Dans un autre monde [ Libre pour les proches de Tawana ]

Dans un autre monde

En ce jour, il c'était réveillé particulièrement tard.
Et c'était justement pour cela qu'il avait décidé. Non. Qu'il avait trouver la force de se lever encore une fois et traverser le Castel.
Plutôt que de se dépêcher, se préférait à se mêler encore une fois à la population. Aux membres qui constituait la meute.
Une meute qu'il fût heureux d'avoir servis et ça, jusqu'au bout.
D'avoir vu deux génération grandir et s'épanouir dans leur Temps.
Il n'eut pas un jour de vie qu'il regrettait, car à par un seul, tout le reste ne fût que bonheur et pour cela avait discuter avec chacune des âmes qui ont composé ce Bonheur.

Le lycaon quitte le berceau de la Nation.
Il la quitte cependant en bonne conscience et c'est pour cela, qu'aucun regard en arrière ne sera jeté.
Il n'y a rien à regretter.
Alors il s'enfonce dans les bois de la Dent de Roc.
C'est ici que tout à commencer.
C'est ici que tout doit se terminer.

Il avance de pas serein.
Il sent encore le vent le caresser délicatement, se loge dans ses narines. La respire encore une fois.
Il sent le contacte de la terre sous ses pattes, se prends un plaisir de sentir la matière. Encore une fois.
Dans sa marche funèbre, il y perçoit des silhouettes connues.

Celle de ses parents.
Nous sommes fier de toi.

L'oreille tique.
Il lui semblait mieux entendre maintenant.
C'était étrange tout de même.

Celle des sœurs.
T'as été génial frangin !
La voix de la sœur la plus bruyante.
La Fille d'Aka.
Un sourire qui étire délicatement ses babines.

Celle d'un enfant.
Il ne dit rien, se contente de simplement regarder,
Celui qui était censé être la mère, puis le père.
Un père qui actuellement, le regarde à son tour.
S'imagine encore ce qu'il aurait pût devenir.
Quel genre de loup il aurait pût être.

Penser tout cela, sans regret.
Sans regret, il avance encore à côtés de ses âmes qui attendaient son retour.
Puis.
Puis une autre bien connu qu'était celle de sa mentor, plus que cela, une amie.

Plus qu'un élève tu fût un père aimant.
Je n'aurais pas imaginé mieux pour mes enfants.
Sans doute qu'un merci ne serait jamais assez suffisant.

« _ Cela me suffit amplement.
Et puis m'occuper d'eux fût un Bonheur, Joy.»

Il sourit encore.
S'enfonce dans la forêt avant d'arrêter sa course près d'un arbre.
Un arbre qui laissait voir la plaine qui se voilait d'un manteau de brun et de jaune comme les feuilles, là il s'installe simplement.
Le voici qui baille à s'en décrocher la mâchoire.
Ah.
Qu'il était fatigué Tawana.

Ses pensées se porteront encore une dernière fois envers ces êtres qu'il à aimer et continuerait de le faire, quand il ne sera plus qu'âme sans réceptacle.
Il n'est pas triste.
Il sait que ce n'est qu'un au revoir et qu'ils seront tous un jour, réunit.
Dans un autre monde.
Alors la tête se pose sur ses pattes, laissant les muscles de son corps se détendre.
Laissant la respiration devenir plus lente, moins audible.
Laissant les battements du cœur battre encore, bien qu'irrégulière.
Laissant la Vie, le quitter petit à petit, sur les terres qui l'ont vu naître.

La vision se noircit.
Il est l'Heure.
Les paupières se ferment.
Il est temps.
Avant qu'il ne soit figé, un sourire qui étire les babines.
Il est serein.
Puis, le dernier souffle qui ne fait plus grossir l'abdomen.
Il est temps d'entreprendre le Dernier voyage.

Dans le silence apaisant,
Le jaune qui ornait le cou du lycaon perdra sa lumière.
La fiole se fissure.
Se brise.
Prendra la forme de serpent du Dieu Anaconda, pour mieux disparaître entre les herbes, ira retrouver son Maître.
Il c'est éteint.

Tawana, fier Panseur et Conseiller Etelkrus n'est plus.
Il n'est plus et pourtant.

Pourtant, il entends la voix du fils, encore si jeune.
Il l'appelle.
Hèle son nom, sans que jamais sa voix ne traverse la barrière de ses babines fermement close.
Il ne ressent plus le contacte des pattes sur ses épaules, ni les petites secousse provoquer par celles-ci.
Il ne ressent plus le contacte du pelage à la sienne, ni la chaleur qu'elle émet. De l'enfant qui se blottit contre le corps.
Il demeure immobile Tawana.

