Un océan de désolation [PV Sésame]

ft - Sésame

Un océan de désolation

L’été approchait, sa douce chaleur, son soleil radieux, ses plantes succulentes, tout ce qui ravissait la jeune maman. Octavia se demandait bien ce qu’avait pu devenir Sorrow, la louve lazuli qu’elle avait croisé sur l’île aux roses à l’époque et sa curiosité fut piquée lorsque, au détour des couloirs du dédale Nakhu, elle avait surprit une petite information sur la disparition du dôme. Elle embarqua son fils, qui lui arrivait déjà bien quasiment à l’épaule tant il grandissait vite. Momon, en bon petit gars, n’avait pas su dire non à sa folle de mère et lui fila le train de bon matin. La louve ivoire n’avait cessé de jacasser tout le long et son fils, commençait à ne réellement plus suivre la conversation, n’ayant retenu que cette histoire de roses.

Mais lorsque le duo atteint enfin les premières terres désolées, le sourire et la bonhomie d’Octavia s’affadir instantanément. Les vastes plaines étaient bien sèches ici bas, et une boule serra la gorge de la dame solitaire. Un pressentiment qui la laissa muette. Momon, quant à lui, ne pouvait qu’observer un nouveau monde, sans vie, pas de quoi envier ses terres qui l’ont vu naître. Il osa briser le silence pesant, car même borgne, il avait aperçu du mouvement au loin.

« M’man, regardes là bas ! Y a quelque chose je crois ! »

Les yeux d’azur se tournèrent vers la direction que pointait le museau de son enfant. Un pétillement s’installa alors et Octavia, frottant l’épaule de son fils lui adressa quelques paroles :

« Ouh que tu es doué mon bébé ! On va aller le voir ! »

Si elle avait pu, elle lui aurait malaxé les joues en passant, cependant, la louve s'empressa d'avancer.

« Euh t’es sûre ? » fit-il un brin d’inquiétude dans la voix.

Ce que la louve ignora royalement car ses pattes commençaient à tâter la terre poussiéreuse. Ce à quoi le louveteau ne put que suivre le mouvement sans broncher davantage. La douce voix s’égosilla pour interpeller l’animal au loin :

« HEY OH ! OUI VOUS ! JE CHERCHE QUELQU’UN POUVEZ VOUS NOUS AIDER ?! »

Si loin fusse-t-il, toute la plaine aurait pu entendre les cris de Via tant elle savait se faire entendre. Le louveteau resta un peu en retrait à mesure qu’ils s’approchait d’un autre loup.

- Sésame s'en serait donné des claques.
  
  Après la discussion avec Holly sur les dieux et les meutes, il avait cogité et avait eu envie, par curiosité, d'aller voir les différents temples. Enfin... surtout ceux de Moiro et Ao, les deux seuls accessibles sans danger. Le solitaire n'avait pas envie de se frotter à Mido ; il avait toujours froid dans le dos à se souvenir du gouffre aux ossements, des cadavres dans la grotte, et aux cris de la Lazulis à la patte brisée. Alors quand il se retrouva par accident, lors de son exploration, dans cet immense creux, et qu'il réalisé qu'à quelques centaines de mètres se situait un immense lac, dont le centre diffusait un vert vif, il compris qu'il était sur les terres du dieu raptor. Le seul qu'il ne se sentait pas la force d'aller voir.
  
  Sésame n'était pas le plus bête des loups, loin de là ; sa vivacité d'esprit, sa curiosité et ses connaissancs compensaient des capacités physiques qu'il n'avait jamais pris la peine de développer. Mais dans cette situation, il n'était quand même pas très à l'aise. Au moment où il décidait de faire demi-tour et de remonter, pour aller voir d'autres horizons que cette plaine désolée, une voix soudaine lui parvint.
  
  « HEY OH ! OUI VOUS ! JE CHERCHE QUELQU’UN POUVEZ VOUS NOUS AIDER ?! »
  
  Pas besoin d'être un génie pour savoir que la louve s'adressait au solitaire, et ce dernier, habitué à l'hospitalité et à venir en aide aux autres, se dirigea vers elle. Il vit qu'elle était accompagnée d'un louveteau, qui semblait beaucoup moins enthousiaste que celle qui était visiblement sa maman. Sésame ferma la distance qui les séparait, et s'adressa au duo.
  
