Prêt à être soi-même [PV Yurai]

Sujet: Prêt à être soi-même [PV Yurai] Mer 25 Sep 2019, 00:02

Je suis prêt.

Je suis prêt.

Je suis prêt.

C'est les mots qui résonnèrent dans la tête de Raison. Le couturier avait eu une révélation dans l'église de la Corneille, il y a quelques lunes de cela ; et depuis ce jour, il s'était quelque peu isolé chez lui, ayant besoin de réfléchir, sans pour autant laisser Crystal seule. Il aurait pu très bien laisser sa fille pendant qu'il s'éloigne et réfléchisse, mais il avait une promesse à tenir- et puis, la jeune louve avait encore besoin de lui, et lui avait besoin d'être avec sa fille, au fond de lui. Mais, pour cette fois, il dût la laisser seule ; lui laissant de quoi boire et manger à la maison, n'ayant pas envie qu'elle sorte et se perde pendant son absence. Il avait tout fait pour que tout aille bien à la maison, et qu'il puisse être serein durant l'épreuve du glowstick, qu'il se sentait enfin prêt à passer.

A son rythme, doucement mais sûrement, Raison marcha en direction de l'église. Il se souvenait encore, de quand il pensait qu'il n'irait jamais à l'église tant qu'il ne serait pas prêt pour son épreuve- et pourtant, il était venu trois fois, une pour montrer à sa fille ce lieu important pour tout les Nakhus, et deux fois, lorsque son cœur et son esprit étaient perturbés. Le couturier n'oublierait jamais ces trois moment-là, car c'est grâce à ces moments vécus, à ses souvenirs, créés dans ce lieu sacré, qu'il avait trouvé ce qu'il voulait, ce qu'il cherchait.

Et c'était cette même église qui lui avait apporté la force d'enfin demander son glow, d'être enfin prêt.

Raison était très proche de l'église, maintenant. Il avait tenté de faire le vide dans son esprit, mais... au fond, il n'avait pas envie- car dans sa tête, il avait tout ces souvenirs, doux comme douloureux, qui l'avaient aidé à se trouver. Yurai allait sûrement voir tout cela, et donc, une petite pointe de stress le toucha un court instant, avant d'être aussi vite balayé par son souvenir d'une Yurai, rassurante, douce, chaleureuse, qui l'avait accueilli et rassuré lorsqu'il était venu, même sans glowstick.

Il se demandait si les choses allaient être similaires durant l'épreuve- si il allait retrouver cette douce ambiance qui l'avait rassuré, qui lui avait aidé à se sentir mieux après avoir rouvert sa blessure.

Un sourire se crééa sur ses babines, visibles- car il savait qu'il n'avait pas besoin de masquer son visage. Son masque qui lui cachait habituellement ses émotions n'était pas là- il n'avait pas besoin d'être là, car Raison ne cacherait aucune émotion- plus comme avant. Doucement, dans sa tête, tout les moments importants qu'il avait vécu aux cours des derniers temps revenaient à lui, plus ou moins agréables, mais il gardait le sourire, car c'était ces souvenirs qui allaient l'accompagner dans son épreuve.

Je ne suis pas juste un simple loup parmi tant d'autres, je suis quelqu'un qui existe, qui est unique- je suis Raison.

C'était la dernière phrase qu'il se remémora, de son dernier passage dans l'église- avant d'y pénétrer à nouveau, se présentant face à la statue de la Corneille, avant de la saluer, corps penché en avant et tête baissée.

- Bonjour, déesse Yurai... Avant tout, j'aimerais vous remercier.

Vous remercier de m'avoir accueilli ici, lorsque je doutais. De m'avoir rassuré. De m'avoir aidé à trouver ce que je cherchais au fond de moi- et surtout, de m'avoir aidé à trouver la force qu'il me manquait pour me présenter ici aujourd'hui.

