Dead weight - Neisseria

La quart-Dire était toujours pas rentrée chez elle. Ses pattes blanches-bleues restaient sur les sentiers Solitaires, se refusant de reprendre ceux vers le Sud. Elle avait trouvé un objectif : aller jusqu'au Nord, d'où venaient ses ancêtres du côté de Ma'Swing. Elle s'imaginait déjà parmi les Dires : eux, surement, seraient mieux organisés, et reconnaitraient la puissance des louves par dessus celles des inutiles.

Elle était dans les montagnes aujourd'hui. Sa grande figure bleue et noire élancée se détachait facilement contre les rochers faisant d'elle une proie facile... mais pourtant, personne n'avait essayé de la chasser jusque là. Peut être était-ce sa grande taille, ses cornes noires couronnées d'une orbe d'obscurité, ou ses yeux rouges-roses sanglants qui dissuadaient les habitués de la chasse de montagne. Dans tous les cas, Ophrys n'avait pas eu trop de compagnie dans les sentiers escarpés - elle était justement entrain de se dire qu'un serviteur ne serait pas de trop pour lui apporter à manger lorsqu'elle entendit un bruit de pattes. De deux pattes. Elle fronça son front, confuse, et monta sur un rocher pour chercher l'autrice de ce bruit. Qui est ce qui marchait seul.e dans les montagnes, comme elle ?

Si c'était un mâle elle se ferait un plaisir de lui mettre un coup de crocs - elle avait besoin de laisser sortir un peu de frustration: elle n'avait trouvé personne pour lui enseigner le moyen de terrasser ceux qu'elle haïssait. Elle avait pourtant suivi les dires du loup suicidaire en cherchant la mer, mais là bas non plus elle n'avait trouvé personne pour lui conférer le pouvoir qu'elle convoitait tant.

-Neisseria-

Neisseria était sortie de leur domaine pour chercher. Chercher quoi ! Ils ne le savaient pas vraiment. Enfin, si : Ils cherchaient des animaux à capturer et des maladies à collectionner. Mais dans les montagnes, il faisait froid et sec, tout l’inverse de ce dont ils avaient besoin pour survivre ! Le pelage court de Neisseria ne les protégeaient pas assez, et pattes dans la neige, ils ralaient.

“Pf, de la neige, partout ! Ca nous glace les vers !”

Ils ralent à qui veulent bien les entendre, mais regrettent la présence de Asavaros pour au moins répondre. La louve shoote un cailloux de sa patte frigorifée, avant de se rendre compte qu’il était …

“Oh, il est joli !”

Prenons-le, oui, oui !
Les yeux blancs et bleus se font cupides, et le cailloux est absorbé dans les miasmes de Morbus. Mais très vite, leur ennui revient : Il faisait froid, et yavait rien ici à part des jolis cailloux ! Quelle plaie.
Soudain, un bruit.
Les yeux se tournent vers la silhouette, énorme ! Qui les surplombait. Un loup !

“Une louve ...”

Le sourire s’agrandit: Ils avaient dit, une autre fois, les loups ! Et elle était très grande. Très belle aussi, son oeil au dessus de son crane, Neisseria le trouvait très joli ! Ils s’approchent d’un pas, queue s’enroulant dans leur dos avant de lancer, enjoués :

“Bonjour !”

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'HASARD - Froid' :

Elle observe, depuis son rocher, celle qui avance. Elle était bleue et noire, telle Ophrys, avec des motifs de pelage qui s'enroulaient sur eux mêmes. Sur une moitié. L'autre était couverte de quelque chose de brun, de gluant, qui sentait pas très bon.

La grande louve passa sa langue sur ses crocs en la détaillant, son regard mauvais, a son habitude. Et pourtant - elle sentait quelque chose, comme un lien entre cette louve étrange et elle même. Quelque chose l'appelait. Hm.

Elle se redressa pour regarder celle qui approchait avec un regard qui se voulait le plus neutre possible.

"Tu sens la mort, pourtant tu vis. Comment ?" Demanda-t-elle.