  " Je suis là, dites moi comment je peux vous aider ? Tout va bien ? "
  
  En attendant la réponse, Sésame détailla le duo face à lui. Aucun des deux ne portait de glowstick, et ce fut la première chose qui attira son attention. Anciens lazulis ou solitaires ? En tout cas, la louve portait une palette de couleur que le jeune loup A-DO-RAIT. Un pelage blanc et beige, réhaussé de jaune-vert-bleu, avec un sidecut du plus bel effet. Le louveteau se distinguait par deux particularités visuelles fortes : un bandeau sur l'oeil droit, et surtout des... grands crocs ? défenses ? Qui lui donnait un petit côté sanglier.
  
  Un duo pour le moins original, mais Sésame ne s'arrêtait jamais à ça.

ft - Sésame

Un océan de désolation

Le loup semblait joviale, ou pour le moins accueillant. Ce n’était pas pour déplaire à la louve claire qui battait l’air sous le museau de con fils grognon. Le loup aux teintes brunes s’approcha pour se trouver désormais en face d’eux et il se trouva être très charitable. Via lança un regard de « j’avais raison tu vois » à son fils avant de se retourner vers le mâle. Sans trop de cérémonie, elle lui bombarda la truffe avec ses demandes :

« Ah que c’est appréciable un loup qui tend la patte à son prochain, hein mon chéri ?! »

Dardant un coup d’oeil à Momon qui restait dans les pattes arrières de sa mère, ne laissant dépasser que le côté gauche de son visage d’un côté, et son fessier de l’autre. Sans trop lui laisser le temps de soupirer, Via enchaîna :

« Bon je ne sais pas trop si vous êtes du coin mais vous voyez je recherche une vieille connaissance ! Une ancienne lazuli, du moins je pense que c’est le terme après tout ce… foutoir qu’ils ont vécu ! »

D’une patte, elle pointa la plaine morte autour d’eux. Puis reprit dans un soufle :

« Alors c’était une louve, toute rouge avec des marques beiges, les yeux bleus, adepte des légumes quoi qu’un peu rondelette avec sa grosse fourrure… »

Octavia plaça sa patte sur sa bouche, tentant de se rappeler des détails utiles pour sa recherche. Momon quant à lui, fixait le mâle inconnu et tapait dans les pattes de sa mère pour l’interpeller.

« Un peu âgé, voyez ? Vous l’auriez pas croisé par un heureux hasard ? Qu’est-ce qu’il y a Momon ? »

Le petit marmonna :

« Mais on le connaît pas, M’man, arrête, il va avoir peur si tu parles trop... »

Un peu offusquée, Octavia rétorqua :

« J’oubliais, je m’appelle Octavia, et lui, ce petit bout de chou c’est mon fils Momon ! Il est à cheval sur le fait de pas déranger les gens. »

Dans un bon rire franc, la louve releva sa patte arrière sur laquelle s’appuyait le louveteau sombre. Il manqua de se vautrer devant l’inconnu brun mais se rattrapa sur ses 4 pattes. Et lança un petit gémissement :

« Mais maman… on le connaît pas je te dis, laisse le tranquille ! »

Fit-il, se replaçant à l'abri des pattes de sa mère.

- « Ah que c’est appréciable un loup qui tend la patte à son prochain, hein mon chéri ?! »
  
  "Mon chéri" ne semblait pas très convaincu, et plutôt embarrassé, caché derrière les pattes et la queue de sa mère. Contrairement à Cendres qui se cachait par timidité, celui-ci semblait se cacher par honte. Mais la louve reprit rapidement, d'une voix forte, dans un souffle.
  
