Un être divin? (Aiiro + Libre)

Elisabeth

Il faisait froid ce matin-là. Ainsi cachée dans sa petite maison, Elisabeth dormait à poings fermés, cachée sous une couverture en fourrure. La journée, elle somnolait, en alternant dehors et intérieur. Chaud et froid. Mais à force de rêvasser en journée, la voilà en soirée ou elle ne put plus du tout dormir. Alors, elle demandait la permission pour sortir, elle, du haut de ses 1 an et demi.

La demande étant acceptée, la jeune louve quitte la demeure et part voyager entre les autres maisons. Elle avait tant à faire du coup, chasser, manger, jouer, construire. Mais surtout, construire. Oui. Alors, elle tente de chasser en premier, un petit lapin, un petit oiseau, puis elle va dans le jardin chercher quelques fruits, voir peut être même un légume. Son petit "plat" fait, elle déguste. Après quoi, elle se trouve un coin et s'installe, cachée sous sa cape de fortune, une feuille sous les pattes avec un bout de bois brûlé.

D'abord, elle imagine, elle visualise son idée. Une fois bien faite en tête, la louve retranscrit le tout sur son papier de fortune. Rien de bien vilain, une grenouille, faite de toute chose de métal comme Dinah et Wendel. Elle y ajoute, par ci, des piques, par là, des yeux. Son dessin prenait forme, un dessin représentant sa petite grenouille, faite d'objets métalliques assemblés pour que tout coordonne et bouge. Il ne manquait plus que la lumière.

A défaut d'avoir de quoi en faire, elle lève les yeux vers le ciel pour regarder la lune et les étoiles.

"-Waaaaaw!" Elle remue la queue. Dégageant ses cheveux pour ouvrir sa deuxième paire d'yeux. Encore plus magnifique. Wendel et Dinah, étaient tout les deux à côté d'elle, immobile. "Je me demande si la Déesse, enfin... Dieux? Je veux dire, Aiiro! Nous regarde!" Elle rit. "Imaginez Aiiro nous regarde!" Dit-elle, son esprit perdu dans l'immensité bleutée.

Elisabeth

La truffe en l'air, Elisabeth ne l'avait pas vue approcher. Ce sont ses deux amies, mais aussi surtout, l'ombre projetée, qu'elle comprit que quelqu'un était là. Le son de la voix étrange l'oblige à tourner la tête, à poser son regard sur le loup présent autour d'elle. "Oh .... mon dieu...." Une inspiration de surprise se fit, regardant comme un peu tétanisée.

En fait, ce n'était pas un simple membre de la meute, et par simple, elle parlait de ses voisins. Non, vu la forme et la prestance... C'était... Elle avait du mal à parler mais le son parvient à s'échapper.

"- Je.... ou.....oui!" Dit-elle, bien trop impressionner. Alors que le regard de Aiiro se pose sur elle, c'est un malaise qui s'installe au fond de son être. Sa deuxième paire d'yeux se faire et elle les cache derrière sa chevelure pour ne laisser que la principale visible.

"-Je... je voulais tester, des idées! De constructions!" Peut-être qu'elle rêvait? Puisqu'elle a dormi toute la journée, si cela se trouve elle somnolait encore dans un coin près de sa maman.

"-Vous... vous êtes.... Aiiro?" Aiiro ou Yurai. Elle mélange encore un peu les fait et les histoires.

Elisabeth

Oh... Alors c'était Aiiro. Elisabeth ne savait pas comment réagir. Elle ne savait pas, c'était quoi les codes pour se présenter à un dieu. Elle ne savait pas comment se comporter ni quoi dire. Devait-elle donner son nom? Devait-elle se prosterner? Devait-elle faire quelque chose? Les questions devenaient multiples dans son petit cerveau. Elle, qui pensait que toutes les déités se trouvaient ailleurs, dans le ciel.

Comment c'était possible? Lui faisait-on une farce?

Honteuse à la question, Eli baisse les oreilles.

"- Aiiro... on m'a parlé de vous, mais j'étais persuadée que vous vivez dans les nuages! Votre apparence ressemble à celle des histoires! Mais je ne pensais pas que vous pouviez venir ici!" Elle regarde plus encore la forme devant elle. Surtout les yeux. Donc l'éclat était si brillant, qu'elle croirait voir une étoile. De sa curiosité de jeune, elle ose enfin s'ouvrir.

"- Votre fourrure, elle est douce? Est-elle froide ou chaude? Comme maman?" Elle aurait aimé toucher, mais elle était trop timide pour le demander.

