la malédiction des profondeurs [Edessa]

Respirer dans ce nouveau corps lui était encore étrange. Quelques parties de son être avait blanchit et semblait le bruler au contact de la lumière - comme de l'eau qui s'évaporait à la chaleur du soleil.
Nael s'était donc cloitré au fin fond de sa tanière - mais cette fois, l'esprit plus léger. Il prenait des notes, surveillait l'évolution de son état froidement - comme aurait pu le faire un scientifique avec l'un de ses sujet.
Il avait pu arracher au monde un corps plus jeune et chaque année de sa nouvelle non- vie il comptait bien les mettre à profit pour être un peu "plus" que la pathétique créature qu'il avait pu être auparavant.

Cela commençait par aider les Raeders
corriger leur troubles.
Effacer leurs problèmes

Depuis quelque jours - voilà que ses lectures tournaient autour des malédictions. Par chance sa défunte mère avait toujours été une grande amoureuse du sujet et il comptait bien mettre tout ce savoir à profit.
Sa première patiente était donc toute désigné.

Son museau gris se lève alors qu'il sent la présence d'un ombre qui s'approche de sa tanière. Un rictus s'esquisse entre ses babines et alors qu'il pousse le grimoire de sa patte, la lumière des torches turquoise se ravive.

Ma chère Edessa. une pause Entre, je t'en pris

Tu voulais que l'on discute de l'un de tes problème n'est ce pas ? Avant que toute cette histoire d'amour impossible ne vienne me troubler l'esprit

-Edessa-

Nael était une chimère difficile à atteindre. Edessa n’avait aucune idée de ce qui était arrivé au maitre des rituels, mais avait constaté que la mort, coup sur coup, de son père et de sa mère, avait eu un impact terrible sur ce dernier. Cloitré dans sa grotte, elle l’avait à peine vu les nombreuses fois où elle avait voulu lui parler de cette satanée malédiction qui l’empêchait de se plonger dans l’Océan correctement, et les rares fois où elle avait aperçut la grande ombre aux yeux sans pupilles errer sur l’ile, elle n’avait pas eu le coeur de l’interpeller, préférant le laisser venir vers elle si elle en avait envie.

Mais à présent, elle n’en avait plus l’occasion. La malédiction de sa patte progressait, avait progressé, encore. La veille, elle était partie dans l’eau pour pêcher, et avait tout simplement perdu la mémoire de ce qui s’était produit. L’Océan l’avait rejetée le lendemain matin, la marque noire sur sa patte progressant encore en point d’atteindre maintenant son dos, son cou. Elle ne pouvait plus se permettre d’attendre, surtout que ses trois plus jeunes enfants étaient eux aussi impactés, sans qu’elle ne sache si vraiment cela avait un rapport.

Alors, elle avait pris la direction de la grotte de Nael, bien décidée cette fois-ci à obtenir une audience. Qu’il fasse son deuil, d’accord ! Mais il avait des obligations envers le clan. Et dès lors que cette malédiction devenait une affaire de sureté, Edessa deviendrait intransigeante, autant envers lui qu’envers elle-même. Elle n’aimait pas se laisser montrer vulnérable, n’aimait pas avoir besoin d’aide mais pourtant, à la veille de leur combat contre Aboleth, elle devait s’emplir d’humilité. Un exercice terriblement difficile pour la raeder.

C’est surement la raison pour laquelle son pas décidé se change en hésitation, à l’arrivée de l’entrée de la grotte humide. La voix de Nael la fait sursauter : Il l’avait vue, et elle n’avait à présent plus le choix. Elle entre, alors, et immédiatement la vision du maitre des rituels la frappe. Il avait changé. Il avait beaucoup, beaucoup changé. Un sourire vient plisser son visage, se réfugiant dans un jeu qui la rassurait face à quelque chose qu’elle ne comprenait pas :


Elle s’avance d’un pas, jouant des hanches en faisant résonner ce qui y était attaché, pièces, perles, bêtises. Elle emplissait la pièce étouffante de son bruit rassurant, repoussait les visions de chaudrons, de livres et de toute cette magie qu’elle détestait en prenant toute la place, de ses gestes et de ses battements de cils, danse d’une louve qui se sentait en danger sans pouvoir le montrer. Elle joint ses pattes sous son menton, assise, avisant le corps du frère de Chimaera.


Elle rit, amusée, cachant son incertitude.

