que je m'y habitue, et investisse davantage les lieux.

Soit.

Plus digne que tout porteurs de lumière, je me décida à quêter ce qui m'intéressais.
Œil. Ophtalmologie. Cécité.
Sont des mots que je pourchasse sur les tranches des atlas et des volumes.

Quand le troisième œil, lui, cherche arbre de compétence qui aurait eu chance de le mentionner.

S A J D A ▴ Un an

Si le troisième relève les savoirs qui m'entourent ; nombreux, pour certains spécimens s'étant établis ici, du moins sur le plan théorique, il ne trouva chez cette louve pourtant présente dans ce rayon m'intéressant, ce que je cherchais exactement.
Elle s'initiait à ce sujet, et n'était pas assez avancé là-dessus pour que je ne la rattrape de quelques lectures avisées.
Si je sentis ses yeux se poser sur moi, je me décida à l'ignorer, préférant examiner les livres présents.
Il me fallait faire le choix d'un, pour commencer.
Celui qui m'initierait au savoir concernant les yeux ; la première pierre sur le chemin qui me mènerait à mon objectif, qu'était celui de soigner ma Lumière.

Ma patte se tend.
Je m'en saisis d'un, le cuir de la reluire coincé entre mes griffes.

[PC ING:2.
RC : Livre expliquant les maladies en long, large et en travers.
RS : Livre expliquant certaines maladies
ES : Un livre sur l'anatomie de l’œil
RC : Un livre sans nom sur la tranche...qui s'avère être un roman n'ayant rien à voir avec le sujet]

J'en retire un livre simple, aux informations basiques.
Il faut commencer ainsi, la précipitation ne sera guère mon alliée.
M'asseyant à même le sol, ne recherchant point le confort des coussins et canapé -un sol, sec, me paraissait amplement suffisant après avoir connu l'humidité et la souillure de la sylve brûlée-, je me mis donc à tourner les pages.

Je resta d'abord longtemps, sur une coupe transversale de l’œil, imprimant la moindre information ici présentée.
Si certaines m'étaient déjà connues, comme la position des paupières inférieure et supérieure, de l'iris, de la cornée et du cristallin, du nerf optique et de la pupille... Je découvris l'existence de deux chambres -antérieures et postérieures-, séparées par la pupille et l'iris. La chambre postérieure, elle-même, étant séparée de la vitrée par des zonules de zinn et par le cristallin.

Quel élément causait cette dégénérescence, chez ma Lumière ?

Une cornée abimée, ou qui se voilait progressivement par je ne sais quelle raison ?
Une pupille qui ne s’accommodait plus ?
Un cristallin ou une vitrée décollée ?
Un nerf optique défectueux ?

L'organe était complexe. L'anatomie dévoilait de nombreux éléments qui se devaient de fonctionner individuellement, si l'on voulait que l'ensemble permettre à son possesseur de voir.

Le livre était court, seulement composé de quelques coupes, de photos d'iris et de pupilles différentes, ainsi que d'un lexique détaillant chaque annotation desdites coupes.

Le tour en fut vite fait, et bientôt, je n'eus plus rien à y apprendre.
C'est alors que je le reposa.

A mon tour, de regarder la louve. En passant à sa proximité, feignant de porter plus grand intérêt aux ouvrages sur les étagères.
Me renseignant, surtout, sur celui qu'elle tenait entre ses pattes.

Peut-être était-il plus susceptible de m'intéresser que le reste.
Je patienterais pour l'avoir, si tel était le cas, et porterait mon intérêt sur un autre recueil en cette attente.

