Regarder grandir ✡ Ottar

Regarder grandir.

Il avait observé la façon dont il avait prit de la taille, Ottar, dont il avait prit du poids (et sa sœur, aussi, mais c'est sur lui qu'il s'attardait car lui n'était pas loin, presque devant lui). La façon dont l'enfant a peine venu au monde, celui qu'il avait vu à sa première seconde de vie, n'était plus un bébé dépendant mais un louveteau capable de marcher et de parler. Il avait observé l'évolution dans sa globalité, comme il n'avait jamais prit le temps de le faire jusqu'à ce qu'il réalise plus concrètement, ce que c'était, que de donner la vie.
Lui qui pensait ne jamais assister une mise-bas, se considérant loin de ce domaine, s'était soudain retrouvé acteur secondaire ; plus qu'aider Sakura, il se devrait bientôt d'aider Tawana.
Cela le stress.
Mais il était aussi stressé, un peu, pour Sakura. Il avait réussi malgré tout.
...
Il peut davantage se préparer. Quand bien même la situation était différente, pour lui, plus compliquée. Beaucoup plus compliquée. Il hésite même à traquer des bêtes gestantes pour s'entrainer, il réfléchit beaucoup à comment faire, le protocole qui lui vient est dangereux mais il n'en trouve pas d'autre, et-

Maintenant, il fait taire ces pensées mauvaises. Il respire, profondément.
...
Et il continue. De regarder grandir.
Il peut même faire plus que ça. Il peut s'approcher de lui, un peu plus. S'annoncer d'un

« Bonjour, Ottar. »

Désastre parle à un enfant comme il parle à un adulte, incapable de s'adapter à un âge.

Et que devait-il faire, maintenant qu'il s'était annoncé ?
Il n'a pas l'habitude, d'agir sans réfléchir. Il l'a fait, là, pourtant : s'il s'est dit qu'il allait s'approcher, au lieu de toujours observer de loin... Il ne sait pas quoi faire d'autre, Désastre. Il n'est pas le premier enfant qu'il voit de prêt, pourtant : il avait parfois surveillé TeHari, quand elle était encore une enfant.
...
C'était il y a très longtemps, il a oublié tout ce qu'il avait pu faire, avec elle. Il se rappelle soudain à quel point il n'est pas très à l'aise, avec les autres, à quel point tout nouvel individu nécessite une analyse pour qu'il parvienne à le comprendre, au moins un peu. A quel point son esprit réfléchit un peu moins bien, avec le froid qui dura trop longtemps et à peine s'estompe, avec l'angoisse pour le mentor qui occupe beaucoup de sa rationalité.
Les yeux détaillent l'enfant.
Celui qui parle.

« D'accord. »

Il a redressé la tête, balayé du regard hétérochrome la tanière vide.

« ...Ils t'ont laissés seul, sans ta sœur..? »

C'est ce qui l'interpelle et ce qu'il relève. Est-ce qu'elle s'est perdue ? Ils sont partis à sa recherche. Sinon, pourquoi laisser juste le fils, ici ? Il comprend aussi peu le jeune mâle et la situation présente, mais il se sait apte à tout comprendre en faisant en sorte d'obtenir les bonnes informations.
Il ne sait pas non plus, s'il doit rester avec lui, maintenant, ou passer son chemin.
Il ne pouvait pas être en danger, au castel.
Sauf si un monstre aux yeux tourbillons en franchis les murs.

Un gardien. C'est avec un gardien, que la sœur était.
Oh.
Le visage est resté impassible quand l'esprit, lui, s'agite. Il comprend que Sakura désigna un loup autre, pour veiller sur un des deux petits. Les deux, peut-être : il aurait dans ce cas faillit à cette tâche, puisqu'un se trouvait être ici, devant lui. Il comprend qu'il ne fait pas d'erreur en pensant çà, Désastre, car l'enfant suggère de prévenir le gardien et de sortir ensuite retrouver père et mère.
Il ne voit pas de raison, de dire non.

« D'accord. »

Et il ne dit pas autre chose que d'accord, encore. L'odeur d'Ottar connue, lever le museau suffit à lui faire retracer les chemins pris, les allers et retours, à dissocier de tout la piste qui remonte jusqu'à une grotte où se trouve deux autres âmes, l'une plus agitée que l'autre.
Le babysitter. Il n'a pas un rang qu'il aurait apprécié : il ne sait pas s'il est vraiment fait pour garder des enfants, Désastre, et c'est peut-être une mauvaise idée d'accompagner celui-ci. Mais, encore, il se souvient de TeHari enfant, et il se dit qu'il en est capable.
...
Du moins, en capacité de ne pas le perdre et de le garder en bonne santé. C'est déjà bien, il croit.
Quant à retrouver ses parents... La tâche serait simple. Il ne sait pas s'il doit l'accomplir, pourtant : sans compétence, il serait dangereux pour lui de se retrouver prêt d'une traque. Il pourrait perturber celle-ci, aussi.
Il peut faire semblant de chercher.
En marchant, oui.

