Pour un dieu · solo · conclu

Le lendemain de son exploration des lieux, et de la découverte de la grande créature, elle revient au marais.

Elle a rassemblé du matériel.
Croc de smilodon.
Une lance.
Éclats de corne de rhinocéros.
Un tentacule de netch.

Il lui manque encore ce qu'elle estime comme important. Alors elle n'abandonne pas de marcher. Cette fois cependant elle sait déjà où elle va. Elle ramasse des feuilles et des branches pour former des paniers ; elle ne va pas mettre ça dans sa sacoche !
Puis rejoint un lieu que PapaDez lui a montré naguère, du moins considère-t-elle cela comme naguère ; un endroit où l'eau est riche en argile verte. Elle se fiche bien d'en être couverte alors qu'elle effectue quelques allez retours pour lui permettre d'en récolter une grande quantité.
Elle dispose sa récolte dans ses paniers ainsi fabriqués juste avant. Elle veut la laisser sécher et perdre un peu en eau, sans qu'elle ne devienne totalement sèche. Elle veut pouvoir l'étaler.

Cela passe sa première journée.
Le lendemain, elle continue de travailler.

Son attention se porte sur aller chercher des pigments.
D'abord des lichens. Ses organismes de prédilection comportent quelques espèces qui elle sait, elle l'a lu grâce à Papa, peuvent donner des teintes jaunes aux mélanges. C'est ceux là qu'elle fouine sur les écorces et qu'elle ramasse alors. Et elle connait un autre ingrédient qui se trouve sur les écorces.
De la gomme-gutte.
Elle trouve la bonne variété d'arbre qui produit la gomme et scarifie de nombreuses fois son habit pour récolter la matière jaune. De nouveau, quelques allez-retours pour satisfaire le besoin de quantités suffisantes.
Le dernier végétal qu'elle utilise pour ses fins se trouve dans le sol, la racine de curcuma.

Ses pigments sont préparés lentement et précautionneusement.
Broyés, diluées, mis à bouillir, elle se donne les moyens d'obtenir un jaune riche et solaire.

Quand elle en est satisfaite, la journée bien dépensée, elle repart se coucher.
C'est ensuite à ses autres éléments qu'elle s'attelle.
Elle a traité le tentacule pour séparer chaire et cuir. Celui-ci est désormais suffisamment tanné pour qu'elle puisse s'en servir correctement. Elle décide face à tout ce matériel... qu'une arme n'est pas digne de Kiro. Et ce n'est pas ce qu'elle veut.
Alors elle brise la lance.
Le bout de métal elle utilise plutôt pour sa pointe fine.

Et elle se met à tailler le croc de smilodon.
AGI 2 pour tailler avec précision.

Elle y arrive.
C'est moins bien que dans son esprit au premier abord... Mais ce n'est pas grave. La pointe de métal gratte la matière, elle dessine au charbon ce qu'elle veut retirer... Et reprend son ouvrage après de longs instants parfois à observer. Elle se donner les moyens pour tailler dans l'os blanchit un serpent. Elle le fait ressembler du mieux qu'elle puisse à un anaconda, large et fort, et d'ondulations faites. Elle essaie de former quelques suggestions d'écaille le long de son corps également.
Elle soupire, lorsqu'elle termine.
Un peu de matière est conservée devant la tête, et à la fin de la queue du serpent, des plaques assez fines d'os pour elle espère, pouvoir l'attacher.

C'est le cuir ensuite qu'elle coupe, en longues et fines lamelles.
Il est épais, alors elle gratte avec la même pointe de lance, le dos de la matière pour pouvoir l'affiner et le rendre encore plus souple. Quand elle se satisfait de l'état de ses bandelettes, elle les stock de côté.

C'est avec le reste de bois de la lance, qu'elle s'affaire à créer un manche. Elle raccourcit surtout ce qui était une arme auparavant. Et rabote encore une fois, en copeaux fins, pour enlever de la circonférence à quelques endroits. Cela rendra plus ergonomique et confortable elle espère la prise en gueule de ce qu'elle confectionne. Elle teste plusieurs fois...

AGI 2 pour le cuir et le bois.

Elle a un peu trop retiré de cuir, et un peu mal taillé le manche.
Ses oreilles sont basses lorsqu'elle teste une nouvelle fois l'objet dans sa gueule. Cela l'embête. Elle veut quelque chose de digne.
Il ne lui reste cependant pas tant que ça de cuir pour recommencer... Un autre essai peut-être, sinon elle aura tout salopé. Elle fronce le museau, mais s'attelle à recommencer.

Et pour le bois, tant pis, elle va chercher une autre essence, ce ne sera pas la lance ramassée.
Elle revient avec une branche solide, qui sera une matière décente pour former un manche elle espère.

Ses efforts reprennent, avec plus de concentration.

AGI 2 pour le cuir et le bois.

C'est mieux.
Un résultat qu'elle accepte cette fois-ci. Le manche est facile à soulever, de la bonne taille et le poids est relativement équilibré. Et le cuir cette fois est suffisamment épais pour ne pas être inutile, et assez souple pour être utilisé.

Elle use de résine et sève collante alors, pour enrouler ses bandelettes de cuir autour du manche. Elle en fait un motif en tresse, et sécurise en haut du manche le croc taillé, parmi le cuir et collé lui aussi pour s'assurer qu'il ne tombe pas.
Elle est précautionneuse.

D'une lame, elle vient ensuite couper de ses cheveux, et trie doucement les fibre qu'elle obtient. Elle teste de les tremper dans son argile pour voir quelle forme, et quelle quantité retiennent le mieux la peinture. Elle finit à force de test par comprendre que c'est en forme de pointe que c'est le cas, et avec différentes longueurs. Elle s'applique à former le poil ainsi, et coupe encore un peu pour raffiner la forme.
Satisfaite, elle termine alors son ouvrage.

Un pinceau à l’effigie d'un serpent.

Elle prend son argile et ses pigments, et mélange tout.
Pour créer une peinture jaune.