  « Bon je ne sais pas trop si vous êtes du coin mais vous voyez je recherche une vieille connaissance ! Une ancienne lazuli, du moins je pense que c’est le terme après tout ce… foutoir qu’ils ont vécu ! Alors c’était une louve, toute rouge avec des marques beiges, les yeux bleus, adepte des légumes quoi qu’un peu rondelette avec sa grosse fourrure… »
  
  Oh, la vache.
  Le sourire de Sésame s'était figé, un peu coincé, comme l'inconnue lui débitait des litres de parole. Il ne pouvait pas en placer une, et il ne savait pas quand il arriverait à parler. Le louveteau secouait la patte de sa mère pour attirer son attention, observant les yeux roses du solitaire avec un air d'excuse. Il semblait mort de honte et le loup brun avait presque mal au coeur pour lui. Mais la louve n'avait pas terminé.
  
  « Un peu âgé, voyez ? Vous l’auriez pas croisé par un heureux hasard ? Qu’est-ce qu’il y a Momon ? »
  
  Okay, ça faisait une information importante.
  
  « Mais on le connaît pas, M’man, arrête, il va avoir peur si tu parles trop... »
  
  La louve sembla offusquée.
  
  « J’oubliais, je m’appelle Octavia, et lui, ce petit bout de chou c’est mon fils Momon ! Il est à cheval sur le fait de pas déranger les gens. »
  
  Avec une maman comme ça, plutôt compréhensible. Bon, Sésame ne prenait pas spécialement les choses à coeur et n'en tiendrait pas rigueur, mais plus d'un auraient fui.
  
  « Mais maman… on le connaît pas je te dis, laisse le tranquille ! »
  
  Et Momon revint se cacher. Sésame relâcha sa respiration, qu'il avait involontairement retenue pendant le flot de parole. Il reconstitua son plus poli sourire, amusé, et répondit.
  
  " Enchanté, Olivia, Momon. Je suis Sésame. Malheureusement je ne suis pas d'ici, je suis un solitaire. Donc je ne saurais pas vous renseigner sur votre amie. Après tout ça, peut-être a-t-elle quitté les terres ? Selon ce qu'elle aimait, elle a peut être déménagé ? "
  
  Propositions potentielles, parce que Sésame n'avait absolument aucune idée de la moindre louve décrite ainsi. La seule Lazuli qu'il avait vue était celle qu'il avait sauvée avec Tawana, et elle ne correspondait pas à la description, hormis les yeux bleus. Il se sentait un peu désolé de ne pouvoir l'aider après toutes les informations qu'Octavia avait donné, mais il ne pouvait pas inventer des choses.

ft - Sésame

Un océan de désolation

Momon regardait le pauvre loup retenir sa respiration. Pour un peu, le louveteau se demanda presque si il n’allait pas tomber dans les pommes. Quand enfin, il fut libéré de l’oppression arc-en-ciel, il put répondre et le petit fut quelque peu soulagé qu’il soit cordial. Un miracle venait de se produire, sa mère n’avait pas fait fuir quelqu’un à force de trop parler ! Soudain, le louveteau fut comprimé car sa mère s’était assise et l’avait coincé entre ses pattes avant et son ventre encore un peu distendu.

Octavia, quant à elle, ne se rendit pas compte que son fils se débattait pour s’extirper de sa prison. Il était trop délicat en comparaison de Ruine. La louve soupira et d’un air un peu contrit remercia le solitaire :

« Quel dommage, je ne connaissais pas assez les membres des lazulis, je pensais que vous en étiez un… Enfin bon on va pas se laisser abattre ! Enchantée de faire votre connaissance Sésame ! »

La louve lui adressa un sourire des plus joviales. Et le petit loupiot sombre réussit tant bien que mal à se rouler en dehors de cette prise de catch. Le cul en l’air, il n’osait même plus bouger. Et quand Via se tourna vers lui, elle fut étonnée de cette position et de ses membres antérieurs, le redressa et lui tapota le plastron poussiéreux tout en continuant :

« Bah fallait le dire mon bébé que t’étais pas bien, je t’aurais aidé ! »

D’un air boudeur, Momon n’osa lui répondre et tourna le dos à l’assistance pour se poser plus loin et les observer sans piper mot.

« Et bien, les enfants, c’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire… Mais bon, ils sont adorables ! »

Guillerette et un peu gâteuse sur les bords, Octavia se retourna vers Sésame tout en agitant la queue.

