La famille, la famille (libre à tout perso ayant connu Susie avant l'event)

Dernière édition par Imaginaire le Lun 17 Jan 2022, 21:39, édité 1 fois

"J'aimerais faire un discours parce que j'ai bu
Levez tous vos verres, j'aimerais dire un truc
Pour les bons et les moments gênants qu'on a vécus
Pour tous ceux qu'on verra jamais plus
J'aimerais rappeler qu'on aurait pu trouver des excuses
Mais on s'retrouve ensemble dans un coin perdu
Quoi qu'on en pense, une chose est sûre
On restera la meilleure famille qu'on ait jamais eue"

Un peu de contexte:

Putain, que c'était bon d'être en vie !

Parce-que bon, c'était pas gagné, hein ? Affronter une murène géante, tomber du haut d'une falaise… Ouais, c'était peut-être pas l'idée du siècle.
Et pourtant, au final, est-ce que ce n'était pas une raison de plus de se réunir, de se bourrer la gueule et de célébrer la vie, tout simplement ?

Susie titubait au milieu des siens parce-que PUTAIN ELLE ÉTAIT TORCHÉE.
Et ça la rendait émotive, la Susie. Un peu. Parce-que même si c'était une putain de grosse brute, elle les aimait, hein ? Au moins un peu.
Ses parents, qui avaient eu la patience de l'élever et de cultiver les bons moments, malgré son caractère de cochon.
Sa fratrie, qui avait su la supporter au point de ne pas la sortir de leur vie.
Sa meute, qui savait se serrer les coudes, surtout face aux pires des tempêtes, même si tout le monde se charriait à différents niveaux.

C'était ça, la vraie vie, hein ?
Hein ?
Parce-que Susie était désespérée à l'idée que tout ça ne soit qu'un rêve, alors qu'elle était encore en train de chuter du haut de cette putain de falaise. Et que tout ça n'ait jamais l'occasion d'exister.

Codage par Libella

Ils étaient là, tous les trois. Sortis de nul part, des âmes présentes, presque vivantes. En bien, ou en mal, ils étaient ici. Astrid, la plus silencieuse, était collée au cul de la louve, à suivre chacun de ses pas, à tendre les oreilles à chacune de ses paroles. Pour elle? C'était limite vital, de suivre les traces de Susie. C'était important, d'écouter, et d'être prête à répondre à ses attentes.

Petit serviteur, elle était là, Astrid.

Abysse, lui. Souriait, l'air joyeux et léger, serein. Jeune, comme à son bon vieux temps, il avance vers sa fille, le coeur battant d'amour à en avoir assez pour tout le monde, et encore plus. Moins souffrant par la vie, il s'arrête devant elle, débordant d'énergie. Ses yeux blancs, n'était plus si vide, un brin de pupille était voyant, il la regarde, il sourit. Et doucement, il ouvre la gueule. Lui soufflant comme quoi elle était si belle, si musclée, si unique, si...elle. Car oui, Abysse à cet instant, la voyait. Il la regardait, en chair et en os, le mâle, avait la vue et pouvait ainsi contempler sa princesse.

Chimaera lui, était plus loin sur le sol, faiblard, et charrier par les autres. Il ne riposte pas, de capitaine dans le monde réel, il était mousse, dans ce coma. De quoi s'amuser un peu.

Au bout d'un moment, dans un mouvement maladroit, Susie se détourna pour se cogner dans Astrid. Qu'est-ce qu'elle faisait là, si près ? Boarf, pas grave, la grande femelle vint l'enlacer de ses antérieurs.
- Putain, Astrid, j't'aime...
Ouais, elle était bien bien torchée, la Susie.

Quand son père débaroula de nul part pour la complimenter… Elle cligna très fort des yeux. Il se passait quoi là ? Il savait bien, normalement, qu'elle n'aimait pas être le centre de l'attention, comme ça, en public...
- 'Pa ! Chuuuuut !
Elle tenta de mettre ses deux pattes avant sur la gueule du loup abyssale.

Codage par Libella

Astrid restait silencieuse. Et, comme obligée d'entrer dans le jeu de sa soeur, car c'était elle qui décidait, elle enlaçait machinalement la louve pour lui répondre la même chose. Le regard vif, mais comme scellé, elle le pose dans celui de Susie avant de la relâcher. Astrid restait fidèle à sa soeur. Lui collant aux pattes, lui collant les flancs. Mais quelque chose n'allait pas.

Abysse, lui, continuait de parler avant d'être bloqué par les pattes de la louve. Il la fixe, silencieux à présent. Sa peau devint de plus en plus sombre, sa tête pivote sur le côté, dans un petit craquement. Il semblait, profondément touché.. par ce refus.

"-Toi....toi ne pas aimer? Toi ne veux plus que moi aimes ma princesse?" Il recule..Astrid elle, vint se mettre devant sa soeur.