Il finit par voir l'ombre de la louve se dessiner sur les mur de son antre. la belle Edessa s'avance avant d'apparaitre devant lui souriante. La lumière verdâtre se reflète sur les perles qui recouvre son poil frisé.
Et pour la première fois, il la regarde, elle. Il réalise les quelques poil blanc sur son pelage - la marque aussi- plus grande qu'elle ne l'avait jamais été auparavant. Nael voyait d'un œil neuf - tout ce temps qui s'était écoulé depuis qu'il avait plongé dans sa léthargie.
Il réalisait tout ça seulement maintenant.

“Nael, tu as fait un relooking ? Ca te vas bien. Un peu effrayant, mais seulement pour un continental !”

Le deux yeux d'un blanc perçant se reportent sur elle. Il vient sourire tout en penchant la tête.
Comparer sa "renaissance" à un simple relooking aurait pu être vexant. Enfin - si il ne savait pas sa si chère amie ignare de la magie.

La beauté de la forme physique n'était pas vraiment l'objectif prioritaire

effrayer le continentaux, il devait bien admettre que ça l' importait peu maintenant - bien au contraire- ça faisait le tris.
Tout ces loup insensible à la magie - à la beauté de l'océan qu'il avait arraché. Tout ces individus n'étaient que d'un intérêt secondaire.
Son sourire légèrement amusé ne le quitte pas quand il vient ajouter

Mais tout aussi agréable que soit tes compliments - Je ne pense pas que tu sois venu jusqu'ici pour que l'on parle de moi Il vient incliner la tête et plisser des yeux A moins que je me trompe ?

-Edessa-

Le museau de la seconde se plisse, comme si la blague était bonne. Pourtant, il y a une attitude bien trop sérieuse, malgré son sourire, de la part du maitre des rituels pour qu'elle ne le pense vraiment en train de faire de l'humour. Quelque chose avait changé chez lui, quelque chose de plus profond que son apparence ... Ou que son zozotement, qui était parti en même temps que le reste. Après avoir vu Susie transformée par une excursion dans les profondeurs, Edessa ne pouvait pas dire que cela la mettait à l'aise. Mais ! Chaque chose en son temps.

Elle s'asseoit face au maitre des rituels, et glisse un regard vers l'arrière. Personne. Il y avait des choses qui se devaient de rester secrêtes, et la démarche était déjà bien assez difficile pour la seconde. Elle soupire, avant d'avancer une patte. Les mots, habituellement faciles, sortaient avec lenteur d'une gueule aux crocs serrés.


Son museau se fronce de dégout lorsqu'elle avance la patte, exposant les volutes noiratres qui avaient tachées son pelage. Elles remontaient maintenant le long de son épaule, jusqu'à son garrot, commençant même à ronger la base de son cou. Elle soupire, patte tendue, se forçant à s'exposer au male qui était là pour l'aider. La tache était difficile ... Mais il était temps. Sa voix gronde, basse, mais toute de colère contenue.


Un silence. Sa gorge se noue.


Elle relève ses billes d'ambre, défiante. Le menton est fier. Nael comprendrait, qu'elle s'exposait pour le bien de tous. Que c'était ça, la force.

Un sourire crispé se dessina aux babines d'Edessa mais le regard de Nael resta figé au niveau de sa patte recouverte d'encre.

En effet, mmh J'ai un ... Problème. Disons ça comme ça, oui, un problème ! C'est cette marque.J'étais en exploration dans les eaux profondes quand j'ai aperçut un canon, magnifique. J'ai essayé d'aller le chercher mais ... C'était comme s'il s'éloignait. J'ai bien cru ne jamais remonter ! Et depuis je sens comme une ... Force, qui m'attire vers le fond

Ses oreilles frémirent d'intérêt et le maitre des rituels se releva, trainant un peu de sa patte arrière douloureuse pour s'approcher de la seconde.

J'ai failli ne jamais remonter quelques fois. Abandonner mes enfants. L'équipage. Je ne peux pas me le permettre.

D'une patte délicate, il analysa la marque, toucha la texture de la fourrure ainsi que de la peau en dessous. Il cligna des yeux.

"-Intéressant.."

Puis sans prévenir, il coinça entre ses griffes une petite touffe de le poil avant de la lui arracher. Venant la regarder avec plus de détail

[Jet de ING pour voir si il connait la malédiction d'Edessa.]