« Ne vous billez pas l’ami ! Je finirai bien par trouver quelque chose si je trouve d’autres lazulis que Judas ! »

La pensée du mâle paresseux la fit presque rire mais la solitaire enchaîna :

« Et vous, qu’est-ce qui vous amène par ici ? »

Au loin le jeune lança à sa mère :

« Maman, va pas traumatiser ce monsieur steuplé ! »

Ce à quoi Octavia répondit par une mou qui voulait dire « causes toujours ! ».

Est-ce le bruit qui l'attire, ou bien votre odeur nauséabonde de mammifères ? Quelque chose approche, à peine perceptible même pour vous. Là, dans les buissons épais, non loin de votre position. Il vous contourne pour se cacher du vent, de votre vue. Et quand il se tient derrière toi, Sésame, il saute hors de sa cachette, te chargeant avec faim.

Ce n'est que quand tu te te retournes que tu comprends la situation. Et avant même que tu ne réagisses, que tu ne puisse ciller, une autre forme, éclatante de vert, attrape ton assaillant. Ils roulent. Il se mordent. Ils sifflent. Ce n'est que quand ils se séparent pour se jauger, que tu peux enfin voir ce dont il s'agit.

Le Raptor de Mido vient de contrer un Utahraptor.

Pour vous sauver, vous, si paisibles, de cette fourberie. Mais probablement aussi pour vous donner un avertissement de sa constante surveillance.

Les deux êtres venus d'un autre temps se cherchent, se confrontent ; claquent des mâchoires. Et puis, en désespoir de cause, préfèrent encore fuir, l'un pourchassant l'autre de son territoire.

Le silence est retombé.
Et il semblerait que vous soyez de nouveau seuls.

Pour combien de temps ?

- « Quel dommage, je ne connaissais pas assez les membres des lazulis, je pensais que vous en étiez un… Enfin bon on va pas se laisser abattre ! Enchantée de faire votre connaissance Sésame ! »
  
  Pendant que la louve lui répondait avec enthousiasme, Sésame pouvait voir Momon se débattre, écrasé par sa mère. Le solitaire se demanda comment placer quelques mots pour indiquer à Octavia qu'elle écrasait son cher bambin, mais elle se tut et s'aperçut de sa situation avant qu'il ne dise quoi que ce soit.
  
  « Bah fallait le dire mon bébé que t’étais pas bien, je t’aurais aidé ! »
  
  Le louveteau se renfrogna, vexé, et Sésame lui lança un regard compatissant comme il allait bouder plus loin, s'éloignant de sa catcheuse de maman. Ca n'avait pas l'air facile tous les jours. Puis, battant la queue, Octavia reprit d'une voix forte et enthousiaste. Que d'énergie !
  
  « Et bien, les enfants, c’est pas aussi simple qu’on pourrait le croire… Mais bon, ils sont adorables ! Ne vous billez pas l’ami ! Je finirai bien par trouver quelque chose si je trouve d’autres lazulis que Judas ! Et vous, qu’est-ce qui vous amène par ici ? »
  
  « Maman, va pas traumatiser ce monsieur steuplé ! »
  
  Sésame supposa que Judas était le nom de l'amie en question, et il s'amusait grandement intérieurement à voir les échanges à la fois affectueux et à la fois conflictuels de ces deux êtres pour le moins caractériel. Mais soudain, alors qu'il allait répondre, il sentit les poils sur son dos se dresser comme par réflexe. Inquiétude, qui lui fit tourner une demi-seconde ses yeux roses derrière lui.
  
  Si Momon avait été victime de catch, il était tant pour Octavia de comprendre ce qu'était l'étouffement.
  
  Alors que la créature était en train de fondre sur lui, une forme verte avait surgi, la plaquant au sol et l'éloignant, se lançant dans une bataille avec l'ombre. Le bond que le solitaire avait fait en jappant s'était changé en écrasement accidentel de sa comparse sous la terreur qui s'était emparé de lui l'espace de quelques instants. Le raptor vert fluo de Mido se lança à la poursuite du monstre qui avait tenté de les attaquer, et le silence retomba. Un peu sonné, Sésame s'aperçut qu'il pesait de tout son poids sur la pauvre Octavia, et il poussa son popotin, s'ébrouant pour remettre poils et chevelure en place.
  