Pourtant, il entends les battements de membrane.
Il sait que c'est sa fille.
Elle aussi l'appelle.
Hèle son nom.
Mais le résultat reste toujours le même.
Le même dans ce silence mortuaire.

Et...

« _ Tawana.»
« _ Tu as raisons.
Je n'ai plus à m'inquiéter.
Ils sont entre de bonne patte.»

Dans le silence,
Il disparaît.

À Bientôt.

️ Jawilsia sur Never Utopia

Helga

Elle était sortie ce matin cueillir des plantes, comme à son habitude, et ce fût dans la forêt qu'elle entrevit une forme brune sous un arbre. Tawana ? Il dormait dans la forêt maintenant ? Elle s'approcha en souriant, mais son visage devint soudain terne. Oh.

Elle avait vu beaucoup de morts, en sa vie. Les bébés morts nés, son père, des etelkrus fatigués de leurs nombreuses années. Mais aujourd'hui c'était un ami. Peut-être même plus qu'un ami, un confident, une lumière dans le noir, et les soirs ou elle se sentait seule, un rêve. Ah, elle l'avait tellement aimé, Tawana. Il l'avait permis de réaliser son rêve, d'être d'une certaine manière une maman, en pouvant s'occuper de Kestrel, et de réaliser que son rêve de s'occuper de petits, au final elle l'avait réalisé en devenant soigneuse.

Elle prit dans sa sacoche un brin d'edelweiss fleuri d'une petite fleur blanche, comme un flocon de neige, et la posa en silence devant le museau du loup cornu qui n'était plus. Elle posa un instant sa truffe contre le front de son ami, puis redressa la tête et, en s'essuyant les yeux, rentra au camp. Il faudrait chercher quelques loups pour bouger son corps, pour l'enterrer dans le cimetière des Nakhus. Elle était triste de le perdre, mais heureuse aussi. Chacun avait sa fin, et Tawana avait eu une belle vie, qui avait inspiré de nombreux loups autour de lui, et une belle fin: endormi tranquillement sous un arbre pour l'éternité.

A bientôt, Tawana.

9 ans • Panseur Etelkru
F A E I

Il avait entendu les mots d'Helga et le monde s'était arrêté de tourner. Son coeur avait cesser de battre, son souffle s'était suspendu. Impossible. Pas maintenant. Pas déjà. Il couru à en perdre haleine, remontant la piste de la soigneuse pour terminer dans la forêt, prêt de cet arbre, prêt de la scène terrible où déjà sa sœur de lait et son petit frère se trouvait. Il n'osait plus bouger. Il n'osait pas approcher. C'était tellement irréel. Et pourtant. Finalement, il s'approcha à son tour et se glissa contre la louve ailée, contre le jeune mâle tacheté. Après tout, il était l'aîné, il devait être fort pour eux, il devait les soutenir. Il devait être le pilier qui viendrait remplacer -en quelque sorte- celui qui venait de s'effondrer. Peu importait si son monde à lui devenait poussière et chaos, il devait maintenir celui de sa sœur et de son frère.

« A bientôt, Pa'. »

EPINE
Epée d'Aka et Maillon Etelkru ★ 9 ans ★ 13 PVs
F A E I

L'atmosphère était comme chargée de quelque chose de pesant, mais Epine n'était pas assez sensible pour y voir un mauvais audgure. Elle leva la truffe au ciel, inspira, et haussa les épaules pour reprendre sa tâche : elle avait un jeune marcassin a tirer jusqu’au tas de gibier. C'est très peu de temps après qu'Helga arriva, cherchant des pattes musclées pour ramener un corps. Son corps. Tawana. Une boule se forma dans sa gorge, douloureuse et amère. Cela empêchait la louve à l'odeur de sous-bois de parler mais d'un regard et un signe du museau elle imposa sa présence pour le cortège funèbre. Le Panseur avait été présent tout au long de sa vie, il avait été un mentor, un parent de substitution même. Elle serait présente jusqu'à la dernière seconde pour lui. Elle ne s'autoriserait aucunes larmes, aucune plainte, mais sa peine était grande. Helga les mena au corps où déjà Te Hari, Kestrel et Dag veillaient leur père. Elle serait là, comme un roc, pour eux auprès de qui elle avait grandie, quand bien même ils se chamaillaient souvent. La nostalgie lui serra le coeur, et elle attendit l'ordre pour la suite tandis qu'une brise tiède vint souffler dans ses oreilles, alors même qu'aucun chuchotement n'indiquait la moindre présence de vent.