Elisabeth

La réponse ne se fit pas attendre. Il était chaud. C'était idiot, mais elle pensait vraiment que ce serait le contraire, pourquoi? Elle ne savait pas. Aiiro ne pouvait pas non plus vivre dans les nuages, car elle n'était pas comme les autres dieux. Oh... Elle était un peu triste pour cet être. Aiiro se sentait il seul? Loin des siens là haut? Ou alors était-ce volontaire?

Lorsqu'il s'approche, Elisabeth eut un léger mouvement de recul, une crainte, peut-être. Une peur involontaire. Un hoquet de surprise la prit quand elle sentit le toucher de la déesse. C'était chaud. Doux.

Son regard se dresse vers celui de la déesse. Du Dieux?

"-Vous avez raison! C'est..." Elle ne sut quoi dire. JUste que c'était tellement incroyable. Qu'un être comme Aiiro, puisse être aussi chaleureux. Pensant être en sécurité et attirée par la chaleur, Elisabeth se dresse et vient se blottir contre Aiiro, la crainte et la surprise totalement effacée par le sentiment de sureté. Remuant sa queue. Puis un hoquet lui prit. "Oh" Elle prit son dessin. Le montrant de la ou elle était. Assise, dos contre le poitrail de l'être divin. Elle montre son dessin. "Regardez! Vous parliez d'Hérisson! Je peux essayer de faire un loup comme vous!" Elle rit, et dessine un loup métallique fait de tiges, d'engrenages et pleins d'autres matériaux.

"-Ce sera vous!" Dinah et Wendelgesticulente, d'accord avec Elisabeth.

Elisabeth

Oh? Elisabeth tourne la tête pour regarder Aiiro. Ni mâle, ni femelle?? Mais... Comment c'était possible?? Aux yeux de la petite louve, elle qui n'avait pas connu ce genre de chose, trouvait ça tellement soudain. Surprise même, elle regarde son dessin. Se posant plein de questions? Comment c'était possible de ne pas avoir un sexe? Pourtant, elle avait connu une maman, un papa. Un frère. Une amie. Mais... ni l'un, ni l'autre?

Elle serre son dessin quand Aiiro s'allonge. Elle regarde, cet être ni loup, ni louve. Mais alors, comment elle devait l'appeler? Elisabeth ne l'appellerait pas. Elle dirait vous ou Aiiro.

Aiiro avoue même qu'il n'était même pas une déité pure. Mais... Serait-ce un demi-dieu alors? Si la surprise se lisait sur son visage, elle se secouait pour la chasser.

"- En vrai, mon loup n'est pas un loup, ni une louve! Il a un corps comme vous et moi! Pour ce qui est du reste... mmmmh.." Elle réfléchit. Sa patte posée sur son museau.

"-Oh je sais! A l'extérieur, on peut croire que vous l'êtes! Vous êtes Aiiro protecteur des nakhus aux pouvoirs divin! On peut vous faire un corps comme vous avez maintenant! Mais"... Elle griffonne. Un loup brillant de violet au niveau des yeux. Possédant des ailes de corneilles mécaniques mobiles. Puis elle sourit, fière de son idée.

Elle dessine un autre loup à côté, mais cette fois, on voyait l'intérieur des engrenages, elle y place une cavité au niveau de la poitrine et à l'intérieur un objet brillant.

"-Et ça! C'est votre coeur! Un coeur qui brille et pulse comme nous!" Elle le montre à Aiiro.

Elisabeth

Elle se demandait ce que pouvait bien penser Aiiro. D'ailleurs, elle reste silencieuse quand la patte touche la feuille. Aimer? Ou Non?? Elle ne savait pas. Mais cela lui faisait plaisir quand même de l'avoir fait. Le mot coeur ressort, et Elisabeth hoche la tête comme pour confirmer. Oui, un coeur. Un coeur comme posséder tous les loups sur la terre. Elle croit.

Et puis le verdict, Aiiro aimait. Cela remplit de joie le regard de la petite louve qui remue la queue. La surprise suivit quand Aii recule, Eli se redresse pour regarder. Ce qu'elle vit était magique, digne d'un conte pour louveteau. Émerveillée, elle ne bouge pas un muscle, alors que des ailes bientôt se forment sur le corps du loup violet..

Cette fois elle pose son papier sur le sol et s'approche pour mieux regarder.

"-Oh mais... c'est encore plus beau en vrai! J'aime beaucoup!" Est-ce que c'était de vraies ailes? Est-ce qu'elle pouvait voler? Elle sourit. Surprise de la suite. Sa réalisation. Elisabeth regarde son dessin puis Aiiro. "Je vous promets de la faire!" Elle ne savait pas encore comment, ni dans combien de temps, mais... Elle le ferait, si ça pouvait faire plaisir.