Il avait tant de mots à lui dire pour la remercier- Mais il espérait que les émotions qu'il ressentait en exprimant ces remerciement soient suffisants pour qu'elle comprenne directement, sans être inondée de mots.

- Maintenant, et si uniquement vous êtes d'accord, Déesse Yurai... j'aimerais passer votre épreuve. Je me sens... prêt.

Raison l'était ; maintenant, il attendit la réponse, serein.

Sujet: Re: Prêt à être soi-même [PV Yurai] Mar 08 Oct 2019, 23:06

Très vite, son enveloppe de pierre fondit comme neige au soleil, laissant place à sa silhouette pourpre. La lumière s'intensifia, comme à chacune de ses venues. Il n'y avais rien de grandiloquant à l'apparition de la déesse, simplement un motif répété, mais toujours émouvant. Faisant fi de sa place surélevée, Yurai rejoignit d'un bond souple et quelques pas le loup qui se présentait à elle. Ses yeux identiques à son pelage s'ancrèrent dans les siens, à la couleur similaire.

"Bonjour à toi aussi, Raison."

La déesse, comme souvent, finit par adopter une position assise. Non loin du loup faisait parti de la meute et désirant devenir son disciple.

"Ainsi soit-il. Je pense que tu sais déjà en partie de quoi mon épreuve retourne, alors raconte-moi. Raconte-moi qui tu es, et pourquoi tu désires porter mes couleurs."

Qu'il lui narre ce qu'il pensait utile, réel, ce en quoi il croyait dur comme fer et ce que son cœur lui soupirait tard le soir. Car si elle pouvait lire en les mortels, c'était cela que la corneille demandait. D'entendre de vive voix ces raisons et ces récits profondément personnels qui faisaient d'eux ce qu'ils étaient, où elle pourrait discerner leur valeurs.
Car elle l'écouterait.

Elle l'observa en silence, patientant qu'il commence à parler.

Sujet: Re: Prêt à être soi-même [PV Yurai] Mer 09 Oct 2019, 21:42

Raison n'eut pas à patienter trop longtemps ; rapidement, la Corneille se montra à lui, à nouveau, mais pour l'épreuve cette fois-ci. Se posant non loin de lui, elle n'eut pas besoin d'expliquer l'épreuve ; Yurai ne demandait qu'à l'écouter. Qu'à lui prouver qu'il méritait de porter ses couleurs.

Le couturier réfléchit un petit instant, avant de prendre une inspiration ; le simple temps de remettre un peu d’ordre dans ses pensées, avant de commencer à parler. Après tout, même si il connaissait l'épreuve, et qui était serein, il se devait d'être cohérent dans ses paroles, dans ses souvenirs, afin de donner à la Corneille tout ce dont il lui fallait pour juger.

Il expira, doucement, avant de commencer l'épreuve.

- Qui je suis... C'est une question qui semble simple, et pourtant, la réponse à cette question ne m'a pas été la plus simple à trouver.

Raison se remémora, de son enfance. Il en avait peu de souvenirs, de ses parents, mais ils se souvenait d'être un peu un louveteau comme tout le monde, au début. Curieux, joueur, tout ce que serait un louveteau normal. Un peu d'influence Nakhu arriva progressivement, vu ses parents ; chose qu'il accepta très vite.

Peut-être trop vite.

- Je n'était qu'un simple louveteau de base, et pourtant, en aussi peu de temps qu'il le fallait, j'étais rapidement devenu un jeune loup qui n'était intéressé que par la lecture- et surtout, tout ce qui était lié à la meute des Nakhus- et à vous, Yurai, par extension. Tout cela, car je pensais dur comme fer que c'était parce que mes parents s'étaient rencontrés car ils étaient de la même meute ; et que j'étais donc né dans cette meute... Donc, que je devais aimer cette meute car c'était grâce à elle que j'avais une famille.