Elle avait deja vu ça dans les profondeurs. Un coeur attaché a un cadavre qui battait encore. Mais cette louve-ci était belle et bien vivante... Alors pourquoi toute une moitié de son corps ressemblait a ... Un cadavre ?

Elle se pencha un peu vers la louve, puis bondit de son promontoire pour la regarder en face - et d'en haut de sa grande statutre. Dans sa descente elle delogea un rocher, et derrière elle quelque chose tomba, révélant une myriade de cristaux et une petite grotte sous le rocher qu'elle avait utilisé pour voir de loin. Elle jeta un instant son regard rouge vers cette découverte avant de se retourner vers la louve.

Quelque chose l'appelait.
Mais quoi?

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'HASARD - Froid' :

-Neisseria-

Oh, elle s’approche ! Neisseria se rengorge. Ils s’asseoient, calmes face à la graaaande louve (Comme l’autre, celui qui avait fuit devant leur carcasse alors qu’elle lui avait proposé de gouter !) tout en l’observant. Elle était curieuse, surement de sa beauté !
C’est Neisseria qui roule avec douceur des épaules, se sentant observée avec la plus grande satisfaction. Leur patte décomposée se lève, enroulant ses miasmes dans un air trop pur, trop froid, trop sec.

“C’est Morbus ! Nous partageons un seul corps, et il me tient en vie depuis que je suis bébé. Nous sommes …”

Elle semble chercher ses mots, avant qu’un éclair plus lugubre ne passe dans le fond de ses prunelles pales.

“Une symbiose.”

De nouveaux mots roulaient sur leur langue depuis qu’ils partageaient mieux leur esprit. Une symbiose, jusque dans leurs pensées ! Neisseria rit, bat de ces cils blancs en regardant la louve.

“Tu aimes bien ?”

Elle pourrait danser, pour elle, maintenant qu’ils savaient le faire.

Ophrys la juge avec intérêt, ses yeux rouges passant sur ce Morbus. Intéressant. Quelque chose qui pouvait tenir en vie ceux qui ne le seraient pas autrement ... Saurait-il aussi donner de la force a ceux qui n'en avaient pas alors ? Les yeux rouges retrouvent ceux, plus pâles, de son interlocutrice.

"Je ne savais pas qu'il existait des ... Êtres comme cela. Comment vous êtes-vous trouvés?" Demanda elle, de plus en plus intriguée .

Pourrait-elle aussi trouver un Morbus pour l'aider dans sa quête ? Elle en aurait besoin au moins pour être sûre de vaincre Mylo.

"Tu m'intrigues." Admit elle.
C'était presque la première fois. Tous les autres loups lui avaient paru prévisibles a l'exception de certaines qui étaient fortes, qui pouvaient voler, qui savaient se battre. Celle là cependant vivait malgré la mort et ... L'appelait ? Ophrys ne comprenait pas cet instinct mais elle se sentait attirée. Était ce ça, l'amour dont on lui avait parle ?

Elle ne s'en pensait pas capable. Non, cela devait être autre chose. Cette louve avait peut être du pouvoir secret qu'elle sentait ? C'était la seule chose qui l'attrait véritablement.

-Neisseria-

Il y avait quelque chose, dans son regard. Quelque chose que, si Neisseria l’ignorait, Morbus lui sentait. Ce n’était pas seulement qu’elle l’intriguait ! Ce n’était pas non qu’elle la trouvait belle, même si elle pensait l’être (plus que quiconque !). Non, il y avait autre chose.
De la convoitise.

Le sourire s’agrandit, exposant de petits crocs blancs et d’autres noueux et bruns. Entretenir un amour naissant ! Voilà qui était nouveau pour la louve (pas un amour, une convoitise - c’était pareil, non ?) Elle tourne la tête, lentement, laissant ses cheveux noirs et bouclés rebondir contre sa joue. Elle jouait la mignonne, gestes doux et coquets définitivement lupin, lorsque la lueur des iris pale étaient définitivement démoniaques.

“Ma maman et mon oncle ont appelé Morbus grace à un rituel, c’est ainsi que nous avons pu naitre !”