  Ils étaient sur les terres de Mido, et ce dernier venait de les sauver tout en leur envoyant un message très clair. Sésame était loin d'être bête, et il avait parfaitement compris le signal. Je ne laisse pas les innocents mourir pour rien, mais je suis là. I am watching you and oh, don't you dare forget it, boy. Un peu plus sérieux, le solitaire répondit toutefois à la question première d'Octavia.
  
  " A la base, j'étais venu ici pour voir les temples des Dieux, j'ai été intrigué par ce qui s'est passé chez les Lazulis... Visiblement, Mido nous a montré une partie de son pouvoir. Par contre, je ne sais pas ce qu'était cette.... créature. Tout va bien de votre côté à tous les deux ? "

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Un océan de désolation

Sans trop rien comprendre, Octavia resta bouche bée quand la silhouette menaçante s’apprêtait à tailler Sésame en pièce. Puis un cri, et un autre, la tessiture du mâle ne manquait pas de piquant mais celle du raptor encore davantage. La louve s’apprêtait à courir en direction de son fils pour le protéger. Mais le poids, plutôt imposant, qui lui tomba sur le poil la plaqua au sol. Le souffle coupé, elle ne put crier à l’attention de son bébé. Mais lui avait bien comprit que son intérêt n’était pas de rester à l’écart. La panique aidant, Momon s’était réfugié derrière le mâle solitaire, planquant sa truffe dans les pattes de sa mère qui l’enveloppa du mieux qu’elle put, il était trop grand pour être entièrement couvert. Surtout en considérant l’imbécile qui lui bloquait le corps. Sans broncher, ils se pelotonnaient l’un contre l’autre, ignorant la lutte derrière eux. Seul rappel à cette chose, c’était les cris stridents des animaux sauvages.

Quand le silence revint enfin, Octavia daigna soulever les paupières qu’elle avait fermé si fort que les larmes s’en échappait. Cette peur indicible qui lui tenaillait les tripes, l’empêchait même d’oser bouger quand le solitaire brun se releva enfin. Il lui fallut bien un moment pour reprendre ses esprits alors que machinalement, la louve au manteau d’ivoire tâtonnait le corps de son petit qui tremblait comme une feuille. Il n’avait rien, c’était le principal, elle non plus visiblement. D’un bond, le corps de la solitaire se replaça en position debout, une lèche dans la crinière de Momon qui s’accrochait désespérément à ses pattes. D’un regard accusateur, elle jugea Sésame et lui rétorqua :

« Et bah, quel courage ! Ouais ça va, ça va. »

Elle soupira tout en songeant à ce qui aurait pu arriver.

« Personnellement j’ai pas vraiment compris à part que vous m’avez empêché de protéger mon gamin avec vos fesses ! »

La louve lui fit une moue d’agacement, elle espérait au moins des excuses. Mais pouvait-elle lui en vouloir ? On était pas tous fait du même bois, alors elle secoua le museau pour tenter de passer à autre chose.

« On ferait bien de pas rester planter si on veut éviter de recroiser ces deux là. M’est avis que c’était bien trop surnaturel pour nous ! »

Mido était si irascible que les loups n’avait plus droit à la sécurité ici bas. Via le comprenait que trop.

« De ce que nous as raconté Judas, les lazulis ont implosé, enfin leur meute. Ils ont réparé les affronts fait aux déesses, mais paraît que le raptor a pas apprécié la chose. Il sait même pas comment il a eu ses gosses d’ailleurs le Judas, parce qu’il a croisé Raison une fois et pouf un mâle en cloque. Remarque je peux parler… »

Elle n’osa le dire, mais elle regarda avec amour la boule de poil qui ne disait plus rien.

- « Et bah, quel courage ! Ouais ça va, ça va. Personnellement j’ai pas vraiment compris à part que vous m’avez empêché de protéger mon gamin avec vos fesses ! »
  
  La louve soupira, et Sésame plaqua ses oreilles en arrière, contrarié. Protéger son gamin ? Si le raptor de Mido n'était pas intervenu, ils auraient tous été réduits en charpie, que le solitaire ait écrasé sa comparse ou pas. Elle l'accablait de mille discours peu utiles et le moindre faux pas lui valait une remarque ? Le loup aux cheveux bleus n'allait pas répondre, mettant la colère d'Octavia sur sa peur soudaine, mais il avait été refroidi par une telle réaction. Il n'avait pas honte d'avoir eu peur.
  
