Biche couronnée [Neisseria] /!\ présence de gore

Aucun mouvement ne fut fait quand Peste s'approcha, touchant, reniflant, regardant. Frisson le prit mais ne demeura pas. Curiosité semblait dévorer ses iris mais Azurs il ne releva pour la voir. Sol restait celui regardé. Oreilles se dressèrent et courage il prit, lançant Regard un court instant vers la Mort. Question fut posée et Ignorance fut constatée. Incompréhension le prit. Peste demandait s'il était défenseur de la régulation car en partie plante il était ? Ou Peste demandait s'il s'intéressait aux effets des plantes par cette apparence végétale ? Question il n'osa poser, réponse il offrit.

- Oui.

Père aimait ce genre de réponse quand incompréhension était sienne. Père n'aimait pas quand il posait question. Oui demeurait le mot le délivrant de tous vices. Oui était un Sauveur quand les Questions se couronnaient de coups. Peste n'était Père mais Peste était capable de lui offrir bien pire que Père. Conscience il en avait quand Fascination le nouait déjà à Peste.

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-Neisseria-

Bonjour

Il répond, satisfaisant. Avait-il peur ? Ils ne le savaient pas, mais aimaient à le penser. Peur, fascination, voilà ce qu'ils voulaient susciter chez les autres. Satisfaite, Neisseria se détourne en arborant un demi-sourire cachant à peine sa joie, avant que leurs yeux ne se posent sur le cadavre devenu beau. Ils se souvenaient, de ce que le loup avait fait des autres.
Celui-ci était plus gros ; Il pourrait en faire une œuvre d'art, ensemble.

Titillée, attirée par la beauté et la curiosité, Neisseria se poste au flanc du Kirin mort et fleuri avant que son regard blanc ne vienne chercher celui azur, qui ressemblait un peu à celui de maman. La patte de Morbus glisse avec délicatesse, tendresse presque sur ce ventre ouvert, sur ces boyaux nécrosés, sur les yeux ouverts d'horreur et figés.

C'est à toi, maintenant.

Et ses yeux demandent, ce qu'il voulait en faire.
Son sourire attend que fleurisse la beauté entre les pattes du mortel qui savait manier les corps.
Ils s'assoient et rétractent leur emprise pour laisser libre cours aux pattes du loup-plantes.

Nous pouvons t'aider, si tu veux.

Mais ils cassaient souvent leurs jouets.

Pesta se mouvait, s'éloignant et rejoignant Mort. Azurs la suit et admirent ce corps sans vie. Charogne inconnue le fascinait. Idée lui venait mais Permission de s'approcher ne venait pas. Peste caressa. Peste admira son oeuvre. Peste était "tendre". Lui ne comprenait pas. Tendresse n'avait jamais été connue. Seuls les coups marquaient Amour de son Père envers lui. Dégoût avait accompagné le regard des Vivants quand il le trouvait travaillant ses Aimées. Regard de Peste lui était étrange. Inconnu. Oreilles tiquèrent aux mots de l'Ange. Permission lui était donné. Jouer il le pouvait. Hésitation fut courte. Azurs se posèrent sur la biche couronnée. Sourire aurait pu fleurir sur ses babines s'il en avait été capable.

- Aimée sera pour vous. Aider briserait le présent.

Espoir de ne pas avoir de remontrances fut sien. Petit devint son Corps. Mouvements se firent voir. Première oeuvre fut rapprochée. Lenteur fut de mise, décousant les morceaux. Aimée redevint qu'un amas de morceaux devant une Charogne. Temps était pris sous le regard de Peste. Silence était de mise quand Concentration animait Corps. Biche fut brisée. Organisation répartit les bouts : oreilles d'un côté, pattes de l'autre. Charogne de la créature il fixa. Boyaux ne lui étaient pas utiles alors il les enleva. Tirant dessus, l'odeur putride des viscères embauma l'air. Dégoût ne fut pas sien. Habitude était sienne. Plantes furent attrapées et mises dans cet abdomen vidé. Rondeur du ventre devait être gardée. Fils furent attrapés avec une aiguille. Admiration du Kirin puis Déformation commença.

