Sapin [Libre]

ʊ Sapin

FOR : 3 | END : 13/13 PVs | ING : 1 | AGI : 1

Il est toujours là, bataillant jour après jour pour sa Vie. Il faut dire que ce n'est pas chose aisée dans ces contrées inhospitalières. Mais depuis le temps qu'il est ici, combien d'années déjà ? Il ne s'en rappelle pas. Il n'a plus tenu de compte après sa désillusion avec Sigi. Personne ne viendra le chercher. Il n'est rien. Il n'existe que pour lui-même. Alors, il continue d'avancer sur le chemin qui mène à la Mort inévitable. Seul. Entouré par ces grands arbres. Ces Sapins. Il a fini par tisser un lien particulier avec eux. Il s'en sert comme arbre-abri. Bon d'abord, ce sont ses objets d'entrainements. Ses exercices journaliers, il les passe à cogner ces résineux. A coups de tête. Pour garder sa capacité à encaisser les chocs frontaux. Forcément, à force d'être maltraité, le Sapin finit par s'affaiblir. Jusqu'au coup de trop. Là, il tombe et il meurt. Pour le plus grand bonheur de Fenouil.

De son cadavre, il s'en fait une maison. Un refuge bien pratique pour échapper aux dents immenses des Prédateurs affamés. Cachés sous les branches, il n'a qu'à frotter son pelage contre le tronc pour s'imprégner de l'odeur forte de la résine. Son propre parfum de Proie disparait. Et grâce à l'épaisseur du branchages et sa rusticité naturelle, le voilà également abrité des intempéries. Un don inestimable de la Nature. Malheureusement, il n'est pas éternel. Son arbre-abri finit par être endommagé par les hordes d'Herbivores. Ou enseveli sous un gros tas de flocons.

Il doit alors recommencer toute sa manipulation. Heureusement, il est prévoyant. Il a toujours un Sapin d'avance. Son issue de secours à lui pour ne pas être exposé inutilement dans cette Plaine. D'ailleurs, il voit bien aux grincements des branches qu'un déménagement est imminent. Il ne souhaite pas périr étouffé. Même si çà lui éviterait de finir dans l'estomac des charognards. Il aimerait bien que l'on honore ses ossements. Mais il n'a personne à qui confier son corps. Tant pis, il fera en sorte de disparaitre vaillamment. Il arrivera bien le Jour où il ne sera pas assez fort ou pas assez rapide pour échapper aux crocs affutés. Il tombera alors sur le champ d'honneur. Sous les applaudissements fiers de ses Ancêtres.

Codage par Libella sur Graphiorum

Le bruit que tu fais en abattant ces arbres éveille quelques oiseaux anciens, qui décorent de leurs plumes le ciel brumeux. La neige tombe, le froid est pénétrant. Surtout pour toi, Couronne d'Os, qui n'a que peu de poils pour se protéger. Même ta fine peau de bête est risible, et pourtant, il ne peut s'empêche de te regarder faire sans une once de moquerie. Lui qui pensait venir pour une proie en quête de résine, le voila face à un Petit bien étonnant. Un qui se cache dans les arbres comme un écureuil ; un qui sent la sève sucrée. Un qui semble un peu plus bizarre que ceux qu'on lui a décrit.

Un peu comme son meilleur ami.

Alors, poussé par la curiosité et la méfiance de tes actes, de ton apparence, il s'approche, doucement, laissant la neige croquer sous ses immenses pattes. Il hume l'air, prend une posture neutre tout en gardant ses distances avec précaution ; simple visiteur d'un instant, et te toise de toute sa hauteur.

- ... Ton territoire ?

Il dévoile ses babines pour mieux gouter l'air.

- Tu as la odeur de les Grands-Cous... Mais tu es Courrone-d'Os. Tu es. Un Petit ?

L'idée à l'air de le déranger.

- Ton père a charmé les Grandes-Ecailles ou ce est ta mère qui a fait le dos bas pour ne pas être le manger ?

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ʊ Sapin

FOR : 3 | END : 13/13 PVs | ING : 1 | AGI : 1

Il est tiré de son boulot par l'apparition d'un étranger. Vu sa tronche, c'est l'un de ces Gros Loups qu'il aperçoit parfois. Depuis Sigi, il n'en a plus approché. Ou plutôt, ils ont pris l'habitude de se croiser. Sans interaction. Alors, en voir débarquer un jusqu'à lui, çà accélère son palpitant. Il se tend, aux aguets. Prêt à réagir en cas de besoin. Ses yeux le fixent. Que lui veut-il, celui-là ?