Rien, hormis une fourrure un peu plus noirci et une odeur marine. Sur son visage se dessine une espèce de grimace, un mélange entre la curiosité de découvrir quelque chose de nouveau et la frustration de ne pas avoir une réponse immédiate à donner.

"-J'avais jamais vu une malédiction comme ça pour être tout à fait honnête. "

Proche de son chaudron, il vient poser délicatement le précieux échantillon dans une sorte de bol en os et se détourne en direction de sa bibliothèque pour chercher quelques documentation sur les malédictions - ainsi que le vieux carnet de sa mère.
Son regard glisse entre les ouvrages tandis qu'il s'exprime d'une voix claire.

"-Parle moi donc avec plus de précision de ce jour où tu t'es fait maudire. Ce canon. est ce que tu as pu le toucher ? Est ce que tu étais seule ou tu as sentit la présence d'autre chose ?"

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-Edessa-

Elle retire sa patte par réflexe alors qu'on porte atteinte à son si beau pelage. Ses yeux courroucés dardent Naël d'un regard noir, alors que lui ne s'en soucie même pas. Savait-il combien de temps elle passait chaque jour à l'entretient de sa pelisse ? Le sable, le sel, l'eau, tout cela portait atteinte à son poil frisé et épais, et il fallait beaucoup, beaucoup de temps pour que tout reste en ordre ! Mais non ! Le maître des rituels ne s'en importait pas ! Elle croise les pattes, boudeuse. Elle n'était pas venue ici pour souffrir, ok ?

En plus, il n'avait jamais vu ça. La louve souffle avant de l'écouter. Il était le seul à pouvoir lever sa malédiction, sa dernière chance, en fait. Elle couchait déjà son honneur pour venir ici, mais en plus il lui arrachait les poils ? Elle se calme. Pet-être qu'elle portait la chose un peu trop loin. Reluctante, elle répond à ses questions en l'observant faire ses ... Trucs de sorcier.


Elle fronce le museau, serrant ses pattes autour de ses épaules. Ce souvenir-là ne lui faisait pas du bien, elle croyait bel et bien avoir risqué sa vie ce jour là. Tout ça pour un canon ! Mais quelle beauté il était ...


Son regard se fait un peu plus flou, et elle sourit. Elle pensait devoir se justifier ! Dit ainsi, elle passait pour une idiote, mais non, ce canon était véritablement une oeuvre d'art !

Affairé à sa tâche, il ne porta aucune attention au regard courroucé de la seconde qui se frottait la patte là où il avait prélevé une touffe de poil.
Il ouvrit avec délicatesse un livre dont les pages -espèces de vieux parchemins gribouillé - tenaient péniblement et laissa glisser sa griffe, lisant la recette.

Je n'ai jamais pu le toucher, non. Mais plus j'avançais dans les Profondeurs, plus je sentait une sorte de ... Pas de présence, non, pas comme un monstre mais un appel. Il était beau, tu sais. Argenté, aux motifs d'or gravés sur le côté, si bien conservé dans l'eau, brillant ...

Ses longues oreilles se redressèrent alors qu'il sentit le timbre dans la voit de la louve légèrement changer. Il releva le museau vers elle.

"Un appel hein ?"


Un sourire s'esquissa au coin de ses babines alors que son regard s'anima d'une nouvelle lueur - comme si il venait de comprendre quelque chose.
Il alla chercher une fiole noire remplit d'un liquide à l'odeur rance.
Il plongea la touffe de poil dans un peu d'eau de mer qu'il se mit à faire chauffer - puis ajouta une goutte du liquide tout en remuant la mixture.

"Nombreuses sont les créatures qui charment à nos dépends. Ou qui chassent en nous faisant voir les choses autrement.

L'aboleth était un bon exemple - Mais c'était aussi le cas de certaines sirènes ou démons.
La mixture commença à bouillir et alors que cette dernière repris étrangement une apparence transparente. Il fit signe à Edessa de s'approcher et de regarder.

"Je ne porte pas la marque alors je ne peux pas le voir. Mais est ce que tu discernes le canon ? " Il marqua une courte pause. "Si oui. Ne te concentre pas sur sa beauté mais cherche l'ombre qui se cache derrière. A quoi ressemble t-elle ? "

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'PC - Réussite' :

-Edessa-

Ses mots semblaient avoir éveillé une piste, dans l'esprit du Maître des rituels. Edessa l'observe s'en aller dans les recoins de sa tanière aux odeurs étranges, avant d'en tirer un liquide ... Etrange. Tout était étrange, ici ! Même Naël, elle devait l'avouer. Elle plisse le museau en l'observant faire sa décoction, la mettre sur le feu en épandant une odeur âcre dans tout le lieu. Elle pose une patte sur sa truffe, mécontente mais -elle devait l'avouer- un peu intriguée. Son ventre se noue légèrement à l'idée que Naël doive faire une sorte de magie avec ses poils, mais sa volonté de se libérer était bien plus forte.

