Rencontre déroutante [Châtiment]

Aubéclat : Confère un bonus de +1 FOR. Et si l'ennemi est une créature démoniaque, spectrale ou d'ombre = +2 FOR. A contrario, si la créature est une créature de lumière, angélique ou un esprit bienveillant = Aucun bonus.
=> Ne fonctionnera pas sur Châtiment.

Stellaire : Lorsqu'il fait jour, votre pelage scintille légèrement. Vous pouvez charmer un mob, ce qui l'empêche de vous attaquer. Tout du moins, tant que vous ne l'attaquez pas.

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'LIEU - Terre Sombre' :

-Chatiment-

La bataille contre le dragon bleu avait ébranlé les terres. Pris aux pièges dans la chapelle, les trois anges n’avaient pu qu’assister, de loin, au déferlement d’énergie divine qui avait fait flamboyer la silhouette massive du maléfique animal tentant de s’échapper, au comble de la frustration de ne pouvoir participer à la croisade pour le Bien que ce combat représentait. Finalement, après des jours de jeun et de soins laborieux, Chatiment et ses adelphes avaien enfin pu marcher de nouveau dans les terres désolées, scarifiées des marques du mal.

Alors, l’ange avait décidé de continuer leur quête. Des trois, son corps était celui qui avait le plus vite récupéré de leur période de famine et de leur combat intense, et c’est également vite que ses pattes avaient de nouveau foulées les terres du Nord à la recherche de plus de monstres à éradiquer. Mais, à vrai dire, CHatiment cherchait quelqu’un ; Une louve au pelage clair et rosé, à la lumière bleue et au regard décidé. Une mortelle au tempéramment sans concession, une louve portant l’égide d’une marque divine, un être interressante pour l’ange.

Mais, las ! Ses recherches étaient infructueuses. Ses pattes avaient beau arpenter les terres, ses yeux multiples cherchant avec intérêt le Mal ou le Bien, rien n’avait encore permis à Chatiment de les discenrer avec certitude. Pourtant, son coeur le sentait ; Il y avait, sur ces terres brulées et balafrées par la puissance d’un dragon sans nom, une réponse à ses questions.

Peut-être qu’aujourd’hui, elle prendrait la forme d’une louve bleue au coeur pur, porteuse d’une épée divine.

Les ailes de l’ange s’écartent avec lenteur, alors que ses larges pattes boueuses se dirigent sans sommation vers l’apparition. Sa voix, autoritaire, interpelle :


Qu’elle réponde, oui, car son esprit devait savoir si elle méritait de porter l’épée sacrée ou si elle n’était que roturière cherchant à se l’approprier.

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'LIEU - Terre Sombre' :

-Chatiment-

L'épée est dégainée, d'un geste fluide. La lumière qui ricoche en son centre, rayonnant d'un feu solaire, enflamme la boue des marais putréfiés pour la purifier, confirmant à l'ange la qualité de l'artefact divin. Sa porteuse, un mortel aux tons bleus et aux plumes chatoyantes, portait une aura teintée d'argent, significative de la pureté de son ame. Pourtant, son aggressivité est ce qui étonne presque Châtiment. Ses ailes s'écartent, impériales et impitoyables. Que la lame se jette sur son corps rendu mortel, et l'ame serait ternie. Alors serait l'heure du chatiment !

Mais ... Rien ne vint. Immobile, les pattes épaisses de l'ange attendent leur heure. Combat ou dialogue, peu lui importait tant que l'artefact finissait au bon endroit. Il y avait, probablement, une raison pour laquelle cette simple mortelle possédait l'artefact, dont ses oreilles pales croient capter le nom dans le balbutiement de terreur : Aubéclat. La garde revient, hésitante, tremblante. En face, le mortel n'était combattant ; L'épée, si elle semblait adaptée à la machoire, faisait pourtant tache sur le corps emprunt de force ou de cicatrice. Le mystère s'épaississait. Et Chatiment n'aimait pas les mystères.


Le museau carré se relève avec lenteur, alors que les multiples yeux rouges dardent un regard fixes sur celle qui était à présent présentée à un choix. Si elle abattait l'épée, alors elle ternirait son aura - et la justice se mettrait en branle, inarrêtable. Au contraire, si elle consentait à voir l'ange à travers le corps limité et mortel, alors, et seulement alors, l'accord pourrait être trouvé.

-Châtiment-

L’instant est éternel, préparant chacun des fibres du corps de l’ange à l’attaque. Mais la mortelle était intelligente –du moins, pour un mortel- et Chatiment pouvait sentir dans ses yeux autant de crainte que dans l’odeur qu’elle diffusait. Il était pêcher que de se mentir à soi-même, alors son coeur l’admettait volontier : Inspirer la peur lui faisait plaisir, lui rendait un statut que son corps diminué avait perdu.

En face, la mortelle aux longues plumes bleue se résigne et baisse l’arme divine. Chatiment lève légèrement le menton en une expression satisfaite. Elle avait fait le bon choix. Lentement, ses larges ailes se rabattent et ses yeux s’éffacent à la vue de la louve. Encore une fois, elle témoignait d’une belle vivacité d’esprit - ne demandant pas qui Chatiment était, mais quoi. La machoire carrée se rafermit en une ombre de sourire ; Une fois encore, il était impossible de cacher les miettes de satisfaction que la situation lui procurait, alors même que cet orgueil avait été la raison de sa punition.

Fait donc mieux, Chatiment !
Sa voix gronde, au lieu de tonner. Ce n’est plus une punition qui attend celle en face de ses yeux rouges, mais peut-être une collaboration.