Elle passe une patte dans ses cheveux, exposant avec nonchalance son épaule gravées de runes. En son centre, un œil blanc fixant la louve avec attention. Autour, celui de maman ! Ils l’avaient gardé -elle les aimait tant.

“Les mortels sont rigolos, à penser qu’il n’y a qu’une seule manière de vivre. Nous, nous savons qu’il y en a beaucoup ! Si on sait où chercher.”

Elle bat des cils, sourit, joue de son mystère et de cette convoitise (amour ! Ne jouons pas sur les mots).

Un rituel. Les yeux d'Ophrys brûlent un instant. C'était de ça que le loup suicidaire lui avait parlé! Des rituels qui pouvaient donner des choses en plus, qu'on n'avait pas auparavant. Il avait parlé de rituels de protection, mais elle, elle voulait être plus forte.

Ophrys observe avec intérêt les runes sur l'épaule de la jeune louve, sa queue féline s'agitant légèrement dans son dos. C'était donc ça ! Il fallait d'étranges écritures pour invoquer un pouvoir. Oui, Ophrys voulait ça.
Ophrys avait cependant compris quelque chose dans sa vie: c'était que rien n'était véritablement gratuit. Qu'en était il de ces rituels dont lui parlait la louve ?

"Tu - vous ? Semblez savoir beaucoup de choses. Je ne pensais pas trouver quelqu'un d'aussi remarquable ici." Dit elle, ses oreilles pointées vers l'avant, vers la demi-louve.
Elle n'était donc pas mortelle ? Qu'est ce que c'était que ce Morbus alors ? Un être divin ? Non, c'était pas la bonne piste.

"y a t'il d'autres ... Immortels comme Morbus ici ?"
Pouvait-elle faire un rituel aussi ? Elle voulait avoir du pouvoir, et elle voulait l'avoir vite.

-Neisseria-

Ils l’impressionnent, oui ! Mais Neisseria le sent : Elle cherchait l’accord avec un démon, plus qu’elle et sa beauté. Cela la frustrait, juste un peu, après tout elle était la plus belle mais personne ne semblait assez intelligent pour le voir ! Peu importe.
Peut importe.
Ils l’emporteraient avec eux, si elle s’approchaient un peu trop. Comme une mouche dans un de leurs pièges, ou un lapin, un rat, une licorne ou un loup. Elle rit au compliment qui fit rougir ses joues, leurs joues ; C’est un jeu mesuré, avec lequel elle devenait plus habile.


Mais leur visage se fait chafouin. Comment savoir si la louve n’allait pas les trahir ? Elle sentait comme … Mmh.
Un mélange étrange. Les yeux blancs se rouvrent, intéressés. Morbus sentait quelque chose, ses sens lupins une autre. Un drôle de mélange ! Faisons-en une opportunité.


Le corps fin se relève sur quatre pattes plus agiles et s’avance, truffe tendue vers la louve. Une inspiration, un sourire.
Un frôlement, un sourire.


La voix diatonique se fait grinçante, amusée alors que Morbus s’agite avec douceur. La corruption remontait à plus longtemps déjà ! Bien plus que lorsque lui et elle s’étaient alliés.
Leur heure viendrait bientôt.

Elle agita ses oreilles de surprise lorsque la demi-louve s'approcha de son propre museau pour lui sourire, ses yeux cherchant un sens a cette action dans les prunelles blanches de l'intéressée. Puis son regard se fit réfléchi. Les démons, ses ascendants ? Était-ce de la qu'elle avait cette orbe noire ? Cette capacité à connaître des choses sur les autres, seulement avec leur prénom ? D'ailleurs elle n'avait pas le prénom de la louve - celui de Morbus ne semblait pas lui avoir donné d'informations encore ? Peut être que ce n'était que des loups qu'elle pouvait retirer des informations secrètes ?

"Je vois .... - puis dans un murmure, comme a elle même - ... Laquelle..."

