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 Le temps est bon [Flamme]

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McIntosh
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Robyn
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MessageSujet: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptyMer 08 Juin 2016, 03:54

    MCINTOSH;
    En 1250 mots Robyn songera à son âge déjà avancé, il se demandera s'il a bien vécu ou si, justement, il lui manque des choses pour combler le vide de sa vie. Ainsi son passé le mènera à s'interroger sur son avenir. Combien de temps avant d'être lassé de sa vie? Que lui manque-t-il pour être pleinement heureux? Pour se sentir enfin entier, satisfait des années passées ? Pourquoi n'a-t-il pas d'enfant? Une compagne? En voudrait-il? Est-il déjà trop tard? Aime-t-il sa vie comme elle est actuellement? Si oui, pourquoi? Si non, que devrait-il faire pour se sentir revigorer?





Le temps est bon,
Le ciel est bleu
J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux

Le temps est bon,
Le ciel est bleu
Nous n'avons rien à faire rien que d'être heureux


La journée s’éternisait et le soleil avait à peine eu le temps de quitter son zénith que le mercure chuta sans affolement - le temps demeurait agréablement clément, seul l’humidité avait laissé sa place-. Le ciel prit les teintes des plus beaux tableaux, on aurait donné tout Monet, tout Van Gogh, tout Picasso pour en apprécier plus que l’instant d’un crépuscule. Spécialement pour l’occasion, les nuages s’étaient absentés pour offrir un coup d’œil parfait en tout point à ce tableau sans bavure. La mer s’agitait, sa surface était troublée par le houlement des vagues dont la course prenait fin contre la grève en un fracas sonore. Les crêtes des vagues déversaient un flot d’écume près des berges où la mer venait, inexorablement, rejeter ses trésors en repartant comme elle était venue, lapant le sable et en n’y laissant qu’un cerne sombre pour témoigner de son passage. Parmi des détritus de toutes les natures, on retrouvait des coquillages éventrés par le bec des oiseaux, des algues poisseuses dessinant des festons d’un vert douteux sur la grève ou les restes d’un animal qu’on ne pouvait identifier. Goélands et oiseaux marins d’écrivait des ellipses et des arcs de cercle dans le ciel d’été sans avoir l’imprudence de s’éloigner des côtes plus qu’il ne le fallait. Pour priver ces lieux du silence, ces derniers rappelaient à tous leur présence par des vocalises criardes et aigues et polluaient les étendues verdoyantes de leurs plumes blanches mouchetées de gris et de leurs fientes collantes. Le soleil découpait les arêtes des rochers d’une lumière orangée, tamisée, alors que les pics et les rocs jetaient leur ombre au sol.

Mon coeur est grand, grand, grand, grand comme le vent
Et je suis tendre, tendre, tendre, tendre pour mes amants
Je suis la fleur dans leur cerveaux


Sa crête frisée, négligée, retombaient partiellement devant ses yeux. Un fin voile capillaire couleur de flamme couvrait ses yeux glacés. Sa silhouette jadis musculeuse et athlétique portait encore les vestiges de ses expériences nombreuses et de ses jeunes années. Si les stigmates et les cicatrices qui zébraient son corps faisaient la narration de ses aventures, les rides et les pattes d’oie qui plissaient sa peau mince épousant les courbes de son corps devenu rachitique faisaient la narration d’une vie longue et éreintante. L’œil sombre et éteint, elle scruta les environs les plus reculés que ce lieu de plaisance pouvait lui offrir. Retraité depuis peu, si l’on peut en parler ainsi, elle appréciait la vitalité qu’inspirait ce lieu coloré. La Crique du Soleil demeurait un lieu plutôt achalandé et constituait le lieu de de rencontre convivial pour les grands et les moins grands.