Le Maître des rituels lui parle alors d'enchantement, de charme, et elle pense évidemment à Séléné qui savait si bien envouter les loups. En bien des égards, son canon était similaire, et le voir ainsi la détend un peu. Naël lui fait signe de s'approcher, et après une courte hésitation, elle obéit et va plonger son regard d'ambre dans la transparence de la fiole.

Elle y voit ... Son canon. Les volutes du liquide semblent faites d'air, caressant le métal orné de ses décorations si belles. Il brille. L'attire, encore. Elle cille, alors que les mots de Naël perçent sa conscience. Une ombre, derrière ? Elle plisse les yeux ... Et croit l'apercevoir. Elle ondule, tentaculaire, comme une sorte de tapis d'algues. Ses bras nonchalent s'enroulent utour du canon, le faisait briller, cherchent à diverger son attention mais elle est bien là, et elle la regarde de ses yeux fait de pénombre, attendant que sa gueule immense soit assez proche pour l'attraper.

Un violent frisson fait reculer la Seconde brusquement. Sa respiration est saccadée, elle s'en rend compte à présent. Elle pose une patte sur sa poitrine, reprenant so souffle avant de transmettre ce qu'elle avait vu :


Elle l'observe, encore remuée par cette vision. C'était ça, alors, la chose qui la chassait ? Elle fronce les sourcils, soudain submergée par une vague de colère. Elle n'aurait jamais du se laisser faire, elle n'aurait jamais du se laisser devenir une pauvre proie dans les griffes de cette bête.

Le sorcier reste silencieux lorsque Edessa s'approche finalement pour regarder la potion. Pour lui tout est invisible, cependant, un fin sourire s'esquisse sur ses babines lorsqu'il voit les pupilles d'ambres écarquillé, elle est attentive quelques secondes, quelques minutes. Puis d'un coup, comme si elle semblait sortir d'une apnée, elle recule vivement, apportant avec elle un souffle qui vient faire vaciller les flammes turquoises de sa tanière.
Le sourire sur les babines du maître des rituels semble alors s'agrandir. Sa queue d'algue serpente, il est curieux.

"Alors ? l'as tu vu ?"

Edessa semble un peu sur le choc, elle reprend sa respiration avant de lui répondre.

Il y avait quelque chose. Un ... Monstre ? On aurait dit qu'il avait des tentacules, ou bien qu'il était fait d'algues. Il était invisible dans le fond et il m'attendait, je crois.

Un monstre invisible ? Qui l'attendait derrière le canon ? des algues ?


"hm." Son regard qui semble se perdre sur le coté. Nael réfléchit.
Une aboleth -même jeune- était une créature bien trop grosse pour se cacher derrière un canon. Quand à la sirène, même si certaine de ces créatures étaient experte en magie d'enchantement, ce n'était pas vraiment leur genre d'apposer de "marque" sur leurs victime.
Et si c'était un..
Les oreilles de Nael se redressèrent alors d'un coup alors qu'une illumination semble lui traverser l'esprit.

Oh ! Il marque une pause, venant re-regarder la louve. Edessa, j'ai peut être une théorie.

Il recule alors de manière à attraper un autre livre poussiéreux, l'ouvre et cherche une page en particulier à montrer.

"Là, regarde. Il est dit que certains esprits malins s'amusent parfois à "posséder" leurs victimes un court instant afin de les faire agir selon leur volonté ou à les maudire lorsqu'ils touchent à quelque chose qui avait une importance de leur vivant."
Il vient doucement pousser de la patte le livre pour laisser la louve le consulter puis recule afin de continuer son explication.
"Le problème avec les esprits, c'est que de part leur nature incorporel, il est toujours très dur de savoir comment ils agissent exactement avec leurs victimes. Mais une chose est sure, c'est que, quoi qu'il arrive, il y a toujours quelque chose qui les "ancre" dans notre monde. Un objet, parfois une personne.
Et je pense que ça il désigne de la patte la marque maudite de Edessa " Il te l'a apposé soit car son "ancre" se détériore et qu'il ne veut pas quitter notre monde, soit car il cherche à prendre une place plus présente dans ton corps. ça expliquerait pourquoi toi seule le voit et pourquoi les profondeur t'attirent tant. Vous, vous attirez l'un à l'autre

Il sourit, content de voir quelque pièce du puzzle s'assembler. Il n'avait jamais eut à traiter de cas d'esprit comme celui là avant et il devait bien admettre que malgré la fâcheuse situation dans laquelle se trouvait Edessa, il trouvait tout ça un peu grisant.