S A J D A ▴ Un an

Par ce regard au-dessus de son épaule, je perçois ses notes, autant que les pages de ce livre qu'elle étudie.
C'est ce livre, que je désire. Il évoque une maladie, et sans doute bien d'autres ; de le lire me permettrait d'atteindre le même niveau que cette louve, j'en suis certain. Il ne ferait toujours de moi un maître de ce domaine, mais il augmentera mon expertise et me rendra plus compétent que je ne l'aurais été en restant loin de ces pages.
En attente de son rendu, je comptais m'emparer, au hasard, d'un autre livre, en me fiant à sa couverture en guise de première approche.
J'ai à peine le temps de détacher mes yeux bleus de son ouvrage, qu'elle le referma.

Avais-je dérangé sa lecture ?
Je l'ai plutôt orienté vers l'envie d'ouvrir un autre recueil. Et par l’intérêt que je laissa percevoir, elle me confia le livre qu'elle gardait jusqu'alors.
Quelques centimètres poussés en ma direction, je le tira de ma patte posée à plat sur la couverture jusqu'à moi.

La voici bel et bien, la connaissance des maladies.

Je peux me remettre assis et en ouvrir les pages.

Le livre commençait par des maladies fréquentes, qui conduisaient rarement à la cécité.
La myopie, l'astigmatisme, l'hypermétropie et la presbytie en faisaient parti. Le port de verres correctifs suffisaient à soigner ce défaut de l'oeil ; mais ma Lumière avait bien plus que ce simple problème.
Ce sont des pages que je survola sans trop m'y attarder, d'une lecture en diagonale pour en saisir le plus gros.

Ensuite...

[PC ING:2. Acquisition du contenu du livre.
RC : Lecteur efficace, en un tour seulement.
RS : Lecteur moyen, en deux tours.
ES : Lecteur moyen-, en trois tours.
RC : Lecteur lent, en quatre tours]

La cataracte.
Un sujet, ma foi, déjà plus intéressant. Elle causait une baisse progressive de l'oeil qui, elle, pouvait conduire à cette cécité. L'opacification progressive du cristallin me semblait pouvoir être une cause possible, quant au sort de ma Lumière voué aux ombres.
Je ne ferma cependant guère la porte aux restes des maladies, et poursuivit ma lecture, car l'âge était le principal facteur de cette maladie. Rapide, précis, efficace, dans ma façon de tourner page après page pour en imprimer le maximum d'informations.
Tout comme la cataracte, la Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age, ou DMLA, n'était pas ce qui touchait fréquemment les louves jeunes. Elle était lié à une dégénération de la macula. Sans rendre aveugle, elle faisait néanmoins perdre une grande partie de la vue sans rendre pleinement aveugle. Ma Lumière ne l'était point encore pleinement, par ses formes floues qu'elle pouvait distinguer.

Le nerf optique, lui, se dégradait par un glaucome. Il était non-réversible. Encore une fois, atteignait les loups plus âgés.

Les maladies infectieuses des yeux, elles, étaient fréquentes et nombreuses. D'être née sur le sable, peut-être, lui avait causé de grands torts. Nos géniteurs, sans doute négligeant, avaient pu ignorer le mal qui planait au-dessus de leur première née, le laissant alors s'installer et progresser.
Cela ne m'aurait guère étonné.

Le nystagmus et le strabisme ne la concernant pas, je ne m'y attarda.

L'occlusion veineuse rétinienne fut enfin une maladie plus plausible, de par son atteinte à tout âge, si l'on excluait du moins la baisse progressive de la vision de ma Lumière. Cette maladie, elle, semblait se déclencher du tout au tout.

Ce fut à mon tour, de refermer cet ouvrage.
Un peu plus repus et satisfait, mon esprit s'échauffant, mes idées s'organisant autour de ces nouvelles connaissances.
Alors, pour cette aide, il me fallut remercier, mon museau tourné vers elle.

« Tu es la louve qu'il me faut remercier pour les proies offertes à ma sœur tout comme pour ce livre, n'est-ce pas ?»

Sa compétence de chasse est remarquable.
Et moi, j'ai trop en mémoire les mots de ma sœur.

D'une louve, forte et qui chassait bien, et dont elle obtenait d'elle tout ce qu'elle souhaitait.