D'une foulée adaptée, pour ne pas distancer le petit qui est déjà grand (de ce fait, de prendre le risque de le perdre), le panseur s'aligne prêt de lui et marche vers l'entrée du castel. C'est retrouver l'air tiède (mais encore trop frais pour lui) du printemps, un ciel bleu et un soleil discret.
La Rougelande est encore verte, à cette saison ; elle roussirait lorsque la chaleur reviendrait.

« Beaucoup chassent dans la Rougelande. Ils y sont, peut-être. »

Il estime que Sakura doit davantage être prêt des dents de Rocs.
Ils la retrouveraient quand elle reviendrait, obligée de passer par la plaine pour revenir au castel. Lui, ainsi, pourrait...l'occuper, durant ce temps, sans le laisser seul (car ce n'était pas responsable, il était capable de le savoir), sans le laisser à nouveau au gardien incompétent, aussi.

« ...Tu es déjà venu ? Ici. »

Il est taciturne, Désastre. Il fait des efforts, pourtant...

« Oh..! »

...Et il suffit d'une mue de serpent, pour faire naitre chez lui un enthousiasme dévorant.
Le retour des reptiles seraient pour bientôt et il en est content.

La mue est noire et il l'associe à celles des mambas, il y en a peu dans la moere mais un peu plus dans la Rougelande, plus encore dans les Plaines Savanes dont ils viennent principalement. Il ne la retourne pas, il ne s'en saisit pas, Désastre, préférant laisser là ce qui appartient à un autre que lui. Il respecte ce qui fut oublié et-
La question de l'enfant détourne son attention vers lui. Il n'était jamais venu dans la Rougelande, comme en témoigna le mouvement de sa tête en guise de réponse.
Il avait tout à découvrir des terres Etelkrus, au moins en connaissait-il les dieux.

« Un peu. »

Tous les serpents sont attirés par Kiro, il croit. C'est pour ça qu'il y en a autant, autour de son arbre. Ils viennent comme viennent ses disciples, ceux qui portent le jaune et sont aussi un peu Kiro.

« Le vrai Kiro est à la moère.
...
C'est aussi un serpent. Plus gros. Et jaune. »

Il ne propose pas de l'emmener jusque là, Désastre. Il est déjà peut être en erreur, de l'accompagner dans la Rougelande. Si Sakura ne l'avait jamais sorti ici, lui n'avait pas plus ce droit. Ou bien, elle n'avait peut-être pas eu le temps, de le faire, et ce n'était pas grave si quelqu'un d'autre le faisait.
...
Il ne sait pas. Tawana l'avait laissé accompagné là où il le souhaitait Tehari, mais la disciple d'Aka ne lui dit jamais rien.
Le panseur ajuste sa trajectoire, s'interposant entre un terrier et le louveteau en même temps qu'ils avaient reprit leurs routes. S'il ne savait être ou pas en erreur, en se promenant ainsi... Il le serait inévitablement, si l'enfant venait à être blessé.
Il ferait attention.
A l'environnement, surtout à lui.

Si le terrier fut évité, le nid et son œuf aussi dû l'être.
Désastre reste prudent. Le museau relevé, il capte les odeurs, les relève, les identifie.

« ...Tu sais chasser, un peu ? »

Les yeux hétérochromes se déportent sur lui.
Il a sentit une petite proie, un jeune loir. A son âge, avec Anita, il avait attrapé des rats : peut-être qu'il peut pratiquer cette activité, à défaut le lui apprendre.

Peut-il faire chasser l'enfant ? Il croit que oui. Ce n'est pas quelque chose de dangereux, si on ne le laisse pas faire seul : il avait lui-même appris auprès de Pepper et de Sir Athelstan, quand celui-ci fit une classe où il fut réunit tous les enfants, alors nombreux. Cherchant à lui faire profiter d'une proie facile à avoir et au danger inexistant, comme un mulot ou un lièvre, il huma l'air en recherche d'un rongeur.c
C'est finalement un jeune serpent qui gagna l'attention de l'un comme l'autre.
Il se montrait comme étant un animal courageux qui se dressait face à eux, au fond il le savait terrifié. Un amusement certain, à hauteur de ce qu'il était en mesure de ressentir, passa dans ses iris bicolores, alors qu'il resta à distance raisonnable du serpent.
L'enfant en fit de même, posté non loin de lui. C'est bien.
Et parce qu'il le consulte du regard, il l'aiguilla sur la démarche à suivre :

« Le serpent dit attention. Il peut mordre, si on approche plus. Par peur.
...
Il faut le laisser tranquille. Certains sont dangereux par leur venin. Lui est une couleuvre inoffensive. Mmh. La plupart du temps, les vibrations de nos pas suffisent à les faire fuir, mais certains restent cachés dans les hautes herbes. »

Il évite de trop parler : il pourrait le faire durant des heures, pour les serpents.

