J'ai demandé à la lune · Blizzard

-Blizzard-

Le museau levé, Liza s'imagine le ciel sur le plafond du Dédale.
Les étoiles lui manquaient. La lune, aussi. Le chant et les danses, qu'elle retrouvait la nuit sans toujours s'en souvenir. Elle savait, qu'elle s'amusait. Le matin, les bribes de ses activités nocturnes s'effaçaient vite, si vite.

Son carnet de rêve était encore bien vide, ce matin.

Papa lui avait apporté du thé, qu'elle avait laissé refroidir. Elle rêvait, patte sur son pendentif, yeux espérant aux nuages. Elle avait envie de sortir, mais il faisait froid dehors, et on le lui avait interdit.

Tout autour, les murmures étaient calmes et précautionneux. On voulait qu'elle allait mieux : elle persévérait qu'elle l'était. On s'inquiétait encore pour elle, elle ne voyait pas pourquoi. On disait qu'elle avait changé, elle ne trouvait pas. Elle oubliait seulement un peu plus souvent, rêvait le jour comme elle rêvait la nuit.

Ecoutant ses prières, la Lune vient lui rendre visite. Lentement, elle tourne son museau vers elle avant de lui faire un sourire, un vrai. Elle était contente de la revoir ! Il lui semblait que cela ne faisait pas longtemps, mais peut-être était-elle venu dans ses rêves. Sa patte se pose sur son carnet vierge : elle ne pouvait plus le savoir.

L'odeur est forte, et douce à la fois. Elle lui fait penser à Dame Yurai (ou bien était-ce l'odeur de Dame Yurai qui lui faisait penser aux madeleines ?). Sa patte s'avance pour en prendre une, et la manger.

C'était doux.


Ses yeux remontent vers elle. Elle ne lui en voulait pas, non.
Elle aurait simplement aimé se souvenir.

-Blizzard-

La phrase la fait sourire, et même rire. La soulage un peu aussi. C'était qu'elle s'en souvenait quand même un peu alors. Elle n'avait pas réalisé, que perdre ses rêves la rendrait un peu triste. Et elle n'aimait pas être triste. Elle inspire, toujours souriante. Puis, reprend une madeleine. Elle aimait tellement ça !

La Lune lui propose de noter des choses, sur ses journées, et Liza penche la tête. Sous sa patte, le carnet de rêve toujours vierge. Elle attend un peu, réfléchit. Que voulait-elle ?

Qu'attendait-elle des autres ?

Le souvenir de la voix de Yurai la déconcentre. Dans sa tête, l'envie d'aller mieux, les voix des fées et de la Lune. Elle tapote du doigt son carnet, avant de répondre :


Ils déteignaient un peu sur ses journées, quand elle était fatiguée. Comme si la frontière était plus floue, comme si-


Elle rasure, sa patte se posant sur celle de la Lune. Elle était devenue son amie, même si elle ne lui avait jamais demandé. Et que ce soit elle, Mimosa ou Ottar, elle n'oubliait pas les visite des autres.

Heureusement.

-Blizzard-

Liza penche la tête pour ecouter la louve nuage. Un exercice ? Pour se souvenir ? Oh, oui, elle se souvenait que c'était la lune qui lui avait expliqué comment faire les exercices des rêves. Elle avait raison, alors : c'était comme ça qu'elle savait si elle rêvait, mais aussi comme ça qu'elle savait si elle ne revait pas.

Les fées sont calmes, un peu, bourdonnent doucement dans son oreille. La Lune joue avec sa patte, et le contact la reconcentre. Pouf !

Elle pose son autre patte sur sa truffe et essaye de respirer, sans y arriver. Elle n'était pas dans un rêve ! Un sourire éclaire son visage. Oh ? Pourquoi est-ce qu'elle faisait ça déjà ? Elle tend le museau pour venir lecher doucement la joue de la lune.

"Ça a marché !"

Elle prend la madeleine, mais ne la mange pas tout de suite. A la place, elle la pose sur son journal de rêve, tout vide.

"Et, vous sauriez alors comment je fais pour me souvenir encore de mes rêves ? Ils me manquent."

Elle avait des amis là-bas, aussi. Le Roi zours, et les étoiles.

-Blizzard-

La jeune louve garde ses deux yeux (bon, il y en avait un qui aimait partir en ballade, mais peu importe) dans ceux de la Lune, et écoute avec attention. Ses petites pattes, alors, se mettent en mouvement pour venir écrire. Enfin, écrire ! Liza n'écrivait pas très bien. Quand elle prenait un crayon, souvent, elle faisait un mélange de dessin et de mots, de signes et de croquis. Là, elle note ce que la Dame-nuage lui dit, pour ne pas l'oublier. Et puis, elle enfourne la madeleine aussi, tant qu'à faire.

DOnc.
Il y avait .... Les objets.


C'était un peu ... Bizarre cette histoire ? Ou alors, elle n'avait pas compris. Mmh ! Par contre, elle comprenait bien le reste, et écrit qu'il fallait écrire, en plus de ce qui arrivait dans ses rêves (si ils revenaient un jour) ce qu'elle voulait qu'il arrive. C'était malin !
Elle se perd, un peu, et son crayon dérive pour dessiner un visage -celui de Dusk, elle croit. Avec un chapeau ! Mais elle se reconcentre alors, d'un coup.