"-Je peux faire tout ce que tu veux! J'obéirais!" Elle levait la tête vers son "père". "Même le tuer si tu le souhaites pour qu'il se taise à jamais!" Son regard vint de nouveau sur Susie. Elle obéirait oui, mais dans son regard, elle était profondément malheureuse.

Et Chima? Sans doute par son faible corps, et son esprit limité, fut tué, emporter au loin pour être jeter à la mer.

A tous, leurs voix semblaient être lentes, faibles.

Susie n'avait pas les moyens cognitifs de réaliser qu'elle n'était pas en train de vivre la réalité. Pourtant, elle s'apercevait bien que quelque-chose allait mal... Ou plutôt, que rien n'allait bien.
Ce n'était pas l'effusion de joie ni les festivités qu'elle espérait.
Ce n'était pas là l'occasion d'exprimer son affection à sa famille.
Ce n'était pas là le moment de la repentance et de l'acceptation.
Elle n'était pas encore au bout de ses peines.

Aux paroles de sa sœur, elle frémit, avant d'aboyer.
- Quoi ?! Non ! Jamais !
Elle n'avait même pas les mots pour exprimer l'horreur qu'elle ressentait, se contentant de reculer, essayant de s'échapper d'Astrid. Mais plus ses pattes s'évertuaient à vouloir créer de la distance, plus il lui semblait s'approcher de sa sœur, comme si son corps ne répondait plus et faisait l'inverse de ce qu'elle lui demandait.

Codage par Libella

Un non? Astrid ne comprenait pas alors le besoin de sa soeur. Son regard vide se penchait, coulant sur la louve en face d'elle. C'était un non? Etait elle aussi stupide qu'elle le pensait finalement?

Elle disparaît un laps de temps, comme envolée. Abysse lui, restait face à sa fille qui tentait de le fuir. Pas de chance, Susie tentait de s'éloigner, mais lui la voyant revenir vers lui. Ne comprenait pas le rejet de sa fille

"-Pourquoi toi veux fuir moi?" Du noir coule de ses yeux blancs, les rendant aussi sombres que les abysses. Sa peau devint étrange, encore et encore. Sa voix, était brisée, comme celle d'un robot détraqué. Il vieillissait, une année à chaque seconde. Jusqu'à ce que son corps s'effondre.

"-Pourquoi toi veux fuir mooii??" Il s'écroule, ses os craquent. Il vieillit. Il meurt. Dans la peine, dans la douleur.

Astrid revint, attachée à la patte de Susie par le biais d'une chaîne à son cou, allongée. Immobile.

Et maintenant Astrid disparaissait. Et pourtant, Susie ne releva pas l'ineptie de la chose, son inconscient nécessitant de la conserver dans cet état de sommeil profond.
Il s'y prenait pourtant bien mal, puisque son sommeil se faisait maintenant agité. D'autant plus que la présence de son père persistait, alors qu'elle ne demandait qu'à la fuir. Pourtant, comme le corps d'Abysse se dégradait, Susie ne put s'empêcher de penser qu'il était en train de se décomposer, comme s'il était décédé.
Et, quand bien même cherchait-elle à s'échapper un instant plus tôt encore, elle ne voulait pas que celui-ci disparaisse. Alors, elle projeta son corps en avant, cherchant à l'attraper alors même qu'il disparaissait. Et elle cria de toute la force de ses poumons.
- PAPA !

La louve sentit un contact à sa patte arrière droite. Un contact froid, presque douloureux. Elle détourna lentement le regard, effondrée, pour y trouver une chaîne, la reliant à sa sœur.
Au moins, elle, ne partira pas.
- Astrid, souffle doucement la louve musclée, se rapprochant d'elle pour l'enlacer. Astrid, je crois que papa est mort...

Codage par Libella

Trop tard. Il était au sol, décomposé pour redevenir poussière peu à peu. Astrid elle, était inerte, pendante lamentablement dans les bras de sa soeur, yeux grands ouverts, et pourtant, morte. Un vent balaya la plage, fuyant droit vers Susie dans une mélodie macabre.. Pour y faire voler la poussière du vieux loup. Un rire, sinistre, s'infiltre dans les oreilles de la concernée, Céto, peut être, heureuse.

La fourrure d'Astrid devint vapeur, et bientôt... La noirceur enveloppait Susie. Plus de bruits, plus de lumières, rien que le... néant et la solitude.

[Fin pour moi]

Néant dans lequel Susie resterait, jusqu'à ce qu'un autre cauchemar commence, peut-être, ou alors jusqu'à se réveiller.

Concernant la suite:

Codage par Libella

» La famille avant tout - LIBRE
» La famille avant tout - Marty
» Petit Bateau, dis nous tout! (Susie)
» « Parce que nous sommes une famille » Korra [Libre pour la famille seulement]
» Grande famille | Libre aux relations/connaisances de la famille