Le temps est bon,
Le ciel est bleu
J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux

Le temps est bon,
Le ciel est bleu
Nous n'avons rien à faire rien que d'être heureux


À bonne distance, un enfant menu traînait les pieds dans le gravier du bord de mer. Sa démarche chaloupée et mal assurée ne trahissait en rien son jeune âge et il semblait prendre le plus innocent des plaisirs à créer de petits clapotis. Une figure plus importante s’imposa dans le tableau pour se joindre au manège, posant un œil bienveillant sur le tout-petit. Des rires, des éclaboussures, les premiers mots prononcés du bambin… Puis il y a eu cette étreinte où l’enfant semblait s’être abandonné tout entier aux bras de son parent -car toute la familiarité qu’il y avait dans cette proximité démontrait, sans laisser place aux doutes, le lien de parenté qui unissait l’individu et l’enfant-. Puis la scène se brouilla. La tête chaude, mais avec un poing glacé qui lui étreignait le cœur, Robyn s’écroula, sa gorge se noua. Les conditions n’auraient pas été meilleures pour se prêter à ce pénible exercice : elle venait de faire l’affligeant constat de ce qu’avait été sa vie jusqu’à présent.


Comment peut-on en arriver là, en arriver à se dire qu’en dépit de son âge avancé, on entretienne le sentiment de n’avoir jamais vécu ?

Assurer la postérité de sa lignée, elle pouvait bien l’oublier. Cette étape de sa vie, Robyn était passé à côté il y a de cela bien des années. Consacrée à une profession qui meublait son temps, trop peut-être, les responsabilités qu’incombaient à une gardienne d’enfant l’avaient toujours préservé des moments où elle aurait été susceptible de penser à elle, pour elle. Des enfants à elle ? Elle ne l’avait jamais vraiment envisagée. À toujours s’occuper des autres, on finit par s’oublier. En réalité, jamais sa carrière ne lui avait permis d’envisager une vie différente. Toutes ses années passées à n’être rien d’autre qu’une garde d’enfants l’avait emmené à n’être, forcément, rien d’autre en dehors de ses fonctions. À ne rien espérer de quiconque, on obtient rien, justement. Comment peut-on espérer être aimé justement, à la hauteur de notre valeur, si on ne peut arriver à s’aimer soi-même ? On n’obtient rien, justement. Robyn n’avait jamais laissé place à toutes formes de familiarité, si ce n’était celle qu’elle entretenait avec les tout-petits desquels elle avait soin. Trop convaincue, peut-être, d’être dépourvue de tous intérêts qui lui vaudrait l’attention de la gente masculine. Ou des gens tout court : Robyn n’avait pas vraiment d’amis. Trop convaincu de ne pas mériter l’attention d’autrui, la compassion d’autrui et encore moins leur affection. Elle emportait ses vieux démons avec elle, où qu’elle aille. Ces évènements, bien qu’ils ne fussent rien de plus que de vieux souvenirs, pesaient sur elle comme l’aurait fait une veste lestée. Elle était aigrie, elle était fatigué de vivre en sachant qu’à sa mort, elle ne lèguerait rien à ce monde, qu’elle n’y laisserait aucune traces, pire encore ; qu’elle ne manquerait à personne. À présent l’air s’était rafraîchi, la brise permis à un frisson violent de remonter le long de son échine.

Comment peut-on en arriver là, en arriver à se dire qu’en dépit de son âge avancé, on entretienne le sentiment de n’avoir jamais vécu ?

En vivant pour les autres, on oubli de vivre pour soin. On oubli d’aspirer à mieux pour soin. On discrédite toutes fiertés, on réprime tous désir, on refoule toutes ambitions si on est sensible au regard que l’autre porte sur nous. Mais on devrait savoir qu’il n’y a pas plus cruel que le regard que l’on porte sur soi-même. Si personne ne parvenait à s’intéresser à son insignifiante existence, c’est simplement parce qu’elle n’avait jamais osé. Osé faire le premier pas vers ce jeune homme qui lui faisait de l’œil, osé dire non à toutes ces heures supplémentaires, osé dire non quand l’occasion s’y prêtait.