Comme un au revoir... A bientôt, Tawana.

Dans un autre monde

▬ ft. Tawana, une dernière fois. Ceux qui l'entourent, aussi.

Automne 2022.
11ans et demi.

Il a le cœur lourd, Désastre.
Il sait qu'il est lourd parce qu'il le sent, dans sa poitrine, lui et chaque battement lent qui le force presque à s'asseoir, tellement il lui pèse.
Il a le cœur lourd, Désastre.
Quand joint à d'autres, il a suivit la trace laissée par Tawana. Celle qui quitta tôt le Castel et alla jusqu'aux Dents de Roc.
Il aurait pu l'ignorer, pourtant. Partir ainsi ne respecte pas ses créneaux ; il ne suit les frontières ni ne va honorer le dieu Grizzli.

Il doit le faire, pourtant.
Il croit.
Il est poussé par l'instinct que c'est la dernière fois, parce que deux mois se sont écoulés, il lui avait dit qu'il ne tiendrait pas plus. Ses mots l'avaient percutés, la promesse n'avait pas été oubliée.
Et l'instinct eut raison.

Quand le gris s'arrête, les yeux hétérochromes fixent celui qui est couché. On dirait qu'il dort. On dirait qu'il dort et il aimerait y croire. Il pourrait, s'il n'y avait pas eu l'odeur éteinte et ces autres qui sentent la tristesse.
Alors il est contraint à la réalité, Désastre.
Celle d'accepter, que Tawana est mort.
...
Il a l'expression impassible quand le tumulte est intérieur.
C'est trop, quand il inspire. Ça le reste quand il maintient ce souffle.
Mais quand il expire, il sait qu'il peut faire avec ce trop.
Il cherche sa vague qui calme, il pense aux souvenirs pour l'honorer, il accepte sa tristesse sans que les larmes ne soient capables d'exister dans ses yeux.
Il l'est pourtant, triste.

Il l'est parce que Tawana fut plus que très important.
Il fut son mentor.
Et de son passé comme du demain qu'il lui restait, il n'y eut autre loup pour l'être, et il n'y en aurait d'autre pour le devenir.
Celui qui perturba la voie toute tracée pour lui en offrir une autre.
Quand Pepper le prédestina à être Épée, il lui permit d'être panseur.
Quand Pepper le prédestina au Rouge, il lui offrit la possibilité de choisir d'être jaune.
Celui qui le fit devenir.

« Merci. »

C'est tout ce qu'il sait dire, quand il s'approche un peu plus.
Il ne sait pas réagir autrement à cette mort, en dehors des pensées déjà venus, en dehors des autres qui s'accumulent.
D'une absolue rationalité.
Il se dit qu'il faudra réorganiser les créneaux du vieux panseur, pour le remplacer. Qu'il espère que tous ses savoirs furent transmis, à lui ou à d'autre.
...
Il fait taire, tout ça.
Ce n'est pas le moment.

Le regard quitte Tawana pour se lever vers TeHari, surtout vers Kestrel.
A partir d'aujourd'hui, il en serait le gardien. Et s'il le laissait être consolé par son frère et par sa soeur, il viendrait ensuite.

Son regard retrouva Tawana.
...
Comme il lui a dit merci, il pense aussi
A bientôt.

ft. Tawana et ses proches

Image par Aeva

Dans un autre monde

Comme le temps passe vite.
C'était ce que la louve bleue se disait , lorsque ce temps passé n'annonçait rien de bon. Il y avait des signes annonciateurs du déclin : Des visages plus creuses, des sens qui se perdent et une fatigue plus présente.
En tant qu'Alpha, et, en quelque sorte, spectatrice de ce qu'il se passait au sein de sa meute, elle ne pouvait que les remarquer, ces êtres vieillissants.
Plus encore, lorsqu'ils étaient des amis.

C'était terrible, de se dire qu'ils étaient capable, ensemble, de vaincre des dinosaures et d'accomplir d'autres actions surprenantes mais demeuraient terriblement impuissants face à la fatalité.
L'on ne pouvait que se résigner à voir partir ceux que l'on aimait, et se promettre de ne pas les oublier.

S'y attendre ne rendait pas les choses moins douloureuses, il lui semblait.
Hollyhock eut un regard pour chacun des loups présents et affectés par le départ de Tawana et se rapprocha du cortège funèbre, prête à aider.
Prête à soutenir.

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