Et pourtant, rapidement, ses parents se détachèrent doucement de la meute ; et de lui, Raison, qui était rapidement devenu presque un louveteau au comportement trop 'parfait' : sage comme une image, pas de bêtises, qui ne passait que son temps dans ses livres sans aller voir d'autres loups, et qui voyait les Nakhus comme la meilleure chose au monde, qu'il fallait absolument suivre et rester avec.

A cet instant-là, une expression de douleur pouvait être perçue légèrement sur le visage du Couturier. Il se remémora du moment, ou lors de son réveil, ses parents n'étaient pas là. Ce jour, ou il apprit par lui-même que dorénavant, plus jamais ses parents ne seraient-là. Qu'il avait été oublié.

- Mais ma famille... ma famille à décidé de ne plus rien avoir ni avec moi, ni les Nakhus. Ils avaient décidé de disparaître de la surface de la terre, sans moi. Et, ce jour-là, j'étais convaincu que c'était mon adoration pour les Nakhus qui les avaient fuir. Que mon envie d'être un Nakhu parfait- et rien d'autre que cela les avaient effrayés.

Et, d'un côté... A cette époque, je pensais qu'ils avaient raison de me fuir, aussi douloureux soit cette pensée. Après tout... Je n'étais rien, au fond : toute ma vie se basait sur ce que j'apprenais des Nakhus- ce qu'ils devaient faire, ce qu'ils devaient montrer : j’essayais d'être un miroir, un miroir qui refléterait parfaitement toutes les qualités d'un membre de cette meute.

Mais en me cachant derrière ce miroir, j'en ai oublié qui j'étais, au fond. Je ne savais plus... être moi-même, car je ne savais même pas comment j'étais. Comment je devais agir. Comment je devais réfléchir. Comment je devais exprimer mes émotions. Tout cela... tout cela était comme perdu- même, inexistant à mes yeux. J'étais caché derrière ce miroir, qui affichait une réflexion de Nakhu parfait, sans moyen de sortir de son ombre.

Raison se souvenait. Il se souvenait de ces longues, longues journées, ou il se sentait perdu : ou il tentait de se retrouver en allant dehors, en tentant de chasser, en tendant même de jouer à des jeux d'enfants, quitte à se rouler dans la boue ; mais aucune de ses tentatives ne porta ses fruits. Des journées entières, passées à tenter de nombreuses activités, à réfléchir sur quoi faire- en vain. Ces journées, pleines de douleurs, qui lui pincèrent encore le cœur, des douleurs qui déformaient toujours autant l'expression sur son visage, même après tout ce temps.

Mais un jour, en allant sur l'île Fantôme...

- … Ce jour, ou j'étais sur cette île, lorsque la tempête frappait.. Le premier jour, qui fissura doucement, mais sûrement, ce miroir. Le jour ou j'avais vu l'oracle Volstein attaquer, sous mes yeux, un autre loup en protégeant une étrange relique, dont j'ignorais l’existence même...

Ce jour, qui avait commencer à semer de nouveaux doutes sur ce qu'il croyait- alors qu'il n'était déjà pas sûr de lui même. Mais, il sourit. Car malgré le doute et la confusion qui l'avaient hanté, il avait décidé de voir Yurai pour la première fois. Raison savait qu'elle devait elle aussi se souvenir de cet instant, de l'impact des mots qu'elle avait prononcé.

- … Je n'avais pas compris ce qui avait poussé Volstein à cette attaque soudaine, pourtant. J'ai toujours eu des doutes, encore et encore... Mais j'ai essayé de me mettre à sa place. Cependant, même à cette époque-là, je n'arrivais pas à comprendre. Il me manquait des choses pour comprendre par moi-même... C'est à dire, moi-même, tout simplement. Mais ce qu'il me manquait... je l'ai retrouvé petit à petit, grâce à quelqu'un...