Mes deux amants sont beaux comme les arbres fous
Mes deux amants sont doux, doux, doux,
Je suis à eux de l'âme jusqu'à la peau
Les nuits sont longues les jours sont chauds


Alors que son souffle s’entrecoupa de hoquets en staccato, sa voix se brisa sous les soubresauts de ses sanglots. Elle n’émit, cependant, aucun bruit, aucun son. Seul le vent savait, feula doucement, portant sa complainte avec lui. Il y a de cela bien des années qu’elle ne s’était autorisée à vivre ces émotions-là, la Tristesse et la Déception. Dieu seul sait que Tristesse et Déception donne souvent naissance à l’une des plus perverses des émotions : le Regret. La vue brouillée par un filme aqueux, elle plissa les yeux et des larmes chaudes mouillère sa peau laiteuse. Rien dans le cours de cette soirée ne semblait avoir été perturbé par les états-d ‘âmes de la vieille dame : la mer était toujours aussi rageuse, les oiseaux toujours aussi loquaces et son cœur toujours aussi lourd.

Je ne savais plus voir, je ne savais plus entendre, je n'savais plus
Voici que je regarde, que j'écoute et je sais qui je suis, je sais qui je suis


Puis, une sensation de chaleur la gagna, la douleur s’évanouie tandis que son souffle redevint ample. Elle ouvrit lentement ses yeux bouffis, rougies par les larmes t les posa sur David qui resta de glace, silencieux et interdit comme à l’accoutumé, lui qui avait pour habitude de se blottir contre ses flancs par temps de grands froids, lui apportait, à son tour,-sans, peut-être, s’en rendre compte- un peu de réconfort. Il embrassait le silence puisqu’il savait que, trop souvent, les mots sont superflus et accessoires.

Le temps est bon,
Le ciel est bleu
J'ai deux amis qui sont aussi mes amoureux

Le temps est bon,
Le ciel est bleu
Nous n'avons rien à faire rien que d'être heureux


Dernière édition par McIntosh le Mar 28 Juin 2016, 17:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptyJeu 23 Juin 2016, 16:55

La descendance de Fireheart avait décidément hérité de son goût pour l'aventure. Autant que les enfants de sa première portée ou qu'Eitean, la jeune Flamme n'avait pas attendu bien longtemps pour faire sa première fugue. Le sourire aux babines, elle s'était sauvé avec excitation, prête à découvrir le monde ! Elle avait profité du sommeil de son père et de l'absence de son frère pour se faufiler hors de la tanière, gambadant dans le campement, mine de rien, jusqu'à ce que plus personne ne lui prête attention, s'enfuyant ensuite. Elle avait rêvé à des choses étranges et des images flottaient dans sa tête. Elle voulait les trouver, les images ! Il y avait un loup à la tête verte comme les pousses d'herbe, il arborait une mine inquiète, triste peut-être ? Elle voulait le trouver, le rassurer ! Mais il y avait aussi un graaaaaaaand arbre aux branches tombantes et des lumières qui dansaient dans les airs ! Ça aussi elle voulait le voir ! Et il y avait un endroit tout sombre et froid, qui faisait peur, mais qui mettait aussi en colère. Elle se demandait ce que cela pouvait être ! Dès ses premiers jours, la petite louve avait eu des flashs d'endroits, de choses ou d'événements qu'elle n'avait jamais connu. Pour elle, c'était normal. La petite louve ne savait pas encore qu'elle voyait la les souvenirs de sa mère désormais décédées. La nuit ou elle avait pleuré, assise devant la tanière de Marcus. Sa dernière soirée au Saule. L'attaque dans les mines. Et bien d'autres. Les souvenirs lui venaient beaucoup dans son sommeil, mais il ne lui restait que des impressions, de brèves images, une fois levée.