S A J D A ▴ Un an

Dysis.
Soit Nour ne l'a jamais évoqué comme tel, parlant plus généralement d'elle aux travers des termes de louve ou de Nakhu, soit je n'ai pas retenu, si Nour m'avait bel et bien donné son prénom. Je ne retenais pas obligatoirement les informations jugées peu intéressantes. Les prénoms en faisaient partis, dans le peu d'importance que j'accordais à me lier à autrui.
Mais peut-être était-il pertinent de retenir le sien, si je me voulais plus rapidement la retrouver parmi les siens.
Où est Dysis, j'ai besoin d'elle pour aider ma sœur.
A bien y réfléchir, je ne souhaite point en arriver là : que ma sœur n'ait besoin que de moi m'apporterait une satisfaction plus importante, sauf s'il s'agit de tâches basses et sans importance, comme l'apport d'un repas.

« Sajda. »

Mon nom est donné en retour, même s'il est possible qu'elle le connaisse déjà.
Qu'importe. C'est une convention ainsi respectée.
Je sens mon regard me parcourir, avant qu'elle ne ramène ses yeux dans les miens. A sa question, l'intérêt qu'elle porte à ma sœur se confirme ; à quoi bon s'enquérir de l'état d'une louve dont on n'avait que faire.

« Bien. Si sa vue ne s'améliore, son état ne se dégrade point. Elle compte bientôt nous faire nous installer sur l'atoll, là où nous sommes nés et ce qu'elle a toujours eu pour objectif de nous faire retrouver. »

Je n'ai aucune raison de lui mentir, rien à lui cacher. Le faire aurait, de toute façon, risqué de mettre ma sœur ou moi-même en péril, selon ce que ma Lumière lui aurait déjà dit durant leurs rencontres passées.
Voilà que je me redresse de ma position, rangeant l'ouvrage pour mieux observer les tranches de ceux présents. Celui qu'avait eu entre ses pattes Dysis ne semblait d'aucun intérêt, au vu de son expression au museau froncé, lorsqu'elle l'avait achevé.
Elle me l'aurait lui-aussi tendu, sinon.

Je me cherche donc nouvelle lecture, en espérant être plus chanceux sur ce que je pourrais trouver.

[ PC ING:2 - même échelle que Dysis ]

Je soustrais un ouvrager un peu corné sur les coins. Le fait qu'il eut été un peu plus abimé que les autres me semblaient être un indicateur pertinent quant à son contenu : on relisait ou on prêtait davantage un livre au contenu intéressant, il me semble, faisant alors vivre la couverture et les pages s'y trouvait.
Cette pensée me donnerait raison, une fois la lecture un peu plus aboutie.
Pour le moment, je ne l'avais que sorti de l'étagère.

S A J D A ▴ Un an

Elle froisse sa feuille.
Que lui vaut soudain tel sursaut ? Un spasme, dans la patte. Ou une émotion qu'elle retranscrit ainsi sur le papier. Ma Lumière ne manqua point de me dire, à quel point la louve lui était attachée. S'était-elle égarée dans des sentiments trop puissants ?
Rien qui ne touchait mon ainée.
C'est moi, que ma sœur aimait.
Mes yeux ne s'attardent sur son émoi et favorise plutôt la lecture de l'ouvrage ouvert entre mes pattes, lorsque mon oreille ne s'agite qu'au son inélégant du reniflement avant de revenir aussi droite qu'elle se tenait précédemment.

Mon regard ne se redresse dans le sien qu'à sa question.

« Je trouve les plantes que l'on conseille pour tous soins oculaires. Un bain d'yeux aux bleuets mange peu à peu les taies des yeux, y est-il mentionné. Mais celui-ci aurait cette réputation pour les nôtres. »
Bleus.
« La camomille, la fleur de sureau ainsi que la rose rouge disposeraient aussi d'un effet positif. Malheureusement, une vertu anti-inflammatoire, ou calmant irritation ou rougeur, ne sera point suffisant... Ce n'est cependant que le début de l'ouvrage. »

Du reste, des potions ou des lotions semblent y être expliquées... Je tourne un peu plus rapidement les pages, dans une lecture en diagonale, en quête d'un mot clé qui capterait mon attention.
Cécité et acuité visuelle sont deux termes parmi d'autres.