Çà lui parle. De vrais mots. Çà fait plus de trois ans qu'il n'a plus entendu de voix. A part la sienne quand il gueule. Il est rouillé dans ces trucs sociaux. Son cerveau met du temps à comprendre. Il cligne plusieurs fois des paupières. Il cherche à se rappeler. La communication n'était pas déjà son point fort avant. Alors, avec son existence d'ermite, çà n'arrange pas les choses. Il finit par retrouver le fonctionnement de sa langue.

"Mon Arbre-Abri."

La notion de territoire, il ne la partage pas. Son chez-lui, c'est là où il sera en sécurité. Sa Tribu était nomade et bougeait quand les attaques des Prédateurs avaient fait trop de trous dans leurs rangs. Il a gardé cette habitude. Ne jamais s'établir définitivement.

"Couronne d'Os est Sans-Tribu. Les Petits sont mes Proies."

La Survie n'a aucune limite. Quand il a faim de viande chaude, il n'hésite pas à s'en prendre aux explorateurs qui s'aventurent imprudemment par ici. Ils sont faciles à duper. Les chasser est beaucoup plus simple que de s'en prendre aux grosses bestioles pleine d'écailles. Une bonne économie d'énergie pour peu de danger. Et quand ils se sont bien défendus, ils les honorent en gardant un morceau d'eux en trophées. Une décoration personnelle de ses Arbre-Abri.

"J'étais Oeuf. Pas de Famille. Tu peux insulter."

Il s'en fout complètement. Il n'a pas connaissance de cet attachement qui lient certains loups entre eux à cause de leur sang. Lui, il n'aimait que Lame. Mais c'est trop vieux maintenant. Tout est flou. Gros-Loup est bien réel lui. Une Menace potentielle.

"Tu veux me manger ?"

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Il t'écoute, sagement, ne semble pas tiquer à la moindre de tes paroles. Comme s'il les ignoraient. Ou plutôt, comme s'il s'était décidé à ne pas les laisser l'atteindre. Un lent silence prend place entre vous deux, une tension qui jauge l'un et l'autre, spécule, réfléchit, frémit sous vos respirations alertes.
Et puis, ses babines se meuvent, se pincent, avant que sa voix ne gronde ces quelques paroles.

- Pardon. Pas insulte, juste. Curieux. Hm. Je aime pas beaucoup parler. Les. Crocs. Ils empêchent le parler.

Il piaffe, se pourlèche l'une de ses dents, semblable a un coutelas, puis reprend.

- Hm. Manges pas les Petits. Ni toi, ni moi. Ils sont pas proies. Ils ont... la Lumière.

Il passe sa lourde patte sur son oreille, la pliant pour te montrer son étincelle rose ; d'une griffe plantée de manière bien trop aléatoire pour n'être qu'une simple décoration.

- Si tu manges les Portes-Lumière, alors tu es Mange-Lumière. Tu es ennemi ; fit-il en retroussant ses babines. Famine ne est pas raison. Pas esse-cuse. Si tu faim il faut chasser : Où est Meute de toi ? Où est famille ?

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ʊ Sapin

FOR : 3 | END : 13/13 PVs | ING : 1 | AGI : 1

Vu le long silence, il se dit qu'il est sûrement rouillé. Qu'il n'a pas réussi à se faire comprendre. Comme au tout début de sa venue, après sa chute dans le Ruban Aux Sept Couleurs. Il en profite pour décider d'une voie de sortie. Un chemin qu'il pourra aisément parcourir pour se mettre à l'abri. Il est pas sûr que le sapin fasse l'affaire.

La conversation reprend. Son regard glacial s'abaisse sur les crocs mentionnés. Une arme redoutable. Un coup dans la jugulaire et s'en était fini de vous.

"Lames de Tigre."

Ces gros chats dont il porte la peau de l'un d'entre eux comme protection contre le froid. Un adversaire redoutable. Bien trop agile pour une force brute comme la sienne.

"Pourquoi Lumière importante ?"

Pourquoi avoir besoin de cette Magie alors que la Nature l'a doté d'une carrure aussi impressionnante ? Il n'a pas l'air faible. Ni même malade. En tout cas, ce Rose vaut mieux que le Vert. Le Vert çà rend malade. Dans la Tanière comme ici dans le trou à côté des gros cailloux. Il n'aime pas cette couleur. Trop de mauvaises expériences.

A ces babines retroussées, sa nuque se courbe et présente sa collerette. Toujours prête à encaisser et à empaler si besoin. Il ne se laissera pas dévorer sans résister et offrir quelques cicatrices.

