Répit · Ted

-Ted-

Il a .... Mal au dos. Ha ! Il dort mal, lui et son corps qui peine à s'adapter, mais étrangement aussi, il rayonne. Il avait lu quelque part que c'était un signe qu'il allait avoir des garçons. Mais est-ce que ça valait aussi lorsqu'on était mâle ? C'était à ça qu'il méditait au soleil alors que son mari le rejoint. Il l'accueille d'un sourire calme, haussant un sourcil ravi.


Il s'étire, exposant un instant son ventre arrondi avant de se regrouper. Il n'aimait toujours pas vraiment le voir ... Mais en même temps, se surprenait parfois à se regarder dans les reflets de flaques. Il se relève avant de tirer un bol pour en faire une infusion.

-Ted-

Le grand loup s'affaire à préparer son infusion avec calme. Les gestes sont lents, appréciatifs de ce moment de répit entre deux recherches, entre deux angoisses pour les enfants qu'il portait. Il se saisit de quelques feuilles sèches et commence à relancer le feu qui ne s'arrêtait jamais vraiment au Refuge. Il hoche la tête à ce que lui disait Lugh : Lui aussi aimait le redoux après l'hiver, et sentir son pelage s'alléger après tant de temps passé sous sa pelisse d'hiver. Et puis, son mari lui parle de ses yeux, et il les redresse avant de sourire, rosit. Le moment était calme, et sa poitrine plus chaude que n'importe quel printemps.

Il laisse le feu prendre, se détendant aux cotés du loup beige, le laissant l'observer. Il aimait voir le visage de Lugh changer, lorsqu'il le regardait comme ça. Comme s'il lisait dans ses pensées, il pouvait voir toutes les espérances, tous les rêves et prévisions qui le traversait lui aussi, lorsqu'il y pensait. A quoi ressembleraient-ils ? Quelles seraient leurs personnalités ? Ted était excité, et un peu anxieux, à l'idée de les recnontrer. Il s'éclaircit la gorge.


Il sourit, souffle en regardant son ventre comme s'il avait des yeux pouvant le traverser. Sa voix se fait un peu plus douce, moins ... Professionelle.


Ses yeux se font rêveurs aors qu'il pense aux contes qu'il avait déjà commencé à consigner.

-Ted-

Ted rit doucement. Il avait raison. D'un autre côté, il ne se sentait pas vraiment inquiété par ça : si ils nourrissaient leurs enfants principalement avec des légumes, il y avait de fortes chances pour que cela soit leur goût, plus tard. Mais il avait lu que la viande était importante pour le développement des louveteaux ... Il y avait un dilemne, ici, qu'il n'était pas prêt à régler. Pas tant qu'ils étaient au moins protégés pour la naissance. Il préférait rêver un peu à tout ce qu'ils leurs feraient découvrir, à deux, s'étirant en souriant au ciel.


Pour ça, il se voyait bien le faire. Il en avait des tonnes, des histoires, ainsi que des livres à leur présenter pour les différentes étapes de leur parcourt. Et puis ...


Il sourit à son compagnon.

-Ted-

Oh, de la musique ... Ted n'était pas si musicien que ça. Il aimait bien les poèmes, oui, mais c'est à peu près tout. Peut-être qu'il pourrait leur en présenter ? Cette idée le fait rougir, mais après tout il avait eu le courage de le faire à la cérémonie des rubans, alors pourquoi pas devant ses enfants. Il soupire d'aise, avant de regarder son mari.


Incapable de se souvenir où, il se frotte la tête avant de relancer :


l'idée que Lùgh serait à l'origine de la première musique qu'ils entendraient ... L'émouvait, en un sens. Il sent son coeur se serrer, heureux et émotif.

-Ted-

Lùg haccepte, sans un mot. Ted s'installe un peu plus confortablement lorsque le chant commence, se mêlant avec le chant du vent. La voix est claire, quoi qu'un peu timide, il peut le reconnaître dans les hésitations de celui qu'il connaissait si bien. Il avait beau connaître un peu de la langue de Lùgh, la signification des mots lui échappent. Cela ne l'empêche pas d'apprécier l'air grave et puissant, juste et authentique.