Son torse a expiré tout l’air qu’il était capable de contenir, et cela le fait soupirer non sans détresse. La faim qui tenaillait son ventre depuis son arrivée sur ces terres se fait plus brulante encore, tant Chatiment rejetait avec mépris ces considérations de corps mortel. Quelle honte ! Quelle honte ...


Cette fois, la voix accuse sans pour autant que les ailes de s’étendent. Pourtant, il s’agissait bien là d’un interrogatoire ; Et CHatiment serait la seule voix à poser les questions.

-Châtiment-

Un artefact familial. Les mortels y étaient très attachés, Châtiment le savait, à ces liens familiaux et objets se transmettant de générations en générations. Pourtant, quelque chose lui disait que cette épée portait en elle un éclat divin, et que ce Dieu Zexal l'avait conçue pour châtier le Mal sur ces terres. Un frisson parcourt l'échine blanche, soulevant les plumes et les ailes comme une ondée de vent. La lourde tête cachée de ses deux ailes occulaire se penche, entendant l'histoire, mais la perception reste dardée sur la lame.


Une permission devait-elle être demandée ? Châtiment ne s'en soucie guère, car le mortel aux plumes bleues lui a offert la garde sans rechigner. Ainsi, voilà son évidence divine, son aura bénéfique sur ces mortels qui sauront la reconnaître ! L'ange s'en ragaillardi, et c'est d'un pas lourd que sa gueule s'approche, s'entr'ouvre et se saisit de l'épée. Là, le cou musclé se tend pour la brandir, frémissant.
Ainsi, c'était cela, de devenir l'égide d'un Dieu.

Chatiment ne sentait, à vrai dire, pas vraiment de différence avec ses sensations habituelles, si mortelles et si exténuantes. Son cou reste tendu un peu, avant que finalement l'épée ne s'abaisse, et ne soit rendue à la louve bleue. La voix est grave, ni masculine ni féminine, mais définitivement embêtée.


Une grande inspiration résonne dans la potrine de l'ange.

-Châtiment-

Si l'ange avait eu un cœur affecté d'émotions mortelle, celui-ci aurait pu s'emplir de pitié à la vision de ce loup bleu attristé face à l'échec de leur entreprise. Non, tout ce que ses multiples yeux voyaient, étaient une âme pure et bonne, honnête et à la recherche du Bien. En cela, même si l'artefact n'avait pas eu les effets escomptés, Châtiment savait sa mission en partie réussie. Maintenant que les deux étaient désolés, que l'interaction se finissait, Châtiment réalisait que cette rencontre pourrait lui être d'une bien plus grande utilité que simplement en apprendre plus sur un artefact.

Sa large tête s'approche légèrement de la louve bleue. Son corps se gonfle, alors que sa voix tonne un peu plus forte, soudain remplie de nouveau d'assurance.


Ce faisant, son corps se tend et son esprit réalise, blessant son égo, à quel point sa trajectoire était dépendante des réponse d'un simple mortel. Peuh !
Quelle misère.

-Châtiment-

Lentement, la grosse tête de l'ange s'incline, disposée à écouter la mortelle aux longues plumes bleues. Ailes légèrement repliées, la stature de Châtiment se fait moins impressionnantes, mais toujours immobile, dans l'attente du réçit. Réçit qui, comme prévu, lui vient mais n'en est pas moins impressionnant. Un dragon mauvais ayant décimé de belles terres, comme il y en avait eu tant d'autres avant, mais surtout, un clan porteur du Bien venu repousser l'envahisseur. Et puis, la reconstruction, qui étonna l'ange. De toutes les guerres du ciel, bien peu se souciaient de l'après, et plus de la victoire sur le Mal.

Lentement, la tête se tourne vers l'horizon. Le paysage désolé serrait son coeur d'une rage immense, et surtout d'un profond sentiment d'inutilité. A quoi bon être envoyé du Ciel si c'était pour rester sans rien faire face aux évènements qui aurait pu ramener la Gloire à son nom ? Doucement, la large tête se secoue. Mais sa langue n'était pas encore prête à avouer son échec ; et son âme, à s'accepter complètement inutile face aux évènements mortels. Alors, il fallait faire quelque chose, et si oeuvrer dans la reconstruction était bien moins glorieux que d'abattre un dragon, c'est ce que Châtiment ferait. Mais avant, son etre entier désirait rencontrer ceux ayant oeuvré pour le Bien, ainsi que ces loups porteurs de lumière bleue ayant sauvé les trois anges des griffes des monstres. La voix grave prend son temps pour répondre, vibrant dans l'immensité de la mort laissée par le monstre-éclair :


Sa dette était éternelle, et s'il était impossible de la repayer, Châtiment voulait au moins pouvoir l'exprimer.

-Châtiment-

Ao.
La large tête se hoche. Alors, il existait bien des Dieux sur ces terres, représentant certainement le Bien, et que Châtiment devrait trouver. Le loup-oiseau lui donne plus d'informations, encore, que l'ange absorbe sans pour autant réagir. Son corps était fatigué, après cette traversée, après ces épreuves, et désirait se reposer. L'idée de se rendre derrière une cascade, loin, loin à l'Est provoquait un élan lourd dans ses membres et son âme.


La lourde tête se tourne vers le Nord. Restait encore ce clan qui semblait affilié au Bien, qui avait l'air moins loin.


Les ailes frémissent dans le vent. C'était un honneur, pour un mortel, de guider un ange, et Châtiment sentait la brûlure cuisante sur son honneur de devoir demander encore une fois de l'aide. Mais cette douleur d'égo était émoussée par la fatigue, le temps, la nécessité.