Ce quelqu'un, c'était Crystal. Une petite dont il avait voulu éviter à tout prix un triste destin, celui de l'abandon, comme il l'avait vécu. En échange d'une promesse pour que sa mère aille mieux, il avait accepté de prendre personnellement en charge l'enfant, alors qu'il était lui-même encore jeune. Une jeune louve qui lui avait permis de forger de magnifiques souvenirs, de beaux moments ensemble, mais aussi, d'en apprendre beaucoup, beaucoup plus qu'il ne l'a jamais appris, en devenant son père.

- Même si nous ne partageons pas le même sang, le lien que j'ai forgé avec Crystal est, à mes yeux, un lien plus fort que tout... Elle est à mes yeux ma fille, ma vraie fille, et grâce à elle, j'ai commencé à me découvrir, petit à petit, en répondant à ses nombreuses questions, en faisant des activités ensemble... Le fait de grandir avec une fille aussi pleine de vie qu'elle, de pouvoir en apprendre plus grâce à elle, sans même qu'elle s'en rende compte, et de pouvoir enfin faire des actions sans même à me demander constamment, « que ferait un Nakhu dans ton cas ? »- et pourtant...

Crystal m'a aidé à fracturer encore plus le miroir qui me cachait- miroir qui était prêt à tomber... Mais qui avait besoin d'un dernier coup, le coup le plus fort, le plus difficile à recevoir...

Son expression était assez difficile à comprendre, avec un peu de douleur, mais aussi un peu de joie au fond- rien qu'à ce souvenir, son esprit et son cœur le piquèrent à nouveau : lorsqu'il était revenu, une seconde fois à l'église, sans pour appeler Yurai cette fois- pour réfléchir. Tant d'émotions l'avaient écrasés, ce jour-là : car depuis le début, le jeune Couturier avait tout gardé dans son cœur, caché, comme le masque qu'il portait auparavant. Pourtant, son regard devenait à la fois plus sombre mais avec une certaine lueur, comme si il se sentait revivre cette journée, regardant le sol froid sous ses pattes de l’Église, comme cette journée-là.

Tellement de choses lui avaient traversé l'esprit, ce jour-là. Il avait repensé à Volstein. A ce qui s'était passé, ce jour-là. Il avait commencé à douter sur sa meute, sur l'oracle même et sa capacité à diriger la meute. Au point-même que Raison avait même douté sa place en cette meute, qu'il avait pourtant tant aimé au début.

Mais, c'est en se noyant dans toutes ces inquiétudes, ces questions- qu'il finit enfin par briser le miroir- et trouvait enfin ce qui semblait être lui. Tout simplement.

- Ce jour, ou je suis venu de nouveau dans votre église... j'avais besoin de réfléchir- même, une partie de moi voulait vous revoir, vous redemander de l'aide, mais...

Mais ce jour-là, je savais que je devais réfléchir par moi, et moi uniquement. Que c'était moi, qui devait me retrouver pour de bon, par ma réflexion. J'ai libéré mes doutes, envers tout ce qui m’entoure. Ma colère, mon incompréhension sur les actions de certains- mais aussi, la colère envers moi-même de ne pas avoir agi. La colère, et la détresse d'avoir été abandonné... Et la peur, de ne jamais me trouver. D'être à jamais une ombre...

Pourtant, alors que je me sentait envahi par ma propre détresse... J'ai entendu, cette voix, cette voix similaire, et pourtant qui semblait si lointaine...

… La voix de ma conscience.

Une voix, qui lui avait crié de ne pas fuir la situation. Quand un loup était venu le voir, cette voix lui a dire de ne pas rester inactif. De ne pas disparaître encore lorsque la situation est incertaine. Sa conscience, qui avait désespérément tenté de faire revenir en lui la tête que Yurai lui avait prononcé la première fois.

« La neutralité n'est pas l'inaction. »

Tout comme l'inaction n'est pas la neutralité.

