Ohé ! Ohé ! Capitaine abandonné ! ൠ Chimaera

Ouh, ouh, ouh, ils sont partis pour gagner
Ouh, ouh, ouh, mais ils ne sont jamais rentrés
Les rugissants du Pacifique, des remous des torrents d'Afrique
Ont brisé le rêve magique, ouh, ils sont tombés

Ouh, ouh, ouh, vers quel océan secret
Ouh, ouh, ouh, le vent les a emportés?
Ils ont retrouvé la lumière, ouh, la liberté

Ohé, ohé, capitaine abandonné
Ohé, ohé, mets des ailes à ton voilier
Sonnez, sonnez, les sirènes au vent salé
Sonnez, sonnez la dernière traversée

Ouh, ouh, ouh, si tous ces Dieux t'ont fait rêvé
Ouh, ouh, ouh, tu peux toujours t'embarquer
Mais si la tempête t'enlève à l'heure où ton rêve s'achève
Garde bien ces mots sur tes lèvres, ouh, ta liberté

Ohé, ohé, capitaine abandonné
Ohé, ohé, mets des ailes à ton voilier
Ohé, ohé, capitaine abandonné
Ohé, ohé, mets des ailes à ton voilier

Sonnez, sonnez, les sirènes au vent salé
Sonnez, sonnez la dernière traversée
Ohé, ohé, capitaine abandonné
Ohé, ohé, mets des ailes à ton voilier
Sonnez, sonnez, les sirènes au vent salé
Sonnez, sonnez la dernière traversée



ൠ TAKAVA'O
Mousse Raeder ; 1 an ( 31.10.23 )
Actions #3C1817 ou #995452 & Paroles #E24B10
F A E I

Takava'o planait tranquillement dans le ciel, à quelques nœuds de Morne-Oeil. De là, l'île semblait aussi petite qu'une pièce d'or et il se laissait couler dans les courants plus frais pour redescendre en cercle concentrique vers l'Océan. Il visait un récif qu'il avait cru voir à peu prêt plat mais plus en il s'en approchait, plus il réalisa que l'arrête du rocher était écharpée et que s'il arrivait trop vite, il ne serait pas juste assommer mais probablement coupé en deux -Taka aimait bien exagérer un peu, pour le côté théâtral de l'atterrissage raté !- dans un grognement étouffé emporté par le vent, l'adolescent vira à bâbord plus abruptement que prévu pour rediriger sa trajectoire et se laisser tomber dans la mer comme un vieux caillou en repliant ses ailes autour de lui lorsque qu'il fût à bonne distance de la surface de l'eau. Le plongeon glacé lui coupa le souffle une seconde avant que l'adrénaline n'innonde ses veines et remette en route son système nerveux. De puissantes brassées à l'aide de ses ailes de cuir le ramenèrent à la surface où il les étira paresseusement pour se maintenir à flots encore un peu maladroitement. Histoire de se reposer un peu, et surtout, de quérir le Capitaine, dont il avait remarqué le petit bateau à quelques coudées, derrière le fameux récif prêt à déchiqueter le moindre voilier dont la proue viendrait le chatouiller.

< Ohé ! Capitaine ? Caaapitaine ? OHEEE !! >

Beugla le jeune mâle à la contonnade, en espérant que l'édit chef des pirates n'était pas six pieds sous... Mer. Il rit de son idée avant de reprendre son sérieux et d'aboyer plus encore.