Il aurait dû piéger son arbre-abri. Cacher des bouts de bois pointus sous la neige. Pour blesser et handicaper les ennemis. Pour gagner du temps dans sa fuite. Trop tard maintenant. Il le fera si il ressort vivant de cette rencontre.

Mais de colère, il n'y a pas. Pas d'attaque non plus pour punir son cannibalisme. Pour l'instant. Il conserve tout de même sa position défensive. Il a compris qu'ils sont sur un désaccord. L'étincelle n'est pas loin. Il faut se montrer prudent.

"J'préfère Couronne-d'Os. Ma Tribu n'est pas chez les Petits. Ni ici. Jamais retrouvée."

Çà lui fait mal de dire çà. C'est un peu le but qui le fait rester en vie. Un tout petit espoir de retrouver les siens. Aussi fragile qu'une coquille d’œuf.

"Ta Tribu protège les Petits ? Pour çà que Sigi a aidé ?"

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Ses yeux s'agrandissent quand tu parles des Lumières, de ta non-meute, et pire encore, de Sigi. Un râle, proche du grondement, se fait dans sa gorge sans jamais dépasser ses babines. Sa queue, coupée, se redresse légèrement, avant de s'abaisser. La tension est là, mais il rechigne à la percer de ses crocs.

- Lumières sont Dieux. Dieux sont nous. Nous tous. Un. Unis. Meute et Dieux, ensemble. Alors si Dieux donnent confiance, je donne confiance. Sigi... Sigi fait pareil.

Il tape de la patte le sol ferme, comme pour clore le débat. Il ne te comprend pas, et, de toute évidence, ne veut plus essayer.

- Si tu attaque les Petits, si tu attaques les Portes-Lumières, alors tu es ennemi. Tu ne plus faire ça ! Fit-il en tapant de nouveau de sa puissante patte, dévoilant légèrement ses crocs. Tu es Loup aussi. Tu es Petit. Même si pas même meute. Même cœur. Si tu ne as pas famille, alors fait la. Avec eux. Loup tout seul, c'est loup mort.

Il te scrute, te juge de ses yeux ambrés, avant de les poser sur ta tanière. Si on peut nommer ça ainsi. Du bois. De la peau. Des rochers. Un tout petit trou bien miteux à son humble avis, dans un conifère qui, au vu de sa jeunesse et force, a été tombé de force. Ça non plus, il n'aime pas. Mais la colère ne s'embrase pas.

- Pars. Prend affaire, prend peaux et viande, et pars ! Ici dangereux pour toi.

Et d'une certaine manière, pour sa meute aussi. Un cannibale en liberté, si proche, était toujours un danger pour les jeunes Dire. Pour ses jeunes dont il avait la protection.

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ʊ Sapin

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Dieux ? Genre, comme les Divinités des autres Petits ? Tout le monde croit en ces trucs magiques, alors ? Même les loups géants qui ont l'air si forts !? Pour une histoire d'union ? De famille ? Il a du mal à comprendre. Il a toujours vécu en non-croyant. Difficile de le faire changer d'avis. Et puis, il n'en aura probablement jamais l'envie. Sa foi en la protection de ses Ancêtres lui suffit. Âme esseulée et obtuse.

Il n'aime pas cette patte qui frappe le sol. Çà lui rappelle le Mammouth et l'empalement. Souvenir douloureux. Corps à jamais marqué. Jour où il aurait dû mourir. Il a une dette envers Sigi. Il sait pas si il pourra l'honorer. Le temps lui glisse entre les pattes. Et ses rares rencontres ne sont guère positives.

Le visage fermé, il écoute. Il a pas le choix. Il compte pas tourner le dos dans ce climat de tension. Il comprend le message. Il hoche doucement sa lourde tête. Mais il ne promet rien. Il ne fait pas de promesse aux inconnus. La méfiance est toujours reine de son cœur. La peur d'être trahi aussi.

Un bref sourire étire ses babines. Loup tout = loup mort ? Il en est le contre-exemple. Il a réussi à survivre jusqu'à aujourd'hui par ses propres moyens. En qualité de Sans-Tribu. Il ne se prive pas de le faire remarquer. Orgueil d'avoir réussi.

"J'ai survécu jusqu'ici."

Par contre, l'idée de faire sa propre Tribu, çà lui fait bizarre. Il a passé sa vie à cherche la sienne. Alors, en créer une ? Avec des loups qui ne sont pas comme lui ? Qui ne comprennent pas sa manière de vivre ? Çà a l'air vachement compliqué. Qui pourrait le supporter ? N'est-ce pas trop tard ?

"Les Styracosaurus ressemblent à moi. Un peu comme des... frères."