Au détour d'une phrase, il lui semble entrevoir la signification du chant, porté plus par l'air en arc que par les paroles. Incapable de poser des mots sur la sensation qui le secoue, il sent sa gorge se nouer, sa vue se brouiller. Lorsque son compagnon termine, il est tendu, contracté, accueillant la signification qu'il avait pressentie en partie.
C'était beau.


Une voix un peu rauque qui n'arrive pas vraiment à éructer plus. Ses yeux se posent dans ceux de son mari, et les émotions explosent, un peu incontrolables. Il ravale un sanglot, avant de poser son front contre le coup de Lùgh. Sa gorge est nouée, son esprit rendus confus par l'intensité inhabituelle de ce qu'il ressentait, mais il se laisse un peu de temps. Un peu de grâce. Il ferme les yeux, et inspire avant de renifler.


La voix repart dans les aigus, contracté d'un nouveau sanglot qui le fait rire, conscient du ridicule qu'il exposait.

-Ted-

Les deux mots lui arrachent un pauvre sourire, alors qu'il renifle encore pour chuchoter un "Moi aussi". Il finit par se calmer, tout en douceur, alors que les émotions refluent et que la paix du Refuge reprend ses droits. Il finit par sortir u mouchoir de ses affaires pour se vider la truffe, et expirer d'aise. Voilà, c'était mieux ainsi. Ses yeux d'ambre viennent trouver ceux de son mari.


Sa longue queue s'agite doucement dans son dos. Lire des livres de conte aux enfants était une des choses qu'il attendait le plus une fois qu'ils seraient nés, et commencer maintenant ? Ma foi ... Pourquoi pas !

-Ted-

Le grand loup souffle, amusé. Du luth ... Ce vieil instrument était resté au fond de sa tanière longtemps. Il se souvenait encore de comment en jouer, oui, mais il ne s'était pas exercé depuis des lustres, et pour cause : l'instrument le mettait un peu mal à l'aise. Les circonstances de son apparition restaient encore bien fumeuses, et Ted se souvenait encore du petit livre rose qui était venu avec. Ha !


Il souffle, amusé. Son regard doux passe sur son ventre, sur son corps qui faisait tout ce qu'il pouvait pour cette grossesse là. Doucement, il vient éffleurer la patte de Lugh du museau.
Il se sentait ... Heureux.
Mais fatigué. D'une baillement, il le réalise : ce moment de discussion ne durerait pas éternellement. Mais une sieste au soleil à côté de son époux valait bien tout l'or du monde ! Il tourne un oeil luisant, et amusé, vers Lugh.


Surtout pour que lui soit en forme.

Répit

S'il se souvient de comment s'en servir. Cela le fait rire un peu.

"C'est vrai. Mais ça devrait revenir vite !"

En attendant, la fatigue vient à son mari, et il comprend fortement pourquoi il l'est. Il vient poser sa tête sur son ventre pour écouter doucement et sentir l'agitation des petits en son corps.
Et aussi s'installer confortablement.

"Je vais t'accompagner. Profitons."

Bientôt, ils auraient des enfants à gérer.
C'est bien aussi de profiter des moments avant, même s'ils les attendent impatiemment et ardemment.
Peu de temps après avoir clos les paupières, il s'endort paisiblement.

[Et conclu ]

-Ted-

Ted souffle, amusé. Il ne savait pas si ça reviendrait vite, mais dit avec la simplicité de son mari, il avait envie d’essayer. Une fois encore,ses yeux ensommeillés se promènent sur le visage aimé. Si ce dernier avait changé, avec les années, si des rides plissaient le coin des yeux ou de la gueule, le regard d’une détermination à la fois simple et forte n’avait pas changé. Le grand loup pousse un soupir apaisé, alors qu’il se laisse glisser dans un sommeil mérité auprès de Lùgh. Il partageait la même pensée, sans le savoir : il valait mieux se reposer maintenant, et profiter des derniers instants à deux avant un peu de temps.