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'PC - Réussite' :

-Edessa-

La pirate n'aimait pas se retrouver vulnérable. Après l'expérience des vapeurs, elle s'emmure dans un rictus fier, attendant que Naël décortique la situation. Elle avait une certaine confiance en le maître des rituels, mais pas en la magie, et sa présence ici ne tenait qu'à sa décision de régler ce soucis une fois pour toute, pour elle et pour ses nombreux enfants. Naël ne semble pas en avoir conscience, et c'était tant mieux. Il était concentré sur ses théories, et petit à petit déroule cette dernière en lui parlant d'esprit. Edessa frisonne. Des fantômes, quoi. Ou plutot, un fantôme, trop attaché à ce canon qu'elle avait vu, pour partir après la mort.

Edessa devait avouer qu'en un sens, elle le comprenait. Si elle avait eu un si bel objet, elle ne l'aurait pas laissé s'échouer dans les profondeurs marines. Naël lui ouvre un livre sous la truffe, qu'elle consulte en feignant un intérêt pour l'écriture en patte de mouche qu'elle déchiffrer à peine. Elle, ce qu'elle voulait savoir, c'était ...


Elle croise les pattes. Ce stupide fantôme refusait de quitter la vie, et venait l'embêter, elle. Si elle avait pu, elle aurait rallié l'équipage entier pour aller le faire mourir définitivement, mais elle pressentait que c'était impossible. Elle soupire, conscient de se montrer de bien mauvaise humeur.


Oui, c'était le mot. Elle avait beau le cacher sous de la colère, sous de la désinvolture ou rassurer ses enfants, tout ça la mettait à cran. Elle voulait que cela se termine. Du regard, elle soutient celui du Maître des rituels, comme pour le mettre au défi de rire.

Nael ne semble pas se préoccuper du regard angoissé d'Edessa, ni de sa mauvaise humeur manifeste. Lorsqu'elle s'excuse d'ailleurs de cette dernière, il lui répond juste d'un non de la tête l'air de dire que "ça n'avait pas d'importance" et se refocalise sur le sujet le plus important: l'esprit, et la question pertinente qu'elle venait de lui poser.

"Si l'on pouvait frapper les esprits ça se saurait non ? Il sourit, amusé. Pour le coup il connaissait bien le sujet, lui qui avait arraché à l'océan une part de son son esprit, son âme pour la greffer artificiellement à la sienne.

Son regard blanc se reporte alors sur la louve et il cesse de sourire, il tire le bouquin une nouvelle fois dans sa direction et se racle la gorge afin de lui expliquer.

"Enfin, On ne peut pas les frapper directement du moins. Les esprits possèdent leur propre "plan" ce qui les rend incorporels pour nous. Mais dans lorsque l'on met la truffe sur leur plan, ils sont tout aussi mortel que nous. Il est alors possible de les détruire ou de les convaincre de partir dépendant de notre façon de procéder. De base, communier avec un esprit sans avoir quelque chose qui lui est lié ou les outils approprié est impossible mais dans ton cas.."

Il marque une courte pause, désignant de sa griffe la marque:

"Tu es son ancre. Au même titre que le canon, je veux dire."

Puis de sa patte, il tapote le livre et regarde les herbes derrière lui pour évaluer du regard s'il avait tout les composants nécessaires.

J'ai de quoi te faire entrer dans une transe qui te permettrait d'accéder à son plan. Mais je ne pourrais pas te suivre là bas, ni anticiper ce qui t'attendra. Il va donc de soit que c'est une entreprise qui ne vient pas sans risques.. Il vint alors chercher son regard, ajoutant d'un ton sérieux. "Bien sur échouer n'équivaudrait pas à la mort mais.. ça pourrait empirer la malédiction dont tu souffres déjà.

Le choix lui revenait. Jouer avec les esprits n'était jamais sans risque.