  « On ferait bien de pas rester planter si on veut éviter de recroiser ces deux là. M’est avis que c’était bien trop surnaturel pour nous ! »
  
  Sésame acquiesça en silence, résistant à l'envie de sortir quelques mots d'un ton glacial.
  
  « De ce que nous as raconté Judas, les lazulis ont implosé, enfin leur meute. Ils ont réparé les affronts fait aux déesses, mais paraît que le raptor a pas apprécié la chose. Il sait même pas comment il a eu ses gosses d’ailleurs le Judas, parce qu’il a croisé Raison une fois et pouf un mâle en cloque. Remarque je peux parler… »
  
  Octavia fixa son fils avec douceur dans le regard, mais Sésame était perplexe. Judas n'était finalement pas son amie féminine, mais un mâle visiblement ? Et qui était Raison ? Il se souvenait que Eva la pie lui en avait parlé, et qu'il -ou elle ?- s'occupait du magnifique jardin des Nakhus. Bon, tant pis, de toute façon, il avait arrêté de se poser des questions rapidement. Punk Wolf était un endroit étrange, et plus ça allait, moins il était sûr de se sentir en sécurité à se mêler aux autres. Il grommela une réponse, d'un ton plus agacé qu'il ne le voulait.
  
  " Ca commence à faire beaucoup de bébés magiques. Enfin bon... je crois que je suis pas plus mal loin de toute magie, moi. Pas envie de finir avec un louveteau surprise, ou de me voir dépouillé de toute vie par une créature omnisciente. "
  
  La queue qui bat de droite à gauche, basse, puis il reprit d'un ton grincheux.
  
  " Partons d'ici. Je ne doute pas que vous protégerez Momon sans peur et sans reproche si ce monstre revient, mais je n'ai pas envie de me faire croquer. "
  
  Il commença à s'éloigner, un peu surpris de sa propre irascibilité, mais rajouta une question à Octavia.
  
  " Et c'est qui, Raison ? Ce n'est pas la première fois que j'entends son nom. Une louve nommée Eva m'en a déjà parlé. "

ft - Sésame

Un océan de désolation

Ignorant complètement les attitudes rageuses de Sésame, Octavia tentait de rassurer son fils qui tremblotait comme une feuille. Si il n’était pas content, c’était bien son problème, la louve avait la franchise bien trop facile. Mais quand il mentionna les bébés magiques, ses oreilles tressaillirent. Elle aussi se serait bien passée de magie mais elle aimait pourtant ces trois petits comme si elle les avait voulu. Via se targua d’un petit commentaire :

« Un enfant est toujours une chose magique pour un parent, même si les circonstances ne sont pas toujours les meilleurs ! »

Jetant un coup d’oeil vers le solitaire, il ne devait pas encore comprendre ce que cela apportait. Des joies, des peines, des soucis, tout un tas de choses. Mais elle pouffa de rire en pensant à Raison et sa garderie.

« Enfin quand on en a 10 d’un coup ça fait tout de même beaucoup ! »

Mais il avait raison sur un point, ils devaient partir et vite. Elle ne tiqua pas sur le ton peu avenant et emboîta le pas du loup brun. Momon ne se fit pas prier pour rester planquer entre les deux adultes. Il avait les yeux écarquillés comme si tout n’était plus que danger. Cependant la raison lui revint à la mention d’Eva. Il lança innocemment :

« Vous avez déjà croisé maman ? »

Via se dit qu’il devait bien se raccrocher à quelque chose pour ne plus avoir peur. Elle répondit tout de même :

« Raison, et bien, c’est un Nakhu, c’est lui et ses gosses en grandes partie qui s’occupe du Petit Eden. Il est du genre calme et réfléchit. Mais bon, le sort est un grand farceur héhé. »

Elle ricana tout en fixant son petit.

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