Temps s'allongea encore. Fin fut trouvée. Azurs se posèrent sur cette oeuvre. Kirin possédait des pattes de biche en plus des siennes, le pourvant de huit pattes. Oreilles de lièvre formèrent une couronne le long de ses joues. Pattes de lièvres devinrent des appendices le long du ventre. Yeux livides furent implantés un peu partout. Si Oiseaux avait été trouvés, Ailes auraient sublimés cette Création. Créateur se tourna vers Peste.

- J'ai terminé. Puisse cette Aimée être appréciée et servir Peste.

Bien bas, il s'inclina face à l'Ange de la Mort.

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-Neisseria-

Bonjour

Aider briserait le présent.

La démone penche la tête, comprenant à peine les mots. Ils saisissent, plus par observation, que le loup-plante ne voulait pas de ses pattes, de son aide. Bien ! Alors, ça serait un véritable cadeau. Bien assis sur le sol humide de la forêt, regard régalien président l'ouvrage, Neisseria sourit.
Elle se sentait enfin honorée comme elle le devait !

Le loup se met à l'oeuvre, et le regard pâle suit ses gestes. Il coupe et coud, avec une précision que la démone enviait, pour construire un monstre, une chimère nouvelle et morte, aussi belle que la vie. Cela les fascine, eux qui jouent avec les corps d'une manière différente. Pourraient-ils, alors, essayer de former chimère d'une manière différente ? C'était une idée pour un autre jour, car l'ouvrage était terminé.

Avec la lenteur d'une coulée de sang, Neisseria se redressent. La patte tentaculaire grouille sur le sol pendant que les autres s'avancent, douce et intriguée. L'oeil blanc vient inspecter le présent, passer une patte tendre sur les jointures et la chaire froide. Cette même patte vient au contact du loup incliné, redressant son museau en espérant capturer un regard.
Sur le visage de la démone, un sourire malicieux.

Je l'aime déjà ... Mais il lui manque quelque chose.

La mort était le siège de la vie, et cette nouvelle enfant serait royaume de tellement d'autres ! La patte relâche le loup-plante, pendant que Morbus, d'une douceur maternelle, infiltre ses miasmes dans les coutures sans les faire casser. La panse évidée est remplie de nouveau, cette fois de leur pourriture, de leurs maladie, de leurs vers.
Et ainsi fleurirait sur le ventre la nécrose vivante, la Peste noire et tous ses enfants.

Voilà !

La patte vient se poser sur le menton, ravie de voir terminée leur Aimée. Un chef-d'oeuvre, qu'ils n'auraient jamais pu atteindre seuls ! La démone penche la tête, tournant son oeil blanc sur l'autre loup en laissant ses cheveux bouclés couvrir l'autre motiié de son visage.

Tu aimes ?

Peste observa Oeuvre. Peur ne plaire le saisit. Frisson la chassa quand Peste releva Museau. Azurs se rivèrent dans Beauté d'Ange de la Mort. Malice dansait sur ses babines. Plaisir dressa Poils. Présent était aimé mais que Manquement était remarqué. Incompréhension se fit lire et Réponse ne tarda pas. Miasmes se répandirent et pénétrèrent Aimée. Surprise se peigna. Corps se pencha. Oreilles écoutèrent Vie battre dans Chimère. Miracle avait eu lieu. Azurs s'illuminèrent. Fascination dansait dans Yeux. Visage se tourna vers Peste. Visage était animé de Passion. Comblé était son Ame.

- Permettez-moi de vous servir Ô Grande Peste.

Corps s'inclina. Supplication venait. Servir Peste serait un Accomplissement. Aimées pourront être dotées de Vie. Aimées deviendront fascinante grâce à Peste.

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-Neisseria-

Bonjour

L'oeil blanc et l'oeil bleu se croisent. Les émotions que Neisseria lisaient dans ces yeux étaient conflictuelles, un mélange de surprise, de ces restes de peur qui avait pris le loup lorsqu'ils l'avaient touchés, mais aussi de fascination.
Le sourire de la louve s'agrandit, découvrant ses crocs blancs et faisant gargouiller sa gorge pourrie.

Il l'aimait.