[RC - Trouve quelque chose de très intéressant ; RS - Une piste ma foi fiable..? ; ES - Des infusions de plantes diverses, sans plus ; EC - Rien n'est concluant ]

Et soudain
Le voilà, le mot cécité, inscrit noir sur blanc sur une double page présentant les ingrédients nécessaire à ce que je ne sais encore être rituel ou bien potion.

« Ceci est intéressant... »

Il me semble, et c'est pour cela que je le lui montre, dans un partage réciproque des informations en notre possession.
Une collaboration, pour apporter une aide plus efficace à ma Lumière.

Que la lumière regagne ses yeux.

S A J D A ▴ Un an

Et si cette piste ne devait être écarté.
Et si de glaucome, ma Lumière pouvait bel et bien être atteinte. C'est une pensée évidente, et à ces informations obtenues se superpose son image. Elle a les yeux si clairs et des fleurs aux abords, mais comment sont ses fleurs.
Plus que de la rendre belle, elles sont possiblement malédiction.
Si elles prennent racine dans sa chair, de plus en plus profondément au fur et à mesure que les années passaient, plus que d'être pétales accrochés au bord d'une paupière... Alors le mal pourrait y tenir sa source.
Il me faudrait m'approcher d'elle, pour mieux les observer, pour mieux l’ausculter.
Pour mieux lui présenter cette possibilité et la façon dont je pourrais appréhender pour elle, d'autres solutions.

Dans ma quête de savoirs, ma Lumière y tenait place particulière.

Et avec cette hypothèse, vint un semblant de solution que je considéra avec prudence.
Quelques un de leurs crins. De la poudre de leur corne. Quelques gouttes de nectar de soleil. Une dose de ciguë...
Ce sont les ingrédients que je discerne parmi le flou de certains mots.

Je sens le regard de la louve et tourne l'ouvrage en sa direction.

« C'est bien les attributs d'une licorne, qui sont ici évoqués. Sommes-nous d'accord ? »

Elles étaient présentes dans la sylve. De ce fait, je pensais en trouver en parcourant cette zone qui faisait partie intégrante de mon enfance. Quant au reste... La fleur serait susceptible d'être trouvé au printemps. Le nectar, lui... Dans une zone chaude, le désert ?
J'ajoute, en laissant mes yeux retombés sur les mots.

« Si la conception de ce soin ne semble guère impossible, la présente d'un poison parmi les ingrédients ne m'inspire pleine confiance. Il sera a essayer sur un individu autre que ma sœur. Comme un renard, pour la similitude de nos organismes. »

Non.
Il y avait bien sur ces terres un autre individu atteint de cécité, sur qui essayé tel amalgame d'ingrédients. Nos vies n'étaient point égales, et certaines pouvaient être soumises pour le bien d'autrui. C'est un loup, une louve, un être de notre espèce, que je désirerais avoir comme sujet.
Un essai assurerait la guérison de bien d'autres.
Ce potentiel martyr pourrait devenir héro, s'il n'était pas guéri.

« As-tu trouvé recette similaire, ou toute autre potion ou cataplasme ? »

Il m'en faut plus.
Toujours plus.

S A J D A ▴ Un an

Bien entendu, les Kirins. C'est un animal parfois croisé à la Sylve. Néanmoins, la licorne me semblait être plus probable que tout autre proie, par les attributs qui lui étaient attribués. Attribut qui n'était point inconnu à la louve, qui l'évoqua en même temps qu'elle proposa l'usage d'une corne déjà trouvée.