Ses mamans ? Ses grands parents ? Non, aucun d'eux ne semblaient avoir de lien avec des démons pourtant ? Était ce peut être ses grands parents ? Elle ne les avaient pas connus - peut être seraient ce des questions à poser dans le futur. Elle avait cependant noté la perte de contenance légère dans la moitié de visage lupin de sa nouvelle connaissance. Habituellement elle ne faisait pas attention aux émotions des autres... Mais la
... Peut-être ne trouvait-elle pas que sa moitié louve était appréciée comme il le fallait? Bien que Ophrys était très intriguée par ce côté démon, c'était surtout parce qu'elle était une louve quelle acceptait de l'écouter. Qu'elle commençait à ressentir du respect envers cet louve si inhabituelle.

"Peux-tu m'apprendre?" Demanda elle avant de s'incliner légèrement.

"Je cherchais la louve la plus puissante de ces terres - et il me semble l'avoir trouvée."

-Neisseria-

La graine du doute était plantée, et Neisseria pouvait la voir germer dans les yeux de la louve. Oh, ce que c’était amusant ! Même si eux préféraient les bubons et les pustules, la nécrose et la fièvre, le doute était à sa manière similaire. La démone penche la tête, toujours souriant, son oeil presque blanc brillant sous ses cheveux d’ébène.
Regarde, maman, comme tes enfants ont grandi !
Elle patiente, instinct sombre de ne pas vouloir tout, trop vite, et enfin la demande leur viens. Une proie ! Ils avaient trouvé une proie. Bien plus, même : Neisseria savait que les aures en seraient en colère s’ils abimaient un loup au sang sombre, même si ce n’était qu’un peu. Enfin, eux ne s’en préoccupaient pas vraiment.
Est-ce qu’ils lui apprendraient ?

“Ma maman était encore plus forte que moi, mais elle est morte !”

Le corps fin se redresse en un bruit humide. Cela ne servait à rien de rester ici, là où il faisait si froid, si sec ! Ils avaient ferré leur plus gros poisson. Oh, Neisseria en frétillait d’impatience !
Elle la rendrait belle, elle aussi <3
Elle sourit à la grande louve, l’invitant du museau.

“Mais nous saurons te rendre plus forte, oui … Si tu oses nous suivre !”

Elle ne la mènerait pas tout de suite dans le cœur de la Sylve.
La nécrose devait être graduelle ! Comme une maladie qui progresse jusqu'à ne laisser que de ces si beaux boutons, de cette chaire boursouflée. Elle lui montrerait !
La beauté et la force des démons.

Elle écoute la louve lui parler de sa mère, et penche une oreille sur le côté. Devait-elle témoigner de tristesse à l'égard de la louve ? Elle n'en avait pas l'impression. Peut-être sa mère n'était pas une personne favorite de la louve bleue et noire, mais seulement une personne respectée.

Sa longue queue s'agita calmement dans son dos, de bonne humeur. Elle acceptait, hmm. Ophrys commença a suivre la demi-louve, un seul de ses grands pas l'aidant a rattrapper l'allure de la louve dans difficulté.

"Tu ne m'as pas donné ton nom."
Peut-être désirait-elle pas partager cette information ? Ophrys voulait terriblement connaître cette information secrète qui venait avec le prénom des inconnus.

Elle suivit celle qui sentait la mort, sa grande tête pleine de cornes bien deux têtes au-dessus d'elle.

"Je suis Ophrys." Dit-elle, ralentissant son pas pour rester au rythme de celle qui la guidait. Qui lui montrerais peut être comment devenir quelqu'un dont tous auraient peur.

-Neisseria-

Oh ! Elle marchait vite. Forcément, avec ces grandes pattes ! Neisseria se met à trottiner, guillerette, surtout en voyant que leurs pattes se mouvaient bien mieux depuis qu’ils avaient appris à se comprendre. Elles descendent de la montagne, en faisant attention à ne pas tomber ! Mais sans se soucier de chercher des animaux, non.
Ils avaient trouvé leur proie.

“Je m’appelle Neisseria ! Ma maman me disait que j’étais la plus belle.”

La voix chante, bavarde, aussi lupine qu’elle pouvait l’être. Lorsque Morbus lui laissait un peu le dessus, on ne l’entendait presque plus gronder dans ses intonations, siffler en démoniaque lorsqu'elle parlait. Elle relève la tête, rejetant ses cheveux et sa couronne de fleur pourrie en arrière pour regarder … Ophrys.