La gamine se pris soudainement une branche sur le nez. Aïe ! C'était ce qui arrivait lorsqu'on gambadait sans regarder où on allait, trop préoccupée par ses pensées. La petite Flamme secoua la tête, la douleur s'amoindrissant, puis elle repris sa route avec sa bonne humeur habituelle. Elle ne savait pas trop où elle était et c'était pas grave, elle se débrouillerait plus tard pour rentrer ! Cependant, la petite boule de poils fût bientôt frappée par un fait : elle était jeune et pas du tout habituée aux longues marches. Ses petits coussinets commencèrent assez vite à lui faire mal et elle tenta de l'ignorer tant bien que mal avant d'être forcée de s'arrêter. Woah. Il y avait… un sol mou, chaud et friable, d'une couleur soleil tout doux. C'était bien mieux pour ses pauvres petites pattes ! Excitée et oubliant vite la douleur, la gamine bondit dans le sable, ses oreilles ayant captées un bruit inconnu, qui pourtant résonnait en elle. Mer… WOAH. Tout plein d'eau ! Beauuuuucoup d'eau ! C'était… woooaaah ! La petite trottina jusqu'à la limite de la terre et trempa le bout d'une patte dans l'eau tiède et salée, après quoi elle bondit vers l'arrière en riant. L'eau bougeait, comme un être vivant ! Elle rampait, gonflait, se soulevait, comme un chat qu'on caresse ! La petite ne portait pas attention aux autres loups qui se trouvaient sur la plage, jusque là. Une fois la chose étrange qu'était la mer découverte, elle observa les enfants, les parents, une soudaine pesanteur appuyant sur son cœur. Maman… Elle resta figée, regardant tristement une louve jouer avec son louveteau. Sa maman lui manquait. Elle ne l'avait connue que quelques jours, mais son souvenir hantait ses nuits. Maman… Ayant soudainement perdu l'envie de jouer, la gamine trottina, tête un peu basse, loin de l'eau, regardant à la dérobée les autres sans regarder où elle allait. Arriva ce qui devait arriver, elle buta contre une cuisse blanche et se pris du sable plein la gueule, couinant de surprise.


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MessageSujet: Re: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptyMar 28 Juin 2016, 18:23





Une masse se butta à sa cuisse, la secousse fut suffisante pour la tirer de ses songes. Dans l’exécution d’un pas chassé leste, elle se détourna pour mieux faire face à la petite. Elle posa sur elle ses yeux couleur de glace qui, malgré leur pâle éclat, inspirait toute la chaleur d’un bel été. Un sourire discret, tout ce qu’il y a de plus honnête, étira ses traits délicats malgré l’épreuve de l’âge. Toutefois, son regard trahi une légère inquiétude maternelle lorsqu’elle décela l’œil rougi et bouffi par les pleurs de la jeune enfant, une filme aqueux faisait luire ses prunelles couleur de perle aux reflets irisés.

« Ben kôssé k’y’a ma p’tite ? »

Son accent avait beau être violent et peu raffiné, ses paroles étaient la preuve d’une bonté sincère. Le feulement doux et continu d’une légère brise soutint le silence poli qu’elle avait laissé, ouvert à l’écoute et invitant aux confessions. Elle s’étendit lentement, s’abaissant au même niveau que sa petite interlocutrice, pour que leurs regards soient sur la même ligne d’horizon. Un sillon se creusa dans le sable meuble, épousant les courbes de son corps. Leurs cheveux aux couleurs du feu dans l’âtre et des herbes rougies par le soleil dansaient au même rythme, ceux de la petite évoquant un ballet gracile, les siens, le mouvement des roseaux au bord d’un lac. À cette invitation à la conversation qui ne trouva pas de réponse, elle ajouta en un seul souffle, comme dans un murmure :

« T’as envie d’en parler ? »

La question, par le ton sur lequel elle avait été posée, n’exigeait aucune réponse : elle se voulait respectueuse et emplit de bonnes intentions. Du bout du nez, elle releva doucement la tête de la petite, sécha ses pleurs avec toute la tendresse de la mère qu’elle n’eut jamais la chance d’être. On peut peut-être séparer la femme de son travail, mais dans le cas échéant, son travail était, pour elle, plus une vocation qu’une corvée. La mer, rageuse, recrachait de l’écume sur le rivage, étirant le cerne sombre qui séparait le sable humide de la grève, puis la mer se retira de plus belle, son gonflement était moins drastique, son niveau, plus bas. Les goélands avaient cessé leurs cris ; même la mer semblait avoir prêté l’oreille, calmée pour mieux les écouter.