« Le crin, quant à lui, pourra sans doute être trouvé à la sylve de Mortefeuille. Je sais qu'elles y vivent. Ce doit être là, que la corne fut aussi trouvée ? »

Ces cheveux particuliers possédaient peut être des lieux de vie multiple. Cela n'aurait point été sérieux, de se contenter de ma croyance première ; je me devais de rester ouvert à toutes possibilité.
Quoi qu'il en soit, je n'aurais point de mal à retourner sur cette terre qui avait accueillie mon enfance, pour y déceler ce dont j'avais besoin.
La sylve et le désert devenait donc des endroits sur lesquels se rendre, pour quêter ces ingrédients. Il y avait en Dysis, la possibilité d'une alliée apte à me faire mener à bien cette mission. Ces endroits étaient vastes, et la probabilité de trouver ce dont on avait besoin réduite.
Je suis certain qu'elle m'aidera.
Pour ma Lumière, et comme cette dernière m'en avait averti, elle était capable de beaucoup.

La mention des runes, elle, me fit dresser le museau.

« Des monstres maitrisent le langage runique ? Il est vrai que des rituels existent, et il est possible de mêler les runes à cette recette. »

L'on m'avait transmis le savoir des runes démoniques, et des rituels qu'il était possible de faire avec celles-ci. L'on ne m'apprit point à en faire usage pour soigner, néanmoins.

« Uruz pourrait nous apporter une évolution et la renaissance de ses yeux, ou bien Laguz pour sa vitalité. »

Elle a posé une patte sur l'ouvrage.
C'est à ce moment, que je me dois de lui demander, en relevant mes yeux bleus vers les siens :

« Que nous les utilisions ou non, reste néanmoins la première problématique : si nous disposons d'une corne, il nous manque ces autres ingrédients. Les chercheras-tu avec moi ? »

S A J D A ▴ Un an

Au dédale. La réponse est surprenante : dans cet endroit confiné au sol dur et aux bosquets absents, les licornes y avaient été de passage ? Je me veux quelque peu intrigué, quand bien même la sylve lui semblait plus idéal. Je ne perdais rien, ni ne risquais grand chose, à m'aventurer au sein de celui-ci. L'endroit, qui fut longtemps le lieu de vie des Nakhus, devait être plus sécuritaire que le désert.
Quant au monstre et aux runes...
J'esquisse un simple mouvement du museau, en guise d'approbation, levant ce bref malentendu d'une gravité moindre. Elle n'en avait donc point rencontré. Je ne sais guère si en dehors des démons, que je n'aurais classifié dans les monstres mais dans une essence autre, il existait bel et bien des individus apte à cela.
Par le temps, l'expérience ou l'acquis d'un autre, je le découvrirais peut-être.

Notre alliance formée, je ne vis point d'objection à ce qu'elle investisse le désert pour nous, et que nous allions ensemble à la sylve. Ma Lumière se souviendrait davantage du rendu que de l'investissement quant à la collecte des ingrédients, qu'elle quête davantage n'était guère refusable.
Cela me laisserait davantage de temps pour m'investir dans des recherches autres.
Sur ses fleurs, au-dessous de ses yeux.

« Cela me convient. Puisqu'il n'est que moindrement hostile, j'irais pour ma part prospecter au sein du dédale. »

Je me voulais intrigué, par la magie qu'il était susceptible de contenir au vu de la créature qui l'avait foulé.
Mes yeux, à nouveau, vinrent joindre les siens.

« Cette entente faite, je suppose que nous pouvons désormais nous séparer. Nous n'aurons qu'à décider de nous rendre à la sylve un jour où nous nous recroiserons ici, une fois le dédale et le désert visités. Les occasions ne manqueront point. »

Nous avions tous les deux moult chances de nous recroiser au sein de la bibliothèque. Elle était Nakhu et en quête de réponses, j'étais avide de tous savoirs.
Pour ma Lumière, nous poursuivrons notre œuvre.
Nous