Le silence tombe entre eux, alors qu'ils observent sa tête penchée, sa nuque exposée. Une création, une alliance, un service, une rencontre qui avait suffit pour obtenir son allégeance. Un instant, Neisseria pense à sa maman ; Etait-ce vraiment aussi simple, de faire ployer les mortels ? Celui-ci ferait un bon réceptacle pour un de leur congénères, pour peu qu'il se renforce un peu. Son corps était faible, déjà parasité de plantes.
Son âme aussi, devait l'être, faible.

La patte tentaculaire chuinte sur le sol humide avec lenteur, grouillante et serpentante, sans jamais oublier sa cible. Le contact est doux mais ferme, Morbus se glissant contre le patte, contre le corps comme pour le tâter, l'aviser, le baptiser.
Il s'arrête sur le cou, qu'il pourrait serrer sans effort tant le loup était faible.

Il l'adorait.

Nous acceptons.

Un instant de plus, et le contact se rétracte. Ils avaient gagné un premier adorateur, et un regard vers la brume remplaçant le ciel adresse une pensée à maman.
Tu serais fière, pas vrai ?
La démone n'avait plus besoin de l'approbation maternelle, maintenant qu'elle avait son oeil. Neisseria savait que sa mère voyait tout de par lui, et qu'elle approuvait sa récolte d'âmes et de corps. Lui était intérressant, plus que les autres : bon couturier, et assez seul pour voir en elle la reine de son monde.
Elle en ferait une oeuvre d'art.

Et maintenant, quoi ? Le museau se plisse.

Cette forêt est notre Royaume. Tu peux tuer toutes les bêtes qui s'y trouvent pour tes oeuvres, et nous t'assisterons.

L'oeil blanc se fait plus tendre. Il était un artiste à qui il manquait confiance.

Coeur battait à tout rompre. Silence s'éternisait. Doutes commençaient à fleurir. Servitude était sans doute mal accueillit. Preuves auraient du être faites avant. Regrets venaient quand Contact se fit. Corps frissonna. Peste le bénissait de sa Chair Malade. Frisson le parcourut. Excitation consola Âme quand Acceptation vint. Anathème devenait Serviteur de la Mort. Azurs parcoururent la brume. Sylve s'étendait, Royaume de Peste. Babines s'étirèrent lentement en Sourire étrange. Aimées pourraient être créés sans déranger ici. Aimées pourraient vivre sans connaître Jugement et Dégoût.

- Ô Grande Peste, merci de m'accueillir en votre Royaumes. Aimées seront à votre image : Magnifiques.

Corps se courba. Révérence solennelle pliait Dos. Respect et Amour coulaient de Geste.

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-Neisseria-

Bonjour

Leur sourire s'agrandit. Il l'avait appelée magnifique <3 Et si ce n'avait été pour l'assurance lente et poisseuse de l'influence de Morbus, la louve aurait sûrement rougi. La satisfaction qui tord son ventre est une jouissance nouvelle, délicieuse. L'influence sur les autres, leur amour, non : leur adoration était un élixir qu'elle goûtait à peine et pourtant qu'elle avait toujours su apprécier.

Elle le méritait, après tout.

S'ils se quitteraient aujourd'hui, c'était bel et bien pour se retrouver. Mais il y avait une dernière choses qu'ils devaient intimer à ce nouvel admirateur, un sursaut de prévoyance que la démone avait acquis avec l'expérience :

Ne révèle notre présence en ces lieux à personne.

Le sourire s'agrandit, carnassier.

Le monde n'est pas encore prêt pour nous.

Mais il le serait, bientôt.

Corps se redressa quand Mots furent dits. Oreilles s'agitèrent. Peste confiait Secret. Peste exigeait Silence sur Présence ici. Tête hocha Affirmation. Secret ne serait jamais dévoilé. Amis n'étaient qu'un Mot Etrange. Seul Lui et Aimées sauront. Mort ne serait que simple Confidente. Mortels n'étaient prêts. Peste annonçait Jours Funestes. Coeur palpita légèrement. Excitation et Curiosité se mêlaient. Savoir voulait être acquis mais il était trop tôt. Trop tôt pour questionner Peste.

Mots ne furent prononcer. Azurs montraient Détermination à ne rien dire. Peste avait confirmation : Langue ne confierait à Personne ce Secret.

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