Il hausse les épaules. Il ne sait pas si c'est le bon mot. Les liens c'est compliqué. Parfois trop réfléchir c'est fatiguant. Communiquer aussi. Il est rouillé. Et il sait qu'il n'est pas libre de ses actions.

"Tu me chasses ? T'as pas peur d'avoir ma mort sur ta conscience ?"

Son Arbre-abri donnait des signes de faiblesse de toute manière. Il aurait simplement préféré en avoir déjà un de secours. Là, il se trouve à la rue. Exposé à tous les crocs.

"Je vais où ?"

Qu'il lui donne une direction à suivre. Un coin où il sera tranquille. Où il retrouvera sa solitude. Où il pourra réfléchir aux mots échangés. Et peut être prendre une décision.

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- Là où la Terre pleure le Feu, commença t'il, articula du mieux qu'il pouvait malgré les canines protubérantes. Chaud, pas beaucoup de Grandes-Ecailles. Pas beaucoup de Petits. Pas beaucoup de nous. Si tu aimes tout seul, alors Terre qui pleure le Feu est tout seul. Tu peux... hm. Préparer. Pour partir chez toi. Hm.

Il te jauge, soudainement mal à l'aise. L'idée de te voir partir semble lui plaire, que tu ne sois plus un danger pour les siens comme pour les autres ; mais d'une certaine façon, il ne paraît pas enjoué à la pensée de laisser un cannibale-proie-petit livré à son destin, aussi mérité soit il.

- Peut être je peux aider pour trouver grotte. Peut être. Comme ça, tu peux.... penser et préparer en sécurité. Ou finir la vie ici. Hm... Petites proies là bas, pas beaucoup pour meute mais bien pour seul. Plantes aussi, cendres, pour soigner. Eau plus bas, mais sent pas bon. Bien pour boire, pas pour jouer.

Il marque une légère pose, s'asseyant finalement comme pour prouver l'entièreté de son pacifisme. Une masse de poil qui ne semblait plus délimiter que son visage et le bout de ses pattes avants, à l'instar d'un gros chat, et qui, de toute évidence, était son seul argument pour éviter un combat.

- C'est... hm... La Dent qui Coupe le Ciel ; fit il en désignant une montagne, non loin. Vas-y. Je ferais la prière pour que les Grandes Écailles ne te trouvent pas. Je donne trois Soleils et trois Lunes. Après, tu feras la prière pour pas que je te trouve ailleurs.

Il fronce légèrement les sourcils, attendant passivement que tu partes.

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ʊ Sapin

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Une direction lui est donnée. Une description du lieu aussi. Des mots qui peuvent coller à son caractère d'ermite. Pas beaucoup de Carnivores, pas beaucoup de Gros Loups, quelques proies. Une survie peut être plus aisée que dans ces plaines.

"Alors, j'irai. Trouve une grotte. Tu connais mieux que moi."

Pourquoi cracher sur un abri gratuit ? C'est une opportunité à saisir pour améliorer ses conditions de survie. Il n'aurait plus besoin d'abattre régulièrement des sapins. Çà fait de l'énergie économisée. D'habitude, il évite un maximum de s'approcher de ces cavités rocheuses. Il craint ce qui se cache à l'intérieur. Il se sait vulnérable ici. Et pas de taille à déloger un Dinosaure.

Face à cette position plus sereine, il se redresse à son tour. La tension s'est amoindrie. Mais les mots, eux, sont clairs. Pas de retour en arrière possible. Il l'a bien compris. Et il l'accepte.

"Terre où pleure le Feu sera la nouvelle maison de Couronne d'Os."

Il ne manque plus qu'une Tribu et ce sera parfait. Il réveille ses muscles un peu endoloris et part faire un rapide tour dans son arbre-abri. Il récupère ses trophées et maigres affaires. Il voyage toujours léger. Être trop lourd entraverait ses mouvements en cas d'attaque de Prédateur. Il en profite pour dire au revoir au troupeau de Styracosaurus.

"Bonne chance mes Frères. Que les Ancêtres vous protègent."

Qu'importe si il passe pour un fou. Ces Dinos sont ce qui se rapprochent le plus de lui. Çà fait des années qu'il vit à leur côtés. Il y est un peu attachés. Même si il connait par cœur la loi cruelle de la Nature. Rien n'est immortel. Encore moins ici.

"Prie pour Fenouil, Lames de Tigre."

Son regard glacé se pose une dernière fois sur le Direwolf. A défaut de nom, il enregistre son image et son odeur. Il classe cette rencontre dans les neutres. Et avec un dernier haussement d'épaules, il se retourne. Allons découvrir la Terre où pleure le Feu.

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