« On ne chasse pas les serpents.
...
On peut attraper un lièvre. »

C'est finalement ça, qu'il a sentit. Et d'un mouvement de la tête, il indique l'odeur laissée par l'animal, laissant Ottar en prendre connaissance. Son corps se rapproche du sol, les muscles de ses épaules roulent sous son dos alors qu'il étire ses pattes devant lui.
Il se met en position prédatrice.

« Suivons-le et attrapons-le... Ensemble. Un débusque et le fait courir dans la direction de l'autre, qui l'attrape. »

Le regard glisse sur lui, lui laissant choix du rôle.

Désastre hoche la tête : Ottar attraperait, de ce fait lui le courserait.
Le ventre toujours au ras du sol, la tête aligné à son dos et la queue dans cette même poursuite de ligne, il gardait les oreilles évidées érigées vers l'avant et le nez dressé pour mieux humer. Les sons n'étaient pas ce qu'il pouvait le mieux percevoir, handicapé par l'oreille sourde, quand l'odorat, lui, ne l'avait jamais trahi.
De tout ses sens, il était incontestablement celui qui s'était le plus développé.
...
Les yeux dévient soudain de l'horizon pour se reposer sur l'enfant à ses côtés.

« Ne bouge pas d'ici.
Soit prêt. »

Il ne sait lui apporter d'autres conseils : il a dit qu'il savait chasser, un peu, et que c'est de cette tâche dont il se chargerait, aussi il croit qu'il n'a rien à lui apprendre. Ainsi se met-il en mouvement, ombre souple et anthracite qui se fraye un chemin parmi les hautes herbes dont le rouge reparaissait doucement en signe du printemps revenu et de la chaleur à venir.
Il ne se coupe entièrement de l'environnement, Désastre, soucieux de rester attentif pour protéger le Cœur d'un autre prédateur qu'eux ; pour un lièvre, l'attention n'a pas besoin d'être grande, et il doit rendre l'enfant en aussi bonne forme que s'il était resté chez son gardien (qui, lui, manquait trop d'attention).

C'est une proie facile qu'il sait débusquer depuis l'âge d'Ottar.
Et quand il le voit, là, lièvre aux aguets...
Ses postérieurs se détendent et il se projette en avant, survolant l'animal pour atterrir derrière lui.
Ses mâchoires claquent, il ne le touche volontairement pas,
Il emballe le petit cœur de l'animal, entretient sa panique pour qu'il devienne son principal focus et qu'il ne sente une autre présence.
Ses mouvements l'entourent et le repoussent,
Il le mène droit dans la direction de l'enfant, là où il le laissa.

Droit dans la gueule du loup.
Le panseur se prépare à bondir à nouveau pour reconduire le lièvre vers lui s'il venait à ne pas l'avoir,
Il n'a pour autant pas le moindre doute quant à sa réussite.

Il pense qu'il y a une part d'inné. Que les enfants disposent des mêmes aptitudes que leurs parents : qu'ils doivent juste apprendre à les éveiller, à les faire progresser, pour un jour (sans doute) les dépasser. La confiance octroyée à Ottar lui donne raison sur ce point.
Sakura et Otis étaient de bons combattants. Ottar possédait déjà les réflexes du chasseur et en deviendra un, lui-aussi, de bon combattant.
Dans une foulée aussi souple que ample, les yeux posés sur la proie attrapée, Désastre vint rejoindre le louveteau pour constater cette réussite.

« Bravo. »

Il est bon de le dire. Il croit.
La chasse ne pouvait néanmoins être conclue qu'à la mort de l'animal, pour faire de celle-ci une réussite. Le lièvre gesticule encore, pris au piège entre les crocs qui l'enserrent sans l'abattre pour autant. Peut-être qu'il ne veut pas le tuer. Certains s'attachent aux bêtes qui se mangent, comme les rongeurs ou les oiseaux. Lui n'éprouvait aucun intérêt, aucune pitié pour ces espèces n'ayant pour seul intérêt que de le nourrir ; il était toutefois à même de saisir l'affection que l'on pouvait porter à une espèce autre que celle à laquelle ils appartenaient.
Son ami le plus proche était après tout un serpent.
Peu touché par l'agonie lente, il finit par demander :

« Tu peux le tuer, en serrant plus fort. Pour le manger. Ou le rapporter à tes parents.
...
Si tu veux. »

Il ne forçait en rien, plus à même de suggérer que d'obliger dans sa nature de suiveur et non de leader.