“O-phrys. C’est joli ! D’où est-ce que ça vient ?”

Elle badine, car elle veut s’entrainer, et qui sait ? Voler quelques coeurs pour les dévorer-

Au prénom énoncé, elle ressentit soudain une affection prononcée pour les rats. Hm. Intéressant.

"Tu es très jolie, c'est vrai."

En tout cas la moitié lupine était de couleur harmonieuse (bleue et noir comme elle, ça aidait) et avec des jolis cheveux et yeux - la moitié brune... Ophrys n'avait pas vraiment de ressenti ni positif ni négatif. Il sentait pas bon, mais c'était pas une raison de détester quelqu'un. Être un mâle par contre si - mais est ce que les démons avaient un genre ? Elle ne savait pas.

"C'est une fleur. Mes mères ont décidé que tous leurs enfants auraient des noms de fleurs."
Leurs deux enfants.

"J'ai déjà vu quelque chose comme Morbus." Dit elle, en observant l'être brun qui marchait a la même vitesse que la moitié lupine. Ils étaient comme un loup - et pourtant Neisseria les avait présentés comme deux personnes. Une question agaçant la taraude déjà : était ce un mâle ? Les démons étaient-ils mâles, puisqu'il existait aussi des démonnes ? Cela lui pose dès lors un souci éthique. Elle ne pourrait pas se permettre de fraterniser avec un mâle ... mais Neisseria est femelle - elle le sent (à travers la puanteur).

-Neisseria-

Neisseria glousse. Enfin quelqu’un pour le voir ! Elle continue à avancer, se déhanchant doucement alors que la louve prenait plus de contrôle sur leur alliance. C’était à elle de séduire et de maintenir l'interaction, mais ils savaient que leur équilibre était toujours présent. Morbus attendait seulement son heure, oui !

“Oh, j’adore les fleurs ! Et toi tu les aime bien ?”

Elle se voyait déjà en faire pourrir en bouquet avec sa nouvelle amie. Mais cette dernière évoque un point qui, soudain, fait remonter une plus grande curiosité à la surface de leur symbiose. La voix diatonique s’intensifie, aux inflexions intérressée et toujours un peu ironique.

“Oh ? Où ça, alors ? Qu’as-tu vu donc qui nous ressemble ?”

Elle souffle du museau, amusée.

Elle marche toujours, ses longues pattes bougeant gracieusement à côté de la demi-louve. Ses tresses qui tombaient de chaque côté de son museau et de son cou se balançaient doucement au gré de ses mouvements, et sa grande tresse de tresses roulait sur ses épaules.

"Dans les profondeurs. Une grotte sur une île des Etelkrus, dans laquelle il y a des monstres. Il y avait un cadavre dont le cœur battait encore."

Elle pencha une oreille. Elle l'avait gardé, ce cœur. Mais il était chez ses mamans, elle n'avait pas pensé à le prendre avec elle.

Elle plisse ensuite le museau. Est ce qu'elle aimait les fleurs ? Elle n'avait pas vraiment d'émotions vis a vis des plantes.
"Quand elles sont utiles pour soigner, oui."

Elle ne s'intéressait pas vraiment aux choses jolies et inutiles. Bien qu'elle imaginait qu'ils avaient un certain pouvoir sur ceux qui les appréciaient. Elle jeta un petit coup d'oeil aux fleurs mortes sur la tête de Neisseria. Est ce que elle, elle aimait les fleurs pour leur esthétique ? Pourquoi pas les renouveler alors, au lieu de les laisser mourir ?

-Neisseria-

Les mots de la louve l'intrigue, bien sûr, avant de la surprendre totalement. Etelkrus ? Ils se figent sur place, avisant la grande louve. Ils pensaient bien avoir senti sur son pelage une odeur qui leur rappelait ce cadavre troué de vers dans leurs runes Ou bien, avait-elle trouvé un moyen de s’infiltrer sur leurs terres ?
Dans tous les cas, ils devaient en savoir plus.