Petit à petit, les morceaux du miroir tombèrent alors qu'il se trouvait, qu'il se comprenait, qu'il commençait à savoir ce qu'il voulait.

Raison avait compris, à ce moment-là.

- … J'avais enfin compris, après tout ce temps, que j'étais quelqu'un à part entière. Que je n'avais pas à être le Nakhu parfait pour faire partie de la meute. Que je devais être... moi-même. Que je devais me respecter. Que je devais me montrer indulgent envers moi-même.

« Soit indulgent envers ta propre âme. »

Les autres mots de la déesse, qu'il n'avait jamais oublié.

Et pourtant, qu'il n'avait réussi à respecter que maintenant.

Un sourire se dessina sur son visage, tandis qu'il pouvait sentir les larmes monter en lui, et même, à couler directement sur son visage. Mais il ne voulait pas retenir ses émotions. Il ne voulait plus les retenir, car il était lui-même, maintenant. Il était Raison.

- … Cette indulgence envers moi-même.. m'a poussé à réfléchir encore un peu, dans la discrétion, à ce que je voulais vraiment faire. A ce que je voulais vraiment représenter. Car toutes les actions que j'avais entrepris jusqu'à maintenant n'étaient pas réellement prises par moi-même. Et si je me pose des questions sur certains choix que j'ai effectués...

Comme celui de devenir couturier... Raison l'était devenu jeune, sans même avoir de glowstick, mais Volstein avait décidé de lui laisser une chance, et pour cela, il lui était reconnaissant. Mais, au fond de lui, Raison comprit que ce n'était pas un rôle qu'il pourrait tenir fièrement. Car, pour lui, il ne devait pas être un loup qui avait à juger qui aurait le droit à sa place dans la meute, d'être protégé du potentiel danger extérieur, et qui n'avait pas à rester ici.

Raison le sait, au fond de lui : seul les dieux peuvent véritablement juger un loup, car seul eux peuvent savoir ce qu'il a vécu, et le chemin qu'il avait construit : un ou deux loups ne pourraient jamais juger correctement un loup, et il refusait de continuer à effectuer une telle chose. Mais, il voulait tenir sa promesse : de trouver un apprenti, qui prendra la relève si lui ne peut rester plus longtemps à son poste. Une chose qu'il pensait avoir trouvé, dans la curiosité de sa fille, et de son envie d'aider les gens qu'elle portait. Une louve qui saurait peut-être mieux aider l'oracle que lui.

- … Ils ne reflètent plus les idées que je respectais, et je me dois donc de corriger cela pour ne pas vivre dans le mensonge, et me faire à nouveau piéger derrière un miroir. Mais d'autres choix....

Comme celui d'adopter Crystal. Malgré son âge et celui de la jeune fille, il avait tout fait pour elle. Tout comme elle l'avait aidé en retour, en le sachant plus ou moins. Raison irait au bout du monde pour elle, et ferait tout ce qui était en son pouvoir pour la protéger, mais aussi pour l'aider, comme il aimait aider les autres loups.

Car, Raison ne voulait pas juger les loups et leurs choix. Si il y a une chose qu'il veut faire, c'est les aider à bâtir un chemin juste pour eux, qui leur permettrait de trouver un avenir radieux, une suite de vie douce et en paix. Et non pas les forcer à suivre un seul chemin, comme ce qu'il avait voulu faire lui-même en essayant de se pousser dans la voie de la sagesse, de la tempérance.

Et pourtant, cette situation lui avait permis d'ouvrir les yeux, et de devenir ce qu'il cherchait tant.

Raison.

- … Sont ceux que je ne regretterais jamais- Ceux qui m'ont permis d'être enfin qui je suis.

Je suis Raison. Je suis un loup qui souhaite partager à tous la sagesse et la tempérance ; mais surtout, je suis un loup qui souhaite aider, à son tour, ceux qui se sentent perdus, et qui ont besoin d'aide- sans pour autant avoir à être dirigés. Je veux... aider. Aider ceux qui ont besoin, quel qu'ils soient, quelque soit leurs raisons, sans jugement.