Un jeu !
Elle adorait les jeux.
Il fallait se souvenir des images que la Lune lui montrerait. Ca avait pas l'air trop dur ! >Et puis, Liza voulait lui faire plaisir, alors elle sourit, pose son crayon( sinon c'était de la triche !) et hoche la tête vigoureusement.

-Blizzard-

Liza la regarde, attentive. Et puis, une étoile s’allume dans son regard : elle avait compris, oui ! Elle prendait auoi, elle prendrait son glowstick, evidemment, et puis son chapeau de paille, et celui aue lui avait donné Mimosa, comme ça avec ces trois objets elle serait sure d’etre toujours bien dans la réalité !

Quelle bonne idée ! Elle pouffe, toute contente. Et sa joie s’accentue encore quand Séléné vient lui tirer les joues, effaçant tout, tout-
Jusqu’à ce que le mot de mentore lui parvienne à travers les joyeuses fées. Elle s’exclame, peut-etre un peu trop fort :

Meme si elle ne savait pas vraiment ce que c’était, un mentor. Mais elle voulait s’améliorer en mémoire, ça oui ! Et puis, et puis-


C’était une porte risquée, avec Liza.

-Blizzard-

Les yeux de la jeune louse se mettent à briller. Elle en avait tellement, elle en avait ...
T E L L E M E N T
Des question ! Elle se redresse, toute excitée, ne sachant pas par laquelle commencer. Et puis, se perd un peu, ne sait plus pourquoi elle est si heureuse, et les fées chantent dans sa tête et c'est difficile de se concentrer et-


Une première question, pas la plus importante mais la première qui lui vient. Les autres, elles viendront après, car oui, il y en avait d'autres. Et peut-être qu'aujourd'hui, ça ne serait que des questions, mais peu importe-
Elle aimait beaucoup, Liza.
Elle aimait tant que l'autre aimait.
Oh ? Une autre.


Un petit tour sur elle-même.


Un regard vert, un peu tordu.

-Blizzard-

La Lune répond à ses multiples questions, et Liza l’écoute, attentive. Sa patte griffonne et écrit ce qui lui traverse l’esprit, les indices laissés par celle qui est devenue sa mentore.
Elle lui parle d’elle et des Dieux, du monde et de la mort, des fées et de la douleur.

Elle ne relève pas, pour Moiro ; Elle est une déesse dont Liza ne connait pas beaucoup, à part sa couleur – rose !

Elle lui parle des souvenirs, et Liza l’inscris. Elle devait parler à Mimosa, après ça.
Elle ne voulait pas la faire pleurer, encore.
Plus jamais, en fait.

Mais parfois, on en avait besoin, de pleurer.

Elle lui parle du pays des fées et la jeune nakhus repense à cette louve colorée, colorée qui lui avait parlé des fées. Elle, elle pouvait les voir ! Peut-être alors qu’elles existaient partout, oui. Peut-être que leurs maisons étaient à coté des leurs, et c’est pour ça que Liza les entendait autant quand elle était près des autres.

Elle accepte ne pas savoir, pour la mort.
Ce n’est pas grave de ne pas savoir.
Liza n’attend pas forcément de réponse.

Et puis …


Elle se gratte la tête, tourne quelques pages de son carnet. Tombe sur le dessin de Garbann, de la patte reconnaissable de sa soeur.

Fronce les sourcils.


Elle n’était pas aveugle, Liza.

Juste borgne.

-Blizzard-

Liza écoute avec attention et pourtant, tous les mots -pas tous, mais beaucoup- lui passent un peu au dessus de la tête. L'amour romantique, l'amour-ami, l'amour tout court, tout ça c'était un peu étrange à se le représenter, et puis-
La Lune elle-même ne savait pas trop. Alors, comment est-ce que elle, elle pouvait savoir ?

Elle s'allonge près de sa mentore, oreilles en avant, réfléchit. Sa patte se pose sur la sienne, et elle sourit.

Mais elle n'avait pas tout compris. Tant pis !
Peut-être qu'elle devrait demander directement à sa soeur, pour Garbann, au lieu d'essayer de demander aux autres. Dusk était gentille, elle lui expliquerait, elle en était certaines. En attendant, Liza se dit qu'elle n'avait pas vraiment de personne plus importante que les autres, dans son coeur.
Juste beaucoup, beaucoup ! De place.

Elle sourit à la lune.


Ce n'était pas grand chose, et déjà beaucoup.
Peut-être assez pour toute une vie !

[On peut ptet finir ici ? ]

Terminado ui !

-Blizzard-

Le contact lui fait plaisir, et elle ronronne presque en oubliant le but de toute cette conversation. Heureusement, elle avait pris quelques notes- et quand Séléné lui propose de dormir, c'est un grand sourire qui se fait sur ses babines.
Elle hoche la tête, tombe sur son carnet. Mmh ! Elle ne devait pas oublier les enseignements de sa mentore.


Et pleine d'éernegie, elle s'en va essayer de chercher le sommeil en plaçant des objets autour d'elle. Une plume, ici, un crane de cerf, là, et son cernet, bien sur. Pourquoi faisait-elle ça déjà ?
Ha oui !
Elle se roule, bouche sa truffe pour vérifier qu'elle ne dormait pas déjà (est-ce que s'endormir dans un rêve faisait se réveiller dans la vraie vie ?) et pouf ! S'endort.