« Nous pourrons rentrer, ensuite. »

Cela lui semblait être déjà beaucoup, comme sortie, pour un jeune loup. Le panseur veillait à l'état de fatigue de chacun, et ne souhaitait abimé le louveteau, aussi prometteur et endurant puisse-t-il être. Certaines blessures immuables survenaient pendant la croissance, il l'avait découvert : il fallait savoir se ménager un peu, durant cette période.
Le corps tourné vers le castel et la tête vers Ottar, il attendit qu'il choisisse quoi faire du lièvre avant de se décider à rentrer.

Puisque le lièvre est tué, un pas est amorcé en direction du castel.
Il n'en fait cependant qu'un seul, la question posée le faisait s'arrêter. Ses yeux se plissent, amorcent de deux fentes hétérochromes quand la gueule reste immuable, comme s'il réfléchissait à ce qu'il venait de lui demander. C'est une question à laquelle il ne s'attendait pas, puisque la suite fut pensée dans sa logique.
Le ramener au castel, puis l'y laisser. Fin.
Désastre n'a pas l'habitude des enfants. Il n'est pas très bon, avec eux, il trouve. Il les observe, un peu, mais les interactions sont rares ; les dernières remontent à loin.
Et derrière cette phrase, il ne sait pas ce que veut savoir Ottar.

« Ils chassent encore. Ils reviendront. »

Sans doute veut-il être rassuré.
Il ne l'était pas beaucoup, lui, quand Pepper n'était pas là où il l'avait attendu, ou qu'elle tardait à lui revenir. Quand elle manqua un créneau, ce fut pour quelque chose de grave, pour visiter Le Monde Rouge contre son grès. Il pense peut-être que ses parents tardent et qu'ils ne reviendront pas, aussi, il est bon de le lui préciser.
Oui.
C'est sans doute ça.
D'un mouvement souple, il reprend sa lente foulée, accordée à celle de l'enfant.
Puis se souvient.
Il n'était pas resté seul, quand Pepper s'absenta. Holly était avec lui.

« Mmh. Je peux rester avec toi. Jusqu'à ce qu'ils reviennent.
...
Jusqu'au créneau du panseur.»

Ce serait une erreur, de dire qu'il resterait jusqu'à leur retour. S'ils revenaient tard, il ne pourrait surveiller l'enfant et devrait le confier à quelqu'un d'autre que son gardien, qui avait failli à sa tâche en le laissant ainsi partir. A qui ?

« ...Ou tu pourras m'y accompagner.»

Perrine avait parfois pris quelques uns, ou un, de ses enfants. Ce n'était pas quelque chose d'interdit, si l'enfant était sage et ne touchait pas aux plantes, ni aux blessés. Il pense que Ottar ne toucherait à rien, lui, aussi pourrait-il se le permettre.

Si vous voulez.
...
Comme vous le souhaitez.
Désastre ne sait pas quoi répondre, à ça. Il n'a pas l'habitude, de devoir prendre les décisions, en plus, de proposer et de ne pas avoir en face d'affirmation ou de négation. Ce n'est pas trop fait pour lui. Il n'est pas à l'aise, sur des réponses aussi peu claires. Il ne sait pas s'il le veut, lui, comme il ne sait pas si l'enfant en a envie. Et c'est important, de respecter les envies. On le lui a beaucoup apprit.
Ses yeux fixent le castel, alors qu'il reste silencieux.
Son esprit s'échauffe.
Ce n'est plus une situation qu'il maitrise, alors il n'est plus parfaitement à l'aise.

« Ce n'est pas que je veux, c'est que je dois. Je crois.»

Ou peut-être pas ? Il n'est pas fait, pour garder les enfants, il s'en rend un peu plus compte. Il pensait s'en sortir, et pourtant il se perd devant l’erratisme des réponses.
Il lui faut peu, pour que ce à quoi il ne s'attendait pas fasse tout basculer en trop.
...
Ce qu'il veut, sans doute, c'est le rendre à ses parents. Oui. C'est ça.
Il va commettre une erreur, sinon.
Dire quelque chose qu'il ne faut pas dire, à un enfant. Faire ou faire faire quelque chose qu'on ne lui aurait fait ou fait faire, à son âge.
Dans une assurance quelque peu perdue mais un calme pleinement gardé, se validant le fait qu'il était peu fait pour s'occuper de jeune à l'âge inférieur à un an (peut-être autant si ce n'est plus que le gardien initial du petit mâle plus si petit en taille), il escorta Ottar jusqu'à l'intérieur du castel et s'arrêta dans le hall.

« Attendons-là.»

Ses parents reviendront bientôt, il espère, et il s'en irait ensuite au créneau du panseur sans risquer de le prendre avec lui, à défaut d'avoir eu la certitude qu'il en avait envie.
Cette pensée se confirma, et après une salutation polie à Sakura et Olis, un au-revoir à Ottar, reprit le déroulement de ses créneaux.