La confiance en soi · Elisabeth, mentorat

Elisabeth

Elle voulait devenir une meilleure louve Elisabeth. Longuement, elle avait réfléchi à une solution, et la seule qu'elle trouvait était de demander de l'aide. De ce qu'elle avait appris en observant les autres, était que les plus vieux étaient parfois les plus sages. Et l'une des louves qu'elle trouvait bien pour l'aider, c'était Séléné. Son courage avait été mis à rude épreuve, et voilà qu'aujourd'hui elle lui faisait face pour ses premiers cours.

Angoissée, mais impatiente en même temps, la louve écoute.

La première question la fit presque cillé. Elle...Devait décrire la confiance en soi?? Ses oreilles tombent.

"-Heu... je..." En vrai elle ne savait pas tellement, mais... "Je - Je dirais que c'est quelque chose qui nous représente! Etre en accord avec soi.." Elle ne savait pas comment la décrire, mais elle savait ses problèmes.

Sa tête se baisse. Presque honteuse.

"- J'ai peur de tout le monde! Je... je me rabaisse! Devant les autres, je me trouve inutile! Je n'ai même pas confiance en moi! Je n'ai pas de courage!" Elle a le regard fuyant. Y en avait encore à dire, des choses.

Elisabeth

Plusieurs? A ce point-là? Elle baisse les oreilles, parce qu'à dire vrai, elle s'y attendait. Depuis toute petite de toute façon, elle s'écrase, et même si elle se dit que c'était plus ou moins normal, et que c'était là le moyen de s'intégrer, elle en souffrait un peu. Le sortir et en parler, c'était autre chose. Lorsque Séléné lui liste les choses à dire et à faire, elle sent la peur monter de plus en plus.

Car elle ne l'a jamais fait. Elle ne saurait quoi lui répondre. Et pire encore, quand elle la force presque à a regarder. Elisabeth tente de la regarder, mais bien vite son regard fuit à nouveau sur le côté.

Elle ne sait pas pourquoi, mais elle sentait que cet apprentissage serait un calvaire. Un vrai challenge. Des jours de stress et d'angoisse.

"-D'accord! Je ferais mon possible Dame Séléné!" Oui, elle ferait de son mieux.

Elisabeth

Elisabeth hésitait un instant à la suivre, mais, elle savait qu'elle pouvait lui faire confiance. Lentement, elle se décide à bouger et la suit pour aller vers la petite maison de Séléné. La louve rousse pénètre les lieux et s'installe timidement dans un coin, droit et silencieuse sans bouger le moindre petit muscle. "Je ne suis pas chez maman. Je ne suis pas chez moi. Reste correcte.."

Elis regarde du coin de l'oeil la décoration, l'aménagement. Les odeurs. Tout. Aux questions, elle se tend un peu. Ce qu'elle aime? Déteste? Olala. Elisabeth avait du mal à sortir les mots, mais après réflexion..

"-Heu... je... Ce que j'aime c'est observer les étoiles! C'est...c'est manier les choses!" Chercher à apprendre le pouvoir de ses autres parents, de sa meute morte, ça rentre dedans?? Elle doutait.

"- Je n'aime pas... heu..." Ca... c'était plus compliqué. Peut-on dire du coup les choses qu'elle a peur?? Ce n'est pas vraiment une chose qu'elle déteste, si? Elle n'aime pas quoi? Elle déteste quoi? Détester était un bien grand mot. Il était dur comme mot. Agressif.

"- Je ne pense pas avoir quelque chose que je déteste!"

Elisabeth

Sans doute.

Des choses qui la mette à l'aise? Oui. Ça, on pouvait dire qu'elle le savait. C'était être avec quelqu'un en qui elle avait confiance, en qui le regard ne la freinait pas, c'était être avec quelqu'un qui souriait, qui lui parlait. Et puis l'autre, c'était être chez elle. Loin des loups étrangers, loin de l'extérieur. Ca, elle le savait. Oui. Alors c'était naturellement qu'elle le dit.

"- Ce qui me met bien, c'est d'être avec quelqu'un qui m'aime bien! Et d'être à la maison!" Pour ce qui rend inconfortable, ça ce n'était pas compliqué à trouver. Elle baisse les oreilles en pensant à Dysis. Elle repensait à Echos et à son jugement.

"-Pour l'autre... c'est le regard! Enfin, les expressions!" Elle n'ose pas regarder Séléné. "Les rencontres avec les étrangers!" Elle avait peur de tomber sur quelqu'un de mauvais.

Elisabeth

Très bien.

Elle souffle discrètement. Tout se passait bien.

Elle y croyait en tout cas. La réponse suivante lui fait baisser les oreilles. Ca, c'était encore autre chose, et ça la mettait justement mal à l'aise de devoir y répondre ainsi. Ces questions la prenaient toujours au dépourvu un peu, c'étaient des questions qui devait se travailler pour elle.

"-Je.... je ne sais pas!" Si. Mais tu n'oses pas le dire. Non. C'était cette peur viscérale d'être mal vu, c'était cette peur de la méchanceté, c'était cette sensation d'impuissance, de soumission.

"-Les étrangers me font peur! Je ne connais pas leurs intentions! Ici, je connais les loups! Ils ne me feront pas de mal!" C'était ça hein? Elisabeth se sentait en sécurité sur le territoire. Sa maman lui avait dit, et c'était rester. Tout ce qui vient de l'extérieur, c'était une partie d'ombre, qu'elle refusait de voir.