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MessageSujet: Re: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptySam 02 Juil 2016, 14:34

Éternuant pour se débarrasser du sable dans son nez, la petite Flamme secoua aussi ses dreads plein de cette chose meuble et doré. Son regard passa ensuite de la cuisse blanche et s'éleva jusqu'à ce qu'elle se retrouve le cou tout tordu afin de pouvoir croiser le regard de la louve rousse qu'elle avait percutée. Son immensitude et sa taille incroyable lui rappelait un loup brun qu'elle n'avait jamais vu, le souvenir qui n'était pas le sien n'arrivant cependant pas à se dessiner clairement dans sa tête. Son regard mauve et gris se fit curieux, tentant de replacer l'image vague qu'elle avait en tête à la vue de la louve devant elle, en vain. Puis ses oreilles firent un petit mouvement sec soudainement. La louve avait parlé ! Quelle drôle de façon de parler elle avait ! Elle avait un accent étrange, la dame ! La gamine en resta si surprise qu'ellle ne répondit pas à la question de la grande louve. Dans sa voix, il y avait plus qu'un drôle d'accent et des mots étranges. Il y avait une tendre douceur que la gamine associait directement à sa mère, le voile de tristesse revenant couvrir son regard qui, l'espace d'un instant, s'était illuminé de curiosité. La jeune louve baissa les yeux sur ses pattes, à nouveau consciente du poids qui pesait sur son petit cœur. Elle entendit le corps de l'adulte s'écraser sur le sable, se meublant une place au niveau de l'enfant. Les larmes affluèrent à nouveau à ses paupières, quelque unes ayant même l'audace de rouler sur ses joues. Sa maman lui manquait.

La truffe de l'adulte lui souleva tendrement le museau et la gamine posa de nouveau son regard dans celui chaleureux de l'inconnue. Ne portait-elle pas l'odeur de sa propre meute sur elle ? La jeune Brethen ne connaissait pas encore vraiment toute la meute, vu qu'elle était encore confinée dans la tanière la majorité du temps. Mais peut-être la dame avait-elle connu sa maman ? Elle était consciente d'être le portrait craché de sa mère, aussi elle était sûre que, si la Blanche l'avait connu, elle la reconnaitrait comme sa fille.

« Ma maman…, chouina la gamine, vous connaissez ma maman ?
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MessageSujet: Re: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptyMar 05 Juil 2016, 01:47




« Ma maman…, vous connaissez ma maman ? »

C’était comme si le vent avait arrêté son cours, comme si la mer avait arrêté de respirer et les oiseaux observait un silence solennel. Bien qu’en sachant pertinemment que ce n’était pas ce que la petite avait envie d’entendre, son intégrité obligeait à une franchise irréprochable. En vérité, je vous le dit, Robyn n’en avait aucune idée. Elle en était désolée, sincèrement navrée. Ses commissures se crispèrent en une micro-expression embarrassée : son sourire c’était tordu stupidement l’espace d’une seconde. Elle baissa légèrement les yeux avant de revenir les poser sur les prunelles irisées de la petite. Elle sembla hésiter un instant. Comme il est délicat d’évoquer les défunts.

« J’ai pô eu c’t’e chance-là… elle ajouta en un seul souffle, mais l’monde en parlait en ben, ctait une guerrière ac’ du talent.» Elle se risqua à une remarque avisée.

«Semblerait ‘tu lui ressembles pô mal. »

Elle lui adressa un clin d’œil complice, on l’aurait même jugé joueur. Sa queue rousse rasa le sol, balaya le sable en creusant son passage, comme le fait un enfant dans la neige. Le mouvement ample que sa queue décrivait rappelait la houle d’une mer calme, le roulement de la crête des vagues. Le soleil bas projetait son ombre au sol, laquelle s’étirait lentement, projection déformée de sa silhouette. Elle passa l’intérieur d’une patte sur les joues mouillées de l’enfant, le geste était attentionné et délicat, sensible. Elle ne la connaissait pas, mais la maternelle aimait cet enfant comme le sien. Son cœur immense, fait pour aimer, avait une place spéciale pour la petite; pour autant qu’elle en veuille. La petite, bien malgré elle, appelait à ce qu’il y avait de plus primal, de plus primitif en la grande blanche : son instinct maternel. Les doigts griffus de ses pattes fouillèrent le sable meuble, tandis qu’une étincelle vint réchauffer ses yeux couleur de glace. Un sourire humble étira les coins de son visage, il se voulait le plus réconfortant du monde ; sa voix, d’abord timide reprit en assurance sans se défaire de toute sa tendresse.