Ils haussent un sourcil. La voix diatonique s’approfondit, alors que Morbus se glisse entre leurs crocs pour susurrer de sa voix presque ironique. Le regard blanc se teinte d’une lueur mauvaise.


Ils devinaient que quelque chose se tramait, et n’aimaient pas l’idée d’amener l’ennem idans le coeur de leur antre.

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-Neisseria-

Il y avait de la vengeance, dans son regard.
Leur sourire s’agrandit, sens de démons titillés par cette convoitise, cette envie, ce désir qui leur était inconnu ! Mais pourtant si séduisant. Un désaccord avec les lumière, avec l’autorité, voilà une porte d’entrée pour leurs pouvoirs … Non ? La tête se penche, regard brillant.


Ils pourraient en faire une Reine, un vaisseau de leurs désirs, un palace de leurs miasmes. Neisseria sentait qu’elle n’était pas aussi sensible à la beauté des carcasses qu’elle, mais il existait tant de démons qu’il suffirait d’en trouver un à son gout pour lui donner l’envie de conquête. Les démons de la guerre pullullaient, étaient simplement moins … Coopératifs que ceux du plan de Morbus.

Leur queue s’agite, excitée, heureuse, alors qu’ils s’avançent pour sonder, encore, le regard rouge de la louve. S’ils devaient attiser les désirs, alors, autant le faire à fond ! Plus que sa beauté, c’était la puissance qui la séduisait.


La contrepartie ne serait que bien faible, celle de la maladie répandue dans un royaume.

Les paroles de la louve sombre se glissèrent dans son esprit avec facilité, et le regard sombre se fit de nouveau réfléchi. Reine ? Elle ? Des Etelkrus ? Hm. Le bout de sa queue s'agitait très doucement tel un félin, pendant qu'elle réfléchissait. Reine ?
Il y avait des louves utiles, là bas, des louves sur qui sa vengeance ne désirait pas tomber. Sa soeur Fifi, ses mères, sa grand mère Sakura, sa tante Litchi et Valériane. Elle accepterait même de rajouter Basilic dans le lot - il était un mâle utile. Mais les autres... Elle n'y avait aucun attachement. Ils pouvaient très bien devenir des serviteurs, ou tout simplement disparaître.

Ses yeux rouges trouvent de nouveau celui de la demi louve, celui du démon.
"Ils ne seront pas coopératifs - les mâles et les dieux surtout seront des ... Problèmes." Siffla-elle, ses oreilles se tournant un peu vers l'arrière.

Elle se lécha les crocs, un sourire malsain faisant apparition sur son museau. Jamais avant, avait-elle discuté avec quelqu'un d'aussi réceptive à ses idées les plus noires.

"Ils sont trop forts avec leurs pouvoirs... Il faudrait se débarrasser des dieux d'abord." Dit elle en réfléchissant.

-Neisseria-

Elle avait peur ? Non. Etait enragée, en colère contre les Dieux ou bien les males. Neisseria ne savait pas vraiment pourquoi, quelque chose lui disait que les mortels étaient irrationnels, souvent, comme elle lorsqu'elle choisissait les fleurs à faire mourir pour ses couronnes. La conclusion, pourtant, lui plait : Dévorer les lumières, les étouffer de leur nécrose, les voir pourrir et disparaitre.
Elle rit, légère.

“Alors, nous sommes d’accord.”

Elle s’applique à descendre un rocher, alors que devant leurs yeux s’étale au loin les taches orangées et sombres de la SYlve, sa maison. Elles y étaient presque, mais bien sur, Neisseria devait d’abord voir si Ophrys était assez déter,inée, si son ame était assez sombre.
Oh ! Bientot, elle parlerait comme maman.

Cela lui fait plaisir. Elle continue sa marche avec joie, babillant ses idees.

“Mais c’est difficile, de tuer un Dieu. Il nous faut de la puissance, encore, plus de puissance. Et les affaiblir, eux, en éteignant leurs lumières."

De cela, elle en était certaine.
Plus leurs lumières se faisaient rares plus ils seraient vulnérables.