Je veux les aider, tout comme j'ai été aidé par d'autres loups, par ma fille Crystal, par vous, Yurai.

Et il finit par sécher ses larmes, faisant signe qu'il avait enfin terminé. Ses émotions continuaient de le ronger, mais c'était pour lui une manière d'exprimer son vrai « soi » en les libérant, après tout ce temps passé dans l'ombre. Mais, il ne put s'empêcher de libérer encore quelques mots, malgré sa voix tremblante d'émotions diverses- mais positives.

- … Je réfléchis encore beaucoup sur mon avenir, cependant. J'ai encore des années devant moi, mais sans pour autant savoir ce que je vais en faire précisément. Mais ces années encore devant moi ne suffiront jamais assez à vous remercier, à vous qui m'avez aidé, même si je ne présentais pas encore de glowstick à mes côtés avant. Même si je ne suis peut-être plus le Nakhu parfait que je cherchais à être auparavant, vous garderez une place extrêmement importante dans mon cœur, Déesse Yurai- et rien ne changera à cela.

Sujet: Re: Prêt à être soi-même [PV Yurai] Mer 09 Oct 2019, 23:00

La déesse lui répondit, après un doux instant de flottement.

"Tu as su trouver l'équilibre en toi et traverser les épreuves, en identifiant tes émotions et en les pardonnant enfin. Je suis heureuse de te voir en paix, et que mes conseils t'aient aidé. Je suis fière de toi."

Elle observa vers le toit de l'église. Une note d'une beauté ineffable s'éleva, deux oiseaux prirent leur envol en réponse. Ils tournoyèrent et voletèrent dans leur descente, avant de prendre place autour de la déesse. Deux corneilles, possédant trois yeux violacés, observèrent Raison.

"L'avenir est incertain, il est vrai. Mais si tu t'es déjà dis qu'en retournant dans le passé et en changeant un choix, tu modifierait les cours des choses… Peut-être bien qu'avec les choix du présent tu peux déjà influencer le futur."

Un sourire se dessina sur ses babines, paisible et empli de joie.

"Que ces compagnes t'aident dans tes choix, et t'aident à apporter ton aide aux autres."

Et doucement, Yurai recula pour s'en retourner à sa position initiale, figée.
Le glowstick pourpre de Raison brillait de milles feux.

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POUVOIR OCTROYÉ : Les Corneilles de Yurai.

Yurai fait don d'un pouvoir tout à fait spécial à Raison, car elle lui offre une petite partie d'elle. Un lien direct, par les deux corneilles qui l'accompagneront désormais. Dotée d'intelligence, elles ont chacune un rôle et une utilité particulière.

La première est la corneille de la vérité. La personne ciblée en accrochant son regard aux trois yeux de cet oiseau, déclarera compulsivement une information cachée, qu'elle en ai connaissance elle-même ou non. Le malus qui s'y attache est qu'on parle bien ici d'une vérité, qui reste subjective. Une seule information, pas toute une liste extensive. De plus, l'info restera celle pensée au plus profond de soi, qu'elle soit correcte ou non selon la situation.

La seconde corneille est celle de la tempérance. Celle-ci pourra planter une graine, dans l'esprit de quelqu'un. Une idée persistante qui pourrait ou non germer, mais qui aura au moins le mérite d'exister quelques temps. Elle ne peut cependant insérer dans l'esprit que de la vertu, aucun vice. Il faut que l'idée transmise soit bonne de façon inhérente. La paix, le bien, la bonté.

Raison pourra leur demander ainsi d'agir, il ne pourra évidemment en abuser. Le lien direct avec Yurai implique aussi que celle-ci saura pour quoi il en fait usage. À remarquer que le pouvoir fonctionnera sur lui aussi.

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