« Par contre, j’ai connu un tâs d’enfants, comme toi. Y’doivent êt’rendu grands à l’heure qu’y’est. »


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MessageSujet: Re: Le temps est bon [Flamme]   Le temps est bon [Flamme] EmptyDim 17 Juil 2016, 18:50

« J’ai pô eu c’t’e chance-là…mais l’monde en parlait en ben, ctait une guerrière ac’ du talent.»
Elle savait avant même qu'elle ne prononce les mots ce qu'elle allait dire. Son expression avait parlé pour elle. La petite baissa la tête, triste. Elle avait envie qu'on lui parle de sa mère. Elle avait envie de se coller près d'un feu et d'entendre les mille et unes histoires d'enfance de Fireheart, la louve qui était autrefois une " guerrière ac' du talent ". Il eu un silence. La petite louvette écouta l'eau lécher le sable, le rire d'un loup et le vent qui soufflait doucement sa douce odeur de mer vers elles. Elle s'imaginait sa mère portant une armure, chassant valeureusement une autre louve. Était-ce bien son imagination ? L'image était si claire et si détaillée. Le parterre de fleurs blanches. La neige qui, curieusement, ne semblait pas vouloir recouvrir les fleurs ou les geler. L'intruse brune à la crinière noire. Les flammes qui recouvrirent en entier le corps de sa mère, sa chaire disparaissant alors qu'elle ne faisait plus qu'un avec le feu. La gamine secoua un peu la tête, échappant au souvenir déguisé en rêve. Elle releva ses yeux gris et mauve vers la grande louve. Elle n'aurait pas su dire pourquoi, mais elle trouvait qu'elle avait des airs de maman. Pas sa maman à elle, mais juste une maman.

«Semblerait ‘tu lui ressembles pô mal. »

Elle tenta un petit sourire. Il était vrai qu'elle ressemblait à sa maman. Son portrait craché, si ce n'était de quelques détails. Ses cheveux à elle se divisaient en anglaises bien ordonnées plutôt que de couler en douces vagues. Sa queue était rayée d'orange et d'or, bien que les même flammes en garnissent l'extrémité. Elle ressemblait à sa maman, elle le savait. Et c'était d'autant plus triste. Elle savait que son frère, sa soeur, sa demi-soeur et son père voyait Fireheart en elle. Elle savait que cela leur faisait de la peine. Parfois, elle souhaitait ressembler davantage à son père afin d'éviter de rappeler à tout le monde la défunte.

« Par contre, j’ai connu un tâs d’enfants, comme toi. Y’doivent êt’rendu grands à l’heure qu’y’est. »

Cette fois la curiosité de la petite fût piquée, le nuage sombre flottant au dessus de sa tête se faisant soudainement oublier. Il n'en fallait pas plus que cela pour que la petite perde son air triste en faveur d'un regard inquisiteur. Elle s'avança vers la dame louve en battant de la queue.
« Oooh, et c'était tes enfants à toi ? Ils sont rendu où ? Tu en connais d'autres des enfants ? Avec qui je pourrais jouer ? Parce que mes frères et soeurs sont trop vieux et mon papa il est lanterne alors il est toujours occupé et j'ai pas vraiment de copains. Oooh, mais toi tu es occupée ? Tu voudrais bien, dit, être ma copine ? »
Une fois lancée, la gamine n'était pas arrêtable (oh, ce mot si québécois comme c'est bon). La déprime n'était pas trop dans son sang et si on lui donnait une autre chose sur laquelle se concentrer... Elle oubliait tous ses soucis.
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